AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

André Fermigier (Éditeur scientifique)
EAN : 9782070308767
288 pages
Gallimard (21/04/2005)
3.75/5   476 notes
Résumé :
Un champi était un petit enfant abandonné dans les champs par ses parents. En grandissant, disent les "bonnes gens", les champis deviennent des paresseux et des voleurs. Non, s'ils sont aimés, répond George Sand. Une pauvre femme, la Zabelle, puis Madeleine, une jeune femme mal mariée, recueilleront le bel enfant et l'aimeront tant qu'il le leur rendra au centuple. Il n'est question, dans ce livre, que d'amour, amour maternel et amour filial, amour frivole ou passio... >Voir plus
Que lire après François le ChampiVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (54) Voir plus Ajouter une critique
3,75

sur 476 notes
5
16 avis
4
21 avis
3
9 avis
2
4 avis
1
0 avis
l''auteure George Sand a toujours défendu la cause des enfants abandonnées . ce roman qui retrace la vie d 'un enfant dans cette situation en est un exemple .Le récit a pour cadre une région chère à l 'auteure car il s 'agit de son lieu natal , le Berry . Ce récit évoque ce qu 'endure François le Champi et la providence aidant , il retrouve deux braves et généreuses femmes dont la vieille Zabel qui malgré son dénuement a un coeur d 'or et tout ce qu 'elle avait d 'amour filial , elle l 'a déversé sur l 'enfant et on retrouve , aussi , la femme du meunier , Madeleine , femme mal marié qui va donner toute son affection et plus tard son amour à François .L 'avenir montrera que François en devenant adulte s 'avéra un homme honnête et reconnaissant envers les deux femmes . Lorsque le meunier meurt . François se mariera avec sa femme .
Ce que je retiens de ce récit : c 'est que dans la vie , on peut être démuni mais cela n 'empêche pas d 'avoir bon coeur et d 'être altruiste .
Un livre dédié à l 'altruisme , la générosité , le partage et aussi à l 'amour lorsqu 'il est sincère .
Commenter  J’apprécie          5815
Un beau petit conte de 1848 !
 J'aime bien le style champêtre, paysan et régional. En plus, ça cadre avec le livre que je viens de finir "Dans la peau de nos ancêtres"... C'est bien parti, et si ça continue ainsi, 4 étoiles, peut-être.
Et cela se passe dans le Berry, patrie de George Sand, proche de la Sologne, ma deuxième région de coeur.
.
François est un « champi », enfant mis à l'hospice. A 6ans, il est recueilli par la jolie Madeleine, la meunière. Il travaille dur à 10 ans, et il est même accepté par le meunier pas commode.
Mais à 17 ans, la « poule » du meunier, Sévère, lui fait du tord. Il est renvoyé par Cadet, le meunier...
.
La suite est une histoire de manipulation financière organisée par Champi, et à laquelle je n'ai rien compris, pour que Madeleine récupère l'argent « volé » par Sévère.
La « déclaration », sa déclaration... à la fin, me semble un chouilla trop longue :)
.
Bref, un beau petit conte !
Commenter  J’apprécie          456
Voilà, dans la foulée de Simon, j'ai lu une seconde oeuvre de George Sand. Je suis entrée dans le roman sans rien en savoir à l'avance sinon que c'était un de ses Romans champêtres. Il l'est d'autant plus qu'il est présenté comme un récit de veillée.
François, enfant abandonné, et recueilli contre une maigre rétribution par une pauvre femme est, comme tous les autres « champi », victime du préjugé qui les fait tous considérer comme de futurs voleurs, de mauvais sujets. Cela sans que personne ne s'avise que c'est le manque de soins et d'amour qui éventuellement les rend ainsi. La pauvre femme qui l'a recueilli est écartelée entre son bon coeur qui lui fait aimer l'enfant et le souci de sa propre survie. Elle est, nous dit l'auteur « aussi bonne qu'on peut l'être pour les autres quand on n'a rien à soi et qu'il faut toujours trembler pour sa propre vie ». Émue par son sort une jeune femme, mal mariée à un meunier assez riche, décide d'aider la mère de remplacement en cachette de son mari et de sa belle-mère. L'enfant souffreteux devient plus fort, mais également malgré une grande réserve, beaucoup plus agile d'esprit à mesure que son corps est mieux nourri et protégé du froid, et que son coeur reçoit plus de marques d'affection. Si ce n'est pas un plaidoyer en faveur d'une aide aux plus pauvres des paysans, cela y ressemble fort.
Il est beaucoup question d'amour dans ce texte, amour filial, amour entre hommes et femmes.
Par ailleurs l'on n'a pas de difficulté à entrer dans cet univers que George Sand qui le connaît bien, décrit parfaitement. En outre, elle émaille son récit de mots du cru qui le rendent d'autant plus vivant.
Je ne dirais pas que ces deux oeuvres ont été une révélation, mais ce furent des moments de lecture tout à fait agréables. La curiosité me pousse à découvrir d'autres titres. Pas tout de suite, mais j'y reviendrai.

Lu dans le cadre du Challenge ABC
Et du challenge XIXè siècle 2015

Commenter  J’apprécie          370
J'ai relu ce livre il y a peu, et je l'ai beaucoup apprécié. Au collège, en lecture imposée, je m'étais ennuyée, mais là j'ai trouvé une belle lecture, tout en pudeur et retenue, avec le charme du vocabulaire "paysan" donné par l'auteur, et le témoignage de la vie des campagnes de l'époque. La simplicité du récit cache la complexité et la profondeur du style.
Commenter  J’apprécie          420
François le Champi est paru en 1848, une année marquée par la "révolution" de février et la chute de la Monarchie de Juillet. C'est dans ce contexte politique que parait ce roman où le maitre mot semble être la nature face à la ville, le paysan face au citadin, le pauvre face au riche.... de là l'idée de s'attacher à un champi, un enfant abandonné par ses parents nécessiteux, placé ici ou là, exploité dès son plus jeune âge, plus esclave qu'autre chose. le champi rêvé par George Sand s'appelle François, sa mère nourricière, la Zabelle, est une femme pauvre mais aimante et lorsque Madeleine Blanchet, la jeune et jolie meunière, mal-aimée par son rustre de mari, le prend sous sa protection le monde de François est sans nuages... Dévoué sans réserve à Madeleine, il en reçoit tendresse, instruction, sens de la justice, éducation religieuse ..
Les jours s'assombriront mais l'amour qu'il porte à Madeleine reste intact jusqu'au jour où..
Un roman du terroir aux accents romantiques digne des préceptes de .J Rousseau . George Sand ,à son habitude, insiste sur le rôle que devraient jouer les riches vis à vis des plus pauvres, sur les notions de partage et d'entraide, sur la place de la religion dans la vie quotidienne.
Un roman à la fois champêtre et politique, idyllique et réaliste, le roman d'une femme qui écrit sous un pseudonyme masculin pour pouvoir s'exprimer, un roman avant-gardiste pour son époque .
Commenter  J’apprécie          340

Citations et extraits (64) Voir plus Ajouter une citation
Quand ils avaient lu trois pages dans la soirée, c’était beaucoup, et quand le livre était fini, il s’était passé assez de temps depuis le commencement, pour qu’on pût reprendre la première page dont on ne se souvenait pas trop. Et puis il y a deux manières de lire, et il serait bon de dire cela aux gens qui se croient bien instruits. Ceux qui ont beaucoup de temps à eux, et beaucoup de livres, en avalent tant qu’ils peuvent et se mettent tant de sortes de choses dans la tête, que le bon Dieu n’y connaît plus goutte. Ceux qui n’ont pas le temps et les livres sont heureux quand ils tombent sur le bon morceau. Ils le recommencent cent fois sans se lasser, et chaque fois, quelque chose qu’ils n’avaient pas bien remarqué leur fait venir une nouvelle idée. Au fond, c’est toujours la même idée, mais elle est si retournée, si bien goûtée et digérée, que l’esprit qui la tient est mieux nourri et mieux portant, à lui tout seul, que trente mille cervelles remplies de vents et de fadaises. Ce que je vous dis là, mes enfants, je le tiens de M. le curé, qui s’y connaît.
Commenter  J’apprécie          190
J 'ai fait élever plusieurs champis des deux sexes qui sont venus à bien au physique et au moral .Il n 'en est pas moins certain que ces pauvres enfants sont généralement disposés , par l 'absence d 'éducation , dans les campagnes à devenir des bandits . Confiés aux gens les plus pauvres , à cause du secours insuffisant qui leur est attribué , ils servent souvent à exercer, au profit de leurs parents putatifs , le métier de la mendicité .Ne serait-il pas possible d 'augmenter ce secours , et d 'y mettre pour condition que les champis ne mendieront pas ,même à la porte des voisins et des amis ?
J 'ai fait aussi cette expérience , que rien n 'est plus difficile que d 'inspirer le
sentiment de la dignité et l 'amour du travail aux enfants qui ont commencé
par vivre sciemment de l 'aumône .



,
Commenter  J’apprécie          150
Par exemple , dit-il , nous avons assisté hier à une veillée rustique à la ferme . Le chanvrière a conté des histoires jusqu 'à deux heures du matin . La servante du curé l 'aidait ou le reprenait ; c 'était une paysanne un peu cultivée ; lui , un paysan inculte , mais heureusement doué et fort éloquent à sa manière . A eux deux , ils nous ont raconté une histoire vraie , assez longue , et qui avait l 'air
d 'un roman intime .
Commenter  J’apprécie          200
(...) François restait encore, dans les temps de veillée, pendant une heure ou deux avec Madeleine. Il lui faisait lecture de livres ou causait avec elle pendant qu'elle travaillait. Les gens de campagne ne lisent pas vite ; si bien que les deux livres qu'ils avaient suffisaient pour les contenter. Quand ils avaient lu trois pages dans la soirée, c'était beaucoup, et quand le livre était fini, il s''était passé assez de temps depuis le commencement, pour qu'on pût reprendre la première page, dont on ne se souvenait pas trop. Et puis il y a deux manières de lire, et il serait bon de dire cela aux gens qui se croient bien instruits. Ceux qui ont beaucoup de temps à eux, et beaucoup de ivres, en avalent tant qu'ils peuvent et se mettent tant de sortes de choses dans la tête que le bon Dieu n'y connaît plus goutte. Ceux qui n'ont pas le temps et les livres, sont heureux quand ils tombent sur le bon morceau. Ils le recommencent cent fois sans se lasser, et chaque fois, quelque chose qu'ils n'avaient pas bien remarqué leur fait venir une nouvelle idée, mais elle est si retournée, si bien goûtée et digérée, que l'esprit qui la tient est mieux nourri et mieux portant, à lui tout seul, que trente mille cervelles remplies de vents et de fadaises.
Commenter  J’apprécie          62
Nous revenions de la promenade, R... et moi, au clair de la lune, qui argentait faiblement les sentiers dans la campagne assombrie. C'était une soirée d'automne tiède et doucement voilée ; nous remarquions la sonorité de l'air dans cette saison et ce je ne sais quoi de mystérieux qui règne alors dans la nature. On dirait qu'à l'approche du lourd sommeil de l'hiver chaque être et chaque chose s'arrangent furtivement pour jouir d'un reste de vie et d'animation avant l'engourdissement fatal de la gelée : et, comme s'ils voulaient tromper la marche du temps, comme s'ils craignaient d'être surpris et interrompus dans les derniers ébats de leur fête, les êtres et les choses de la nature procèdent sans bruit et sans activité apparente à leurs ivresses nocturnes.
Commenter  J’apprécie          103

Videos de George Sand (56) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de George Sand
Des lettres inédites de la célèbre écrivaine, révélant des échanges inconnus avec de grandes personnalités du XIXe siècle. Un livre exceptionnel ! Lettres réunies et présentées par Thierry Bodin.
Ces 406 nouvelles lettres retrouvées couvrent presque toute la vie de George Sand, depuis ses quinze ans jusqu'à ses derniers jours. La plupart, du court billet à la longue missive, sont entièrement inédites et viennent s'ajouter au corpus de sa volumineuse correspondance. D'autres, dont on ne connaissait que des extraits, sont ici publiées intégralement pour la première fois. Plus de 260 correspondants — dont une cinquantaine de nouveaux — sont représentés, des moins connus aux plus illustres, comme Barbey d'Aurevilly, Hector Berlioz, Henri Heine, Nadar, Armand Barbès, Eugène Sue, Victor Hugo, Louis Blanc, Eugène Fromentin, Jules Favre, Pauline Viardot, la Taglioni, ainsi que les plus divers : parents, familiers, éditeurs, journalistes et patrons de presse, acteurs et directeurs de théâtre, écrivains, artistes, hommes politiques, domestiques, fonctionnaires, commerçants, hommes d'affaires... On retrouve dans ces pages toute l'humanité et l'insatiable curiosité de l'écrivain, que l'on suit jusqu'à ses toutes dernières lettres, en mai 1876, quelques jours avant sa mort. Les auteurs : George Sand (1804-1876) est une romancière, dramaturge et critique littéraire française. Auteure de plus de 70 romans, on lui doit également quelque 25 000 lettres échangées avec toutes les célébrités artistiques de son temps. Thierry Bodin est libraire-expert en lettres et manuscrits autographes. Ses travaux sont consacrés au romantisme français, en particulier Honoré de Balzac, Alfred de Vigny et George Sand.
+ Lire la suite
autres livres classés : classiqueVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (1909) Voir plus



Quiz Voir plus

Quizz George Sand

George Sand est un pseudonyme pour :

Stéphanie-Félicité de Crest
Marie-Antoinette de Nohant
Amantine-Aurore-Lucile Dupin
Anne-Claire De Paris

10 questions
295 lecteurs ont répondu
Thème : George SandCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..