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sur 1371 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Lire cette dystopie au moment où nous vivons une pandémie : de quoi en rajouter dans l'oppression. Un homme devient soudainement aveugle, dans une voiture, au milieu d'un carrefour. C'est le début d'une pandémie qui progressera très rapidement. Les victimes frappés de cécité sont mis en quarantaine, isolés. Une société va émerger pour la survie. Seule une femme gardera la vue. A elle la responsabilité de guider le groupe. Y parviendra t-elle ?
Tout est angoisse : on imagine les odeurs, la violence, les sentiments vécus par les uns et les autres, l'espoir de s'en sortir puis le désespoir, la perte d'humanité, jusqu'aux prénoms jamais utilisés : il y a "la femme du médecin", "le médecin", " le vieillard au bandeau", "le premier aveugle", "la femme du premier aveugle". Les voici ainsi nommés tout au long du récit ! Les chapitres sont longs, comme le temps du récit. Pas de paragraphes, un style vraiment particulier. les dialogues sont une écriture particulière
J'ai eu une attitude très ambigüe vis à vis de ce livre : j'ai à la fois beaucoup aimé et aussi eu beaucoup de mal à le lire. Un malaise, un dégout m'a accompagnée tout au long du récit.
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Les gens deviennent brutalement aveugles. Aucun symptôme, et une contagion rapide, impossible à endiguer.
Les premiers malades perdent tous leurs droits : parqués dans des centres de contention où ils sont livrés à eux mêmes, abattus sans sommation s'ils "désobéissent" aux ordres, souvent bien malgré eux. La liste des contraintes, des dépendances qu'entraîne leur cécité rend toutes ces personnes vulnérables, et incapables de s'adapter à ces endroits nouveaux.
Nous suivons dans le roman un petit groupe qui s'est croisé dans le cabinet d'un médecin, les premiers à avoir été touché par la maladie. L'endroit où ils ont été parqué est malcommode, et la nourriture leur parvient de façon sporadique. Les conditions sanitaires sont catastrophiques.
Les personnes atteintes du "mal blanc" sont chaque jour plus nombreuses et bientôt le nombre de personnes parquées dans le vieil hospice atteint des proportions inquiétantes.
Une micro société tente tant bien que mal de se créer, mais rapidement émergent les travers de l'humanité : la jalousie, la convoitise, la cruauté aiguillonnée par la peur et la lâcheté. Le civisme et le respect ne vont pas de soi : ils sont le fruit d'une communication, d'un effort à la fois commun et individuel. La lutte immédiate pour la survie amène souvent chacun à choisir l'égoïsme, la satisfaction immédiate de ses besoins, parfois la barbarie...
C'est un bonheur de lecture, je me suis laissée emportée par le style si particulier de José Saramago. J'ai été presque déçue d'arriver à la fin tant j'aurai voulu "plus", mais j'écris "presque" parce que cette fin est à la hauteur et un roman de Saramago ne peut décevoir : il ouvre la réflexion autant que l'imagination, fait grandir l'être humain en nous.
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C'est arrivé tout d'un coup. Au volant d'une voiture, en faisant l'amour, en consultant un livre d'ophtalmologie. Les gens ont commencé à ne plus voir. Telle une épidémie vorace, les voisins se sont contaminé les uns les autres, si bien que bientôt toute la population de ce pays sans nom est devenue aveugle. Seule la femme d'un ophtalmologiste a conservé la faculté de voir. Enfermée avec plusieurs centaines d'aveugles dans une prison, il lui faudra pourtant s'habituer à devenir aveugle, non pas des yeux, mais de l'esprit, devant l'infamie et l'ignominie dans lesquelles s'enfonce cette nouvelle humanité.

José Saramago, Prix Nobel lusophone de littérature, nous livre avec L'Aveuglement un étrange roman. Les personnages, s'ils ont jamais eu un nom, le perdent et ne sont jamais nommés autrement que par leur fonction : la femme du médecin, l'homme au bandeau noir, le garçon louchon, la jeune fille aux lunettes teintées, le voleur. Cette perte des repères accompagne le lecteur dans la descente aux enfers des personnages. Les hommes et les femmes se mêlent les uns aux autres, à peine plus reconnaissables dans leur comportement que des animaux, devant les yeux effarés de la femme du médecin. Cet aveuglement, cette description clinique de l'horreur, joue dès le début du texte avec le langage et la notion de cécité. En effet, les personnes devenues subitement aveugles ne sont pas réellement aveugles au sens où nous l'entendons – au lieu d'une absence de couleur, ce noir profond auquel nous pensons, c'est un dais lumineux qui s'est abattu devient leurs yeux. Ils voient « trop », en quelque sorte. Cette différence, subtile, cause beaucoup de plus problèmes qu'on ne pourrait le penser : c'est un aveuglement sans vraiment un être un, et le langage se brouille, incapable d'établir le sens des mots.

Si le narrateur s'emmêle les pinceaux entre les notions d'aveuglement traditionnelle et son utilisation galvaudée, cette voix omnisciente demeure lucide et n'hésite pas à utiliser le comique en tant que dernier ressort face au drame que vivent les personnages. Les jeux de mots et les traits d'esprits se traduisent par des facéties, tel un désamorçage comique d'une situation tragique. À titre d'exemple, citons la jeune fille aux lunettes teintées qui tente de soigner sa conjonctive malgré sa cécité : « elle ôta ses lunettes, pencha la tête en arrière et, les yeux grands ouverts, une main guidant l'autre, elle versa quelques gouttes de collyre. Les gouttes ne tombèrent pas toutes dans les yeux, mais à force d'être si bien soignée la conjonctivite ne tardera pas à guérir. » Ou encore le narrateur d'énoncer un aparté au moment du réveil : « J'ai trop dormi[…]. Or les livres nous enseignent, et davantage encore l'expérience vécue, que qui se lève tôt par plaisir, ou qui a dû le faire par nécessité, tolère mal que d'autres continuent à dormir à poings fermés en sa présence, et c'est doublement vrai dans le cas qui nous occupe car il y a une grande différence entre un aveugle qui dort et un aveugle à qui il n'a servi à rien d'avoir ouvert les yeux. » Ces jeux de mots, quoiqu'ils puissent dérider le lecteur par leur inventivité et leur usage maîtrisé, l'engloutissent dans une mare de tristesse et de néant. L'espoir semble totalement perdu pour les aveugles.

Néanmoins, malgré la noirceur du livre – et, afin de poursuivre la thématique du livre, il faudrait sans doute parler de la luminosité excessive du livre, rappelons-nous que les aveugles voient tout en blanc -, le roman dépeint une fresque où l'entraide entre les personnages principaux prime sur le reste. Ce don de soi prend des proportions extrêmes lorsque les femmes du groupe sont obligées de vendre leur corps pour obtenir de la nourriture et, c'est en perdant toutes les conventions de la société, en se débarrassant de leur amour-propre le plus profond, que les personnages conservent une parcelle d'humanité. Il s'agit d'une exploration intérieure et de la découverte du soi : les personnages sont appelés à se réinventer et à reconstruire leur identité. Cette empathie qu'ils auront développée leur permettra, à la fin du livre, lorsque la cécité aura pris fin, non seulement de survivre mais aussi de reconstruire leur vie. On prendra à titre d'exemple la relation entre l'homme au bandeau noir et la jeune fille aux lunettes teintées. Aveugles, ils sont tombés amoureux l'un de l'autre et, en retrouvant la vue, leur amour ne s'est pas affadi en découvrant la nature physique de l'être aimé – leur descente dans l'enfer de la cécité leur a permis de sublimer la répugnance physique que le vieil homme au bandeau noir génère d'habitude chez ses interlocuteurs.

L'Aveuglement n'est pas un livre aisé. D'une part, il nous donne à réfléchir sur tout ce que l'homme de bonne société a à perdre. D'autre part, l'écriture est ininterrompue : phrases longues, dialogues enchâssés dans les descriptions et sans séparation physique du reste du texte, le roman est un texte exigeant. Ne serait-ce pas une condition nécessaire afin de s'enfoncer dans ce monde étrange et différent, ce monde où les aveugles voient trop et la seule personne à avoir conservé la vue au sens traditionnel assiste à l'horreur et la violence dans lequel le monde est plongé ?
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Dans une ville dont nous ne connaissons pas le nom, tous les habitants deviennent peu à peu aveugles. Mais ils ne sont pas plongés dans les ténèbres comme c'est le cas d'un aveugle lambda; c'est une cécité où les gens voient tout blanc. Personne ne comprend l'origine de cette cécité, venue de nulle part. Peu à peu c'est la panique, car cette cécité atteint de plus en plus de monde, ce qui contraint le gouvernement à prendre des mesures drastiques; tout le monde est alors amené à s'habituer à cette cécité, mais c'est particulièrement difficile, et les instincts primaires reprennent alors le dessus.
C'est un très beau livre, qu'on pourrait lire d'une traite. le style est étonnant: on ne sait pas où l'action se situe, on ne connait pas le nom des personnages (ils sont tous désignés par des périphrases: ex. "la femme du médecin, la jeune fille aux lunettes teintées..."). Beaucoup de phrases sont à rallonge, et les dialogues sont retranscrits comme dans un récit (c'est le seul reproche que je fais à ce livre: cela complique la lecture, j'ai un peu eu tendance à perdre le fil de l'histoire).
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A vrai dire, j'ai tout de suite été décontenancée devant le style Saramago. Je ne sais pas si cet auteur a utilisé ce style pour tous ses romans, mais il est sans nul doute assez rare pour le spécifier.

D'abord, la ponctuation. Il est très étrange de ne pas utiliser les guillemets ou les tirets lors de discussions entre les personnages. Les dialogues sont donc totalement intégrés au texte narratif, ce qui donne un sentiment de malaise, on se sent enfermés dans ce texte qui ne nous laisse aucun répit. C'est comme ci l'auteur était pressé de finir son roman et qu'il avait volontairement occulté ces "détails".

Ensuite, les appelations données aux personnages. Ici, aucun n'a de prénom ni de nom de famille. Pour l'une, ça sera "la jeune fille aux lunettes teintées", pour l'autre "la femme du médecin" ou encore "le garçonnet louchon". J'ai trouvé ce procédé étonnant. D'autant plus qu'au commencement du roman, j'ai supposé que l'auteur voulait mettre des barrières entre ses personnages et les lecteurs. Puis, au fil des pages, j'ai compris le pourquoi de ce procédé. de plus, l'absence des prénoms ne gêne en rien le déroulement de l'histoire. Ces personnages sont humains, et même si on ne sait pas comment ils s'appellent, on ne peut que souffrir avec eux.

Car il s'agit d'une souffrance extrême. Ce roman est très difficile. Les personnages vivent des moments insupportables autant physiquement que psychologiquement. Néanmoins, l'histoire m'a totalement emportée. le huis-clos de la quarantaine est effrayant au possible mais c'est le moment qui m'a le plus captivée car j'ai pu explorer au plus près chacun des personnages.

"L'aveuglement" nous emporte dans un labyrinthe de sentiments et d'émotions. On ne sait plus en sortir, mais qu'importe, on savoure ce roman remarquable.
Lien : http://ulaz.vefblog.net/
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Indéniablement un grand livre, de ceux qui marquent, dont on ne ressort pas indemne
Et si une épidémie de cécité frappait l'humanité, que resterait-il de notre humanité ? Que feraient de nous nos besoins primaires désormais si difficiles à satisfaire ?
Et si une femme, une seule, conservait ce sens essentiel, quel usage en ferait-elle ?
Brillant sur le fond, mais aussi sur la forme
Je découvre ici l'oeuvre de ce prix Nobel de littérature, et nul doute que j'y reviendrai
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Publié au Portugal en 1995, « L'aveuglement » raconte l'histoire d'une étrange épidémie.

Alors qu'il attend au volant de sa voiture que le feu passe au vert, un homme est pris tout à coup de cécité : il ne voit plus qu'un fond blanc laiteux. Paniqué, il ne sait plus que faire. Grâce à l'apparente générosité d'un passant (un voleur de voiture opportuniste) qui lui propose de le conduire jusqu'à chez lui, l'homme peut regagner son domicile.

Un médecin ophtalmologue acceptera de le recevoir à son cabinet en urgence. Et c'est là que l'épidémie va se déclarer : le médecin, toutes les personnes présentes dans la salle d'attente à ce moment là, la secrétaire, le voleur de voiture, tous deviendront aveugles dans les heures qui vont suivre.

Les autorités sanitaires décident alors de les placer tous en quarantaine dans un hôpital psychiatrique abandonné, insalubre, sans personne pour s'occuper d'eux sauf quelques soldats armés et postés à l'entrée qui vont leur déposer la nourriture dans la cour trois fois par jour. A charge pour les aveugles de se débrouiller par eux-mêmes.

Dès les jours suivants, le nombre d'aveugles ne cesse d'augmenter et les locaux sont rapidement débordés. Il n'y a plus assez de lits, certains dorment à même le sol et les conditions d'hygiène sont plus que déplorables.

» La cécité s'étendait, non pas comme une marée subite qui eût tout inondé et tout emporté devant elle, mais comme l'infiltration insidieuse de mille et un ruisselets turbulents qui, après s'être attachés à imbiber lentement la terre, la noient soudain complètement. Devant l'alarme de la société sur le point de prendre le mort aux dents, les autorités organisèrent à la hâte des réunions médicales, constituées principalement d'ophtalmologues et de neurologues. »

Le gouvernement, complètement dépassé, laisse l'armée tirer sur les aveugles qui tenteraient de sortir de l'enfer qu'est devenu ce lieu de quarantaine. Et ce d'autant plus, qu'un groupe de type malintentionnés (malgré leur cécité soudaine) décident de faire régner la terreur : rackets, viols…

Dans ce lieu clos, José Saramago dépeint les hommes et leurs comportements dans ce qu'ils peuvent avoir de meilleur et de plus abject.

Quelle idée me direz-vous de lire ce roman alors que nous sommes nous-mêmes au beau milieu d'une pandémie et confinés ?

Justement pour comparer la réalité de ce que nous vivons à ce qu'un écrivain Prix Nobel de Littérature avait pu imaginer il y a 25 ans.

Même si au début de ma lecture j'étais un peu sur le qui-vive me disant que si ça devenait trop dur j'arrêterais, je dois avouer que j'ai grandement apprécié ce roman, le style de Saramago et j'en recommande la lecture.

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Une histoire terrifiante abordée par un auteur majeur . Ce postulat de base qui tire vers le fantastique , l'auteur en fait l'un des ouvrages parmi les plus effrayants de ces derniéres années. Certes cela n'est pas facile à lire , de part la structure du récit , la profondeur psychologique de l'ensemble , la noirceur prégnante de cette hstoire captivante qui vous retourne , démontre avec une acuité rare la bassesse de l'ame humaine. Sarramago livre ici une oeuvre fondamentale qu'il faut absolument découvrir !!
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Plutôt qu'un roman d'anticipation, c'est un conte ou une parabole, situé dans une ville qui n'est pas nommée et qui répond à la question : « Que se passerait-il si toute une société perdait brusquement la vue ? » et encore « Voyons-nous vraiment autour de nous, ne sommes-nous pas déjà aveugles d'une certaine manière ? » La lecture en est assez ardue au début car les dialogues sont écrits en continu, le personnages n'ont pas de noms ni de prénoms ; il y a donc le premier aveugle, le médecin, la femme du médecin, la jeune fille aux lunettes teintées, et ainsi de suite…
Une fois habituée à la lecture, j'ai eu du mal à lâcher le livre, souffrant avec ces personnes atteintes de « cécité blanche », mises en quarantaine dans des conditions inhumaines, et pour lesquelles le salut viendra peut-être d'une seule femme qui mystérieusement, n'est pas touchée par le mal. Voir comment toutes les conventions et règles de vie en société tombent les unes après les autres, est effrayant de réalisme ! C'est un roman vraiment passionnant, qui suscite toutes sortes d'interrogations et fait froid dans le dos en même temps.
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
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Une personne tombe subitement aveugle, puis une seconde, puis une troisième, puis… Pour la suite, vous voyez ce que je veux dire ? (l'expression tombe à pic :-)
Voilà, tout est (presque) dit sur ce roman que j'ai trouvé saisissant, tant par la forme que par le fond.
Je suis rentré dans ce livre sans en connaître grand-chose.
L'ayant sur liseuse, je n'avais pas pris la peine de chercher à lire une quatrième, préférant jouer sur la confiance d'un choix venu de je ne sais où. Quelle belle surprise...
Cette histoire, publiée dans les années 90, aurait pu être considérée comme une fable à ranger à côté de 1984 de Georges Orwell, ou le meilleur des mondes d'Aldous Huxley ou encore Make Room ! Make Room ! de Harry Harrison (qui a donné le Soleil Vert au cinéma), si nous n'avions pas traversé le tunnel du Covid qui m'a fait la reconsidérer sous un angle beaucoup plus incisif.
Avec ce roman, les protagonistes tout autant que les lecteurs sont amenés à reconsidérer certains de leurs paradigmes, au grand plaisir de ce satané José Saramago qui nous bouscule avec un plaisir parfois jubilatoire. Un comble pour cette histoire qui est pour le moins pénible par certains aspects, mais je ne m'étendrai pas sur le sujet.
Oui, l'auteur prend un plaisir visible à nous secouer, ne serait-ce que par son style complètement linéaire, sans paragraphe ni majuscule et une ponctuation défiant les lois de la structure grammaticale. Et que dire des dialogues serrés les uns contre les autres, à peine marqués par une simple virgule ?!! Sûr que lecteur, il faut s'adapter, car ce n'est certes pas l'auteur qui le fera ! Celui-ci jubile aussi parfois par ses petites remarques, en pleine action, qui nous sont directement adressées et qui nous apprennent tout comme lui, à se détacher de cette fiction parfois trop réaliste et malheureusement trop crédible.
« Allez, ce n'est qu'une simple fiction » semble-t-il nous dire. Oui mais bon. le Covid est passé par là. Et pourtant ce n'était pas si catastrophique, juste une simple « gripette » comme certains l'ont prétendu. Alors, qu'est-ce que ça serait si…
Enfin bref. Saisissant, je vous dis !
Il n'en reste pas moins que ce roman ne se laisse pas facilement apprivoiser. Pour témoins deux lectrices qui me sont proches. La première a abandonné assez rapidement parce que « Un aveugle, puis deux, puis trois, puis zut ! » ce qu'elle a un peu regretté ensuite lorsque je lui ai résumé l'histoire, mais bon c'était trop tard. La seconde a cessé sa lecture au tiers du livre. Elle s'est sentie asphyxiée, oppressée par le style qui ne laisse pas de place à une respiration de lecture. Cet inconfort de lecture s'étant ainsi rajouté à celui de l'histoire, hop, terminé ! Bravo Monsieur Saramago, vous avez atteint votre objectif plus vite que vous ne l'espériez !
Et ce sera, pour ma part, le principal (petit) reproche que je ferai à ce roman : quelques longueurs parfois emberlificotées. Mais bon, nous lecteurs avons les yeux armés pour alors pratiquer l'esquive…
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