Librement inspiré du Révizor de
Gogol,
Murray Schisgal transpose sa comédie satirique dans une petite ville américaine.
Le résumé : une municipalité attend la visite du commerce extérieur japonais, prêt à investir pour son pays. Pourquoi cette petite commune, qui n'a que la plus grosse fabrique de lacet du New-Jersey, intéresserait-elle le Japon ?
Deux jeunes comédiens américains en costume japonais sont sur un banc. Ils sont pris pour le ministre et sa servante. le quiproquo est alors lancé, et se poursuit toute la pièce.
Tout semble exagéré, et pourtant nous voyons les personnages complètement aveuglés volontairement. La réalité dépasse la fiction dans les discours politiques, les escroqueries financières effleurées, le discours amoureux.
Deux jeunes gens sont condamnés à jouer ce qu'ils ne sont pas, et posent la question de la représentation, des miroirs déformants qui font de notre vie un théâtre.
J'ai eu du mal à me lâcher et à rire de ce quiproquo car les ficelles et les exagérations sont trop grosses, mais je pense que le comique doit se révéler sur scène par le sérieux avec lequel chaque personnage est représenté, en contraste avec l'absurdité de la situation.
La pièce se situe en 1992, il est important de le préciser. Si elle était d'aujourd'hui, le Japon et les Etats-Unis n'ont plus grand-chose à s'apporter, et je verrai ben dans ce cas, la Chine être à place de Japon !