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EAN : 9782360841233
130 pages
Inculte éditions (01/09/2021)
3.16/5   19 notes
Résumé :
Au fin fond de la forêt russe, alors que Staline accélère les déportations dans les camps, un vieil aiguilleur chargé de l’entretien des rails voit rejaillir un passé et un amour que rien ne saurait étouffer et se lance dans une dernière quête, à la fois folle et salvatrice.
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Dès les premières pages, l'auteur nous plonge dans un pays de neige et de froid, quelque part dans une URSS où vit une population oubliée et solitaire. C'est le cas de Vassili, un vieux bucheron chargé de nettoyer la voie de chemin de fer des branches et animaux morts qui pourraient l'obstruer. L'aiguillage dont il a la charge doit aussi fonctionner.
« Devant lui, l'aiguillage, un bégaiement bivoie, envoyait ses fers tantôt aux confins, tantôt après un contour écrasé par la perspective, nulle part, « Où que c'est qu'ça mène, là-bas ? » Ce fut en un souffle que ses paroles s'évaporèrent »
Difficile de situer l'histoire, et dans le temps, et dans l'espace. le portrait du héros, accroché dans chaque foyer, nous renseigne sur l'époque, car on devine derrière la moustache autoritaire, la présence de Staline. Mais la politique du Parti n'intéresse pas le vieil homme. Dans sa solitude, il ressasse le passé et ses morts dont les visages apparaissent sur les arbres de la forêt.
« Dans un mutique écho, les morts se devinaient sur les écorces, s'y encastraient, auraient voulu une bouche plus vaste qu'un simple trou, rêvaient d'un sourire plutôt que d'une grimace. »
Puis, il y a ce jour où Vassili découvre un paquet de lettres le long de la voie sur laquelle on ne voit rouler aucun train. Ces lettres vont l'obséder et il n'aura de cesse de les déchiffrer, découvrant ainsi l'histoire tragique de deux amants séparés par l'arrestation et la déportation.
« Des trois premières missives, Vassili ne devinait qu'une fuite insensée, un amour désolé, le déracinement et le deuil »
Ces lettres raniment le souvenir d'un amour ancien. C'est la seule douceur dans cette vie où le combat mené contre le froid et la folie est incessant. Mais la neige étouffe la mort et ses drames.
Il y a beaucoup d'ellipses et de non-dits dans ce court roman, et l'on découvre en tâtonnant dans les pas de Vassili l'étrange vérité.
Bertrand Schmid est un orfèvre du style, chacun de ses mots est précis, comme un tableau pointillisme. Il nous enveloppe dans les frimas de l'hiver au milieu d'une forêt vide, tellement éloignée de l'agitation du monde et nous laisse cheminer en peine pour deviner l'intrigue. C'est le reproche que l'on pourrait faire à ce récit qui peut sembler parfois obscur à trop donner dans l'ellipse.
Un roman court et singulier qui m'a fait découvrir un auteur à la plume poétique.


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Une lecture aussi ingrate et pénible que l'hiver sibérien qui sert de décor à cette histoire. Quelle histoire ? Vassili est un aiguilleur dont la tâche principale consiste à entretenir les rails qui mèneront les convois du parti à leur destination. C'est fastidieux, répétitif, un peu vain. Ça, l'auteur en rend parfaitement compte. La lassitude qui gagne ce gardien de phare, version ferrovière, finit par gangréner un récit qui s'enfonce dans la neige et se perd dans la nuit glacée. Je ne nie pas que les descriptions soient travaillées (ex : p59, p84, p103), que l'évocation des tourments et de la toux récurrente de Vassili soit méticuleuse mais à force, la torpeur s'installe.
Et là vous vous dites, « mais ma chérie, avec une telle couverture, tu t'attendais à quoi ? À un roman d'aventures aux Caraïbes ? » Bah non, je sais, mais j'avais fait un magnifique voyage au lac Baïkal, il y a quelques années. J'avais envie de retrouver la saveur de l'omoul (le poisson endémique) et l'atmosphère particulière de ces forêts perdues au bout du monde.
Bien mal m'en a pris. Je me suis ennuyée ferme parce que l'auteur a effectué un tel travail d'orfèvre qu'il a en a oublié le dessein de sa création - si possible, émouvoir le lecteur. Sa recherche du mot juste est admirable (on dirait qu'il cherche à rivaliser avec les Inuits qui ont plus de vingt mots différents pour parler de la neige), sa capacité à faire des éléments naturels une créature féroce est habile (p93), mais ça ne peut suffire.
« L'aiguilleur » est l'archétype de ces romans dont la forme (maniérée, obsessionnelle) nuisent à l'intérêt du récit.
Bilan : 🔪🌹
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**Rentrée Littéraire 2021**
Une ligne de chemin de fer, quelque part dans la forêt sibérienne. Vassili Uliianovitch est chargé d'ôter les troncs, branches, et tout ce qui peut encombrer les voies. Ce bûcheron solitaire a pour unique compagnon un cheval. Il lui parle de Nadja, sa bien-aimée, dont il garde précieusement une mèche de ses cheveux dans un écrin, telle une relique. Un jour qu'il suit la voie ferrée, il trouve une feuille de papier, puis d'autres, qu'il ramasse et tient « contre sa poitrine, formant cataplasme ». Arrivé à sa cabane, il découvrira qu'il s'agit de lettres, échappées des wagons ou d'ailleurs, on ne sait pas exactement. Dès lors, il s'emploiera à traduire et à recopier cette « calligraphie muette, tremblante, secouée de sanglots ». Ces lettres d'amour seront pour Vassili une « affaire terrible », mais elles lui redonneront le sourire, et le ramèneront à la vie, celle d'avant.
Ce roman sombre et atypique, tant par sa construction, que par son atmosphère onirique, est servi par une narration redondante, rappelant le roulis d'un train. Mais où mène -t-il donc ? L'évanescence des personnages quasi fantomatiques, croisés par Vassili, renforce cette sensation d'étrangeté.
L'impression de malaise est renforcée par les allusions au régime stalinien. le portrait du « Héros moustachu » qui « Où qu'on regarde, doit vous regarder » tout comme le cadre du récit, cette forêt inhospitalière, semblable à celle où se perdit l'auteur de la Divine comédie, donnent des pistes d'approche. Telle Béatrice pour Dante, Nadja, l'amour de Vassili, hantera ses pensées, le ramenant à des souvenirs de félicité mais aussi de ténèbres.
J'ai été saisie par ce court roman allégorique. Dès les premières lignes j'ai ressenti cet univers glacial et austère. Bertrand Schmid écrit sans détours, et ce laconisme oblige à trouver les mots justes. L'atmosphère étrange laisse au lecteur le champ libre. Seules les quintes de toux de Vassili, qui ponctuent le récit, m'ont ramenée à la réalité, dure et blanche, comme la neige de Sibérie.
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Vassilli est aiguilleur en Sibérie, il parcourt les voies ferrées avec pour seul compagnon son vieux cheval fatigué, afin de les garder en bon état. Quand il rentre chez lui il est solitaire, on sent que c'est un homme en souffrance, à qui cette solitude pèse énormément.

J'ai eu beaucoup de peine à terminer ce roman, j'avoue que je voulais même l'abandonner, non qu'il soit mauvais ou mal écrit, mais tout simplement parce que le style ne me convient pas. C'est une écriture très détaillée que nous propose l'auteur, un vocabulaire riche et que je qualifierais presque de poétique, pourtant le manque d'action et d'événements m'ont lassé, en effet nous sommes tout au long du roman dans les pensées et dans le ressenti de Vassili, ses souvenirs reviennent à la surface à travers des lettres et les souvenirs de Nadja. J'ai espéré que des faits marquants allaient donner du corps à ma lecture et m'y plonger avec davantage d'intérêts, mais ce n'est malheureusement pas le cas et vous le comprenez, je ne me suis pas sentie à ma place dans cette histoire dont j'ai trouvé l'intrigue spartiate. N'ayant pas pu m'attacher à la personne de Vassili, il ne me restait malheureusement plus grand-chose.
Lien : https://livresque78.com/2021..
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Lecture un peu compliquée pour moi, texte trop sombre, je n'y vois aucune lueur d'espoir et le personnage central ne m'est ni sympathique, ni attachant. J'ai voulu aller jusqu'au bout afin de nouer un quelconque lien, mais, même si l'histoire m'intéresse dans son contexte, j'ai ressenti tout au long un certain malaise que j'ai eu du mal à identifier.
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critiques presse (1)
LeMonde
19 janvier 2022
Dans « L’Aiguilleur », l’écrivain entraîne le lecteur à la limite de l’uchronie, en un territoire mouvant, à la fois hors du temps et dans l’histoire.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
D’abord, en entrant, il leva le menton. On le salua, un doigt vers la tempe, sourcil haussé. Vassili, c’était un taiseux. Avant de s’avancer, il tapa la botte gauche contre la droite, par habitude, vu que la seule neige n’était encore qu’une poudreuse oubliée. Les bois s’étaient tus, ces jours. Un air apeuré montait droit aux sinus, annonçait huit mois de frimas. On ne pouvait s’y tromper. Dans l’échoppe, il faisait chaud, alors il ouvrit large son manteau qui flottait à mi-cuisse. Il inspira un grand coup. Ne rien omettre. Dernier voyage avant l’hiver. La liste, il l’avait en tête. C’est en silence donc qu’il alla, entre les rayons, prendre ce qu’il lui fallait.
Chez l’Anton, on trouvait presque tout ; pour le reste, on se débrouillait. Vassili fit claquer une corde. Son chanvre crissa entre ses mains. Il dénicha de la bure, pour calfeutrer fenêtres et portes – parfois, le vent chassait les giboulées, criblait les carreaux. Il amassait ses emplettes, au fur et à mesure, sur le comptoir, au sol entassait les trop lourdes. Anton le regardait faire. Ils calculaient, tous deux mutiques. Chiche ! Les totaux diffèreraient. Ni l’un ni l’autre ne céderait ; au fond de l’échoppe, autour d’un verre de gnôle, nous nous préparions à réclamer une trêve. L’alcool servait aussi bien de désinfectant, de combustible que de philtre.
« Voilà ». Vassili se tenait devant sa ribambelle de vivres et d’ustensiles : bâches, harnais, courroies, têtes de pioche, poisson, haches, manches, couteaux, fil de fer, clous, chou rouge, vin, gros sel, munitions. L’acheteur émit un borborygme. Le marchand leva un sourcil. Appuyé au comptoir, anton, crayon au bec, s’avança, recula, releva, annota ; Vassili, en face, prenait l’air de celui qui surveille – mais il ne saisissait rien à l’écriture, tout se passait dans sa tête. Au fond des bois, pas besoin de lire. Aussi déchiffrait-il, quand il le devait, creusant sa mémoire. Ces signes, il les avait appris à l’armée, alors il faisait mine de comprendre. Enfin, ils furent prêts, on se frottait les mains, nos discussions se turent.
Un brusque souffle glaça leurs velléités : la porte, Danil. Derrière lui, Yulia, sa femme, ventre rond, yeux humides. Leur apparition, dans l’encadrement éblouissant, comme leur simple existence, un mystère. Fonder une famille en pleine neige, avec trois mois de soleil, sans oiseaux, sans âme alentour… Danil, il était de cette jeunesse optimiste que le Parti avait envoyée attiser le patriotisme. Avec épouse et valise, il avait voyagé, plusieurs jours, dans un train, où personne jamais ne montait. Ensemble, ils avaient vu la forêt boire toute lumière, les sapins défiler jusqu’à Maranoïsk, loin de la capitale, loin du Héros, loin du Peuple, l’espoir accroché à la poitrine – un insigne de laiton émoussé. Leurs bottes étaient passées, des pavés aux chemins de terre, des trottoirs aux sentiers. Mais, toujours, ils arboraient leur bonne mine, aussi rouge que la Nation… Cependant que plus personne, dans le coin, n’y croyait encore. Les dogmes, les colons, les galimatias avaient foutu le camp. L’horizon les avait bouffés.
« Salut tout le monde ! » Personne ne répondit à sa candeur. Il conserva son sourire, prit la main de Yulia, l’emmena jusqu’à un tabouret près de nous, près du poêle. Vassili et Anton le regardèrent s’évanouir entre les rayonnages avant de se fixer à nouveau, toute agressivité dissipée. Alors, vaguement, on dit un prix, on topa, mollement. C’était fait. Pas un des autres, dans le fond, ne releva l’exception. Le calme séculaire. La jeunesse, ça faisait l’effet d’un mauvais vent, ça gelait les habitudes.
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Douze jours de route. Les repères étaient peu nombreux, hormis quelques abris qu’il occupait à la nuit tombée, des marques sur de larges écorces. Elles confirmaient la direction. À chaque voyage, il les affirmait d’une nouvelle entaille. Qui ignorait le chemin eût pensé qu’il vaguait. C’était méconnaître le bûcheron. Il appartenait à la forêt. Sa mère, son ennemie, sa hantise, sa joie. Il y était né, y avait passé chacune de ses journées. Il ne s’en était éloigné que trois ans pour aller en ville faire son service obligatoire. On devait s’en acquitter. Sinon, un commissaire débarquait, un camarade qui vous mettait en joue avant de vous rendre aux champignons, à l’humus, aux morsures.
C’était ainsi qu’on avait retrouvé, un printemps, le jeune Makariy. Ou son corps, du moins, qui avait gelé puis dégelé, qu’on confondait avec les ronces et les lichens. On ne l’avait pas reconnu. Son visage n’était qu’un cratère, le reste avait été bouffé par les bêtes. Comme sa cabane était la seule dans ce coin-là, qu’on n’avait trouvé quiconque, la conclusion s’imposait. On avait commencé à chuchoter, la rumeur s’était répandue quand on s’était revus après l’hiver, on s’était dit « Allons-y, ça vaut mieux que de mourir. » On s’était rendus à Vadanoïvotskaïa. On avait bien fait. Ça avait duré trois ans. On y avait appris à lire, à courir, à se lever tôt, à écrire, à ne pas dormir, à claquer des talons et bien d’autres choses. On nous avait enseigné le sens du travail – pour la Nation. On était rentrés avec armes, sacs, uniforme, on avait remisé le tout, sauf le fusil et la baïonnette, bien pratiques. Et, précieusement emballé, un portrait du Héros estampillé du sceau officiel. Vassili ne l’avait pas accroché au mur de la demeure familiale. À son retour, Yegor, le grand-père déjà cassant de vieillesse, lui avait montré le sien, qui trônait toujours face à la table. Le vieux avait ressassé ses rêves de patriote. La responsabilité et l’engagement. L’arrivée des colons, les premiers convois, la valse des bagages, les trains de marchandises, les jours de frénésie, l’agitation, la naissance d’un nouveau comptoir, les drapeaux, les enfants et les mères aux fenêtres, puis le décret ministériel, l’abandon, la solitude. Il n’était plus qu’une ombre, désormais, à pleurer sur les ombres.
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Il n’aimait pas quand la bête peinait à le suivre, que ses sabots n’accompagnaient pas de leurs cliquètements les siens. Cet écho était nécessaire. S’il manquait d’entrain, c’était une cadence qui le poussait. Pendant les premiers temps de la marche, il la guettait, la berceuse des fers. Et la mélodie se déroulait, claquement, claquement, on expirait, claquement, claquement, on inspirait, bouche entrouverte pour n’en laisser sortir qu’un fredonnement.
« Tu vois, c’est l’moment où qu’on quitte le monde. »
Après un silence parfois fouetté par les branches qu’il écartait, il ajouta : « Et j’suis bien content que tu sois là. » Le reste de la journée, ses bottes parlèrent pour lui – et son haleine, et le halètement régulier du canasson.
Le soir, il s’arrêta, comme à l’aller, près d’un abri de fortune qu’on utilisait. C’était à peine quelques planches en guise de murs, coiffées des trous rongés d’une tôle. Il datait d’une époque enfuie, quand on avait envoyé des wagons de volontaires préparer la future migration. Mais les voies avaient vieilli. Les générations s’étaient succédé. Les familles avaient disparu. Si un train traversait l’hiver, on se le racontait au printemps. Un intrigant convoi, tout fumée tout bruit, tonitruant à travers la nuit, plongeant dans les neiges.
Après avoir attaché la longe, déchargé le nécessaire, il alluma un petit feu, un qui durerait le temps d’un repas et d’un thé, guère plus. Ses braises ensuite rougeoiraient sur son sommeil. « Ça fait du bien, tout de même, d’être ici. » Il parlait entre deux bouchées. À la lisière de l’obscurité, le cheval ponctuait d’un ébrouement plus profond. Une fois les victuailles emballées dans un chiffon, il se blottit dans sa fourrure, à la limite de l’incandescence, la remonta sous le menton, de sorte que sa barbe semblait l’envelopper. Un instant il regarda les étoiles qui luisaient haut, plus haut encore que le monde.
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[...] Et chaque matin un rituel. Après l’avoine aux chevaux, après le gruau ou le lard, après les muscles tonifiés par l’eau – souvent, du tonneau, il devait percer la glace –, il s’asseyait, un verre à portée de main, dépliait patiemment le papier, sortait la plume, commençait sa lecture.
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Une angoisse sourde, lancinante, vaguait dans son estomac, agaçait son épiderme. La crainte. Celle d'une proie. (36)
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Videos de Bertrand Schmid (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Bertrand Schmid
Rentrée littéraire 2016 - Bertrand Schmid nous présente son roman SAISON DES RUINES, à paraître le 15 août 2016 en librairie.
Il est des saisons qui grignotent et bouffent l?espoir, parce qu?on l?a trop cultivé, ou si mal, qu?on a confondu rêves et promesses, que les nuages filent trop haut et trop loin. Deux personnages, Annie la jeune Anglaise et Michel le paysan de montagne, chacun dans son monde, verront s?effriter leur présent ? sous les pluies pour l?un et dans les terrains vagues pour l?autre. Elle, insouciante, abreuvée de télévision et de mauvais Bacardi, enivrée des cancans des copines et des garçons qui lui tournent autour, se meurtrira à petits coups dans une banlieue du Nord de l?Angleterre. Lui, quelque part dans les Alpes, croit que les choucas sont les seuls à être maltraités par les vents. Dans son effort pour sauver son jeune apprenti, il finira terrassé par ses propres tourments. Tous deux comprendront à force de ricochets que les envies d?ailleurs ou de demain finissent souvent par se digérer à petites goulées, une fois les passions retombées. le soleil partage naissance et trépas dans un même rougeoiement, dans les mêmes profondeurs. Né en 1975, Bertrand Schmid a suivi des études de grec ancien, d?égyptologie et de théologie. Il a repris ensuite la plume lâchée à vingt ans et publié un court récit, Ailleurs, aux éditions d?autre part en 2011. Polygraphe, boulimique littéraire, il rédige des textes pour le milieu de l?art contemporain (Manuel Müller, sculpteur) et des nouvelles pour des revues (Le Persil, L?Abat-Jour, Arkhaï). Les poètes maudits et les expérimentateurs du langage retiennent facilement son attention, mais il confesse également un goût certain pour l?absurde ou la science-fiction la plus sombre. Il enseigne actuellement le français langue étrangère et habite à Neuchâtel.
https://www.facebook.com/EditionsLAgeDHomme/?fref=ts https://www.lagedhomme.com
http://bertrandschmid.ch https://www.facebook.com/bertrand.schmid?fref=ts
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