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EAN : 9782759603879
272 pages
Paris Musées (24/01/2018)
4.5/5   2 notes
Résumé :
Catalogue de l'exposition Jean Fautrier - Matière et lumière, présentée au Musée d'art moderne de Paris (26 janvier au 20 mai 2018).

Le catalogue présente, dans une approche chronologique, l’œuvre peint de Fautrier ainsi que la quasi-totalité des sculptures.

Les témoignages et les correspondances offrent une vision sensible d’un peintre dont Jean Paulhan, critique d’art et ami de Fautrier disait : «Mais que dire d’un Braque ou d’un Fa... >Voir plus
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Un catalogue très complet de l' exposition Fautrier, actuellement présentée par le Musée d'Art Moderne de Paris, édité sous la direction de Dieter Schwarz, directeur du Kunstmuseum de Winterthur.

On y trouve, en dialogue avec l'oeuvre peint et presque tout l'oeuvre sculpté du maître, des articles de ses amis Jean Paulhan, Edith Boissonas, Jean Dubuffet, Francis Ponge et Georges Bataille: le génie inventif et novateur de Fautrier est en bonne compagnie!

Mais surtout il y a les oeuvres...

Quel choc, de passer des sombres tableaux réalistes du début, déjà très dérangeants, avec leur férocité ironique et leur distorsion - mains géantes, visages de clowns tristes - à la "période noire", où le sujet se fond d'abord dans un sfumato charbonneux, et en émerge lentement par la grâce d'un trait fragile, d'une couleur éclatante qui fait littéralement "bouger" le noir!

On découvre aussi ses sculptures, difformes, frontales, proches, souvent, du masque, dont la vigueur primitive a quelque chose de puissant, de mysterieux.

Mais les plus belles oeuvres, à mon sens, sont celles d'après guerre.

La brillante série des Otages, répétitive et pleine de délicates variations coloristes ou matiéristes. Des visages à peine suggérés, dans des teintes délicates et lumineuses, sur un fond de matière épaisse comme un crépi de mur qui en souligne la vulnérabilité.

Celle des Objets du quotidien- boîtes, bobines, casseroles, pichet..- devenus leur propre métaphore, présentés sur un à plat de matière, esquissés par des traits délicats, gravés en intaille, et dont la présence est rendue par un manque, une disparition, un avalement.

Fautrier n'avait pas d'atelier; il etait, disait-il, comme les chats : il grattait ses petites saletés et en ressortait tout propre!

Le geste de peindre ou de sculpter devait être rapide, sous peine de l'ennuyer , il etait aussi sans mystère, tout mécanique, et l'artiste, sans coquetterie, avec un certain détachement désinvolte et ironique, acceptait d'en faire la démonstration devant des caméras.

Tout le travail était intellectuel, souterrain, intérieur. Long, intense et laborieux.

Et c'est bien cette intériorité que l' artiste donne à voir, si on a la patience de la chercher, et qui fascine.

Oui, Fautrier est comme le chat: sauvage, secret, "plein d'étincelles magiques" .


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