AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782382282144
308 pages
Juno Publishing (28/11/2021)
4.65/5   34 notes
Résumé :
À l’âge de quatorze ans, Zelda Rossi a été témoin de l’impensable, et a passé les dix dernières années à endurcir son cœur contre la culpabilité et le chagrin. Elle canalise sa douleur dans son art : un roman graphique dystopique où des justiciers voyagent dans le temps pour arrêter des crimes odieux – comme des enlèvements d’enfants – avant qu’ils ne se produisent. Zelda présente son roman à plusieurs grands éditeurs de bandes dessinées de New York, mais ses espoir... >Voir plus
Que lire après L'effet papillonVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
4,65

sur 34 notes
5
15 avis
4
3 avis
3
0 avis
2
0 avis
1
0 avis
C'est le deuxième roman que je lis d'Emma Scott et encore une fois, j'ai été épatée par son talent et la justesse de ses mots mais surtout par l'originalité de son histoire : en effet, je lis des romances depuis de nombreuses années et encore une fois, elle arrive à me surprendre (et d'après ce que j'en sais, elle est coutumière de ce type de récit atypique et fort en émotions) Alors, bien sûr, si vous souhaitez une romance légère, directe à la limite de la chick lit, passez votre chemin car ce n'est pas le style de la dame. En revanche, si vous cherchez une histoire à la limite du drama, puissante mais qui est porteuse d'espoir (et qui se finit bien!), essayez Emma Scott, vous serez époustouflé par ce qu'elle nous offre comme romance.
Ici, nous découvrons l'histoire de Zelda et Beckett, qui au départ, n'aurait jamais dû se rencontrer mais que la vie, par un heureux coup du hasard, va mettre sur le chemin l'un de l'autre : tous deux sont deux âmes blessées et n'ont pas été épargnés par les malheurs (c'est dit dans le texte de présentation donc je ne spoile pas) : Zelda, à 14 ans, a vu sa soeur de 9 ans se faire enlever sous ses yeux sans qu'elle ne puisse rien faire pour la sauver et Beckett a commis un cambriolage qui a mal tourné ce qui lui a valu 2 ans de prison. Tous deux essaient d'avancer dans la vie mais rongés par les remords, ils survivent plus qu'ils ne vivent. Pourtant, leur rencontre un soir va tout changer : tous deux vont alors avancer ensemble et essayer de sortir du marasme dans lequel leurs regrets et leurs culpabilités les entraînent : Zelda pourra-t-elle ouvrir son soeur et réussir à faire publier son roman graphique pour lequel elle se trouve à New York et réaliser qu'elle n'est pour rien dans la disparition de sa soeur? Beckett trouvera-t-il la force de se pardonner ce qui est arrivé lors de ce cambriolage et s'autoriser à avoir le droit au bonheur? le trouveront-ils ensemble ou au contraire, couleront-ils ensemble? eh bien, vous le saurez en lisant cette nouvelle romance d'Emma Scott vraiment à part et que vous n'oublierez sans doute pas de si tôt.

Mon avis : Comme je l'ai dit, même si ce n'est que le deuxième roman que je lis d'Emma Scott, j'ai compris que cette auteure ne me laisserait jamais indifférente tant il se dégage une puissance émotive de ses histoires. Parfois, c'est presque trop : enfin, je m'explique. Ce n'est pas qu'elle surjoue dans les sentiments, non non, c'est que c'est tellement fort que cela vous prend aux tripes et que cela vous remue (or, moi, habituellement, quand je lis pour le plaisir, j'ai par moment besoin de lectures légères et à d'autres, de lectures plus réfléchies). Là, quand je l'ai attaquée, je n'étais clairement pas dans cette dernière période et pourtant, après un début un peu pesant (pour moi, hein?! mais c'est normal vu ce que tous deux ont vécu), au moment où ils décident de cohabiter, le ton change progressivement et l'on se dit que ces deux personnages, malgré leurs difficultés au quotidien (ils vivent dans 35 mètres carrés à New York et le radiateur ne fonctionne pas alors que c'est l'hiver) tous deux s'épaulent et vont progressivement se reconstruire au contact de l'autre : c'est ce changement progressif, cette évolution toute en subtilité qui a fini par m'emporter dans l'histoire et une fois encore, à me toucher profondément.

C'est une romance qui se construit sur le long terme (appelée "slow burn" en bon français tsssss, c'est pour vous faire comprendre) et qui est ancrée dans la réalité et donc auxquels on pourrait assez facilement s'identifier même si je vous souhaite évidemment, de ne pas avoir les soucis qu'ils ont : nous avons deux personnages qui doivent lutter pour vivre décemment, se payer un appartement, manger tout simplement et qui cumulent plusieurs emplois pour s'en sortir (c'est le cas de Beckett) et comme l'on est aux USA, pas de sécurité sociale mais une assurance qu'il ne peut pas se payer (or, il est coursier avec tout ce que cela suppose : imaginez s'il vient à se faire renverser, sachant combien coûte une journée d'hôpital en France, imaginez aux USA : c'est pire!) Pourtant, c'est un homme, certes, qui a fait une terrible erreur, qui a payer son dû et le paie toujours : malgré tout cela, ce n'est pas un homme mauvais, bien au contraire. C'est presque un saint au sens où il mène une vie exemplaire et semble se sacrifier pour les autres : alors pourquoi a-t-il participé à ce cambriolage qui a mal tourné? erreur de jeunesse? autre? (vous aurez la réponse en lisant ce livre) et depuis, il fait tout pour se racheter, se sacrifiant pour les autres (notamment sa voisine) son amie Darlène (qui elle aussi a fait une erreur) qu'il soutient comme il le peut (quitte à lui laisser un clé de chez lui), et il a même réussi à créer des liens quasi familiaux avec son contrôleur, Roy et sa femme qui semble l'apprécier comme un fils (étonnant, non? ) en même temps, cela vous laisse comprendre que cet homme cassé, qui a fait une énorme erreur, est en réalité un type bien. Attention, hein, il est aussi sexy et l'on ne peut que comprendre que Darlène et Zelda craquent pour lui. Mais je vous l'ai dit, il ne s'autorise pas au bonheur, comme si s'interdire de vivre pouvait corriger ce qu'il a fait.

Mais lui aussi a des yeux et lorsque Zelda s'invite dans sa vie, même s'il la repousse au départ, son côté chevalier va lui faire accepter son offre improbable de vivre avec lui dans son 35 mètres carrés. Même s'il se refuse à craquer pour elle, la personnalité de la jeune femme, elle aussi tout aussi écorchée vive que lui, va l'amener à vouloir l'aider et bien évidemment à la sortir de ses angoisses, de son passé car elle aussi a décidé de ne pas être heureuse : elle lui renvoie comme un miroir ses propres souffrances et pourtant de leurs blessures, ils vont apprendre à se reconstruire : se soutenant mutuellement et chacun à leur tour. J'ai aimé que leur craquage l'un pour l'autre (alors qu'ils font tout pour que l'autre ne le voit pas) alterne avec des émotions plus tristes : cela amenait un peu de légèreté dans ce roman de la résilience et de la reconstruction. Zelda, elle aussi, est une jeune femme adorable qui se rend responsable de ce qui est arrivée à sa soeur sous ses yeux (comment en effet, peut-on, s'en remettre? alors qu'il est évident qu'elle ne pouvait rien faire! pire, elle aurait pu être enlevée aussi) c'est une artiste brillante qui a fermé son coeur pour ne plus souffrir et qui va l'ouvrir au contact de Beckett et ses amis. (j'ai adoré sa relation avec Darlène, qui va devenir l'une de ses premières amies et qui cache, elle aussi, sa souffrance et sa fragilité derrière une apparence de "j'm'en foutisme") Il y a aussi Nigel et Wes les deux amis du jeune homme dont j'aimerais avoir l'histoire. Enfin, une mention spéciale à Roy le contrôleur de Beckett qui est loin du type glacial et sans coeur qu'on pourrait s'imaginer et qui a su voir au delà des actes. J'ai adoré cet homme et ai parfois souffert que Beckett le repousse. Je ne peux oublier, non plus, Mme Santino que j'ai beaucoup aimée aussi et qui est un personnage unique à elle toute seule : secondaire, certes, MAIS essentielle pour comprendre encore plus Beckett. Bref, si vous n'avez compris que j'ai craqué pour ce jeune homme ? je ne sais pas ce qu'il faut que je vous dise de plus? ^^

C'est un duo improbable au départ mais qui saura vous toucher par leur force de caractère et leurs émotions et parfois, vous aurez la gorge serrée en lisant leur histoire mais je vous le dis, ça vaut le coup. Bravo encore à Emma Scott pour cette histoire magnifique, inattendue et qui aborde des thèmes pas faciles tels que le pardon, le droit au bonheur malgré la mort, la peine de mort (trouve-t-on vraiment le soulagement lorsque l'on sait que celui qui a assassiné une enfant n'est plus là?) et bien sûr la reconstruction ou encore la résilience.

N'hésitez plus et foncez découvrir cette auteure vraiment à part dans le monde de la romance et bourrée de talent. Bravo à Juno de l'avoir dénichée et de la traduire.


Lien : https://solysbooks.blogspot...
Commenter  J’apprécie          20
C'est toujours un plaisir de lire un Emma Scott, j'attends à chaque fois la parution de ses romans avec impatience. Je m'arme aussi à chaque fois pour les lire, car je sais qu'elle a cette particularité de provoquer des émotions fortes quand on lit ses romans. L'effet papillon nous laissait entrevoir deux personnages à la personnalité intéressante aux vues de ce qu'ils ont vécu dans le passé. Ce qui est intéressant aussi dans les écrits d'Emma Scott, c'est de constater le juste milieu entre le drame et la romance, sans être dans les excès.

C'est un roman qui évoque la chance de réussir et de rebondir, de se donner l'opportunité de connaitre le bonheur. Il fallait oser ainsi proposer à un inconnu d'être colocataire pour saisir cette seconde chance de vivre son rêve. C'est ce que va faire Zelda, l'héroïne de ce roman. Elle a pris un gros risque en venant à New-York pour vendre son roman graphique et elle se retrouve complètement désarçonnée quand elle n'a que des refus. Elle rencontre alors un jeune homme, qui va se montrer généreux et attentionné alors qu'elle-même se sent complètement paumée. le temps des quelques instants qu'ils passeront ensemble, elle va saisir que lui aussi a quelques préoccupations financières, et quoi de mieux que de s'allier pour parer à ces contraintes qui les empêchent d'avancer.

Zelda et Beckett se sont rencontrés par hasard, un hasard qui leur permettra de vivre cet instant qui changera leur façon d'être. Zelda vient d'arriver en ville parce qu'elle aimerait voir publier sa BD. Une BD qui revêt une symbolique particulière car elle évoque un fait qu'elle a vécu il y a quelques années, et qu'elle tente d'exorciser à travers ses illustrations et ses histoires. Mais cela s'avère plus dur que prévu, et elle se retrouve sans le sous, loin de chez elle et avec cette minuscule chance de représenter son travail après y avoir procéder à quelques modifications, elle ne se voit pas repartir. Beckett va lui permettre de rester, en l'hébergeant car elle lui offre la possibilité de payer ce qu'il lui manque de son loyer du mois. Beckett cumule deux boulots, assez contraignants tant physiquement qu'au niveau des horaires et mène sa vie à cent à l'heure. Il trouve le temps toutefois d'être prévenant et à l'écoute des autres. Ce sont deux jeunes personnages qui semblent livrer à eux-même et qui tentent de s'en sortir au mieux.

Emma Scoot aborde des thématiques qui évoquent des faits de leur vie passée qui jalonnent les actions qu'ils ont aujourd'hui. Nous avons deux personnages qui vivent avec le poids de la culpabilité sur les épaules, un poids qui pèse lourd et qui ne leur permet pas d'avancer comme il se doit dans ce qu'ils entreprennent. Ils se donnent pas la possibilité même d'être heureux non plus. Zelda a vu sa soeur se faire enlever alors qu'elle était elle-même une adolescente, elle n'a pas su réagir assez vite pour la sauver, depuis sa vie n'est plus la même et elle ne se sent pas en droit d'être épanouie et heureuse, alors que sa soeur n'est plus. Beckett, quand à lui sort de prison après avoir commis un délit qui a malencontreusement entrainé la mort d'un homme, autant dire que depuis il n'a plus pensé sa vie de la même façon.

Nous avons deux jeunes personnages, qui n'ont plus réellement de considérations d'eux-même et sur leur bonheur : ils vivent pour s'en sortir, et si Zelda cherche à réaliser son rêve, elle reste aussi dépendante de ce qu'il s'est passé dans son passé. Beckett cherche le pardon, un mot qui pourrait lui permettre de donner une impulsion à sa vie. Il tente de faire le bien, c'est ainsi qu'il a fait le premier pas vers Zelda, mais rien ne suffira à ce qu'il se sente mieux. Tous deux se sont donc trouvés, avec leurs blessures et face à des conditions de vie pas toujours faciles. Ils vont s'entraider et à travers le projet artistique de Zelda, ils vont se laisser porter par la création et pourquoi pas l'envie de croire en quelque chose. Mais concernant les émotions qui les assaillent, qu'elles soient d'ordre personnelles, l'un auprès de l'autre, ou du fait de se projeter heureux, le chemin est encore long jusqu'à ce qu'ils s'en donnent le droit.

Nous découvrons alors leur passé, celui où il aura suffit de quelques minutes pour que leur vie bascule. Les émotions éprouvées alors, la peur, l'horreur et par la suite la culpabilité, la tristesse et bien d'autres encore auront une incidence sur leur futur. Beckett a su trouver des personnes qui l'épaulent et l'encouragent mais tant qu'il n'acceptera pas de se donner une chance, il restera avec ce poids sur les épaules. Zelda vit loin de ceux qui lui restent, elle les aime mais de les revoir provoque des crises de panique très importante et elle l'évite au maximum. Nous découvrons alors ces personnages qui marquent leur vie, des personnalités intéressantes, porteuses d'espoir pour certaines, pour d'autres qui marquent aussi cette idée forte qu'il est bien difficile de rebondir après avoir vécu quelque chose de difficile, car la société notamment n'en laisse pas forcément la possibilité.

A côté de cela, de ce qu'ils vivent au quotidien et depuis des années, ils vont vivre l'un auprès de l'autre, très étroitement car ils partagent un studio et une relation va naitre. Une relation de confiance d'abord, très importante car la démarche d'aménager ensemble n'était pas anodine. Tous les deux se sont trouvés, et s'ils s'aident au départ, au fil du temps des sentiments plus intimes vont venir les lier, mais il y a toujours cet obstacle, ce passé, cette acceptation d'être qui restera à franchir. C'est très éprouvant de voir comment cela les travaille, de voir ce qu'ils ressentent l'un et l'autre. Emma Scott aborde avec tant de profondeur ce qu'ils vivent, que l'on pourrait en parler des heures durant tellement il y a des choses à dire. Leur relation prend son temps pour s'installer et j'ai beaucoup aimé les voir se rapprocher et s'aimer au fil du temps qui passe.

Emma Scott nous offre une magnifique romance, elle utilise à la perfection la maitrise des émotions de ses personnages et nous propose de découvrir leur histoire dans une romance slow-burn parfaitement bien maitrisée. Son roman est un roman de la seconde chance, mais aussi un roman sur le pardon, sur l'acceptation d'un passé douloureux, et sur cette possibilité d'être heureux malgré tout, d'avoir le droit de l'être. C'est toujours aussi beau, on aborde des thématiques dramatiques, mais sans tomber dans le mélodramatique et on les aborde avec beaucoup de pudeur et d'approfondissement. J'ai encore une fois succombé à la plume de cette auteure, qui sait si bien nous proposer des romances un peu à part avec toujours des idées originales et qui nous offre de très belles histoires.
Lien : http://www.livresavie.com/le..
Commenter  J’apprécie          20
Je remercie la maison d'éditions Juno Publishing ainsi que Maïwenn pour cette lecture.

Au vu du résumé, je ne vais pas trop m'attarder sur le récit, dans le sens où ce résumé donne déjà beaucoup, beaucoup de détails sur leurs propres vies. Zelda et Beckett n'ont pas eu une vie idéale, leur passé respectif est terrible, aussi bien dans la peur que dans les choix qu'ils ont pu faire. Les remords, les regrets, tous deux ne savent pas comment évacuer leur besoin de se pardonner à eux-même ce qu'ils ont fait ou n'ont pas fait. Car c'est là que le vrai problème persiste : ils n'arrivent pas à avancer, à trouver leur chemin de la rédemption pour vivre et non plus survivre comme ils le font. Zelda est torturée par la vision qu'elle a eu il y a des années et savoir qu'elle n'a pas réussi à bouger pour tenter le tout pour le tout la ronge de l'intérieur. Ses visions ne la quittent plus et aller chez ses parents qui le lui en veuillent pas est encore pire que tout. Elle voudrait qu'ils la dénigrent, qu'ils la laissent dans son coin, qu'elle pourrisse de l'intérieur pour ne plus exister, mais ce n'est pas ainsi que cela fonctionne.

Quant à Beckett, c'est une histoire d'un homme qui a fait le mauvais choix et qui le laisse dans une douleur imprononçable. Il sait qu'il a fait le mauvais choix, être présent là, au mauvais moment, au mauvais endroit lui tord les tripes. Il ne s'autorise pas la moindre miette de bonheur, travaille deux fois plus fort pour deux fois rien et ne cesse d'écrire. Il ne demande pas qu'on lui pardonne, il aimerait pouvoir se le donner, mais c'est impossible. Il survit, parce que Roy son agent de probation qui s'occupe bien de lui et dans le bon sens. 10 heures par jour sur son vélo à amener des courriers, du travail en tant que serveur dans un restaurant italien, Beckett ne regarde pas ses heures, il s'abrutit dans ses heures pour ne pas oublier, ça non, il ne peut pas, mais pour atténuer ses pensées au moment de dormir. L'auteur nous propose deux personnages meurtris qui vont se rencontrer alors que l'un comme l'autre aurait bien besoin d'aide.

Zelda doit modifier ses planches graphique, mais n'a pas de logement autre que l'auberge de jeunesse où on lui a volé une partie de ses affaires. Beckett ne sait pas comment il va faire pour pouvoir payer la totalité de son loyer. Il suffit d'une discussion dans un restaurant, d'un retour dans la nuit pour que Zelda comprenne que Beckett est plus qu'un serveur ; il est capable de donner ce qu'il a sans chercher à savoir s'il va pouvoir manger à sa faim. D'ailleurs je me suis demandée ce qu'il mangeait et surtout s'il avait le temps avant que Zelda ne débarque dans son 35m2. Je me suis attachée à eux deux et ne peux que comprendre ce qu'ils vivent. Nous avons tous une croix plus ou moins lourde à porter chaque jour et ce qu'ils vivent est à la fois fort et destructeur. Grâce aux planches de la demoiselle, ils vont se dévoiler petit à petit l'un à l'autre. Les secrets se montrent en plein jour, la noirceur devient un peu plus grise. Il faut du temps pour accepter l'aide d'un autre, surtout lorsque l'on a vécu longtemps seul. Cet échange va inexorablement les rapprocher, en douceur, avec cette envie d'aider l'autre à sa façon.

J'ai beaucoup aimé le fait que la romance, même si elle est présente ne prenne pas toute la place. Les émotions des protagonistes sont mis en avant, leurs failles, faiblesses, mais aussi leurs forces, parce qu'ils en ont. Ils ne le savent pas, mais ils se complètent. Ils apprennent à se connaître, à accepter de faire confiance, de se reposer sur l'autre. Leur entourage n'est pas en reste, avec Darlene qui est la meilleure amie de Beckett et qui a également son passé qui la tiraille, ou la famille de Zelda qui montre toute l'ampleur qu'un drame peut rendre fou ? Cette famille est soudée malgré tout, malgré les années. Un soutien infaillible qui fait mal à Zelda parce qu'elle ne s'en sent pas digne. Les personnages secondaires ont leur place dans ce récit avec de l'humour, de la folie, des attentions. Les thèmes sont douloureux, difficiles, pourtant on sent une certaine tendresse dans l'écriture qui adoucit les tensions et arrondit les angles.

C'est une histoire qui n'est pas simple, entre le fait de ne pas réussir à se pardonner, oublier de vivre, ne pas vouloir de bonheur, chercher un sens à ces planches pour soi et les autres... Les relations sont belles, émotives, nous donnant envie de les protéger, tous autant qu'ils sont. "Mother May I? est un symbole pour Zelda et ce qu'elle a vécu. Cette rage en elle de ne pas avoir su faire le pas à temps, elle va le transposer dans des personnages qui vont faire ce qu'elle n'a pas pu. Les doutes, le désespoir, tout cela va se retrouver balayé en plusieurs semaines, afin d'entrevoir un ciel plus bleu. La fin est un peu... comment dire, trop film de noël, trop parfait avec ce cadeau qui tombe dans les mains de Beckett, même si cela se voyait au vu de l'attachement qui était bien en place.

En conclusion, c'est une belle histoire (oui c'est moi qui dis cela) qui comporte des thèmes forts dont je n'ai cessé de parlé tout le long de ma chronique. Savoir se pardonner n'est pas simple, il faut réussir à passer au-dessus de nombreux événements qui chamboulent les vies, laissant des traces indélébiles. Des émotions fortes, des liens qui se font et qui se resserrent. J'ai passé un très bon moment de lecture avec ces personnages et cet effet papillon !

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/l-effet-papillon-emma-scott-a210974530
Lien : http://chroniqueslivresques...
Commenter  J’apprécie          20
On va faire la rencontre de Zelda, une jeune artiste qui a quitté Vegas pour essayer de vivre son rêve à New York. Malheureusement pour elle, toutes les maisons d'éditions vont lui refuser son manuscrit à part une qui va lui demander de mettre du "coeur" à l'intérieur. Elle va également rencontrer Beckett, un ancien prisonnier qui va l'aider à rester à New York pour qu'elle puisse finir son manuscrit. On va suivre leurs aventures à travers leur passé et leurs espoirs.

Comme je l'ai dit au début, ça a été une lecture difficile pour moi parce que je n'ai pas du tout accroché aux personnages et à l'histoire. Pourtant rn lisant le résumé, j'avais vraiment envie de le lire et de les découvrir, mais au moment où je le fais il ne  se passe rien. Je n'ai rien ressenti, que ce soit d'une manière ou d'une autre. Il n'y avait pas ce petit truc en plus qui m'a fait apprécier ma lecture.

En toute objectivité (c'est compliqué de l'être à 100% mais je vais essayer), je pense que c'est un bon roman qui peut apporter pas mal de sensations et de sentiment. La plume de Emma est assez fluide, de ce côté là il n'y a aucun problème. D'ailleurs c'était assez agréable à lire car on ne passe pas 20 minutes sur la même page, ça coule tout seul. Et puis elle traite de sujet assez fort et que je n'ai pas beaucoup vu en littérature.

En effet Emma parle de séquelles après l'enlèvement et le meurtre d'un proche. On voit comment Zelda ne s'est pas remise de cela et comment elle se bat chaque jour (ou presque) contre son SSPT (syndrome de stress post-traumatique) et surtout voir son évolution. Cette partie là je l'ai bien aimé et puis on voir très bien qu'ils s'aiment tous les deux à franchir les différentes étapes de la vie.

Zelda et Beckett sont deux coeurs meurtris par la vie et les voir évoluer et s'entraider assez intéressant. Zelda se bat contre sa culpabilité d'avoir laissé da soeur être enlevé et Beckett contre le cambriolage qu'il a fait. Ce qui est intéressant c'est de les voir s'aider l'un l'autre sans vraiment qu'ils ne s'en rendent compte et j'ai aimé ça. J'ai aimé cette entraide entre eux. Mais ça n'a pas suffit à ce que j'aime et apprécié vraiment le livre.

Tout ce que j'ai cité plus haut ce sont des bons points pour le livre, mais je ne les ai pas vraiment apprécié à leur juste titre. La plume d'Emma est intéressante et simple à lire, mais même avec ça, je n'ai pas accroché à la lecture. Les personnages m'ont laissé assez froid et je n'ai pas eu une empathie pour eux ni même leur histoire. Après je pense que j'avais une attente en lisant ce livre.

En effet, lors de l'annonce de cette sortie, j'ai lu partout que la plume et les livres de Emma Scott sont super bien. Qu'ils donnent de l'émotion etc. Et inconsciemment je voulais aussi vivre ça. Comme vous le savez je suis assez difficile dans mes lectures et surtout je ne ressens pas grand chose au niveau des émotions lors de mes lectures. Je voulais lire un livre qui me faisait ressentir des choses et malheureusement ça n'a pas été le cas.

En résumé, j'ai eu du mal à entrer dans le roman (les 50% ont été compliqué à lire. Lenteur dans l'histoire particulièrement) et la suite n'a pas vraiment relevé le niveau pour moi. Je me rend bien compte du potentiel qu'il a et surtout qu'il peut toucher beaucoup de personnes, mais je ne suis pas la personnes qui va apprécier ce livre vraiment. Il était sympathique mais sans plus pour moi.
Commenter  J’apprécie          10
Quel magnifique coup de coeur ❤️ ! J'ai tellement aimé ce roman qu'à peine terminé, j'avais déjà envie de le relire. 😭 Emma Scott fait partie de mes auteures préférées, elle ne me déçoit jamais mais depuis Rush, aucune de ses romances n'avaient réussi à l'égaler (mais je n'ai pas lu la duologie Mon univers qui je sais est très appréciée). Mais je peux vous dire que L'effet papillon, pourtant si différent de Rush, m'a embarqué dans un tourbillon émotionnel assez incroyable !

Dans cette histoire, on suit les points de vue alternés de Zelda et Beckett. Ils se rencontrent dans le restaurant dans lequel notre héros travaille. Zelda est venue tenter sa chance à New-York, elle rêve de faire éditer son roman graphique. Malheureusement, la réalité de la vie est plutôt difficile et elle se retrouve perdue dans une ville qui n'a pas l'air de vouloir d'elle. Beckett, lui, a du mal à joindre les deux bouts. La vie ne l'ayant pas épargné non plus, il traîne une culpabilité derrière lui depuis deux ans… Pour s'aider mutuellement, ils vont devenir colocataires… ⠀

Je n'ai pas les mots pour exprimer ce que ce roman m'a fait ressentir. Comme toujours avec l'autrice, la romance est plutôt slow burn, avec une tension de ouuuf est installée au fil des pages (avant l'explosion 😂🤯). Les personnages ont chacun vécu un drame qui m'a serré le coeur. L'autrice aborde avec brio le pardon, la résilience, le droit au bonheur. Et mon coeur a explosé, je suis tombée amoureuse en même temps qu'eux, j'ai pleuré avec eux, j'ai ressenti leurs drame au plus profond de moi. ⠀

Une de mes plus belles lectures de l'année (ouais, rien que ça 😂😬). Vivement le prochain livre de l'autrice. 💖
Commenter  J’apprécie          50

Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Je sentis que nous sombrions tous les deux, comme si nous avions réussi à chasser les fantômes qui nous hantaient et que nous pouvions nous reposer maintenant. Une dernière idée traversa mon esprit.

— Zelda ? Pourquoi as-tu appelé cette agence le Projet Papillon ?

— C’est la théorie du chaos. Le battement d’ailes d’un papillon en Malaisie provoque un ouragan en Floride. J’adore cette idée. Même un tout petit événement peut avoir de grands effets. Les agents qui travaillent pour le Projet Papillon veulent faire disparaître les drames qui répandent la douleur en espérant que ça induira de meilleures choses. De la bienveillance, de la gentillesse, du bonheur. Enfin, tu vois, termina-t-elle.

— J’aime bien cette idée. Beaucoup, même.

— Moi aussi. Bonne nuit, Beckett.

— Bonne nuit, Zelda. J’attendis qu’elle sombre dans le sommeil. Je distinguais sa silhouette dans la pénombre, j’écoutais son souffle régulier. Quand elle fut profondément endormie, je me laissai aller moi aussi.
Commenter  J’apprécie          10
Je songeais à ma vie et comment une simple décision peut la faire basculer définitivement vers le bonheur. Une réaction en chaîne. Une série de portes ouvertes, l’une après l’autre, qui conduisent à cet instant. Le bonheur.
Commenter  J’apprécie          30
Le désir de Beckett était comme des taches de couleurs éclatantes, tandis que l'intensité de son regard révélait ce que contenait son cœur, écrit à l'encre noire et indélébile.
Commenter  J’apprécie          20
Je savais qu'elle avait une sensation dans la poitrine, comme un ballon qui gonflait. Le genre de sensation que tu as quand tu montes la première pente d'une montagne russe, posé dans le ciel, juste avant de la dévaler. Le plongeon. Terrifiant et excitant. Rapide comme l'éclair et incroyablement lent en même temps, avant que la gravité prenne le dessus.
J'ai lu quelque part qu'on tombe amoureux comme on sombre dans le sommeil : lentement d'abord, puis tout à coup.
Commenter  J’apprécie          00
Un seul regard, un sourire ou un mot pouvaient altérer le cours de la vie de façon radicale.
Commenter  J’apprécie          40

autres livres classés : roman d'amourVoir plus
Les plus populaires : Roman d'amour Voir plus


Lecteurs (69) Voir plus



Quiz Voir plus

Les Amants de la Littérature

Grâce à Shakespeare, ils sont certainement les plus célèbres, les plus appréciés et les plus ancrés dans les mémoires depuis des siècles...

Hercule Poirot & Miss Marple
Pyrame & Thisbé
Roméo & Juliette
Sherlock Holmes & John Watson

10 questions
5275 lecteurs ont répondu
Thèmes : amants , amour , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..