Moins drôle que ne laissait paraître la quatrième de couverture, cet ouvrage m'a permis de retrouver un auteur qui m'avait marqué il y a une décennie déjà avec «
Tout Nu ».
Moins drôle que ce précédent opus, certes, mais toujours sur cette même ligne où l'auteur raconte ses anecdotes vécues avec beaucoup d'autodérision, mais parfois aussi avec douleur et émotion.
Avec cet ouvrage, on est parfois plus proche du clown triste, le burlesque flirtant toujours avec un aspect dramatique. Derrière les aspects croustillants de certains détails se cache toujours une fêlure, un mal être et une souffrance liés à ses échecs, ses complexes, sa difficulté à s'assumer et les relations très difficiles avec son père.
Cela se traduit par des tics ou des tocs qui conduisent
Sedaris dans des situations peu communes, parfois scabreuses. Mais on ressent toujours de l'affection pour ce garçon mal dans sa peau.
Chaque chapitre est une vignette, un petit morceau dévoilé de sa vie de famille, du coup l'ensemble se lit très facilement.
Mais dans cette juxtaposition d'histoires, où l'on rit malgré tout assez souvent, on peine parfois à voir un vrai fil conducteur que «
Tout Nu » possédait davantage. Il en reste au final, tout de même, un joli moment de lecture…