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EAN : 9782070654413
448 pages
Gallimard (02/10/2013)
4.14/5   404 notes
Résumé :
Polar et romance dans la Nouvelle-Orléans des années 50 : après "Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre", Ruta Sepetys s'impose comme un grand écrivain.

Années 50 à La Nouvelle-Orléans. Josie Moraine, dix-sept ans, n'a pas tiré le gros lot. Fille d'une prostituée qui n'a rien d'une mère attentionnée, elle grandit dans une maison close du Quartier français, celui de la mafia, des affaires louches et des gens sans avenir.
Pourtant, Josie a un rêve :... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (139) Voir plus Ajouter une critique
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Easy ? Non, ce n'est pas facile du tout de vivre à La Nouvelle Orléans, pour Josie. Elle a 17 ans et doit se farcir une mère impossible, anti-maternelle avec tous les défauts que cela comporte.
Etre « fille d'une putain » dans les années 50 qui plus est, ne doit pas être facile !

Et pourtant, elle a des rêves, la petite Josie : aller à l'université, mais pas une université du Sud où quelqu'un pourrait la connaitre et déblatérer sur sa malheureuse ascendance.
C'est qu'elle aime lire, et d'ailleurs elle a un job de libraire dans la boutique de Charlie, qui l'a recueillie quelques années auparavant et lui a offert une petite chambre à l'étage.
Chaque matin elle fait le ménage à la maison close de Willie, où sa mère travaille (disons épisodiquement).
Protégée par quelques adultes responsables, dont Willie, elle trace son chemin cahin-caha, jusqu'à ce qu'un jour, un homme cultivé et bien mis lui achète un Dickens et un livre de poésie…et meure le lendemain.
Les rumeurs iront bon train, et il va falloir faire preuve de débrouillardise et de bon sens face à la police et à des hommes véreux.
La vie finira-t-elle par devenir facile ? Difficile à dire !

J'ai beaucoup aimé l'ambiance du Sud des années 50, la description du Vieux Carré français, la maison close de chez Willie (l'auteure s'est bien documentée) et ses prostituées bien individualisées. La coexistence de tous ces adultes bienveillants, fragiles, égocentrés et sans pitié, ou pourris, et d'adolescents superficiels, au coeur tendre, intellectuels ou aux rêves fous, tout ceci constitue une base solide pour une intrigue.
Par contre, cette intrigue, on ne la voit pas trop. Si elle s'emballe dans les dernières pages au point de me donner les larmes aux yeux, dans la majeure partie de l'histoire je me suis ennuyée.

Comme je le disais à ma bibliothécaire, je ne conseillerais pas ce roman « jeunesse » à mes élèves de 15 ans, ils n'y verraient aucun intérêt, je pense. Les années 50, c'est intéressant pour nous, les adultes. Pour les jeunes, c'est moins sûr, surtout qu'il ne se passe pas grand-chose dans les 7/8e du livre. Et puis, ce n'est pas parce que la narratrice a 17 ans qu'il doit s'agir impérativement d'un roman pour les jeunes.

N'empêche, sur les conseils de ma bibliothécaire, j'ai emprunté un autre roman de Ruta Sepetys : « Hôtel Castellana ». Car elle écrit bien, cette auteure, et la plongée dans des époques différentes m'attire. On verra si l'intrigue sera au rendez-vous, cette fois.
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Je m'étais promis de relire cette auteure qui m'a tant bouleversée la première fois avec « le sel de nos larmes », une histoire de guerre. Ce roman-ci est d'un tout autre genre, d'une note un peu plus joyeuse, disons.

Big Easy. J'ai beaucoup aimé connaître le parcours de Josie Moraine – mieux connue sous le nom de Jo ou de Motor City – 17 ans, à La Nouvelle-Orléans au début des années 1950. Jo est une jeune femme sérieuse, humble, indépendante, très intelligente et studieuse, qui rêve d'entrer à l'université. Avec des notes comme les siennes, elle aurait des chances d'être admise à peu près n'importe où mais les coûts sont faramineux et c'est ailleurs qu'en Louisiane qu'elle aimerait étudier, puis s'installer pour de bon. Loin de tout ce qu'elle a connu depuis son enfance.

En effet, la petite ne sait même pas qui est son père. Quant à sa mère, Louise, c'est une prostituée de luxe, superficielle, profiteuse et méprisante, pour qui avoir une enfant était plus « un caillou dans son soulier » qu'autre chose. Josie a grandi dans une maison close du Vieux Carré et connaît pratiquement toutes les crapules de la ville. Il lui serait facile de tomber dans la déchéance pour faire de l'argent vite et bien. Mais ce mode de vie ne correspond pas du tout à ses attentes ni à ses désirs et pour gagner un salaire honorablement, tant qu'à être passionnée de lecture, elle choisit plutôt de travailler à la librairie de Charlie Marlowe avec le fils de celui-ci, Patrick. Une bonne partie du récit s'y déroulera d'ailleurs, puisque Jo habite seule l'appartement à même la librairie depuis qu'elle a onze ans !

Sinon, son deuxième emploi comme femme de ménage à la maison close de Willie Woodley, patronne en puissance à qui on ne la fait pas, l'y contraindra à y passer un certain temps. Lecteurs que nous sommes ferons la rencontre de plusieurs personnages délicieux et/ou dégoûtants tout au long de l'histoire.

Ruta Sepetys sait y faire pour embarquer le lecteur dès le premier chapitre ! Elle va droit au but et ne s'empêtre pas dans les longueurs ou les redondances. Tout de suite l'émotion est mise en avant et on ne tarde pas à connaître le personnage principal comme notre poche. Cela crée rapidement un lien avec le lecteur et les personnages secondaires aussi sont bien brossés. Pourtant, il n'y en a jamais trop. Tout est dit, sans excès. L'auteure est douée pour bien doser le « trop » du « pas assez ».

C'est une histoire plaisante à lire, qui passe vite. L'atmosphère chaude et humide de la Nouvelle-Orléans nous colle à la peau. Sans avoir jamais visité l'endroit, il est facile d'imaginer les lieux, de respirer l'environnement, d'avoir envie de danser au son du Carnaval et des saxophones, de goûter les plats cajuns et d'entendre le parler local. On se croirait sur place ! Big Easy est une histoire entraînante, pleine d'espoir et de positivisme, une claque dans le dos qui fait du bien. Qui donne envie de foncer pour réaliser ses rêves.

Si vous n'avez encore jamais lu Ruta Sepetys, dépêchez-vous de le faire !
« le sel de nos larmes » est un incontournable également. Une découverte au hasard qui m'a beaucoup marquée…

CHALLENGE USA
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Josie est née en 1933 à la Nouvelle-Orléans. Sa mère, prostituée, l'a prénommée comme la plus ‘grande' tenancière de bordel de la ville, c'est un honneur, non ? Voilà qui en dit long, en tout cas, sur ses ambitions pour sa fille. Cette enfant a toujours reçu plus d'attention et de tendresse des autres femmes de la maison close que de cette mère aussi froide et stupide que cupide.
A dix-sept ans, Josie a réussi à échapper à ses griffes. Elle travaille depuis cinq années dans une librairie, hébergée par le propriétaire et son fils de vingt ans, devenus pour elle une seconde famille.
Déterminée à ne pas suivre le modèle maternel, Josie entend bien étudier à l'université et loin de sa ville natale, où elle compte pourtant des amis fidèles.

Voilà une jolie fresque de personnages crédibles et attachants : Josie la battante au grand coeur, ses proches fidèles et attentionnés, ses 'secondes mamans' et la tenancière de la "maison", bourrue, sèche, mais protectrice envers la jeune femme.

Le contexte de cette intrigue est radicalement différent de celui du précédent ouvrage de Ruta Sepetys (Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre), où l'on suivait le destin d'une jeune Lituanienne déportée lors des purges staliniennes.
Le décor est plutôt classique, ici. Une ambiance à la Dickens me transportait parfois dans le Londres de la fin du XIXe siècle, bien loin de ce Quartier-français de la Nouvelle-Orléans des années 50 - David Copperfield, personnage référent pour Josie, est d'ailleurs souvent mentionné.

L'intrigue est tellement prenante, la plume si agréable et fluide, que j'ai dévoré cet ouvrage qui m'a rappelé certains romans historiques de Ken Follett. Ce 'Big Easy' est tout aussi passionnant et moins manichéen.

A partir de 13-14 ans.

--- Merci à Babélio (MC) et aux éditions Gallimard Jeunesse (collection Scripto) pour cette lecture vraiment agréable.
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Une lecture jeunesse j'en suis un peu étonnée, car il a tout d'un grand roman pour adulte. J'ai bien apprécié l'époque des années 50 , et les personnages adorables avec chacun leur lot d'originalité, de grand coeur. J'avais l'impression de voir un film, tellement le déroulement des scènes était très réaliste, vivant, et humain à la fois.
Le message également passé par cette histoire est haut en couleur.
La justice est souvent longue à venir, mais elle finit souvent par arriver au moment où on s'y attend le moins.
Si ce roman est destiné à la jeunesse pas sûr qu'elle accroche à cette époque, mais il y a de quoi montrer à cette jeunesse qui attend un peu trop souvent que tout leur tombe dans le bec tout cuit, que la vie n'est un long fleuve tranquille, et même si on n'est pas né avec une cuillère en or dans la bouche, on peut pour autant s'en sortir et rester droit dans ses bottes, tracer son chemin en toute honnêteté. A y réfléchir, il serait bon que la jeunesse lise ce roman, c'est un très bon exemple, pour tout milieu social.

J'ai passé un agréable moment de lecture avec beaucoup d'émotion sur la fin.
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♫ Let the good times roll ♫

Voilà encore un livre qui attendait depuis plusieurs années dans ma bibliothèque et que j'ai enfin décidé de lire. Et je suis contente de l'avoir fait car j'ai adoré me retrouver à La Nouvelle Orléans des années 1950, dans le Vieux Carré (prononcer « Voo Carray »), en compagnie des personnages de Big Easy : Josie, Jesse, Cokie, Sweety, Dora, Sadie et, bien sûr, Willie, la mère maquerelle la plus connue (et la plus attachante) du Quartier français.

♫ Laissez les bons temps rouler ♫ est la devise de la Nouvelle Orléans, surnommée « Big Easy », devise que chacun essaie de prononcer à la française. Mais la vie n'est pas si « easy » à New Orleans, comme le dit Cokie, la ville étant notamment connue pour être l'une des plus dangereuses des Etats-Unis, le taux de criminalité crevant déjà le plafond il y a soixante-dix ans. Josie, l'héroïne de 17 ans, fille de prostituée et de père inconnu et élevée dans une maison close, en fait l'expérience au cours du roman. C'est une jeune fille intelligente, passionnée de littérature, courageuse, un personnage attachant qui nous permet, grâce à son récit à la première personne, de ressentir l'ambiance un peu lourde, inquiétante de la Nouvelle Orléans. Josie veut quitter Big Easy, cette ville qui la malmène depuis qu'elle y a mis les pieds avec sa « Mam » à l'âge de sept ans, et entrer à l'université sur la côte est. Mais elle est impliquée dans une histoire de meurtre et tout ne sera décidément pas si « easy » pour elle non plus.

Big Easy est un roman vraiment très bien mené, il ne manque pas d'action et de personnages hauts en couleur (Willie a notamment gagné mon coeur !). Il est classé dans la littérature « jeunesse », pour adolescents mais ça ne se ressent pas franchement. Il n'y a que l'intrigue policière, qui n'occupe d'ailleurs pas tout le livre, qui est un peu cousue de fil blanc et ne laisse que peu de place au mystère. Mais elle reste quand même intéressante, tout comme le reste du livre.

Enfin, je dirais que Big Easy est une belle leçon de vie : peu importe qui vous êtes, d'où vous venez et où vous vivez, quelles que soient vos origines et votre histoire personnelle et familiale, il est possible de choisir sa vie. de prendre le bon ou le mauvais chemin. C'est un peu manichéen et très optimiste, bien sûr, car ça ne tient pas forcément compte de tous les facteurs possibles et imaginables, mais c'est un beau message à véhiculer.
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critiques presse (3)
LaPresse
20 janvier 2014
Vif, incisif, chaud et festif comme La Nouvelle-Orléans, ce roman nous fait facilement «voir» les états d'âme de la belle Josie et de ses comparses. Ne soyez pas surpris si cette histoire est, plutôt que tard, adaptée au grand écran.
Lire la critique sur le site : LaPresse
HistoiresSansFin
09 décembre 2013
Aucune fausse note malgré un sujet qui aurait pu faire tourner le récit du côté du pathos et du larmoyant. La grande force du roman de Ruta Sepetys est sans aucun doute la galerie de personnages secondaires qu'elle a créés.
Lire la critique sur le site : HistoiresSansFin
Ricochet
03 décembre 2013
Pas beaucoup de fraicheur dans ce deuxième roman très attendu de Ruta Sepetys : Les personnages sont bien brossés mais vraiment trop stéréotypés.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (79) Voir plus Ajouter une citation
- Les grandes décisions, déclara-t-il, voilà ce qui façonne notre destinée.
Et, sans même ouvrir le livre, il se mit à réciter un passage de David Copperfield : "Deviendrai-je le héros de ma propre vie, ou bien cette place sera-t-elle occupée par quelqu'un d'autre?"
Acquiesçant d'un signe de tête, je terminai la phrase avec lui :
- "A ces pages de le montrer."
Nous étions tous les deux là, en face l'un de l'autre - deux inconnus qui se comprenaient parfaitement.
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Il y avait là, tous unis comme les doigts de la main, une tenancière de bordel, un professeur de littérature anglaise, une cuisinière muette, un chauffeur de taxi quarteron et une fille qui transportait un plein seau de mensonges et les jetait à la ronde comme des confettis, autrement dit moi.
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Quand je suis arrivé ce matin, j'ai trouvé la veuve en déshabillé noir. Elle m'a expliqué que c'était sa tenue de deuil et a ajouté qu'elle m'accorderait une ristourne si je réparais son évier.
- Euh… Mrs Beaufort n'a-t-elle pas près de quatre-vingts ans ?
- Elle a quatre-vingt-deux ans et paraît bien ses quatre-vingt-quinze ans ! Et je ne connais strictement rien à la plomberie ! Ce qu'on ne ferait pas pour Victor Hugo, hein ?
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Les femmes de la ville haute se méfiaient beaucoup du Vieux Carré et de tout ce qui lui était associé. Elles pensaient qu’il était responsable de la corruption de La Nouvelle Orléans. Elles préféraient bien entendu s’imaginer que leurs maris étaient des parangons de vertu […] et que le Quartier français les entraînait malgré eux sur la mauvaise voie, les saisissant par les chevilles pour les attirer dans les bas-fonds.
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Ma mère était folle de Cincinnati - au point d'avoir prétendu un jour qu'ils étaient amoureux. Elle était parfois d'une stupidité embarrassante. Qu'elle fît des passes avec un criminel comme Cincinnati était déjà une triste chose, mais être amoureuse de lui ? Lamentable !
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Dans cette dernière vidéo consacrée aux sélections de fin d'année 2020, les libraires de Point Virgule partagent leurs coups de cœur concernant la littérature à destination des adolescents. Rassurez-vous, il n'y pas d'âge limite après lequel il serait interdit de piocher dans ces recommandations...
Adèle - #Bleue, Florence Hinckel, Pocket Jeunesse, 7,60€ - L'Année de Grâce, Kim Liggett, Casterman, 19,90€ - Collectif Black bone, Tome 1 - Coltan Song, Maylis Jean-Préau, Manu Causse, Marie Mazas, Emmanuelle Urien, Nathan, 14,95€ - Akata witch, Nnedi Okorafor, L'école des loisirs, 18€ - Les Chroniques de l'érable et du cerisier, Camille Monceaux, Gallimard Jeunesse, 20,50€
Alexia - Ma Story, Julien Dufresne-Lamy, Magnard Jeunesse, collection Presto, 5,90€ - Espérance résistance, Juliette Keating, Magnard Jeunesse, collection Presto, 5,90€ - Hôtel Castellana, Ruta Sepetys, Gallimard Jeunesse, 19€ - Des œillets pour Antigone, Charlotte Bousquet, Scrineo, 17,90€ - Des yeux de loup, Alice Parriat, L'école des loisirs, 14€ - À quoi rêvent les étoiles, Manon Fargetton, Gallimard Jeunesse, 17€ - #Murder, Gretchen McNeil, Milan, 16,90€
Musique du générique d'intro par Timo Vollbrecht.
+ Lire la suite
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