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EAN : 9782913904804
164 pages
La Chambre d’échos (13/03/2023)
4/5   4 notes
Résumé :
"Le temps nous est gare. Le temps nous est train" . C'est par cette citation de Prévert que l'auteur ouvre son récit. Le temps tourne, la terre bouge, le train s'ébranle, les silhouettes s'effacent à mesure que le quai s'éloigne. Pour le voyageur le temps du passage est celui de l'écrit, et ce qu'il donne à lire est ce qu'il voit, ce qu'il entend : son visage en reflet disparaissant pour laisser voir l'éclat des prés et des bois, le flamboiement d'un champ de coquel... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Les trains m'attirent. Je les ai beaucoup pris, étudiante, et plus récemment pour aller chez mon fils, alors à Paris. J'ai donc volontiers accepté de passer du temps entre deux gares avec Lionel Seppolini, et je remercie Babelio et les éditions La chambre d'échos pour cet envoi.

La première réflexion que je me suis faite, c'est : quelle magnifique écriture ! J'aurais pu citer de nombreux passages, notamment descriptifs du paysage qui s'offre au regard de l'auteur-voyageur. Précision et originalité dans les détails, comparaisons judicieuses, poésie des phrases, souvent longues, se déroulant comme la progression du train.

Chaque chapitre évoque un trajet particulier, nommé et daté à la fin. On sent que l'auteur est déchiré de quiiter l'endroit où il habite, en Savoie. Ses notes ferroviaires dans un carnet sont sans doute le moyen de compenser cette nécessité, sûrement d'ordre professionnel, de prendre le train. Il observe les autres voyageurs, les images qui défilent.

J'avoue avoir trouvé parfois le texte un peu longuet, mais je me suis attachée à cette oeuvre singulière, aux pensées profondes de l'auteur, à cette vision si particulière depuis la vitre d'un wagon. Belle découverte !
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Ce petit livre reçu à l'occasion d'une Masse critique m'a tout de même fait voyager trente-sept fois Entre deux gares. Autant de chapitres que de trajets effectués entre mars 2014 et décembre 2022. Que ce soit en TGV ou le plus souvent en TER, l'auteur nous confie ses observations et ses impressions qu'il note avec précision sur un petit carnet pendant ses voyages principalement dans le sud-est de la France, autour du Dauphiné et de la Savoie, avec quelques échappées à Paris, dans le Nord de la France, Beauvais, Amiens, ou en Belgique, ou encore à Munich.
J'ai commencé le livre avec curiosité et un plaisir certain. Je me suis demandé très vite si je parviendrais à ne pas me lasser de l'aspect répétitif de ces chapitres relatant chaque fois un voyage. Eh bien non ! Et c'est tout le mérite non seulement de l'auteur mais de la diversité des paysages comme celle des gares ou des voyageurs. C'est également dû à la brièveté des chapitres, ainsi peut-on laisser le livre quelque temps de côté puis prendre un nouveau chapitre, sans crainte d'avoir perdu le fil de l'histoire. A mon avis, c'est même recommandé pour laisser vagabonder les images et la pensée, voire les souvenirs.
Quand il prend le train, Lionel Seppoloni a l'habitude de toujours voyager en sens inverse de la marche, avec lui un Thermos de thé, un livre, parfois un accordéon et surtout un carnet. Cet habitué des trains, qui garde néanmoins une certaine fébrilité, si ce n'est de l'anxiété, s'apaise en notant sur son carnet des descriptions, des observations et les évocations qu'elles suscitent.
Voyager ? Oui, mais pourquoi ? "On voyage pour sentir que notre monde est neuf, remis à neuf chaque matin, pas si usé qu'on croit puisque c'est notre regard qui s'use si on ne s'en sert pas, et j'ai encore besoin de voir les montagnes s'éloigner, les horizons changer et les gares défiler" .
Et que peut bien vouloir dire Lionel Seppoloni en écrivant : "Je crois que le voyage peut nous sauver, mais je ne sais pas bien de quoi ; sans doute de cet enfermement en nous-mêmes qui me guette plus que quiconque et me serait fatal". L'éclairage est sans doute donné dans les dernières pages du livre par une note brève de l'éditeur indiquant que "l'auteur a tardivement été diagnostiqué autiste".
Enfin si vous souhaitez savoir pourquoi Lionel Seppoloni prend plaisir à écrire un ouvrage à partir de notes prises pendant ses voyages, reportez-vous au trajet d'avril 2019 entre Chambéry et Mons. Quelques pages superbes où Lionel Seppoloni se pose et répond à la question : "Pourquoi écrire ?"
Ecrire, Lionel Seppoloni le fait à merveille. le style est fluide, poétique, son esprit est perspicace avec souvent une pointe d'humour. le rythme convient bien à celui du train. On se prend à imaginer les paysages, à rêver, à se laisser bercer ou réveiller par les évènements ou incidents.
Un seul bémol à mon goût, l'indication des deux gares entre lesquelles le voyage s'effectue, n'est donnée qu'à la fin du chapitre. Au début aurait été préférable, cela éviterait de s'y reporter avant de commencer la lecture du chapitre, le lecteur, comme le voyageur avant de se lancer tient à savoir d'où il part et où il va.
Merci à Babelio et à l'éditeur, La Chambre des échos, pour la découverte de cet ouvrage, original et agréable à lire, et de son auteur, talentueux et sympathique.
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J'ai lu " Entre deux gares" entre deux gares, celle d'Ecommoy dans la Sarthe et celle du Mans.


J'y suis tous les jours d'ailleurs entre deux gares, sans doute, et maintenant grâce à  ce livre, un peu plus présent au paysage Sarthois qui se tend derrière les vitres du train et au temps qui passe complice de mes trajets quotidiens.

 

Une lecture sensible, riche, et pleine d'anecdotes. Peut être un peu trop d'ailleurs, je m'y suis perdu parmi ces milliers d'images et de personnages que l'auteur nous raconte dans ce livre tissé de poésie.


Ce beau texte fait desormais partie de mon paysage littéraire et j'y penserai chaque jour en écoutant, furtivement,  les conversations des voyageurs Sarthois.

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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Me frappe encore toutefois, dans un virage en côte, l'indifférence totale des vaches pour le train auquel elles tournent toutes le dos: refus de la vitesse, lassitude liée à l'accoutumance, fatigue momentanée, dépression bovine ou comportement normal en contradiction avec ce qu'on croyait savoir d'elles?
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À mesure que le brouillard se dissipe, apparaissent des saules pleureurs ébouriffés déjà couverts de jeunes feuilles vert-jaune, des pruniers en fleurs, des haies de forsythias de plus en plus éclatants, des champs, des prés, des lotissements, des chemins qu'on ne prendra pas mais vers lesquels on lance un regard ou une phrase comme Cendrars poétiquement jetait ses chaussures en direction des îles où il n'aborderait jamais.
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