J'ai eu la chance de parcourir
Béni soit le crime et je vous livre aujourd'hui mon ressenti.
Jeremy décrit la vie presque banale d'une famille américaine. Un père violent, une mère soumise, un fils schizophrène traité par son père comme un démon. En somme, un schéma "classique", erroné ou non de la réalité. Tout pour me plaire !... Mais.
Il y a plusieurs petits points faibles à mes yeux, le premier étant la rapidité avec laquelle l'histoire avance et se boucle. C'est dommage, une telle histoire aurait value d'être un peu plus approfondie (notamment sur le côté démon/religion, en relation avec le titre mais qui au final, n'a pas beaucoup de place).
C'est également parfois capillotracté. Trop de méandres et de détours tuent l'attention du lecteur. Heureusement que je suis bien dotée niveau capillaire parce que j'aurais pu finir chauve...
Et pour finir avec les points faibles, j'ai été quelque peu gênée par la gestion du temps et de la chronologie. Mais ça, j'avoue, c'est propre à moi.
Quant aux points forts, parce qu'il y en a indéniablement, je dirais que l'intrigue est intéressante, notamment avec comme personnage principal un schizophrène. C'est pour moi un défi de se lancer là dedans ! Et il y a de quoi embrouiller tout le monde. Défi relevé haut la main.
Le style a encore gagné en fluidité et reste très agréable à lire. J'ai également fortement apprécié les pointes d'humour. C'est important !
Quant à la structure du roman, il est à l'image des pensées schizophréniques de Ray. Totalement déstructuré ! Est-ce voulu ? Je ne sais pas. Ça donne une image d'ensemble assez particulière mais au final, je trouve ça brillant et plutôt intelligent ! Et c'est ce que j'ai envie de retenir de cette lecture.