Dernier des trois livres de Robert Shecley en ma possession. Honnêtement, je ne pense pas continuer avec cet auteur. Autant à petites doses sur de courtes nouvelles, ça passe, mais sur de plus long format, comme ici, ça m'agace.
Mishkin et son robot sont obligés d'appareiller sur une planète nommée Harmonia, suite à une avarie. Ils doivent trouver la pièce qui permettra de rejoindre la Terre.
Si le pitch est intéressant, la formulation l'est beaucoup moins. On assiste à une série d'événements absurdes qui n'ont pour la plupart aucun lien entre eux. C'est même dérangeant, qu'un seul coup, sur le chapitre suivant, on soit dans un autre lieu avec un autre fait bizarre. Dans les folles pensées de l'auteur, on trouve un vers à cinq têtes qui se disputent l'envie de manger le personnage central.
Je suis assez réfractaire à son humour décalé et décapant, toutefois, j'ai trouvé deux scènes sympathiques : celles du château imaginaire et l'autre avec le magicien. À force de faire de la surenchère dans la stupidité, j'ai constaté des longueurs nuisibles sur un récit blafard.
Le tout se termine sur une deuxième partie incompréhensible où les deux personnages principaux ont laissé leur place. C'est bien dommage car l'ensemble aurait pu donner quelque chose de sympa. Dans un style
Science-Fiction couplé avec de l'humour, il reste
William Tenn qui n'a malheureusement pas eu la chance d'être traduit pour ses romans. Encore une désillusion car ses deux nouvelles que j'ai lues de lui m'ont laissé un souvenir indélébile (« Moi, moi et moi » ; « Comment fut découvert Morniel Mathaway » que l'on peut lire dans l'anthologie « Histoires de voyage dans le temps »).