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Marie-Claude Peugeot (Traducteur)
EAN : 9782253143383
348 pages
Le Livre de Poche (01/11/1997)
4.4/5   5 notes
Résumé :
Lorsque Maureen s'installe avec son enfant dans un village perdu de la Nouvelle-Angleterre, sur la côte est des Etats-Unis, elle est bien vite adoptée, même si l'on se doute qu'elle cherche l'oubli d'un passé pénible.
Elle rencontre bientôt Jack, et avec lui, un nouvel amour. Jusqu'au jour où resurgit Harold, l'homme qu'elle a quitté... C'est le drame d'une femme battue, aux prises avec un mari alcoolique et pervers, qu'aborde ce roman, qui est une mise en qu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
et si je lisais un roman sans en connaître absolument rien? Justement Flo proposait de découvrir Anita Shreve (voir ici son billet sur ses cinq (!) lectures ) et le seul exemplaire de ma bibliothèque numéro 1 était intitulé Étrange passion, paru chez France Loisirs, et dépourvu de couverture colorée et donc de quatrième de couverture, puisqu'il ne restait que la reliure (rouge).
Strange fits of passion est paru en 1991, traduite en 1996 par Marie-Claude Peugeot.

Juste tournée la dernière page de Maine, je me plonge donc dans Étrange passion. Et me retrouve dans le Maine... Hé oui.

Mary Amesbury a fui un mari violent et s'est réfugiée dans une petite ville du Maine, avec son bébé de six mois, Caroline. L'hiver est glacial, aucun touriste, ne demeurent que des pêcheurs et leurs familles, une boutique est ouverte.
Dès le départ l'on sait qu'un événement tragique est survenu puisque Mary se retrouve en prison, où une journaliste l'a convainc d'écrire son histoire, qui servira de base à un article avant le procès. C'est donc ce récit, entrecoupé de témoignages d'habitants de l'île, qui formera le corps essentiel du roman.

J'avoue que le titre faisait craindre le pire, mais fort heureusement Anita Sheve a opté pour une écriture sans fioritures et sans pathos, d'une sobriété efficace. Quelques passages mettent en lumière l'ambiance de ce coin du Maine, rude, isolé, et la vie des pêcheurs. Les différences de voix entre les intervenants sont bien marquées.
Surtout, intervient le récit de la rencontre puis du mariage de Mary et Harrold, tous deux journalistes, puis la plongée de l'époux dans l'alcool et la violence. Comment Mary a-t-elle supporté/accepté?
"Une fois qu'on se met à mentir, à partir du moment où on ment pour le couvrir, on est dans le même bateau que lui, et on est perdue."
"Il ne m'a plus battue pendant plusieurs mois; mais il y a des façons d'abuser d'une femme qui ne sont pas d'ordre physique. Ces autres formes de violence étaient parfois pires que d'être battue."

Anita Shreve démonte bien l'enfermement de Mary, l'ambiguïté parfois de la situation.
Mais une fois l'extrême limite franchie, pourquoi ne pas porter plainte?
En 1971, l'on pense que "un mari ne peut pas violer sa femme."

Finalement, ce roman s'est révélé vraiment intéressant, jusque y compris la rencontre entre la journaliste et Caroline, mais je ne peux tout raconter, non?
Lien : http://enlisantenvoyageant.b..
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C'est mon 4ème livre d'Anita Shreve, et encore une fois, je ne suis pas déçue (malgré le titre "harlequinesque").
Comme le dit Keisha, dans sa critique, pas de pathos pour le sujet traité mais une analyse trés fine des sentiments contradictoires de cette femme, victime parmi tant d'autres, de violences conjugales qu'elle préfèrera taire à son entourage. Je n'en dis pas plus mais c'est un trés bon bouquin.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Je crois qu'il ne pouvait pas se retenir. Je lui avais ouvert une porte qu'il ne pouvait pas refermer.Il me semble que parfois il cherchait désespérément à la fermer, mais il n'y arrivait pas. Tout en essayant de se contrôler, il perdait le contrôle de lui-même. Il s'en défendait, ou plutôt il essayait de s'en défendre. Il était comme un alcoolique qui cache des bouteilles dans un placard; il supprimait les pièces à conviction. Si je n'avais pas de marques visibles sur le visage, les bras ou les jambes, c'est qu'il ne m'avait rien fait;
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Une fois qu'on se met à mentir, à partir du moment où on ment pour le couvrir, on est dans le même bateau que lui, et on est perdue."
"Il ne m'a plus battue pendant plusieurs mois; mais il y a des façons d'abuser d'une femme qui ne sont pas d'ordre physique. Ces autres formes de violence étaient parfois pires que d'être battue.
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Je n'écrivais rien qui ne fût vrai, et pourtant ma lettre ne lui disait rien de la vérité.
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