Diver, tome 1

Le Japon se prépare pour les JO de Tokyo de 2020. On pense bien sûr à la logistique, aux infrastructures, mais le point sur lequel les administrations policières mettent le paquet c'est sur la sécurité. En effet, dans le pays où le taux de criminalité est le plus bas - alors que sa population fait deux fois celle de la France - malgré les mafias russes et mexicaines qui s'invitent de plus en plus dans la danse : quelles méthodes peuvent bien employer les Japonais pour arriver à un tel résultat.

Proposition de réponse dans cette courte série qui nous plonge dans le quotidiens de flics infiltrés dans les organisations criminelles indépendantes : les divers. Si le mangaka met en scène un groupe d'infiltrés, il met particulièrement en lumière l'un de ses personnages : Hyogo Kurosawa, dont la foruberie et le culot (très proche de la folie) a de quoi en étonner plus d'un. Comme il le souligne, les médias parlent souvent de héros, des Robin des Bois modernes qui terrassent les criminels : oui mais à quel prix ? Et où met-on la limite entre la moralité et l'immoralité ? le bien et le mal ? Pour attraper un pourri faut-il être le pire d'entre eux ?
L'image du héros bien lisse en prend un sacré coup.

C'est donc un premier tome extrêmement haletant et addictif avec des plans qui jouent sur la surprise et la tension du lecteur. le seul petit bémol à mon goût sont les traits que je trouve très minimalistes , mais assez efficaces pour que l'on distingue sans problème les personnages. Mais, quand même, dommage que les arrières plaans ne soient pas plus travaillés !

Diver est un seinen en deux volumes et la série est déjà finie au Japon. J'ai bien aimé le principe, combattre le mal par le mal et appréhender une intrigue policière par un angle moins populaire. Les personnages sont bien présentés, le tome d'exposition remplit bien son rôle. le protagoniste n'est pas sans rappeler un certain Light, le côté machiavélique de base en plus.
En revanche, il y a quelque chose que j'ai trouvé insupportable. Comme les mangas sont publiés de façon séquentielle au Japon, il est fréquent d'avoir un récapitulatif au début d'un chapitre pour ne pas perdre les lecteurs. Mais de là à en insérer un à chaque chapitre pour rappeler qui sont les Divers etc, au secours !! Trop, c'est trop, nous ne sommes pas idiots non plus...
Je lirai certainement la suite et fin, mais svp Delcourt, faites quelque chose !

Diver est un manga seinen de Ohsawa Shuntaro.
Avant d'accueillir les jeux olympiques et pour lutter contre la criminalité liée aux gangs, la police créé une brigade d'enquêteurs infiltrés, les divers. Hyogo Kurosawa est chargé d'infiltrer la Team A, spécialisée dans les arnaques par virement bancaire.
Un manga très violent mais maîtrisé où les policiers ne dénotent pas au milieu des bandits.

Diver (DIVER – Sotai Sennyuu Han) est un seinen manga en deux tomes terminés au Japon, écrit et illustré par Shuntaro OHSAWA, ayant connu son premier succès avec Gota (2008) en 10 tomes au Japon. le premier tome de Diver pose les bases d'une histoire située dans la réalité puisqu'elle dévoile la création d'une brigade d'agent infiltrés, dit les Divers, entraînés à lutter contre les nouvelles criminalités du pays. C'est ainsi que l'on va découvrir l'agent Hyogo Kurosawa, décrit comme le plus pourri des infiltrés mais le meilleur Diver existant. Ce dernier sera en charge de faire tomber les têtes de la Team A, un gang d'escrocs avec à son bord des hommes intelligents et sans vergognes arnaquant les personnes âgées via virement bancaire. L'ambiance dans ce récit calque sur celle d'un thriller policer où l'on combat le mal par le mal. C'est clairement ce qui fait le charme de Diver, avec un personnage hautement qualifié pour le job. Il est manipulateur, calculateur et souvent imprévisible. Une sensation malicieuse se dégage de lui qui nous captive en quelque sorte. L'intrigue est écrite avec soin et l'action reste présente du début à la fin, donnant un bon rythme à l'histoire. À présent, reste à savoir comment Shuntaro OSHAWA s'en sort avec un tel background pour un récit en deux tomes seulement ! Visuellement le mangaka fait du bon travail, avec un trait marqué et un charadesign soigné, réaliste. avec une sensation « rétro ». L'accent est porté sur les expressions machiavéliques de certains personnages, dont notre héros, ce qui amplifie le côté malicieux qui découle du titre. En conclusion, un premier tome efficace qui présente une bonne base de récit qui ravira les amateurs du genre, rythmé par un dessin propre et efficace.
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