A regarder toutes ces images, ces portraits d'une population précise d'un endroit défini (ici c'est Bamako), qui s'étalent sur une longue période, on éprouve de la nostalgie et un certain bonheur des choses simples.
Avec peu de moyens,
Malick Sidibe a retenu l'âme d'une ville et de ses habitants pour la transmettre aux générations futures. Aucune ambition, notamment artistique ne transpire vraiment de son travail d'artisan photographe africain. Et c'est cela qui est beau, cette constance derrière l'objectif d'immortaliser ses contemporains tels qu'ils sont ou veulent paraître.
A l'heure des smartphones- caméras- appareil photos géolocalisant, tout cela peut paraître dérisoire, et je regrette la disparition de ces boutiques locales de photographes, autrefois éparpillées dans tous les territoires dans la devanture desquelles s'affichaient les habitants d'un quartier, d'une ville...