Orcs et Gobelins, tome 10 : Dunnrak

BD FANTASY / HEROIC FANTASY.
Pour résumer ce tome 10 d'"Orcs & Gobelins", c'est grosso modo l'histoire de Dunnrak le peau-verte qui tombe sur le fameux « Mon Précieux »... Ici l'Anneau Unique est remplacé par une pierre de prédictions qui annonce la mort de soi et la mort d'autrui, et ici le gros hobbit joufflu est remplacé par un orc pacifiste et philosophe qui rechigne à s'engager sur la voie de la violence. Confrontée à la ploutocratie mondialisée, la quête de vengeance de celui qui a été obligé de devenir un preux guerrier va croiser celui de Hidden le gros fumier : un nouveau duo de légende est-il né ? Alex Sierra tu es génial ! (il sait pourquoi, et bientôt vous saurez pourquoi !)
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Dunnrak est un orc qui avait décidé jeune de ne pas suivre la voie de la violence qui est la destinée de tout bon orc qui se respecte. Lui, ce qui l'intéresse c'est plutôt pêcher dans les lacs et glander dans les bois, si possible seul et le plus loin possible des autres.
Un jour, il met la main sur un talisman magique qui lui annonce le nom d'une personne qui décédera dans les vingt-quatre heures. Il ne s'en soucie pas jusqu'à ce qu'il se rende compte que le talisman fonctionne réellement, surtout que le prochain décédé sera son frère.
Tout va alors aller de mal en pis pour lui dès qu'il va croiser la route d'une organisation internationale de narcotrafiquants. Pour pouvoir survivre il va rejoindre, lui le pacifique, les rangs de la Compagnie du Croc de Fer de Ayraak, découverte dans le tome 6.

L'histoire, racontée à la première personne, alterne le présent où Dunnrak est en mauvaise posture, et les périodes de flashbacks pendant lesquelles il déroule son existence. Honnêtement, plusieurs point m'ont déçu. Déjà, quel dommage d'avoir créé un personnage comme le gobelin Hidden et de le sous-exploiter ainsi. Ensuite, je pensais que la capture de Dunnrak par le croque-mort et ses sbires allait déboucher sur quelque chose, un rebondissement, or ce n'était finalement qu'un artifice du scénariste pour que Dunnrak raconte son histoire.
Ce qui relève le niveau c'est l'alléchante dernière planche qui annonce un croisement des prochaines saisons des séries "Elfes", "Nains" et "Orcs". On va sûrement retrouver quelques-uns des derniers personnages créés dans ces séries.

Décidément, dans les terres d'Arran Orcs et gobelins fait partie de mes préférés (avec ces ronchonnards de nains au verbe fleuri), et ce n'est pas Dunnrak qui dépare l'ensemble ! Un orc pacifiste, on le sentait venir déjà avec l'un des jumeaux de Silence, mais Dunnrak a pour lui l'art de savoir survivre, quel qu'en soit le prix, et de s'adapter.
Ici point de fantôme, et un interlocuteur pour justifier le récit.
Plaisir de croiser Plume et Grimoire.
Un nouveau duo, que je suppose on retrouvera, peut-être dans un futur volume des Elfes, qui sait ?
Le dessin toujours à la hauteur, idem pour les couleurs. Cette série semble tenir ses promesses dans la durée, alors qu'au départ je la prenais pour un appendice.

Dunnrak est un orc peu commun : plus pacifique que le reste de son clan. Il devra quand même emprunter cette voie pour survivre lorsque toute sa famille se fait décimer par des trafiquants de drogue.


Dunnrak est un personnage central qui fonctionne bien. Ses caractéristiques plus pacifiques le rendent immédiatement plus sympathique. Son destin va être bouleversé par la découverte d'une pierre au pouvoir divinatoire. Chaque jour un nom s'inscrit sur le joyau, le nom du prochain mort.
L'orc est accompagné par un gobelin, roublard et voleur comme tous les individus de sa race, Hidden. Il a un rôle assez secondaire dans ce tome mais je pense qu'on a pas finit de parler de ce duo.
Je n'ai pas été très convaincue par l'utilisation du croque-mort capturant Dunnrak. Mais l'ensemble de l'histoire semble préparer une nouvelle grande phase dans l'histoire des terres d'Arran. On a pu déjà voir des indices dans d'autres tomes et cela semble se préciser. Et donc vivement la suite!

Jean Luc Istin nous refait l'histoire du précieux de Tolkien à la sauce Orc.
Dunnrak, un Orc qui n'a d'Orc que l'enveloppe tombe sur une pierre magique qui prédit la mort d'une personne, et seuls le porteur et le condamné peuvent voir le nom inscrit sur celle ci. de plus la pierre semble attachée à lui, alors même qu'il essaie de s'en débarrasser ou qu'elle lui échappe. L'orc et la pierre sont liés dans un destin encore confus qu'Istin se garde bien de nous dévoiler tous les secrets. Dunnrak est affublé d'un gobelin aussi roublard que peut l'être un gobelin et l'auteur nous raconte donc l'histoire de ce duo en devenir, qui pourrait bien acquérir un statut récurrent dans la série. En tous cas, ça ne me déplairait pas parce que ce duo fonctionne plutôt bien et apporte son lot de légèreté à la série qui commence à compter son poids en tomes.
Le scénario est agréablement bien ficelé de la part de Jean Luc Istin qui ménage ses effets, et réserve quelques surprises bienvenues. Et les graphismes sont d'un agréable surprise de la part de Sierra, qui donne par son trait, son souffle à cet épisode. Lui aussi, on aimerait bien le revoir par la suite...