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Un entretien discussion très intéressant sur la création littéraire d'une femme en prise avec son époque et avec la société.
Une auteur a suivre indiscutablement.
Expérience de lecture très intéressante avec beaucoup de références.
C'est un livre qu'il peut être utile de relire pour qui se passionne pour la lecture ou l'écriture.
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J'ai toujours aimé lire ou écouter n'importe quelle autrice, quel auteur parler de son travail d'écriture. Quand l'idée germe, comment le ou les personnages le hantent, pourquoi écrire et comment et où, quels sont les tics et les tocs avant, pendant l'écriture, etc. le processus m'intéresse dans son ensemble moi qui suis lectrice et qui écris depuis toujours des textes, des notes dans des carnets, des histoires inventées mais toujours avortées, je cherche leurs secrets d'aboutissement avec intérêt !
Ici Éric Fottorino Interview Leila Slimani face à un public. Nous sommes en 2018, elle a eu le Goncourt pour Chanson douce et reviens également sur le Jardin de l'ogre.
Mais, quoique les questions et réponses soient intéressantes, c'est court... vraiment très court !
Il m'a semblé qu'un article dans un magazine littéraire en aurait fait l'affaire tout autant. L'objet livre ici me semble, de fait, inadapté et surtout frustrant.
Quoiqu'il en soit, ça reste une soixante de pages intéressantes à lire pendant un trajet en bus, en prenant un café, en attendant un rendez vous si vous êtes arrivé un quart d'heure en avance !
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Interviewée par Eric Fottorino lors d'une séance publique, Leila Slimani explique, sans livrer trop de secrets cependant, son processus d'écriture. Elle accorde beaucoup d'importance à la lecture, ce qui n'est pas pour nous déplaire ici, sur Babelio ! Consciente que c'est la lectrice qu'elle est qui l'a construite aussi bien comme personne que comme écrivain. La première fois qu'elle a franchi la porte de Gallimard, ce n'est pas pour y déposer un manuscrit mais pour y participer à un atelier d'écriture. Par la même occasion, elle nous montre la différence entre les ateliers américains qui enseignent des techniques et les français qui eux, procèdent d'une forme de maïeutique visant à faire émerger l'auteur que l'on porte en soi, encore une forme d'exception culturelle à la française ! Elle aborde successivement la construction de trois de ses ouvrages, la question de la double culture, celle du genre également, expliquant qu'à ses débuts, ses amis lui disaient “c'est pratique d'être écrivain, tu pourras garder tes enfants à la maison” alors qu'elle les faisait garder par une nounou pour se consacrer pleinement à son travail. On découvre aussi ses auteurs favoris. C'est un peu bref et c'est dommage.
Une phrase m'a particulièrement intéressé : le mélange d'orgueil et de modestie qu'elle exprime ainsi : “D'abord, je crois que ce qui est très important dans l'écriture, comme dans tout processus de création, c'est que cela demande un mélange à la fois d'orgueil, parce qu'il faut croire un minimum en soi, et surtout de très, très grande modestie”.

Challenge Riquiqui 2022.


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Comment j'écris est un petit livre d'une trentaine de pages, il retranscrit une conversation de janvier 2017 entre Leila Slimani et Eric Fottorino. En quelques lignes, l'écrivaine éclaire un peu le lecteur …
Leila Slimani écrit pour bousculer le lecteur, pour changer quelque chose en lui. Il est vrai que ses romans souvent nous perturbent . Un fait divers peut être un déclencheur de son inspiration. Pour elle, la littérature si elle ne change pas le monde, peut changer les individus. C'est une force d'émancipation pour les femmes.
Dans cette conversation, elle évoque son goût pour la littérature russe et américaine. Elle raconte son passage par les ateliers d'écriture de chez Gallimard. Une démarche est essentielle selon elle dans le travail de l'écrivain :il doit décrire des évènements, non des situations. Ses romans nécessitent une longue phase de maturation. Il faut de l'énergie aux femmes écrivains pour s'affirmer, dit-elle.
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La littérature comme délivrance


Comment j'écris, voilà la promesse d'un dévoilement sur lequel on se jette avec avidité, espérant découvrir quelques arcanes enfouis sur le geste littéraire. Hormis le conseil de privilégier l'événement à la situation, aucun secret fondamental ne nous sera dévoilé, les méthodes occultes de l'écrivain resteront dans les abîmes de la perception, seuls la confiance en soi et le rejet de toutes peurs pouvant faire office de salutaires acquis.

C'est en réalité un entretien avec Leïla Slimani, où l'on en apprend davantage sur elle, son parcours, ses motivations et ses ambitions. Bien sûr il faut supporter que les questions de Fottorino soient aussi longues que les réponses de Slimani. L'examen de Chanson douce occupe une part conséquente de l'interview et bien que ce soit intéressant et enrichissant je n'avais pas tourné la page de garde pour ça !

Il y a l'évocation de son premier roman, son épouvantail interdit à la publication, qui l'aura emmenée à ce stage d'écriture dont on peut deviner qu'il ne lui a pas appris grand chose si ce n'est de se sentir légitime et de savoir négocier avec son talent. Et la vieille Leïla Slimani, qu'aura-t-elle à nous dire ?

Ce Comment j'écris est en réalité l'éclatante preuve, la démonstration que Leïla Slimani est un écrivain de grande envergure, attaché à son art, souhaitant y exceller et par les années lui demeurer fidèle.

Pour conclure, ce Comment j'écris est déjà une poussière dans l'oeuvre galactique que nous promet Slimani, un magazine hors-série qui n'aura définitivement pas sa place dans les futurs volumes de la Pléiade de l'auteur.

Slimani est intelligente, déroutante et acharnée, trois qualités qui, si je ne m'abuse, lui permettront de tracer un sillon dans la grande épopée qu'est la littérature française.


Samuel d'Halescourt
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Petit texte sans prétention qui montre les problèmes très concrets auxquels fait face un auteur quand il écrit. Bien sûr il n'y a pas une recette, chacun travaille selon sa personnalité, mais avoir le retour démystifié d'un écrivain confirmé sur ses conditions d'écriture, ses sources d'inspiration. Intéressant donc, mais pas vraiment percutant (10 jours après, je n'en ai pas retenu grand chose, ce qui veut surtout dire que je n'ai pas appris grand chose), et pas sûr qu'un tel texte mérite une édition dédiée - un entretien dans une revue spécialisée suffirait.
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Je lis ce livre parce que j'aime bien l'écriture, et parce que son titre. L'oeuvre est développé sous forme d'un entretien avec les questions et réponses entre M. Fottorino - Directeur de l'hebdomadaire le 1, et Leïla Slimani, une écrivain, l'auteur de "Chanson douce".

Un bouquin vraiment léger qu'on peut finir rapidement. La façon dont M. Fottorino pose les questions est assez vagues, pour que Leïla Slimani puisse se concentrer sur ce qu'elle veut. Je ne lis pas encore Leïla, ses oeuvres abordent des sujets durs et froids que je ne suis pas sure si j'oserai de lire. Peut-être parce qu'avant de devenir une auteure, elle était une journaliste. La manière dont elle a donné les réponses, j'aime bien, elle est directe et claire. Comme Fottorino déclare :

"Il n'y a jamais un mot en trop, il n'y a jamais un mot pour rien. C'est quelque chose qui a l'air très simple quand on la lit, et puis évidemment, comme toujours chez les grands auteurs, quand c'est simple, c'est que c'est compliqué."

J'admire les auteurs qui sont capable de maitriser cet art. On n'a pas besoin de raconter des choses compliquées par un ton compliqué.

J'ai noté quelques points intéressants, comment elle écrit et comment elle raconte ce fait en tant qu'un écrivain et en tant qu'une femme, une mère ici : https://francopoesie.blogspot.com/2021/02/bouquin-comment-jecris.html
Lien : https://francopoesie.blogspo..
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C'est difficile de mettre une note sur ce type d'ouvrage, puisqu'il s'agit en réalité d'une discussion entre un journaliste et l'autrice Leïla Slimani. Cependant, je considère qu'elle a levé une partie du voile qui recouvre le travail des écrivains. Cette rencontre avait pour but d'expliquer la manière qu'a Leïla Slimani d'écrire, ou pour le dire autrement, de travailler. Car oui, dit-elle, écrire c'est travailler. Elle démystifie l'Ecrivain en expliquant que l'on n'accouche pas d'un texte grâce au talent ou à un verbe inné mais par le travail. Elle explique également qu'elle a connu l'échec avant la publication de ses romans et le prix Goncourt. Elle évoque rapidement les idées reçues qui concernent les femmes qui écrivent. Je pense que ce livre peut-être le moyen à un écrivain en herbe et jusque là en pensée, de sauter le pas et de se mettre à écrire. Dans tous les cas, il se lit très vite et permet de découvrir un auteur d'une autre manière. Je conseille vivement. Et vous, vous l'avez lu ? Qu'en avez-vous pensé ?
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Dans ce petit texte publié par le 1 on retrouve l'échange entre Eric Fottorino et Leïla Slimani au sujet de l'écriture. On y apprend que Leïla Slimani a vu son premier texte refusé et a suivi le conseil de son mari en s'inscrivant à un atelier d'écriture chez Gallimard proposé par Jean-Marie Laclavetine. Elle nous donne quelques conseils clés reçus à cette occasion et explique la différence entre l'atelier d'écriture à la française et à l'américaine. Leïla Slimani parle de la littérature : pour elle, un livre doit bousculer le lecteur c'est pourquoi ses textes sont souvent dérangeants. Elle évoque la chambre à soi de Virginia Woolf mais l'étend à la lecture : il est nécessaire selon elle de disposer de cet espace et surtout de ce temps libre pour lire car, si la littérature ne change pas le monde, elle modifie profondément le lecteur. Elle regrette que trop de femmes soient encore exclues de la lecture faute de temps. Un petit texte très intéressant pour ceux qui écrivent mais aussi pour ceux qui lisent.
Lien : http://monpetitcarnetdelectu..
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C'est la question de la genèse d'une oeuvre littéraire qui est au coeur de l'interview qu'a accordée Leïla Slimani à Eric Fottorino, consignée en 60 petites pages dans le recueil Comment J'écris.

L'on y découvre une auteure dont le succès fulgurant n'a rien entamé de l'humilité ni de la lucidité, évoquant sans détour ses premiers échecs, son passage par les ateliers d'écriture et les doutes qui aujourd'hui encore l'assaillent au moment de se mettre à écrire, insistant sur la nécessité d'un travail acharné, d'une implication totale et d'une constante remise en question.

L'on y fait également la connaissance de celle qui s'est construite à travers la littérature, profondément marquée également par l'engagement de Simone Veil dont les combats ont nourri son engagement et ses réflexions, notamment quant aux difficultés tant historiques que contemporaines pour une femme de trouver sa place d'écrivaine. .
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Une lecture très enrichissante donc, et plus particulièrement si vous avez déjà eu la chance de parcourir l'oeuvre de l'auteure, mais dont la brièveté se révèle toutefois un peu frustrante, tant on aurait aimé voir traité plus en profondeur la multitude des thèmes abordés.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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