L'armée allemande est en pleine débandade, elle fuit en toute hâte avec quelques coups d'éclats désespérés.
Ce dernier tome clôture cette très belle tétralogie qui se concentre sur Ernst Kessler dont on voit le visage et la psychologie changer au fil des combats et des années de guerre. On s'est attaché à ce jeune homme confiant dans le IIIe Reich mais n'ayant absolument rien d'un fanatique. Il avait ses convictions, ses illusions, ses espoirs... Que lui restera-t-il de tout ça après la guerre?
Le premier tome relatait son voyage vers le front Russe. ce dernier tome lui relate son retour au pays, épuisés physiquement et mentalement, enchaînant les épreuves les unes après les autres avec courage. Jusqu'à l'annonce de la défait allemande et enfin le retour dans son village natal.
Une belle découverte qui tient la route autant d'un point de vue du scénario que du dessin qui est extrêmement bien réalisé.
Commenter  J’apprécie         192
La débandade se poursuit à travers la Pologne et l'Allemagne, vers l'inévitable défaite.
Pour sa quatrième et dernière partie, cette série sur les déboires de la Wehrmacht face aux Russes reprend du poil de la bête après deux coups de moins bien. On ne va pas s'en plaindre.
Bon, ça n'empêche pas Speltens de nous refaire le coup de l'historien omniscient mal déguisé sous les traits d'un bidasse de base, et quand son pote lui demande à juste titre comment il sait que les anglo-américains sont en train de mettre la pâtée aux Allemands en Normandie : "oh, j'ai un ami pilote..."
Ouais.
Cela dit, les dialogues reprennent de la profondeur, le rythme revient, les ellipses sont moins dégueulasses et le dessin, déjà franchement réussi jusque là (c'est le point fort de la série), donne vraiment de la puissance au propos tout en étant paradoxalement un peu moins "léché".
En bref, une série intéressante, bien qu'un peu "montagne russe" par moments (ah ah), dont le dessin est supérieur au scénario (un mal répandu en BD).
Elle a par ailleurs le mérite, comme souvent avec les éditions Paquet, d'adopter un point de vue inhabituel, celui des soldats allemands, sans complaisance, sans manichéisme, sans volonté de les présenter comme des monstres, non plus que des saints d'ailleurs.
Commenter  J’apprécie         70
Début 1945, dans une Allemagne en ruines, c'est l'ultime tentative des restes de la Wehrmacht pour arrêter la marche des Russes sur Berlin.
Ernst Kessler et ses amis sont pleins d'humanité dans cette apocalypse.
La folie hitlérienne contraint des enfants à combattre.
Après avoir survécu à cette dramatique expérience, Ernst Kessler pourra-t-il se reconstruire ?
Ce quatrième opus est le dernier volet de cette tragique épopée.
Un grand bravo aux auteurs de cette série.
Commenter  J’apprécie         110
Ca sent le début de la fin. Plus qu'un seul objectif : ralentir l'avancée des russes en Allemagne. Puis ne pas mourir.
On les suit, on les voit perdre espoir et lâcher prise. On a des hommes marqués qui ne se formalise plus des morts et des blessés.
L'ambiance des derniers combats, de la fin de la guerre et de la défaite est bien décrite et ressentie. Tout comme on partage ce que ressente les personnages. Ils sont touchants et attachants. Cette BD, en plus d'avoir une dimension historique, a une dimension émotionnelle.
La fin marie très bien les affres de la guerre et ses conséquences avec un peu de happy end. Une fin à la hauteur de cette série.
Les dessins sont agréables.
Une très bonne série, aux tomes égaux.
Commenter  J’apprécie         80
Nous étions des hommes conclut en beauté la série l'Armée de l'ombre. Quatre tomes où nous avons tremblé pour cette troupe de soldats allemands. Une lecture que je vous conseille !
Lire la critique sur le site : Sceneario
Si les séries et albums sur la Seconde Guerre mondiale abondent, plus rares sont celles et ceux à garder intactes leurs grandes qualités graphiques et scénaristiques. Olivier Speltens fait partie du lot, en ayant indéniablement réussi un pari quelque peu risqué.
Lire la critique sur le site : BDZoom
- Jamais l'Allemagne ne s'en remettra...
- Je ne pense pas, non... Pas après ce que nos troupes ont fait en Russie ! Nous nous sommes comportés comme des porcs et maintenant nous allons être saignés ! Juste retour des choses, non ?
- Oui... Nous bottons le cul à tellement de monde depuis si longtemps que notre tour devait arriver.
- C'est dingue, la première ne nous a pas suffi ! Tant que nous continuerons à gober les salades débitées par des malades, rien ne changera ! Nous avons juste été un peu plus loin ce coup-ci...
-T'as remarqué qu'un gars qui défend son pays est soit un terroriste, soit un patriote? Ce n'est qu'une question de point de vue.
-Ouais mais dans les communiqués, ça la foutrait mal d'écrire "de fervents patriotes ont lâchement attaqué une colonne de ravitaillement de la Wehrmacht"!
- dire que je pensais être jeune quand je me suis engagé, mais là ! J’en ai vu un de 13 ans !
- vous savez, Kessler, souvent ils mentent sur leur âge pour aller combattre le bolchévique. Le Führer a bien fait son travail, ils sont vraiment fanatisés ! Dangereux pour eux mêmes et pour la Wehrmacht !
C’est dingue, la Première ne nous a pas suffi ! Tant que nous continuerons à gober les salades débitées par des malades, rien ne changera ! Nous avons juste été un peu plus loin ce coup-ci...
Olivier Speltens en interview pour planetebd.com .Depuis les maquettes d?avion qu?il réalisait étant enfant, Olivier Speltens est passionné par la Seconde Guerre Mondiale. Devenu auteur BD, il s?est logiquement lancé dans l?écriture d?une série très documentée sur cette période, "L?armée de l?ombre", éditée chez l?éditeur suisse Paquet. Quatre tomes sont au programme, pour une immersion ultra réaliste et donc totale aux côtés des soldats? allemands ! Car oui, une fois n?est pas coutume, l'auteur a pris le prisme d?une plongée au sein de l?armée du Reich, mais sur le front de l?Est (russe). Nous l?avons rencontré sur le front angoumoisin, bombardé par les attaques sonores incessantes d?une machine à café?
+ Lire la suite