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EAN : 9782493801012
428 pages
NOIR ABSINTHE (02/11/2023)
4.22/5   25 notes
Résumé :
Une fée qui s’ignore, prisonnière d’une adolescence trop normale, voit sa vie chamboulée quand elle fait la rencontre épistolaire de Csilla, une jeune femme solaire qui lui dévoile les véritables couleurs de son âme.

Un roman jeune adulte entre la Bretagne, Paris et l’Alsace, et surtout, dans le Monde des Fées.
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Critiques, Analyses et Avis (21) Voir plus Ajouter une critique
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La cour de l'hiver mélange des éléments romanesques classiques (récit et dialogues au registre de langue courant) avec des échanges épistolaires au style beaucoup plus pompeux (inspiré des Liaisons dangereuses De Laclos, point de départ du roman).
Le roman fait également appel à plusieurs genres, sans en reprendre totalement les codes. le premier tiers, c'est du contemporain classique. Mais on se doute bien que l'autrice nous réserve quelques surprises… Qui arrivent bien vite. Tiens, une apparition de SF ! Un peu d'horreur aussi, comme ça l'air de rien. Des métamorphoses, des giclées par-ci, des giclées par-là, des corbeaux flippants, quelques morceaux de chair… Presque quelque chose de très visuel, filmique. Et puis un aperçu de fantasy et de merveilleux avec l'entrée en Faerie. Mais un univers tellement blanc qu'il en est dangereusement noir. Dans le fond, on pourrait même lire ce roman comme un conte…
Alors, c'est désarçonnant. Parce que le rythme de lecture en est complètement perturbé, parce que chaque incursion dans un genre peut frustrer tant on a des attentes qui en sont liées et dont Morgane se moque royalement. J'aime bien quand les auteurices osent des choses, sortent des sentiers battus, proposent des textes à la croisée de plein de chemins. J'aime bien être déroutée, aussi, et me laisser alors guider par l'auteurice, à l'écoute du message plutôt que de la forme. Honnêtement, cela donne ici un roman assez lumineux, intéressant, singulier. Mais aussi assez inégal. Si je salue grandement ces choix pour le souffle de liberté qu'ils apportent au roman, je dois reconnaître malgré tout que je n'ai pas été totalement séduite.

Je connais l'amour de l'autrice pour la poésie un peu grandiloquente, pleine de panache et de souffle. On la retrouve dans les échanges épistolaires entre les deux protagonistes (des ados de 1ère). Et là, première déconvenue : ça ne marche pas du tout.
D'une part, ça ne colle pas avec l'âge des personnages. Je veux bien admettre qu'on apprécie les grands poètes à cet âge, mais là ça sonne faux. Personnellement, je ne suis pas du tout émerveillée par ce type de prose que je trouve artificielle à souhait. Les images déjà vues mille fois, les déclamations ampoulées, les phrases à rallonge, pleines d'images et de comparaisons à l'infini… Trop souvent j'ai eu l'impression d'une déclamation, et si c'est fait exprès (après tout, les aèdes étaient des orateurs), ça ne me séduit pas du tout. J'avoue avoir grimacé plusieurs fois et levé les yeux au ciel autant.
Mais au-delà de cette question de goût, le problème vient surtout du fait que la voix de l'autrice prend toute la place et noie celle des personnages qu'on n'entend pas du tout. C'est dommage, parce qu'il y a un déséquilibre qui m'a semblé évident entre les échanges épistolaires qui m'ont laissée de marbre (et que j'ai fini par survoler) et des scènes de la vie quotidienne certes banales mais beaucoup plus chargées d'émotion brute et authentique. Mais ces échanges épistolaires sont fondamentaux dans les relations entre les personnages et dans le regard qu'ils portent sur eux-mêmes. Je trouve dommage de les avoir autant enrobés de sauce et de coulis et de ganache et de crème.

Par ailleurs, les amateurices de littérature de genre pourraient éprouver quelques frustrations, notamment concernant la SF. C'est vrai que la SF n'est développée que sur quelques pages, et finalement ce bref instant n'apporte pas grand-chose. A part un décor en carton pâte et des situations très faciles (par exemple les méchants très riches capitalistes, ça manque un peu de nuance tout ça), ça n'est pas forcément très utile. L'autrice profite davantage de ce moment pour taper sur pas mal de choses actuelles et là encore c'est surtout sa voix qu'on entend. Evidemment c'est le cas de la plupart des textes, mais j'apprécie quand c'est plus subtil.
Dans le genre passage rapidement survolé, il y a surtout une scène que je regrette, c'est l'énorme ellipse qui est censée traduire un long isolement vécu par le personnage principal. C'est pour le personnage un moment très très long, iel plonge dans une dépression lente et collante, mais deux pages plus tard, pouf, c'est déjà fini. Si je me réjouis de ne pas avoir revécu, par procuration, de tels moments, je regrette néanmoins le choix de l'ellipse. Parce qu'elle amoindrit énormément l'impact de ce que vit le personnage, et aboutit à un final plus qu'expédié. J'ai rarement vu une situation finale aussi rapidement exécutée. C'est assez déconcertant. Hopla boum, rentrez chez vous, y'a plus rien à voir. Dans le genre frustrant on atteint des sommets.

Le gros point fort de la cour de l'hiver réside dans les sujets qu'il traite.
Et je ne vais pas dire précisément ce dont il est question, parce que sinon, je vais divulgâcher tout le bouquin, et ce serait franchement dommage. Je vous laisserai donc découvrir cela.
Sachez cependant qu'il est question d'une quête d'identité et de métamorphose. le personnage principal se pose une question cruciale : « qui suis-je ? » Iel va prendre peu à peu conscience de son être au gré des échanges avec son amie Csilla. D'où l'importance comme je le disais des échanges épistolaires dans le roman. Mais les scènes les plus YA de ce roman sont finalement celles qui m'ont plu. Elles révèlent une fragilité, une peur féroce, des doutes immenses, une angoisse profonde. Et il ne suffit alors que de quelques mots, un dialogue de quelques phrases et un miroir pour offrir une scène particulièrement forte. L'autrice nous offre ainsi plus de sens et de force que dans ses envolées poétiques.
Elle parvient à aborder ces thématiques avec tact et subtilité, bienveillance et amour pour ses personnages. J'ai très peu lu de romans qui abordent le sujet; il faut dire qu'il y en a peu. Mais ici j'ai trouvé l'angle d'attaque, le ton et le regard particulièrement bien choisis. Morgane Stankiewiez nous offre aussi une magnifique relation amicale entre les deux protagonistes, comme on n'en trouve aussi assez peu dans les bouquins. En cela, La cour de l'hiver est une sorte de témoignage de ce que vivent les personnes dans une situation similaire. Et puis j'ai réalisé pas mal de choses avec ce roman. Je me suis mise à la place de ce personnage, et ai vécu ses questionnements, ses doutes, ses peurs.

La cour de l'hiver peut ainsi se lire comme une autofiction. Peut-être est-ce pour cela que l'on entend autant la voix de l'autrice, dans ce roman. Et pour cela aussi qu'elle traite si bien cette quête et cette métamorphose. Il y a tellement d'elle dans ces pages, de ce qu'elle a vécu. Pas un hasard qu'on se promène entre la Bretagne, l'Alsace et Paris, dans les pages de ce roman. On y lit les oeuvres préférées de l'autrice, on y écoute la musique qui la fait vibrer… C'est un peu une sorte de témoignage. Cela donne au roman une force supplémentaire, et il y a quelque chose de très émouvant dans cette relation intime qui se crée.

En somme, La cour de l'hiver n'est peut-être pas le meilleur bouquin de l'autrice, mais sûrement est-il le plus crucial dans le cheminement et la métamorphose de l'autrice, sur le plan personnel mais aussi artistique. Et cela en fait une oeuvre particulièrement marquante, en plus d'être singulière…
Lien : https://zoeprendlaplume.fr/m..
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il vous arrive de finir un livre et de vouloir tout de suite écrire votre ressenti tant il est fort et que vous avez peur de le perdre en refermant les pages ? C'est mon sentiment au moment où j'écris ces mots sur le livre de Morgane Stankiewiez « La cour de l'hiver «  chez Noir d'absinthe que je remercie encore une fois pour cette confiance renouvelée.
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Je n'ai absolument pas lu le résumé je me suis focalisée sur la couverture qui m'a embarquée jusqu'à la dernière page. Mon instinct aurait pu me tromper mais je lui ai fait confiance et je vais essayer humblement de vous retransmettre les émotions et la puissance du message de ce roman.
Tout commence avec Michael, qui est au lycée, et qui lors d'un cours de français se voit attribué une correspondante Csilla, avec qui le courant va si bien passer qu'une alchimie va se créer. Cette osmose va se traduire par des confidences un peu plus poussées à chaque fois jusqu'au jour où tout s'arrête et que Michael décide d'aller à la rencontre de celle qui va être le révélateur de sa vie et de son moi. Un parcours semé d'embûches qui va pousser leur amitié à l'extrême et les faire basculer de l'autre côté du miroir. Cette rencontre épistolaire va changer le cours de leur vie à jamais.
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Que l'on soit un homme ou une femme, qu'est ce qui nous défini ? Notre corps ou notre âme ? Chacun possède la réponse qui lui est propre et à chaque moment de notre vie pour n'importe quelle raison on peut se la poser. Elle n'est pas que sexuelle cette question , elle peut être amicale, professionnelle ou personnelle, à partir du moment où on ne rentre pas dans les cases prédéfinies de la société qui sont devenues obsolètes et archaïques, on s'interroge. C'est ainsi que Michael, grâce aux questions de Csilla va comprendre ce qui le dérange, on va suivre ses changements, ses réflexions sur la société de façon épistolaire au parfum du XVIII siècle version « Les liaisons dangereuses ». Un échange poétique, bienveillant, empathique qui fait fit de toutes les barrières que l'on peut de mettre et donner naissance à une amitié onirique. Michael quand à lui décèle un talent incroyable pour l'écriture chez Csilla et deviendra son confident correcteur de son livre qu'elle imagine et qu'elle va écrire grâce à ses encouragements. Cette première partie est bouleversante, cette quête de soi, le regard de l'autre, ce droit qu'il octroie à son ami(e) de plonger dans son âme est bouleversant. Cette connexion entre les deux est incroyable comme deux morceaux de puzzle qui ont besoin l'un de l'autre pour se raccrocher à quelque chose. J'ai souvent été émue par Michael qui m'a rappelé mes propres questionnements, ce sentiment de ne pas être complète et de ne jamais pouvoir être moi et encore aujourd'hui les émotions sont là et les cicatrices aussi.
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C'est si beau que l'autrice a joué à la méchante fée pour nous montrer qu'en un instant tout peut basculer, tout n'est qu'illusion et peut devenir froid et inerte comme la glace. Que l'apparence n'est que le reflet du miroir qu'on lui accorde. L'être humain est le détenteur de cette magie, cette façon de porter un masque, une armure, la société nous oblige à cacher notre moi au profit de stéréotypes bien ancrés. Comment les autres peuvent nous aimer alors que l'on ne s'accepte pas ? Tout simplement parce l'enveloppe charnelle est une superficialité dont on doit se défaire, en s'entourant de personne qui nous aiment et qui nous donne la force d'exister comme on le souhaite. C'est cette force magique qui nous fera sortir de notre chrysalide.
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On parle souvent de magie pour nos héros livresques en oubliant que nous aussi avons le plus merveilleux des pouvoirs : l'amour, répandons le afin que les êtres vivants et la nature vivent enfin en paix et arrêtent de se détruire, car si on est capable du meilleur on est aussi capable du pire.
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Morgane nous a concoctée la plus belle des potions aux références livresques de Alice aux pays des merveilles, Blanche Neige, Les contes de Perrault, La belle aux bois dormant...et j'en oublie tant d'autres, un parfum de mythologie viendra parfaire le tout qui ne vous fera pas revenir indemne de ce voyage à « La cour de l'Hiver ».

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Tout d'abord je tiens à remercier Morgane ainsi que la maison d'édition Noir Absinthe pour l'envoi de ce service presse. Je l'avais repéré sur Simplement parce que mon regarde a de suite repéré cette magnifique couverture! Et puis après j'ai lu le résumé et j'étais très, très intriguée par cette histoire. Je suis ravie d'avoir pu le lire parce que j'ai passé un très très bon moment. J'ai dévoré ce roman en un rien de temps, j'en ai sacrifié des heures de sommeil jusqu'à finir par m'endormir complètement dessus c'est pour vous dire! Je n'avais vraiment pas envie de le lâcher.

Je découvre la plume de de Morgane avec cette lecture et wow. Clairement je me suis prise une sacrée claque. Sa plume est tellement mais tellement belle à lire! Déjà elle est fluide et très addictive mais surtout j'ai trouvé que sa plume était tellement poétique! Tellement agréable à lire et surtout tellement tellement belle! J'ai été touché par sa plume d'ailleurs. Je ne saurais trop comment réellement l'expliquer mais sa façon d'écrire m'a vraiment beaucoup touché. C'est une des plus belles que j'ai pu lire dans ma vie d'ailleurs! J'ai très envie de découvrir ses autres romans maintenant!

Dans ce roman, une fée qui s'ignore, prisonnière d'une adolescence trop normale, voit sa vie chamboulée quand elle fait la rencontre épistolaire de Csilla, une jeune femme solaire qui lui dévoile les véritables couleurs de son âme. Un roman jeune adulte entre la Bretagne, Paris et l'Alsace, et surtout, dans le Monde des Fées.

Ça va être assez difficile d'en dire assez sans en dire trop. Si je rentre un peu trop dans les détails, je risque de spoiler quelque chose d'important sans m'en rendre compte et ce n'est absolument pas ce que je veux. Parlons d'abord de l'intrigue. Je vous avoue que je n'avais aucune idée de quelle direction allait prendre l'histoire. J'ignorais où l'auteure voulait nous amener. En lisant le résumé et en voyant le début du roman, je me suis d'ailleurs posée des questions. Toute la première partie du roman, on est plus dans la découverte on va dire. On découvre les personnages, on plante le décor en quelque sorte et voilà. C'est dans la seconde partie du roman qu'on en apprend bien plus. Et là je dois avouer que j'ai été hyper surprise. Je ne m'attendais absolument pas que l'histoire parte comme ça mais ça ne m'a pas déplu bien au contraire. J'ai trouvé ça hyper bien amené, hyper bien traité et surtout très bien ficelé. C'était franchement bluffant de voir que Morgane a fait de son histoire et par quels chemins elle l'a fait passer sans jamais perdre en cohérence et crédibilité.

Ensuite on a les personnages. On a d'abord Michael qui m'a vraiment profondément touché. C'est assez compliqué de parler de lui sans spoiler un peu l'histoire et j'avoue que je ne sais d'ailleurs pas trop comment parler de lui… Non pas parce que son personnage m'a déplu ou quoi que ce soit bien au contraire même. Mais si vous l'avez lu je pense que vous comprenez ce que je veux dire. En tout cas le mal être qu'il ressent m'a tellement fait de peine pour lui. Par contre j'ai adoré le voir si épanoui lorsqu'il correspond avec Csilla. Elle lui a été d'une très grande aide bien qu'ils ne connaissent pas et ne se sont jamais vu. Cette amitié est tellement belle et pure surtout. J'ai tellement aimé les découvrir tous les deux. Cet attachement m'a beaucoup touché, ce lien entre les deux, un lien puissant, indestructible, c'était tellement beau! J'ai envie de dire tellement de choses mais le problème c'est ça spoilerais l'histoire. En out cas, sachez que ces deux personnages sont hyper touchants et surtout très attachants. J'ai adoré les découvrir pour le coup et je me suis beaucoup attaché à eux.

Ce roman m'a complètement transcendé. La plume de l'auteure est divine à lire, je l'ai trouvé si poétique, tellement belle. Comme je l'ai dis, c'est une des plus belles plumes que j'ai pu lire pour le coup. Elle vous transporte complètement. L'histoire est palpitante et passionnante à lire. J'ai été vraiment surprise par la tournure de l'histoire et j'avoue que je ne m'attendais pas du tout mais c'est réellement passionnant. Cette lecture fut pleine de surprises et j'ai adoré découvrir ce roman. Encore un grand merci à Morgane pour cet envoi!
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Dès que j'ai posé les yeux sur la couverture de ce roman puis sur celui-ci, j'ai été intriguée et happée par un je ne sais quoi qui me disait "ouvre les pages, découvre-moi !"
Et c'est ce que j'ai fait et mon impression a été confirmée.
Lorsque j'ai découvert ce roman, j'ai été admirative de la couverture puis de la mise en page. Elles sont chacune plus sublimes l'une que l'autre. C'est un vrai plaisir de pouvoir tourner les pages et d'avoir de belles illustrations qui les décorent.
Après avoir tourné la première page, j'ai été surprise par la justesse des mots de l'auteure. La plume est très surprenante. Surprenante dans le sens où, ces mots et son état d'esprit singuliers m'ont interpellée. J'avais l'impression de reconnaître ces mots, comme une impression de déjà-vu.
Le personnage principal, Michaël, est d'une justesse incroyable, enfin par rapport à ses sentiments je trouve. Je me suis attachée à lui dès les premiers mots. Je pense que c'est sa manière de parler, sa manière de penser qui m'a séduite et qui me l'a fait apprécier. C'est assez singulier de retrouver un personnage qui pense différemment du lot, qui se démarque et qui réfléchis au sens de la vie, à la vie dans son entièreté. C'en devient une ode à la vie et au romantisme et surtout c'est très poétique. J'ai retrouvé cette thématique tout au long du roman. L'auteure est parvenue à magnifier la réflexion de son personnage pour en faire quelque chose de poétique.
La plume s'y prête d'ailleurs très bien, autant au thème qu'au personnage. On retrouve cet aspect XIXème siècle, cet aspect dandy dans ses tournures de phrases, dans ses mots et dans le caractère de son personnage principal. C'est assez intéressant et fascinant à mon sens.
Quant à l'intrigue, j'ai eu envie de découvrir cet univers assez intrigant qui m'a poussée à lire le livre sitôt reçu.
On découvre au fil des pages un échange épistolaire qui m'a véritablement intriguée et passionnée. Cette forme de récit est le premier que je découvre et c'est une belle réussite. Derrière ces lettres, ce personnage et cette intrigue, se cache un questionnement sur le moi profond, sur l'adolescence et sur l'être en lui-même. J'ai trouvé cette réflexion fort intéressante et singulière. On retrouve, dans la même lignée, une réflexion sur le genre humain, sur la perception de soi par les autres et par soi-même ainsi que sur les transgenres. C'est assez spécial, je ne m'attendais pas du tout à découvrir cela au sein du roman avec cette touche de fantasy, mais ça colle bien. Ça rajoute de la profondeur à l'intrigue
Conclusion : Un roman assez singulier à découvrir.
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… Michaël traîne son spleen d'adolescent jusqu'au jour où il fait la connaissance de Csilla dans le cadre d'un échange épistolaire entre établissements scolaires.
Le jeune homme qui s'exprime avec verve et exaltation nourrit l'espoir de recevoir une lettre à la hauteur de ses attentes. Il ne sera pas déçu, cette rencontre va bouleverser sa vie à jamais...

Dans la première partie de son roman, Morgane Stankiewiez nous emmène au coeur du monde romantique et lyrique de ses deux personnages, plus enfants pas encore adultes, qui se découvrent. L'auteure y décrit avec justesse le mélange d'émotions que ressentent Michaël et Csilla lors de leurs échanges et leur bienveillance respective.

La magie opère, et à travers leurs écrits, ces deux êtres sensibles se reconnaissent comme des âmes-soeurs. La véritable connexion qui s'établit entre eux incite le jeune garçon à s'épancher auprès de sa nouvelle amie et il lui livre son secret. Il ose enfin exprimer et vivre sa vulnérabilité et se révèle à elle pleinement.

Pour la seconde partie de son livre, Morgane Stankiewiek libère son imaginaire dans un récit féerique en parallèle avec l'intrigue. Elle fait évoluer ses deux personnages dans un conte fantastique à travers une succession de péripéties agréables ou mouvementées et leur tisse un décor rempli de magie.

En explorant cet univers merveilleux qui fourmille de rebondissements, elle transporte les adolescents dans un long voyage où tous deux poursuivront leur quête d'identité.

Une très belle écriture fluide et parsemée d'images poétiques.

Je remercie Morgane Stankiewiek, Noir d'Absinthe et Simplement Pro pour la lecture de ce roman.

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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Un livre est indissociable de son écrivain : il permet de cerner son auteur, mais ne peut être pleinement compris que si l’on connaît déjà ce même auteur.
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« Mais on ne peut posséder le feu qui nous réchauffe l’âme, ni le vent qui chasse nos peines, ni le torrent qui noie nos peurs, on ne peut que s’en approcher, s’offrir tout entière et sacrifier chaque parcelle de notre âme. »
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Faut-il croire, dès lors, qu'il y autre chose que la morne réalité? N'est-ce pas une façon de se voiler la face, dans le but avoué de mieux supporter l'insupportable?
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Interview de Morgane Stankiewiez pour le compte de Livre et Lecture en Bretagne.
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