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EAN : 9782702419472
189 pages
Le Masque (01/06/1989)
3.93/5   23 notes
Résumé :
Défenseur des causes difficiles, certes, mais justes. Toujours justes. Quand maître Lejanvier sauve une tête, c'est une tête d'innocent. Maître Lejanvier a des principes. Et une réputation sans tache. Jamais il ne plaiderait pour un client qu'il jugerait coupable.
C'est donc en toute bonne foi qu'il a mis son éloquence, son énergie, son prestige au service de Lazare. Et c'est en toute bonne foi qu'il a fait acquitter un meurtrier. Un meurtrier qui soudain men... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Roman policier d'un auteur belge qui a vu un certain nombre de ses oeuvres portées à l'écran.
Ici, on navigue entre justice, lois et possible erreur judiciaire qui nous tiendra en haleine jusqu'à la dernière phrase.
l'auteur joue avec ses personnages et avec le lecteur qui voit défiler devant lui des scènes de manipulations, d'injustice et de repentance en espérant à chaque page voir une issue plus morale.
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Les romans policiers de cet auteur belge ont souvent une trame que j'appellerais algébrique: un concept original mais théorique, comme aussi dans «L'Assassin habite au 21», mais un mobile difficile à avaler et une psychologie des personnages pas toujours crédible. C'est encore le cas dans ce roman qui présente un homme acquitté d'un meurtre qu'il a commis, et condamné pour un autre dont il est peut-être innocent. Werner Lejanvier est avocat. Il a épousé Diane en secondes noces, et semble parfaitement heureux avec elle. de son premier mariage, il a une fille, Joëlle, 17 ans.
Comme pénaliste, c'est le spécialiste des causes perdues d'avance mais finalement gagnées, mais attention, il ne défend que des innocents. C'est son éthique. «Dommage Maitre, que vous seriez né trop tard. Vous auriez sauvé la tête à Louis XVI».
Dans la première partie du roman, la moins intéressante, et un peu confuse, il réussit à faire acquitter aux assises Antonin Lazare, dit Toni, qui lui avoue après un procès difficile qu'il est bien coupable du meurtre de sa femme. L'avocat s'effondre. Il va perdre sa réputation, d'autant que Lazare, à l'étrange arrogance, veut le faire chanter en prétendant qu'il voulait plaider coupable et que c'est Lejanvier qui l'a poussé à se dire innocent. Il menace de ruiner sa carrière. On ne voit évidemment pas le mobile de ce chantage envers son bienfaiteur. Et le comble, c'est que Lazare se met à sortir jusqu'à 5h du matin avec la jeune Joëlle qu'il veut épouser, et qu'elle l'adore. Mais comment peut-il l'épouser, il est marié. le brillant avocat se retire à la campagne, complètement déprimé. Dans la voiture, «Joëlle, croisait les jambes jusqu'au genou, au risque de distraire fâcheusement l'attention du conducteur».
Quand Lejanvier revient, il tombe sur le cadavre de sa femme, Diane, tuée avec son propre pistolet, volé par Lazare, lequel se trouve à côté et compte l'accuser du meurtre, contre toute vraisemblance. Lejanvier, furieux, lui donne un coup, l'assomme, veille à mettre ses empreintes digitales sur le pistolet et à semer des fausses preuves, avant de donner l'alerte. Il apprend aussi que Lazare était l'amant de Diane,... tout en voulant épouser Joëlle.
Les (fausses) preuves sont évidentes. Lazare est condamné à mort malgré ses protestations d'innocence. Plus tard, Lejanvier se rend compte qu'il n'a pas vu Lazare tuer. Ce pourrait être une tierce personne, un autre amant de Diane, d'autant qu'il n'y a pas de mobile: Diane donnait de l'argent à Lazare et on ne tue pas la poule aux oeufs d'or. de coupable, Lazare devient innocent pour le lecteur. Alors, Billy, un ami? du coup, l'honnête Lejanvier remue ciel et terre pour obtenir un sursis à exécution, mais le procureur général est absent et le ministre de l'intérieur est en Corse. Il ne reste que 72 heures. Trop tard. Lejanvier commence une confession écrite de ses fausses preuves et de son faux témoignage, pour innocenter Lazare, mais fait une crise cardiaque avant d'avoir écrit l'essentiel. Il mourra peu après, à 5h.
Avant son exécution, Lazare se confesse à un prêtre. Dernier rebondissement à la dernière page: le mobile apparait! «Justice était effectivement faite, mais par quels étranges détours».
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Un très beau suspense. Un avocat scrupuleux qui place la justice au dessus de tout et un client dont on ne sait plus s'il est coupable ou non. Mais qui est le condamné dont il est question dans le titre ? Et quel est vraiment le meurtrier ?
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« La gloire d'un bon avocat consiste à gagner de mauvais procès. »

Cette phrase tirée De Balzac aurait pu être gravée dans le marbre dans l'étude de Werner Lejanvier.
Werner Lejanvier, avocat, est un ténor du barreau.

Après un procès âpre et une lutte acharnée comme il aime, Lejanvier fait acquitter son client, Antonin Lazare, accusé d'avoir tué sa femme, alors que toutes les preuves attestent la véracité des faits...

Le soir de ce jour illustre, Lazare ressucité et rendu à la vie civile, va trouver Lejanvier à son domicile, où se dernier savoure son triomphe avec sa jeune et jolie seconde femme...
Lazare avoue qu'il est bien le meurtrier et il avertit Lejanvier qu'il va avouer à la presse qu'il fut contraint et forcer de nier le meurtre pour mettre en valeur l'égo démesuré de l'avocat, alors que Lazare, en bon chrétien, voulait avouer son crime devant les hommes et devant Dieu...

Lejanvier sait de quoi la presse est capable et les couleuvres qu'elle peut avaler...

Il cède au chantage de Lazare, et lui ordonne, tel le Christ devant le tombeau de "sortir"...
Mais Lazare n'est pas prêt de sortir de la vie de Lejanvier.... D'autant plus qu'il va connaître, au sens biblique du terme, la fille de Lejanvier...

L'avocat est vert...de rage ! D'autant plus que sa jeune et belle épouse commence elle aussi à fretiller de l'arrière train....
Lejanvier, cardiaque, est en pleine crise....

Un meurtre est commis...
Lejanvier y voit une porte de sortie et le couloir pour l'échafaud.....

« Quand la justice n'est pas juste l'injustice est exacte. » Pierre Dac

Steeman nous offre avec "Le condamné meurt à cinq heures" un court roman ou le suspense y est crescendo...
Toutefois, le style est un peu vieillot et entache le plaisir de la lecture..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
La justice était effectivement faite, mais par quels étranges détours?
La routine demeure le meilleur auxiliaire du droit quoi qu'on en pense....
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