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4,03

sur 768 notes
Traduit de l'islandais par Eric Boury

J'ai rencontré Jon Kalman Steffanson en lisant « Ton absence n'est que ténèbres ». J'avais beaucoup aimé.
Mais lire cet auteur n'est pas de tout repos. Il passe du coq à l'âne, nous ballote d'une époque à une autre, saute d'un personnage à l'autre, le tout sans transition. Les mots déferlent comme un torrent et je me laisse emporter, car comment faire autrement pour rentrer dans les histoires qu'il veut nous conter.
Un roman foisonnant, poétique, sensuel, philosophique.
A ne pas rater.
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Que sais- tu des plus simples choses? Les
Jours sont des soleils grimés
De quoi la nuit rêvent les roses? Tous les
Feux s'en vont en fumée
Que sais- tu du malheur d'aimer?.....

Cette chanson de J.Ferrat semble avoir été écrite pour ce roman. Elle s'est imposée à moi au cours de ma lecture et son refrain n'a cessé de m'accompagner.
La plume de Jòn Kalman Stefànson d'une poésie douloureuse parle directement au coeur et me touche profondément. Asta, c'est l'universalité et l'intemporalité des tourments de l'amour,de l'absence et de l'attente. Mais c'est aussi une réflexion philosophique sur la vie.
C'est le deuxième roman que je lis de cet auteur et j'y ai trouvé la même difficulté initiale à me familiariser avec sa " structure", son désordre. J'ai ressenti la même crainte de me perdre. Mais ensuite l'évidence s'impose! Comment rendre mieux compte de la vie et de ses passions que dans un chaos apparent ? Car,qui oserait prétendre que la vie et les sentiments qui la constituent sont linéaires,logiques,raisonnables!?
C'est ainsi donc que je me suis laissée emportée dans cette valse à mille temps avec les trois merveilleux danseurs qui m'ont enlacée, Asta et ses deux parents Helga et Sigvaldi,mais aussi , pour des pas inoubliables Josef et d'autres encores. Et quelle piste de danse plus merveilleuse à rêver que l'Islande ?
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Ásta — Où se réfugier quand aucun chemin ne mène hors du monde ? est un livre envoûtant grâce à son écriture qui compense la difficulté à entrer dans l'histoire, un voyage magique en Islande sur plusieurs décennies.

Le roman commence à la conception d'Ásta qui porte ce prénom que ses parents ont trouvé dans un livre de l'écrivain islandais Halldór Laxness, Gens indépendants. À une lettre près, Ásta signifie amour en Islandais.

Le roman raconte la vie d'Ásta, mais pas seulement, celle de son père, Sigvaldi, et de sa mère, Helga. Il parle d'amour, de littérature islandaise et de musique.

L'histoire est racontée sous forme de puzzle, avec des sauts dans le temps ou dans l'espace. Ce n'est qu'à la fin que le tableau est complet. Il faut donc s'accrocher pour entrer dans le livre. J'ai été captivée par certaines histoires et hop, l'auteur passe à autre chose. L'émotion, en ce qui me concerne, est arrivée à la fin du livre, quand le puzzle est achevé, une émotion forte qui avait fait défaut jusque-là. Il y avait pourtant d'autres évènements dramatiques. Les passages prenants sont nombreux : la rencontre de Josef et Ásta dans le Strönd, la mort de Sigvaldi, mais ils sont entrecoupés de fragments que j'avais du mal à situer dans le temps.

Lien : https://dequoilire.com/asta-..
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J'ai découvert l'auteur avec "Ton absence n'est que ténèbres", une découverte totale, que j'avais appréciée du début à la fin.
J'ai donc voulu continuer à découvrir sa bibliographie. J'ai emprunté "Asta" dans ma bibliothèque préférée.
Cet auteur a une musique propre à lui que l'on retrouve dans les deux livres. Musique surprenante et prenante, que j'apprécie vivement....
Ici nous suivons Asta, de son enfance à l'âge adulte (bien tassé). Ce récit est entrecoupé de l'histoire de ses parents et de lettres qu'elle écrit à l'homme qu'elle aime.
Un roman qui parle d'amour, de désir, de sexe.... le tout avec tendresse.
Un roman qui parle aussi, de façon plus surprenante, de son auteur.

J'ai aimé ce roman même si il n'est pas le coup de coeur qu'avait été "Ton absence n'est que ténèbres". Ce qui est sûr, c'est que je vais continuer à chercher les romans de cet auteur !
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Asta Jon Kalman Stefansson Grasset 29/O8/2018.
Comment résister? Lire un roman de Jon Kalman Stefansson c'est pour moi embarquer dans un univers différent . L'Islande une fois de plus sert d'écrin à ce roman existentiel. Deux générations; Années 1950 Sigvaldi et Helga vivent un amour passionné et fusionnel. Une seconde fille nait Asta , prénom d'une héroïne de la littérature islandaise. Asta à une lettre près signifie amour en islandais , tout un programme.
Asta sera t'elle l'héroïne romantique attendue?
Asta est une femme âgée, fatiguée et elle se souvient. Sigvaldi tombe de son échelle de peintre et se souvient. Un narrateur écrivain retrace leur histoire.La narration n'est pas linéaire mais peut-on raconter une vie de façon chronologique? A travers les souvenirs de l'un , de l'autre c'est aussi à une quête du bonheur que nous convie Jon Kalman Stefansson. Un roman foisonnant, sensuel, des personnages enlisés dans un quotidien qui le plus souvent ne leur convient pas, avec au bout du compte le sentiment de n'avoir pas su ou pas pu agir comme il l'aurait fallu. Bien sur nous sommes en terre d'Islande, bien sur la lumière du soleil se fait souvent rare, bien sur la mélancolie est omniprésente, mais qu'importe la tempête quand la plume de l'auteur nous emporte loin du rivage!
Jon Kalman Stefansson continue d'imprimer sa marque dans la littérature contemporaine. Si vous ne le connaissez pas encore n'hésitez pas à découvrir son univers le chemin parfois escarpé vaut le détour.
Un très grand merci aux éditions Grasset via NetGalley pour ce partage.#Ásta #NetGalleyFrance
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Comme un miroir brisé
Que l'on veut recréer
Voilà au fil des pages Asta
Et toute sa vie en éclats...

L'auteur nous le dit clairement, il ne veut pas raconter de façon chronologique, même s'il commence par la conception d'Asta...
Le texte , éclaté, parcellaire, prend pour nous la forme d'une enquête, avec ses pistes, ses investigations du présent, du passé. Exigeant la pleine attention du lecteur.

Une enquête bien particulière, qui nous mène de la capitale islandaise aux fjords de l'Ouest.

Une enquête intime sur Asta, sensuelle, sauvage et tourmentée, imprévisible, en quête d'elle-même . Et sur ses parents, sa famille, ses amours. Universelle aussi car touchant chacun d'entre nous. Révélant les erreurs, la beauté des personnages.

Un tourbillon de vie, un élan lyrique intense, charnel, une réflexion sur l'existence et ses hasards curieux, ses mystères, un pont vertigineux entre la naissance et la mort.

Toujours ce souffle unique de l'auteur, qui s'immisce dans l'histoire, pour mieux nous perdre...et nous trouver. Superbe voyage au coeur de l'âme humaine!
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La superbe trilogie de J. K. Stefansson découverte précédemment décrivait le combat de l'homme face à une nature plus forte que lui.
Asta relate le combat d'hommes et de femmes face à leurs démons intérieurs, le combat pour une vie simple et digne, sur une terre qu'il faut apprivoiser. Ici, les rêves n'ont pas leur place. Et quand on les laisse s'infiltrer dans l'esprit comme la brume qui avance pas à pas, il reste peu de choix sinon partir ou se noyer dans l'alcool. Ou chercher l'amour libérateur.

Un très beau roman qui se lit et se délit comme des pelotes de laine toutes mélangées mais qui, au final, dévoilent des vies entières. Les livres et la poésie viennent en toile de fond comme si les mots, qu'ils soient lus ou écrits, faisaient parti d'eux et leur apporte force ou désespoir.

Quelques passages m'ont frappé dans ce roman. Lorsque, dans des conversations, il est question du touriste prêt à payer une fortune pour goûter pendant quelques jours à la vie rude que la terre et le ciel réunis engendrent. Incompréhension de leur part... L'Islandais serait-il devenu une bête curieuse que l'on paie pour s'en approcher ? S'en suit évidemment la joie du profit.

Et je m'interroge.
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Le récit d'une vie, celle d'Ásta, de sa naissance dans les années 50 à ses vieux jours, et l'auteur nous convie « dans l'univers qui la voit naître, [...] cette atmosphère, cet air du temps qui retient le ciel [...] ».

Ásta sans sa lettre a finale signifie amour en islandais, et dans l'esprit de la maman d'Ásta, Helga, il « était censé leur rappeler et signaler au monde à quel point l'amour est toujours à porter de main toujours ».
Un doux et beau voyage comme sait nous les proposer Jón Kalman Stefánsson. Une plume qui m'a conquise depuis un moment déjà, et qui me ravit encore aujourd'hui.
Une construction originale et l'auteur lui-même nous rappelle qu'il « est impossible de raconter une histoire sans s'égarer, sans emprunter des chemins incertains, sans avancer et reculer , non seulement une fois mais au moins trois--- ---car nous vivons en même temps à toutes les époques ».

🎶🎶 Quand va et vient
Le paradis des uns et des autres
Quand va et vient
Le courant qui nous mène jusqu'à l'autre 🎶🎶
Stéfi Celma

J'ai regardé ces vies au creux des vagues qui s'enroulent, au travers d'un oeilleton brillamment manipulé par Jón Kalman Stefánsson. J'étais la Norvégienne aux côtés de Sigvaldi, et je l'ai écouté me raconter toutes les petites choses de la vie, les souvenirs, les émotions, les sentiments, les relations fraternelles, les fuites, la mort, la joie, le bonheur de vivre, des réflexions sur le rôle de la littérature, de la poésie, sur la politique de l'Islande, sur l'environnement, la mélancolie, la tristesse, la découverte de l'amour, l'amour dans toute son ivresse charnelle et psychologique, l'aventure de l'amour, ses premiers émois, ses désillusions, ses tourments, ses difficultés, ses peurs, ses joies et ses tristesses quand l'amour perd de sa tiédeur, qu'il s'affadit, qu'il s'égare ...

« Face au jour qui, véloce, décline, les tourments t'enseigneront que les hommes connaissent amour, deuil, larmes et douleur. »

J'aime définitivement sa plume, et celle du traducteur.

« On dirait parfois qu'un seul et même chemin
mène au bonheur et au désespoir
- mais à part ça, tout va bien, non ? »

Les histoires contées par Jón Kalman Stefánsson, empreintes de sagesse et de philosophie, sont « trop puissantes pour sombrer dans l'oubli. Ou peut-être trop vraies ? Trop douloureuses ? »

« Souvent, nous ne voyons que ce qui est grand et saillant parmi une foule de détails, nous oublions de regarder ou d'écouter l'infime. [...] Peu de choses sur terre sont plus belles que la discrétion, quand elle s'accompagne de douceur et non de soumission. »
Lien : https://seriallectrice.blogs..
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Un roman très travaillé, poétique et dur qui nous amène dans les fjords de Norvège et à Reykjavik .L'histoire est celle d'Asta mais aussi de de Sigvaldi, d'Helga et des autres.On y parle d'amour sous toute ses formes:paternel, maternel, fraternel ou filial, passion amoureuse
Par choix , il n'y a pas de chronologie, ce qui rend la lecture difficile et , pour moi, plutôt exaspérante. le style est excellent malgré quelques platitudes toutefois moins fréquentes que dans un de ses précédents romans D'ailleurs les poissons n'ont pas de pieds
Je cite « Son coeur bat si fort qu'on dirait qu'il veut s'échapper de sa poitrine.« 
Malgré cela, le roman est rempli de fulgurances littéraires magnifiques et il faut associer le traducteur à la réussite de cet ouvrage souvent sombre comme le climat de l'Islande
Ce pays que , clairement, Stefánsson n'apprécie pas beaucoup si on se réfère à ses autres romans.Un pays pluvieux, lugubre où l'alcool est obligatoire pour survivre malgré les aurores boréales et la beauté des paysages à la belle saison.Un pays pour touristes pressés mais difficile pour les habitants du cru
Je pense que les avis peuvent être partagés sur ce roman.Soit vous adhérerez à l'écriture complexe et poétique de l ‘auteur, soit , comme moi, vous serez gênés par l'absence de chronologie qui nuit à la fluidité de la lecture et au plaisir qu'on peut en tirer

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Le nouveau livre de Jón Kalman Stefánsson est absolument magnifique !

Il nous raconte la vie d'Ásta et de ses parents dans l'Islande des années 50. Alors qu'il pourrait se contenter de nous raconter ces vies dans un style naturaliste qu'il maîtrise parfaitement, il prend le parti d'exploser la narration en mélangeant au sein d'un même chapitre, parfois d'une même phrase, les temps et les époques, les personnages, les espoirs et les désillusions. Le tour de force de Stefánsson est que cela ne rend pas le livre difficile à lire. Au contraire, la lecture reste d'une fluidité stupéfiante, alors que l'écriture de Stefánsson gagne en profondeur et en subtilité. "Il est impossible de raconter une histoire sans s'égarer, sans emprunter des chemins incertains, sans avancer et reculer, car nous vivons en même temps à toutes les époques. (P463) "Il n'est désormais plus possible de raconter l'histoire d'une personne de manière linéaire, ou comme on dit, du berceau à la tombe. Personne ne vit comme ça." (P35)

Le livre de Stefánsson est un hommage à la vie, à l'amour, à ses désillusions, aux regrets, à la folie et à la douleur de vivre. Ses personnages aimeraient aimer comme il faut, mais ils n'y arrivent pas. Ils sont à contretemps, n'arrivent pas à dominer leurs instincts. Ils sont sans méchanceté ni malice, mais il est difficile d'affronter la vie et il est parfois plus simple de fuir face à elle (à l'étranger, dans l'alcool, dans l'écriture...). Et tout cela se transmet et se reproduit de générations en générations, sur fond d'Islande qui elle-même se transforme (modernité, tourisme de masse...). Car le plus grand tallent de Stefánsson, c'est évidement de nous faire vivre en Islande le temps d'un livre. On ressent la fragilité des hommes qui essaient de survivre dans cette nature hostile. On ressent le froid, la solitude, l'âpreté de la nature, avec cette langue poétique et admirablement rendue par la traduction d'Eric Boury.
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