Nous avons caractérisé par là une première influence s’exerçant sur l’homme au cours de l’état de sommeil. Nous avons caractérisé cette influence qui en quelque sorte chasse l’homme hors de ses corps. Celui qui
s’observe lui-même expérimentera qu’il s’agit bien d’une force qui arrive sur lui, car dans l’état normal de la vie ordinaire, l’homme ne se commande pas : « Tu dois maintenant t’endormir, tu dois maintenant cesser de parler, de goûter, de sentir, d’entendre », – mais il s’agit de quelque chose qui s’impose à l’homme. C’est là la première influence de cet univers dans lequel l’homme pénètre le soir ; c’est l’influence qui, pour ainsi dire, le chasse de son corps physique et de son corps éthérique ou corps de vie.
Il nous faut d’abord présenter l’être humain comme ensemble de ce qui reste étendu dans le lit pendant le sommeil ; nous n’irons pas plus loin maintenant sur cet aspect. Reste étendu sur le lit quelque chose que l’on perçoit extérieurement. Mais il existe quelque chose en dehors de cet homme endormi ; quelque chose se trouve livré à un monde qui est tout d’abord un monde de l’inconnu. Un élément de l’entité humaine est abandonné, qui l’est aussi dans le cas de l’extase ; c’est le Je. Mais un second élément de l’entité humaine est aussi abandonné, qui ne l’est pas dans l’extase, et c’est le corps astral de l’homme.
RUDOLF STEINER Artiste et enseignant - L'art de la transmission - Céline Gaillard
http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=37325 Rudolf Steiner, tout comme Kandinsky, Klee ou encore Beuys furent tout à la foi...