Deux choses empêchent ce livre d'être une vraie réussite :
D'une part, le texte comprend seulement des extraits du livre de
Stevenson, Voyages avec un âne dans les Cévennes. Même, si le texte est en français ainsi qu'en anglais, l'impression de manque ressentie invite immédiatement à se reporter au texte intégral de
Stevenson dans une autre édition, française ou britannique.
D'autre part, les photographies de Michel
Verdier, très esthétiques et indiscutablement artistiques, montrant les lieux, les pierres, les bogues des châtaignes, le bleu des lacs ou l'azur du ciel, ont été réalisées à toutes les saisons. On trouve donc des vues prises au printemps, en été, à l'automne ou en hiver. Elles ont l'avantage de montrer les Cévennes sous tous leurs aspects selon le rythme des saisons et de ce point de vue, c'est réussi.
Mais,
Stevenson a réalisé son voyage essentiellement en septembre, quittant le Monastier-sur-Gazeille le 22 septembre 1878 pour arriver 12 jours plus tard à Saint-Jean-du-Gard.
Je préfère donc à ce livre celui paru en 2007 aux Editions du Rouergue, présentant le texte intégral du récit de
Stevenson, illustré par les photographies de
Nils Warolin qui a pris la peine de réaliser ses prises de vues à la même période de l'année durant laquelle
Stevenson parcourut le chemin. Il restitue ainsi parfaitement l'ambiance et l'atmosphère qu'a pu ressentir
Stevenson en compagnie de Modestine.