La nuit a mangé le ciel

Un enfant placé cherche à retourner chez lui. Il croise le chemin de personnages plus colorés, plus désespérés les uns que les autres.

La force de ce roman, écrit par un éducateur, c'est de faire voir les faits considérés comme maltraitance, les réactions et le comportement de l'enfant, du point de vue de celui-ci. Comme on est dans sa tête, avec ses mots, sa compréhension, ses raisonnements, les adultes qui tentent de le « sauver » paraissent complètement à côté de la plaque, des extra-terrestres. Et l'imaginaire du gamin pris entre enfance et puberté d'en rajouter un aspect fantastique tout droit sorti des contes, ce dont il se rend lui-même compte d'ailleurs. Il est donc possible de le voir à la fois de l'extérieur, tel que les sociaux le perçoivent et de l'intérieur, accessible au lecteur. Des planètes différentes, avec impossibilité de communiquer. Toute l'approche d'un cas social est ainsi remise en question non tant sur le problème d'intervenir que sur celui d'accéder à l'enfant et de lui proposer ce qui lui convient le mieux, à commencer par la tendresse qu'il poursuite, dans les souvenirs sensuels de sa mère le serrant, dans les diverses personnes qui lui en offre.

Très actuel, fin, bien exprimé, un excellent roman que j'ai envie de partager avec des élèves ados.

La vie n'est pas tendre avec Juanito. Les services sociaux l'ont arraché à sa mère. Cette dernière, instable psychologiquement, est incapable de s'occuper de lui. Cet enfant de onze ans se retrouve alors bringuebalé dans différents familles d'accueil.

Mais, Juanito ne s'y sent pas à sa place et n'a qu'une idée en tête, rentrer chez lui dans sa cité qu'il chérit tant et retrouver le seul endroit qu'il considère comme son véritable foyer.

Tentative de suicide, séjour en hôpital pédopsychiatrique et fugues, les coups durs vont se multiplier pour ce gamin qui ne demande qu'à être aimé. Sa route sera jalonnée de rencontres plus ou moins bonnes. Assistantes sociales, éducateurs ainsi que d'autres mômes aux existences cabossées.

C'est à travers les yeux de Juanito que le lecteur découvre son histoire. Un enfant que la vie n'a pas épargné. Un regard, empreint à la fois de lucidité et d'innocence, qui fait de lui un personnage vraiment attachant. L'auteur a su trouver les mots justes pour se glisser dans la peau de ce gamin en manque d'affection qui se retrouve confronté à une difficile réalité.

Beaucoup de tendresse se dégage de ce premier roman qui nous retrace le parcours d'un jeune garçon ballotté par l'Assistance publique. Aux sentiments d'abandon, de détresse et d'incompréhension qui le tourmentent, se mêle malgré tout une étincelle d'espoir et d'amour qui rend cette lecture particulièrement touchante.
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La nuit a mangé le ciel, c'est avant tout un récit bouleversant. Gauthier Steyer nous raconte l'histoire de Juanito, un jeune issu de la cité de la Marmite.
Juanito se fait arracher à sa mère par les services sociaux, et se fait placer, tantôt en famille d'accueil, tantôt en foyer. S'ensuivent des années à alterner entre fugues et tentatives de fugue, toutes motivées par une seule pensée : rentrer chez lui.

L'auteur nous décrit des événements d'un point de vue qu'on a pas l'habitude de voir : celui de l'enfant. Juanito veut rentrer chez lui, alors que les adultes qui l'entourent sont convaincus qu'il vaut mieux pour lui d'être ailleurs. Gauthier Steyer arrive à nous faire remettre en cause notre opinion, à nous faire ressentir une haine envers les services sociaux, qui pourtant, ne veulent que bien faire.

La nuit a mangé le ciel, c'est 220 pages captivantes, tantôt triste tantôt pleines d'espoir. Lors de situations tendues, je me suis surprise à retenir mon souffle pour Juanito et à avoir peur de ce qui allait arriver. Ce roman me laisse une empreinte profonde.

Juanito est un enfant de 11 ans, qui est retiré à sa mère par l'ASE (Aide Sociale à l'Enfance), il est placé en famille d'accueil, mais ne supportant pas l'éloignement de sa famille, il tente de se taillader les veines. S'en suit alors pour l'enfant, un parcours le menant d'une famille d'accueil, à un hôpital pour enfant souffrant de problèmes psychiatriques. Il est entouré d'enfant, tout aussi accidenté de la vie que lui, chacun tentant de trouver une fuite à ce qu'est leur enfance. Juanito n'a qu'un espoir, retrouvé sa cité « La Marmite », ses habitudes et surtout sa mère.

J'ai apprécié la thématique de ce livre qui aborde d'une manière tendre des enfants que la vie n'a pas épargné, on y suit Juanito, mais aussi tous ses petits compagnons d'infortune. le sujet de l'éloignement d'un enfant et de sa famille par les services sociaux n'est pas courant dans un roman. Tout l'ouvrage est écrit dans un « langage parlé » du point de vue de Juanito, c'est à la fois un avantage de par l'originalité mais cela a été un point aussi négatif pour moi. Un manque de dialogue, des discussions entre les personnages, du vocabulaire parfois trop familier, c'est qui m'a fait aussi ne pas totalement accrocher à ce roman.
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Suite d'aventures rocambolesques et fantasques, sans réel lien entre elles. Cliché. Dommage …