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EAN : 9782897723958
XYZ éditeur * (19/10/2022)
2.39/5   14 notes
Résumé :
Ils sont l'intelligentsia du Québec. Ils partagent leur temps entre le bronzage, le magasinage des soldes, les liftings et le casino dans une Floride de pacotille où le diable rôde, rêvant d'être invités le 31 décembre chez l'homme le plus riche du Québec. Parmi eux, un trio troublant et troublé, guidé par un perroquet, fomentent une révolte. Un regard hallucinatoire sur la déchéance morale d'un monde aux relents de décadence antique.
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Au sein de l'immeuble à condos Babylon Cove, à Fort Lauderdale, les passions et les envies s'agitent autour des préparatifs d'une soirée de fin d'année devant avoir lieu dans la villa luxueuse d'un milliardaire québécois. Les femmes ne pensent qu'à se procurer LA robe tandis que leurs maris somnolent à la plage en philosophant. Dans « le désert des centres commerciaux, les grandes avenues mortes et les stationnements arides », tous cherchent un sens à leur existence sous l'implacable soleil floridien.
Guillaume Sylvestre signe son premier roman, satire d'une certaine élite qui n'envisage plus de se mesurer aux hivers rigoureux québécois. le temps que l'auteur place ses personnages dans leur contexte et les fasse interagir, je me suis beaucoup plus dans ma lecture. Mais la suite s'est rapidement transformée en cirque, amenant l'histoire vers une apothéose complètement grotesque.
J'aurais aimé que les personnages soient plus développés, que l'on comprenne mieux leur cheminement, mais l'auteur est resté en surface, préférant la caricature à la profondeur. Dommage car c'est franchement bien écrit, la raison pour laquelle je lui accorde trois étoiles.
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Dans ce roman satirique aux relents bibliques, l'élite culturelle du Québec est décrite comme un ramassis de "has been" ayant vendu leur âme pour un condo en Floride. le portrait n'est pas flatteur, en particulier pour les femmes, qui sont dépeintes comme superficielles, calculatrices et contrôlantes. Les hommes, quant à eux, sont mous et désabusés, tandis que les plus jeunes rejettent le mode de vie bourgeois de leurs parents sans vraiment parvenir à s'en détacher, et finissent par tomber dans la drogue! Il est question d'absence de repères, de perte d'identité culturelle et d'absence de Dieu, le tout agrémenté de références mythologiques et de théories philosophiques.

Les personnages sont caricaturaux, et la plupart sont trop déplaisants pour être attachants. J'ai eu un peu de mal à m'intéresser à leurs histoires au début, et par le fait même à ma lecture, mais heureusement, ça devient plus intéressant au fil des pages. La catastrophe annoncée par le titre finit par se produire, et tout se termine dans une apocalypse cathartique assez réjouissante! le ton est d'un cynisme très assumé. Je crois que j'aurais aimé que ce soit plus drôle. Quoi qu'il en soit, la critique sociale reste pertinente, et la finale épique vaut le détour!
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Quel prétentieux persiflage. Nul doute que l'auteur en a à découdre avec le milieu culturel, politique et médiatique québécois d'une certaine génération, au point de les dépeindre sous les traits les plus grotesques qu'on puisse concevoir.
Roman à clé? On pourrait se plaire à le croire, mais quelles que soient les associations possibles, on a du mal, et ce sans à-plat-ventrisme, à imaginer notre milieu culturel sous des traits aussi grotesques, prétentieux et superficiels.
Sous son maquillage de satire sociale, ce petit ouvrage sent le règlement de comptes à force de coups bas.
Une certaine lueur d'espoir pointe dans les instincts destructeurs des plus jeunes générations, honteuses de leurs géniteurs et déterminées à provoquer leur chute humiliante, et d'un mauvais goût tout aussi achevé que celui du décor dans lequel ils évoluent.
Le texte saupoudré de citations classiques et d'un vocabulaire compassé et d'une préciosité dépassée, digne de Flaubert, cherche-t-il à nous convaincre de la supériorité intellectuelle du narrateur? On aurait tendance à le croire., tandis que juché sur son piédestal, celui-ci pérore sur Sénèque tout en versant son fiel sur ses malheureux personnages.

S'agit-il d'une lecture agréable, divertissante, édifiante? Certes pas, mais elle en révèle davantage sur l'auteur et ses frustrations, sand doute justifiées, que sur sur le stupre honteux qu'il cherche à dénoncer.
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On se retrouve dans un immeuble à condos de Fort Lauderdale habité par des québécois, dont les occupations se limitent à magasiner les aubaines et recourir à la chirurgie esthétique, le tout afin d'être invité à une soirée du nouvel an chez un de leurs riches compatriotes. C'est assez pathétique de les voir aller : malgré leur âge, ils se perçoivent comme l'élite, alors que l'on voit bien que leurs discours est sans saveur et que leurs possessions se limitent à de la camelote. le roman va plutôt s'attarder aux personnes de l'entourage de ce groupe qui dénigrent leurs valeurs. Que ce soit Peeters, Rose ou Alexandre, chacun cherche à s'évader de cet environnement toxique. J'ai vraiment décroché du roman à suivre les fuites rocambolesques de chacun de ces trois personnages. Pour moi, le tout était trop invraisemblable et ajouté à cela, une écriture truffée de mots méconnus, m'ont fait perdre l'intérêt du livre. Même la fin m'a déçue.
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J'ai eu de la misère à finir ma lecture de cet écrit: les personnages sont mal construits, les dialogues semblent faux, le récit est au plus correct, l'introduction est beaucoup trop étoffée (ce qui fait qu'on se sent étouffé par la vague frappante d'informations dont la plupart inutile), la fin est prévisible et décevante (même s'il est difficile de se faire des attentes)…

On sent que l'auteur est extrêmement instruit et/ou a fait un gros travail de recherche… mais ce savoir n'améliore pas le texte. Selon moi, il manque un travail de révision sur ce roman.

Déçu…
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critiques presse (2)
LeJournaldeQuebec
02 janvier 2023
Quelle traversée que ce roman floridien ! Il fait d’abord sourire, rend peu à peu cynique, puis aboutit au désenchantement. Le tout traversé d’une sagesse venue des temps anciens.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
LeJournaldeQuebec
28 novembre 2022
Avec La chute de Babylone, Guillaume Sylvestre réalise un rêve vieux de quelques décennies de publier un premier roman.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Rose avait déjà, à seize ans, la prescience que devant toutes les bassesses humaines, il n'y avait qu'une réponse possible : l'ironie.
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L'Homme libre est celui non pas qui laisse peu de prise à la Fortune, mais qui n'en laisse aucune. (Lettres à Lucilius, Sénèque)
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Un peuple de perdants est condamné à mourir de son petit suicide confortable.
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Même si en un interminable tourbillon d'or, le riche rassemble des biens incapables d'apaiser sa convoitise, même s'il se couvre le cou de perles de la mer Rouge. Et fait labourer son champ fertile à une centaine de boeufs, l'angoisse ne cessera de la dévorer tant qu'il vivra. Et à sa mort, inconstants, ses biens l'abandonnent. (Boèce)
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Il pria Morphée pour se réfugier dans cette petite mort qu'il chérissait ô combien plus que l'éveil, et où les fausses affections, les coups de cochon, les clabaudages et les rhumatismes qui meublaient son quotidien disparaissaient pendant quelques heures, bénédiction aux benzodiazépines.
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