Un drôle de personnage fiodor
Dostoïevski ! Versatile, ombrageux, joueur invétéré une grande partie de sa vie, coureur de jupons, parano, capable d écrire l inverse de ce qu'il dit,persuadé de son génie...bref,virgil
Tanase nous emmène avec talent (voir biographie de
Camus, ...) sur le chemin de croix de l auteur de
crime et châtiment et des frères karamasov . Prison, bagne, rien ne lui aura été épargné non plus, comme le décès d un de ses enfants, la maladie qui le suit et le gêne considérablement dans son processus de création qui flirte avec la procrastination. Slavophile et très croyant, en tous les cas sur papier,
Dostoïevski se veut le messager de l homme russe contre "l Europeisme" ambiant. Une fois encore, la femme de l écrivain joue un rôle capital dans l aboutissement de l oeuvre. Elle fait elle même éditer les textes de
Dostoïevski pendant que des revues font paraître ses livres au fur et à mesure de leur création, et donc toujours avec retard (une marque de fabrique chez l écrivain) . Ses rapports avec les autres écrivains de l époque sont troubles, conflictuels mais surtout très hypocrites. À côté, fiodor se veut un papa attentionné lorsque son planning (hallucinant) le lui permet. Ses vingt dernières années seront les plus productives jusqu à atteindre son apogée au terme d une existence rythmée par les soucis récurrents d argent. C est grâce aux multiples avances de ses éditeurs et à sa femme que
Dostoïevski atteint son but, être lu, être écouté, sur de son rôle de messager.
Une bio vivante, qui, en 400 pages, éclaire parfaitement la vie et les tourments d un des plus grand écrivain de notre temps.