The Gentlemen's Alliance Cross, tome 6

Je crois, sans trop me tromper que ce tome six est mon préféré. Je ne dis pas que les autres tomes sont moins bons mais celui-ci est celui qui m'a le plus touché. Pourtant avec la révélation de la fin du tome cinq, j'avais peur de ce qu'il allait se passer. J'ai bien peur que ce soit le calme avant la tempête, mais malgré tout, j'espère que je me trompe un peu.

D'un certain point de vue, le fait que Takanari sorte de l'ombre, notamment pour Haine, est une très bonne chose. Même si la révélation perturbe Haine, cela donne aussi une chance à Taka d'être lui, plus simplement une marionnette, une doublure, une ombre. C'est avant tout ce que je trouve le plus injuste, même si le ton d'Arina Tanemura reste assez léger à ce propos, je trouve cette situation juste horrible. le fait qu'on ne voit pas les parents des jumeaux Tôgû accentue cet effet. La mangaka n'a jamais eu un grand penchant pour les parents de toute façon, mais tout de même cette absence rend l'histoire plus cruelle encore, car nous n'avons pas vraiment cette personnification du « mal » même si c'est un grand mot pour cette situation. Ils n'existent pas, nous n'avons personne à réellement blâmer pour les souffrances des deux frères…

Haine se retrouve donc dans une position difficile. Tout le tome nous permet d'ailleurs de comprendre ce qu'elle va décider et comment elle va prendre sa décision. Tanemura senseî réussi très bien cela même si ce n'est pas une grande surprise. Voir Taka plus actif, plus heureux même est d'ailleurs une libération aussi pour le lecteur. Il est totalement transformé, et le fait qu'il décide de se battre pour Haine et aussi pour lui par la même occasion est juste parfait.

Une autre révélation nous est faite dans ce tome, et elle concerne Maora. J'avoue ne pas l'avoir vu venir ! Mais, je dis bravo à la mangaka. C'était une bonne idée et en même temps nous avons plus avoir plus d'informations concernant ce personnage que j'adore vraiment. Sa relation avec Maguri est aussi mise en avant, mais ce que j'ai apprécié, c'est l'amitié de Haine, la façon dont elle décide de se battre pour ses amis quelques soient leurs décisions. Nous avons aussi eu droit à des scènes très drôles, notamment avec Taka et Ushio ! Un vrai plus, car ils sont tous les deux les emblèmes sérieuses du manga. Cela change un peu, et cela fait du bien.

Haine a découvert le grand secret de Shizumasa dans ce sixième tome de The Gentlemen's Alliance Cross : ils sont en réalité deux ! le vrai, celui dont elle est tombée amoureuse autrefois, doit rester chez lui à cause de la maladie qui l'affaiblit, tandis que son frère prend sa place dans la vie quotidienne.

Et… Voilà. Haine est surprise trois cases, puis on passe à d'autres choses, régulièrement ponctuées d'un pathétique « J'appartiens à Shizumasa ». Tu parles d'un coup de théâtre ! Elle a bien quelques hésitations, s'interroge un peu, notamment au sujet du jumeau qui est finalement celui qu'elle a le plus côtoyé, mais c'est Maora qui est au coeur de ce volume, reléguant son amie au rang de…

Même pas de figurante, en fait. le mot juste, c'est « trophée ». Car Maora, rejetée une fois de plus par Maguri, s'est mis en tête de devenir calife à la place du cal… Pardon, empereur à la place de l'empereur, de détrôner Shizumasa et de faire d'Haine sa propre Platine.

J'ai déjà dit que les rebondissements totalement abracadabrants de ce manga me faisaient lever les yeux au ciel ? Pire, celui-ci monopolise tout le tome quand, après la révélation tant attendue des doubles, l'auteur aurait mieux fait de se concentrer là-dessus.

Parce qu'il y a sacrément de points à éclaircir, si tant est qu'elle daigne se casser la tête à donner une explication pertinente à la situation, ce dont je doute, vu que les enfants semblent relever davantage de la marchandise que de l'être humain dans cette oeuvre.

Si les deux Togû sont jumeaux, pourquoi est-ce que c'est Shizumasa, le faible, le malade, le diminué, qui doit récolter tous les honneurs, quand Takanari est aussi intelligent, ingénieux et de meilleure constitution ? Et surtout, du coup… Il a quelle existence légale ?

J'ai été aussi déçue par ce tome que par le quatrième, il n'apporte rien, n'a aucune scène vraiment forte (ce qui sauvait jusque-là un scénario souvent discutable et maladroit), et les personnages ont tous un comportement qui oscille entre la stupidité et l'incohérence.

Et comme c'était le dernier de ma PAL, il aura fini de me convaincre d'en rester là. Laissez-vous tenter si vous le souhaitez, ce n'est pas foncièrement désagréable à lire, mais les défauts de The Gentlemen's Alliance Cross auront pour ma part fini de l'emporter sur les quelques qualités que je parvenais à lui concéder.
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