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sur 394 notes
Les Trois Soeurs d'Anton TCHEKHOV
Pièce de théâtre en quatre actes.

Dans une petite ville de province russe, les soeurs Prozorov vivent dans la propriété familiale avec leur frère André. Il y a Olga, Macha et Irina, on célèbre la fête d'Irina, jour de la mort du père il y a un an et cela fait onze ans que la famille a quitté Moscou, beaucoup de nostalgie. Olga et Irina rêvent de vendre la propriété et de repartir dans la capitale. Olga dit à Tcheboutykine qui vient d'arriver que c'est le travail qui donne un sens à la vie, ce qu'approuve Tousenbach( amoureux d'Irina)qui lui n'a jamais travaillé. Il veut d'ailleurs quitter l'armée pour travailler « comme un ouvrier ». Macha a le cafard. Entre alors Verchinine qui a travaillé sous les ordres du colonel Prozorov à Moscou et connu les trois soeurs lorsqu'elles étaient petites. André, le frère, joue du violon dans une pièce à côté. Arrive Kouliguine, prof de lycée et mari de Macha, de plus en plus énervée et séduite par Verchinine. André vient à table avec Natacha, sa femme, on passe dans la salle à manger, « nous sommes 13 à table » remarque Kouliguine. Macha révèle qu'André a tellement perdu au jeu qu'il a hypothéqué la maison, elle est furieuse. La soirée traîne…

La famille s'ennuie bien qu'Irina et Olga travaillent, et autour d'elle des fonctionnaires, des militaires, un médecin qui suintent l'ennui. Les trois soeurs rêvent de régler cet ennui en partant pour Moscou, illusion bien sûr, tandis qu'André, le frère sur lequel on avait fondé tant d'espoirs, noie son propre ennui dans le jeu. Magistral.
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Un ennui profond.
'ai lu 40% du livre en essayant de me raccrocher a un élément qui pourrait me donner de l'interet à poursuivre la lecture...en vain.
Comme je livre me tombe des mains et que je tiens à ma Kindle, je passe a autre chose.
Le théâtre donne sans doute plus de "lisibilité " à ce livre..
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Les trois soeurs /Anton Pavlovitch Tchekhov
Olga, Macha et Irina rêvent de revoir Moscou. Quitter leur maison familiale héritée de leurs parents disparus située loin de la capitale dans une ville de garnison, c'est leur obsession. Macha s'est mariée jeune à un certain Koulyguine, professeur de lycée, et tombe amoureuse du commandant de la base, Olga est célibataire et enseigne aussi au lycée, et Irina est courtisée par le lieutenant Soliony. André, le frère des trois soeurs a perdu au jeu et a dû hypothéquer la maison. Une famille en détresse qui s'ennuie et pour qui rien de vraiment positif ne se passe. C'est seulement lorsqu'elles sont ensemble que la vie reprend un peu de couleur.
Tchekhov dans cette pièce écrite en 1900 à la veille de la révolution bolchévique, évoque l'immense détresse de la Russie de la fin du XIX e siècle. Écrire une pièce avec comme thème principal l'ennui que vivent les trois soeurs a pour conséquence que le lecteur presque forcément s'ennuie lui aussi car il ne se passe effectivement rien d'extraordinaire qui puisse maintenir en éveil son attention. À plusieurs reprises les trois soeurs qui sont ballottées par les événements sans y avoir prise, se posent la question existentielle, à savoir, pourquoi vivre cette vie qui n'a pas de sens. Sauf si l'on considère que le travail est plus important que l'amour et la culture. Discutable !
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Je vais faire court et je ne vais pas y aller par 4 chemins. Je suis passée à côté de cette pièce. J'ai déjà lu et aimé du Tchekhov, des nouvelles et du théâtre. J'avais aimé ces chroniques subtiles du quotidien, les personnages finement ciselés. Mais là, je dois dire que « les trois soeurs » ne m'ont pas convaincues. Je n'ai pas compris ce que l'auteur voulait raconter, je n'ai pas compris les personnages. Je ne doute pas qu'il y ait là un propos, la peinture de quelque chose mais je ne l'ai pas perçu.

Cette lecture ratée ne me fâche pas définitivement avec Tchekhov. J'avais aimé mes précédentes lectures. Mais je vais vite oublier celle-ci.
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Décidément j'ai un peu de mal avec les pièces de Tchekhov. Ces personnages qui s'ennuient tout en s'interrogeant sur le sens de la vie, qui ressassent leurs rêves non réalisés sans jamais avoir rien fait pour les réaliser, je les préfère nettement dans les nouvelles de Tchekhov. Au théâtre, avec des dialogues, leur oisiveté et leur vacuité sont exacerbées par leurs paroles, c'est à la limite du supportable et terriblement déprimant. En même temps quel talent pour peindre la société de son époque avec ces trois soeurs enfermées dans le cercle vicieux de leur vie d'aristocrates de province. Ce n'est pas une pièce facile à lire, les scènes et dialogues se succèdent sans lien évident, comme de petites touches de peinture dans un tableau impressionniste.
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Il y a deux facettes chezTchekhov, celui des histoires courtes qui sont simples, directes et faciles à comprendre et à aimer, puis les pièces qui sont beaucoup plus complexes. Parmi les pièces majeures , il y a Les Trois Soeurs.

J'ai lu et vu beaucoup des pièces de Tchekhov. C'est à l'intérieur d'une vie de village ou d'une ville de province que se présente une variété de personnages colorés et chargés d'histoires poignantes.

Les trois soeurs – est-ce une surprise ? - c'est l'histoire de trois soeurs, Olga, Masha et Irina qui vivent dans une ville de province et de garnison – l'association est possible - mais aspirent à retourner dans leur ancienne maison de Moscou qu'elles ont quittée après la mort de leur père. Au début de la pièce, Olga a 28 ans, elle est institutrice et elle se rend compte qu'elle ne se mariera probablement jamais. Masha a 24 ans , elle est mariée à un homme qui l'ennuie et Irina a 20 ans et c'est un baron – plutôt laid – qui lui fait la cour. Il y a aussi un frère, Andrei, qui est un gros joueur (et gros perdant) , époux d'une harpie, Natacha, qui fait de la vie des soeurs un enfer. La vie est terne, et seul le régiment stationné dans la ville apporte de l'excitation et de la couleur.

Je ne vais pas raconter la pièce, qui jusqu'à cette dernière lecture m'ennuyait, mais, cette fois-ci je me suis intéressé à des réflexions et à l'un des personnages.

D'abord ce pessimisme de Tchekhov sur son présent:

« Notre ville existe depuis deux cent ans, elle compte cent mille habitants, et pas un seul qui ne ressemble aux autres, pas un héros, ni dans le passé ni dans le présent, pas un savant, pas un artiste, pas un homme un peu remarquable, qui susciterait la jalousie, ou le désir passionné de marcher sur ses traces… Ils ne font que manger, boire, dormir, puis ils meurent… D'autres viennent au monde, et à leur tour mangent, boivent, dorment, ne trouvant à se divertir, pour ne pas sombrer dans l'ennui, que dans les ragots abjects, la vodka, les cartes, les chicanes ; et les femmes trompent leur mari, les maris mentent, font semblant de ne rien voir, de ne rien entendre, et l'irrésistible influence de la vulgarité pourrit les enfants, éteint l'étincelle divine qui vivait en eux, ils deviennent des cadavres vivants, aussi semblables les uns que les autres. »

et puis son espoir d'un avenir radieux –

s'il savait, pauvre Anton! -

« L'heure a sonné, quelque chose d'énorme avance vers nous, un bon, un puissant orage se prépare, il est proche, et bientôt la paresse, l'indifférence, les préjugés contre le travail, l'ennui morbide de notre société, tout sera balayé. Je vais travailler, et dans vingt-cinq ou trente ans, tous les hommes travailleront. »

Puis le personnage de Soleny – qui me semble une reprise du Dogberry de Shakespeare, peut-être...
«  Si la gare était près, elle ne serait pas loin, mais comme elle est loin, elle n'est pas près. »

Je continue néanmoins à me poser la question suivante : comment se fait-il que Tchekhov soit universellement tenu pour un très grand dramaturge?

Je n'ai toujours pas la réponse...
Lien : http://holophernes.over-blog..
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Comme je dois bientôt suivre une conférence sur Tchékhov, et que je n'en avais jamais lu, j'ai commencé par "Les trois soeurs"... Grosse déception ! j'ai eu beaucoup de mal à mémoriser les personnages, et même à m'intéresser à eux. Cette pièce m'a parue décousue, sans fil conducteur, je n'ai pas trouvé d'intrigue, juste une suite de conversations sans sujet précis ...
C'est vrai que le théâtre n'est pas mon genre favori, peut-être aurais-je mieux apprécié de voir la pièce sur scène.
Je vais tout de même persévérer, j'ai téléchargé également "La Cerisaie" sur ma liseuse.
A suivre ...
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C'est avec Les trois soeurs que j'ai découvert Anton Tchékhov dont je connaissais déjà la réputation, et qu'elle surprise ce fut! Voilà une autre preuve que le théâtre peut être aussi bien savouré par un lecteur que par spectateur. Dans une maison située au coeur de la province russe, Olga, Macha et Irina se languissent de retourner à Moscou mais n'osent pas mettre leur projet à exécution. Lorsque j'ai découvert la pièce, j'ai été quelque peu déconcerté par le manque d'action, l'intrigue m'a paru figée. Même si les personnages nourrissent des espoirs, aucun ne tente de défier la fatalité qui pèse sur l'atmosphère générale de la pièce. le désenchantement marque beaucoup les personnages qui se livrent à un questionnement métaphysique. Ils redoutent la fuite du temps et l'anonymat à bien des égards : "Et dans mille ans, l'homme soupirera encore: Oh, qu'il est dur de vivre!"

Les soeurs s'aperçoivent que les plus belles années de leur jeunesse ne sont plus que de lointains souvenirs qu'elles oublieront tôt ou tard.

Les Trois Soeurs seraient-elles une ode à l'ennui? "Qu'il est ennuyeux de vivre en ce monde, messieurs !" ajoute Macha en citant Gogol. Pourquoi pas. C'est une quête de la raison d'être que renferme cette pièce : "A mon avis, il faut que l'homme soit croyant, ou alors qu'il soit à la recherche d'une foi, autrement la vie est vide, vide... Vivre sans savoir pourquoi les cigognes volent, pourquoi les enfants naissent, pourquoi il y a des étoiles dans le ciel... Il fait savoir pourquoi on vit, ou alors tout ça n'est que sornette et ne vaut pas pipette."

Force est de constater que la pièce rayonne par ses dialogues, par les méditations des personnages qui prennent conscience que leur existence et ce qu'ils en font n'est qu'un château de cartes pouvant être balayé en un éclair par un infime courant d'air. Une pièce de Tchékhov par après midi, c'est la garantie de philosopher en savourant un bon moment.
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Les trois soeurs est une pièce de théâtre écrite en 1900 par l'auteur Russe Tchékov (1860 – 1904). Dans cette pièce, comme dans d'autres de Tchékov, nous retrouvons la langueur et le temps qui n'en finit pas de passer et de s'étirer dans les demeures des notables russes au fin fond de la campagne.

Un frère et trois soeurs (André, Olga, Irina et Maria (dite Macha)) regardent le temps passer. André est promis à un bel avenir mais son mariage et ses pertes au jeu vont le conduire dans une impasse. Les trois soeurs répètent comme un refrain leur envie de partir pour Moscou mais ce désir ne se concrétisera pas. Un groupe de militaires en garnison dans la petite ville viennent brièvement secouer la torpeur de la famille, en tombant amoureux de l'une ou l'autre soeur.

La pièce a cette atmosphère du temps passé où tout semble étriqué : l'intelligence, les moeurs, les amitiés, le manque d'espace. Même les émotions, contrairement à ce que j'aurais imaginé, semblent fortement atténuées ( quand Olga est chassée de sa chambre par sa belle-soeur pour y mettre le bébé, quand le fiancé d'Irina est tué en duel) ; elles sont écrasées par l'ennui omniprésent et le rêve de partir à Moscou (seul objet d'une émotion forte)
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« Tu ne seras jamais heureux si tu continues à chercher en quoi consiste le bonheur. Et tu ne vivras jamais si tu recherches le sens de la vie. »

Cette citation d'Albert Camus, sur laquelle je suis tombée par hasard sur internet, fait diablement écho à cette lecture. Avec les trois soeurs, nous sommes plongés dans l'érosion des rêves avec le temps, ces rêves et espérances qui se refusent à prendre leur envol et dépérissent au fond de leur nid. Mais c'est bien la recherche vaine du bonheur et du sens de vie qui alimentent les discussions des protagonistes.

Je ne sais pas trop quoi penser de cette pièce. Elle est intéressante et encore une fois, sous son aspect minimaliste, elle est d'une grande richesse. Mais j'ai eu l'impression d'être engluée dans une chape d'immobilisme alors même que le temps filait comme l'éclair d'un acte à l'autre. Les va-et-vient des personnages apportent une certaine dynamique mais peu d'action : ils parlent beaucoup et agissent peu. Par moment, j'ai même eu l'impression d'assister à une sorte de litanie lancinante. Certains questionnements reviennent constamment, comme si les personnages tournaient en rond mollement en ressassant et puis…et puis rien.

Le moins que je puisse dire, c'est que cette pièce ne respire pas la joie de vivre. Tchekhov a une vision du bonheur, et même de l'amour, assez déprimante, et dans le même temps une foi démesurée en l'avenir de l'humanité. D'autres thèmes sont également présents (plus ou moins les mêmes que dans la Cerisaie d'ailleurs) : l'ennui, la solitude des individus, l'oisiveté, le travail, mais ils sont ici abordés sous un angle différent. Il semble que j'aie été moins sensible à cet angle ci.
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Je m'appelle .............?..........." je suis un jeune homme de dix-sept ans, laid, maladif et timide", je passe mes étés dans la "maison de campagne des Choumikhine", et je m'y ennuie.

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