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3,54

sur 849 notes
une biographie édifiante sur un de mes poètes préférés. Son magnifique bouquet de fleurs du mal a bien eu la postérité qu'il pressentait mais à quel prix... Teule avec son art du récit et ses connaissances incroyables nous présente le sombre récit d'une vie de drogue de débauche de misère vécue douloureusement par ce grand poète complètement décalé et marginal... une grande réussite comme tous les livres de cet auteur qui excelle vraiment dans le domaine biographique
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Un roman, mettant en scène un personnage célèbre est toujours teinté d'une couleur propre à la vision personnelle qu'en a l'auteur, construite en tenant compte d'une réalité historique accessible par des recherches documentaires plus ou moins élaborées. Son contenu dépend donc de l'objectif que s'assigne l'auteur, et s'agissant de Jean Teulé, on est habitué a du romanesque débridé, inventif, excessif, abusant d'un style et d'un vocabulaire vulgaires choquant le lecteur. Dans des situations purement imaginaires, cela peut produire des histoires drôles et truculentes, mais en l'occurrence on sent bien que ce Beaudelaire là, malgré quelques fils conducteurs réalistes est le fruit d'une imagination délirante ! Pourquoi pas ! L'écrivain a tous les droits, mais les références précises à des poèmes associées au romanesque laissant penser qu'elles sont le résultat d'une enquête littéraire poussée, piègent le lecteur. le « Teulé » auteur de contes fantastiques est meilleur que celui là !
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Baudelaire est un connard. Un mythe s'effondre et mon coeur s'essouffle. J'en ai voulu à Teulé. Enormément… Jusqu'à à peu près la moitié du livre, que j'ai failli abandonner d'ailleurs. Mais c'était sans compter sur le style de cet auteur et sur l'attraction du poète maudit, tout antipathique qu'il a pu être.
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Parce que, forcément, passer du temps aux côtés du gratin parisien de l'époque, entendre Manet et Berlioz échanger, croiser Dumas entre deux corridors, écouter Nadar commenter la Une des journaux, et, bien sûr, emboiter le pas à l'immonde Baudelaire dans un Paris qui se transfigure sous ses yeux… Ah ! Il sait vous prendre par les sentiments ce Teulé et vous arracher quelques gloussements là où vous ressentez de l'indignation.
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Assistez à la naissance des Fleurs du mal, découvrez des anecdotes croustillantes et apprenez l'origine de certains poèmes mythiques, dans une ambiance caustique et sévère.
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Mais enfin, je me demande si il était nécessaire de tant de vulgarité et de tant de scènes ordurières... Mais c'est là la marque de fabrique de l'auteur, n'est-ce pas ?


« VIVRE EST UN MAL, C'EST UN SECRET CONNU DE TOUS »
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Où je l'ai acheté ?
Dans un supermarché De Saint jean de mont, de passage un week-end, ce livre me faisait de l'oeil depuis trop longtemps.

Résumé
La vie de Baudelaire passée à la moulinette de Jean Teulé

Oui…
Jean Teulé est un continent en lui-même, un plaisir que l'on retrouve de livres en livres, un regard amusé et acide sur les sujets qu'il évoque. Ici c'est donc Baudelaire, jusque là emmuré dans une tour de respect et d'encens qui reprend un coup de jeune et de vie, d'absurdie.

Non…
Très sincèrement, comme le sujet m'intéresse (et encore plus à la fin de ce livre), j'ai tout de même envie de lire une biographie « sérieuse » de Baudelaire pour savoir vraiment ce qui est vrai et ce qui est interprété. Tous les faits évoqués sont probablement vrais mais le regard posé est tellement fort que j'ai envie d'une lecture un peu plus « objective ».

Au final…
Trois fois oui. On lit un bon Jean Teulé, drôle et léger, et on en sort avec l'envie de s'intéresser encore plus à Baudelaire.
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POURQUOI TANT DE VULGARITÉ ?
Baudelaire était-il grossier ?
Non, disait Sainte-Beuve, « c'est un gentil garçon qui lui offrait des verres et du pain d'épice » Or, Jean Teulé part du principe que Baudelaire était méchant et détestable. Il est possible que son interprétation du personnage soit purement personnelle et vienne dans la lignée d'autres biographies (Verlaine) « anti Lagarde et Michard »dixit Olivia de Ramberterie.
A défaut de sa personnalité, cette biographie retrace cependant bien la vie du poète dans une époque encore classique, Les Fleurs du Mal recueillent les premiers poèmes d'un nouveau style, qui ne chantent ni l'amour ni la mythologie grecque, mais la beauté de l'ignoble. D'où l'engouement des étudiants et bien sûr le rejet de l'Académie Française. Il est passionnant de suivre cet original aux cheveux verts traînant en laisse un mouton rose de café en café, d'absinthe en confiture de haschich et de fumée d'opium. Certainement marqué par un fort complexe d'Oedipe.
L'auteur entrecoupe agréablement son texte de poèmes que l'on a plaisir à (re)lire, même en version abrégée.
Vulgarisation du personnage ? (au sens propre), mais en tout cas bonne vulgarisation de sa poésie.
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Cette dernière lecture de Jean Teulé m'a laissée sur ma faim comme on dit. Si j'y ai retrouvé la plume fluide et leste de l'auteur j'ai en revanche eu le sentiment que ce dernier avait sombré dans la facilité. Oui Baudelaire était excentrique, odieux, drogué, pervers, syphilitique et j'en passe. Mais dans le même temps cet être abject nous a offert des poésies à nulles autre pareilles contrevenant à la bienséance de l'époque et à l'idée de ce que devait être la poésie, avec une critique acerbe de la nature humaine. Il était dans une quête perpétuelle d'absolu et de cela j'aurais aimé que Jean Teulé l'évoque avec plus de force et n'attende pas la fin de son roman pour rendre le personnage moins insupportable en laissant deviner une certaine ambiguïté à tout le moins si ce n'est une vraie souffrance à vivre.
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Voilà des années que je suis Jean Teulé dans ces biographies aussi déjantées les unes que les autres... La première c'était le Montespan... quelle lecture ... quelle découverte, j'en garde encore un tendre souvenir. Et quand je pense à Athenaïs, ma pensée galope entre les biographies historiques robustes et le roman de J. Teulé.
Dans ce nouveau roman, notre auteur n'est pas tendre avec le poète qu'il écorche à tout va.
Je me suis trouvée plongée dans la fange, les ruelles crasseuses, les logements miteux, les écueils de la drogue.... Quelle lecture. Où le génie trouve-t-il ses hôtes ? ... comment peut on être aussi brillant et se laisser mourir dans la déchéance. Souvent j'ai eu mal au coeur pour Charles, souvent j'ai eu envie de le sauver, mais le sauver n'était ce pas aussi se priver du génie ?
Merci à J. Teulé pour son verbe, ses tournures de phrases, sa lecture des personnages illustres, merci à lui de ne pas sombrer dans le politiquement correct d'une biographie romancée et de nous ouvrir, même dans une certaine exagération, la photographie d'une époque, d'un personnage parfois et même souvent sombres.
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Un grand millésime ce Teulé !
Il nous narre la vie de Baudelaire dans un langage vert qu'il sait manier, saupoudré d'une irrévérencieuse élégance. C'est jubilatoire. J'aurais aimé avoir cette biographie à l'âge où le système scolaire nous faisait apprendre L'albatros avec « un par coeur décortiqué chirurgicalement au scalpel de la métrique scolaire » ce qui, entre-nous soit dit, nous enlevait tout ressenti et toute envie d'aller plus loin dans ce recueil des « Fleurs du mal » dont le titre augurait certains délices.
Le livre s'ouvre sur un tableau des plus dévastateurs, celui d'un homme totalement délabré, rongé par la syphilis, ce qui exacerbe encore plus ce caractère difficile pour ne pas dire infecte. Immédiatement le lecteur se dit qu'il ne sait rien de ce poète qu'il croyait flamboyant.
Le petit Charles est un enfant capricieux et nombriliste, amoureux de sa mère qu'il veut pour lui seul. La vie fait que son père meurt. Il y aura remariage avec un beau-père « à poigne ». Cette autorité ne servira pas à dresser l'indomptable. le petit Charles devenu jeune homme restera immature, centré sur lui, développera son génie sur le terreau nourri à la muflerie, à l'insolence, aux mensonges, au mépris, à la malhonnêteté et aux addictions.
Sa pédanterie donne de lui l'image d'un benêt facile à berner.
« D'un pas souple, lent, presque rythmique, il rejoint la boutique de l'antiquaire en bas de chez lui et en pousse la porte qui s'ébruite d'un son de clochettes suspendues. Soudain, ainsi que fendue par un coup de sabre, la bouche d'Arondel s'ouvre d'une oreille à l'autre comme chez les batraciens s'apprêtant à avaler un insecte. le vieux commerçant au visage entouré d'une longue barbe argentée et ondulée, fluviale, joue d'un encensoir auquel Baudelaire ne croit guère… »
Dispendieux avec l'héritage reçu de son père, il sera mis sous tutelle à 23 ans.
Cela ne freinera en rien ses dépenses, il « déménagera à la ficelle » toute sa vie.
Il laissera derrière lui de nombreuses ardoises et quémandera auprès de sa mère, qui le verra en cachette de son mari.
Ce n'est pas sa rencontre avec Jeanne Duval qui changera la donne.
« Rue de la femme-sans-Tête mais pas sans cul, Baudelaire regarde celui de Jeanne. Il a les couleurs de mystères avec l'air de revenir de loin. Il incarne le voyage. »
Jean Teulé sait magnifiquement faire revivre cette époque et Paris.
Le lecteur connait l'envers du décor, des salons, surtout celui d'Appolonie Sabatier, bistrots où se réunissent Charles Asselineau l'indéfectible ami de Baudelaire, Gustave, Courbet, Gustave Flaubert, Eugène Delacroix, Nadar, Théophile Gautier, Edouard Manet et Alphonse de Lamartine, les frères Goncourt entre autres.
Et notre génie Baudelaire quand il ne monopolise pas l'attention est toujours en décalage d'humeur et tire souvent une tête de six pieds de long.
Grâce à Asselineau il trouvera un éditeur pour ces fleurs du mal, 100 poèmes promet-il.
L'édition se fera dans la douleur pour ceux qui oeuvrent à la correction et la mise en page etc.
« Pour la première fois de ma vie, je suis presque content. Sans compter que j'y mens comme un arracheur de dents, ces Fleurs du Mal sont presque bien et elles resteront comme témoignage de mon dégoût et de ma haine de toutes choses. »
Et pour l'habillage notre poète a un avis bien à lui.
« Un tel livre sur l'âme humaine mériterait bien qu'on l'habille d'un costume humain. Cette couverture en peau de gaupe(salope) connaîtrait aussi un certain engouement. Cela lui donnerait un petit cachet supplémentaire. »
Lui qui aimait tant se contempler dans son miroir vénitien qu'il transportera partout aura-t-il vu « les signes spectaculaires de son vieillissement précoce ? »
Baudelaire qui a fait chanter, tourbillonner les mots finira avec ce seul mot en bouche Crénom !
Après Oh ! Verlaine et Rainbow pour Rimbaud, Crénom, Baudelaire nous donne furieusement envie de lire et relire ces poèmes.
S'il y a un pari un peu fou à faire revivre ces poètes Jean Teulé le réussit car il les étreint de son admiration, de sa tendresse et de son grain de folie personnel.
Jean Teulé fidèle à son éditeur l'a suivi dans cette nouvelle maison devenue Mialet et Barrault, et ce livre a une bien jolie tournure puisqu'il nous offre des illustrations bien choisies et quelques poèmes dans leur contexte. Tout un bonheur pour les lecteurs.
©Chantal Lafon
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Je n'aurais pas dû lire les interviews de Teulé avant de lire le livre. C'est bourré de vulgarité et de choses complètement fausse sur Baudelaire. Il a saisit un peu l'esprit profond mais oublie totalement le rafinement du Dandy. Baudelaire avait une MST avant son voyage vers les Indes et il n'a donc pas perdu son pucelage après. C'est vraiment trop grossier et inexacte pour en faire un semblant de biographie. Bon plan marketing mais pauvre (Belgique) livre !
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Les romans de Jean Teulé sont uniques sur le fond et la forme. C'est concis, incisif, perspicace. Je suis à la limite de la pâmoison tant je suis happée, subjuguée par la justesse et l'originalité de sa perception et de sa manière de présenter à la machette les faits historiques, les personnages.
Un style rapide et dense avec un vocabulaire, un humour et une analyse implacables. 
Ses livres nécessitent d'avoir quelques bases d'histoire car c'est souvent une critique d'un moment particulier de l'histoire, de la vie d'un personnage.
Ce commentaire concerne la majorité des oeuvres de Teulé

Pour n'en citer que quelques-uns :
"Charly 9" : Teulé arrive à faire vivre la nuit de la Saint-Barthélemy uniquement à travers le ressenti de Charles IX regardant par la fenêtre les événements. La force des émotions est impressionnante. 

"Azincourt par temps de pluie" : comment l'orgueil des Français leur fait perdre une guerre inutile et gagnée d'avance.
Si les livres de Jean Teulé étaient lus en cours d'histoire, les élèves seraient plus motivés, comprendraient mieux l'histoire et développeraient assurément leur sens critique. 

"Crénom, Baudelaire !" : l'art de rendre insupportable, voire abject, un auteur de grande poésie.  On ne lit plus ses poèmes de la même façon quand on connaît l'auteur, particulièrement quand c'est Teulé qui le décrit. 
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