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EAN : 9782344023495
120 pages
Glénat (29/08/2018)
3.36/5   7 notes
Résumé :
Dans les années 1970, Pascal grandit au sein d’une famille de militants communistes. Sensibilisé très tôt par ses parents à l’idée de justice sociale, il vit de l’intérieur tout ce qui fait l’essence de la lutte : les manifs, les distributions de tracts, les assemblées générales, le collage d’affiches sauvages, la fête, Pif et l’espoir des lendemains qui chantent. Le communisme, c’est tout cela, et bien plus encore ! De son regard naïf et innocent, il dresse ainsi u... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Les Fatals Picards chantent « Mon père était communiste comme on porte une croix. » ♪♫ *
... ou les convictions politiques comme sacerdoce, prosélytisme, engagement chronophage, contraintes.

Idem pour Pascal Thivillon, qui décrit sa jeunesse dans les 70-80's de fils de militants PCF : manifs, distribution de tracts sur les marchés, porte-à-porte, collage d'affiches, réunions du comité, syndicalisme, fête de l'Huma. Et, le meilleur pour les enfants : Pif-gadget.
Et puis l'euphorie en ce soir du 10 mai 1981 quand s'est affiché progressivement sur nos écrans TV, grâce à CII Honeywell Bull, le crâne chauve de... François Mitterrand, ouf ! Le changement, c'était enfin maintenant...

J'ai aimé ce témoignage parce que :

- étant de la même génération que l'auteur, et de milieu modeste également, j'ai replongé avec lui dans mes années d'enfance et d'adolescence

- bien que fille de sympathisants PS frileux 😉 (non encartés), j'ai entendu ce genre de discours dans la famille et chez des amis de mes parents, et je garde la plus grande sympathie pour la gauche de l'époque et ses idéaux, pour ces gens qui bossaient dur le jour et ne ménageaient pas leur peine le soir et le WE pour essayer de mettre en place un avenir collectif meilleur

- l'auteur allie très bien le regard naïf du petit garçon d'alors et le recul de l'homme adulte qu'il est devenu (ceci à la fois dans son graphisme et dans ses propos), maintenant que l'eau a tellement coulé sous les ponts qu'elle est de plus en plus trouble, mais que les requins y trouvent toujours leur compte.

Les mots de la fin à l'auteur :

« Presque quarante ans plus tard, on connaît la suite... qui, pour papa, maman et leurs camarades fut sacrément décevante. Comme toujours, le poids implacable du réel a fini par tout écraser. C'est aux livres d'Histoire qu'appartient désormais cette époque. Elle fait régulièrement l'objet d'études universitaires, de débats idéologiques ou de controverses politiciennes. Mais de l'histoire des militants, ces petits soldats du quotidien, que reste-t-il ? Quelques photos aux couleurs délavées, quelques coupures de presse jaunies, quelques fragments de mémoires glanés de-ci de-là. Des souvenirs aux contours flous enfermés dans des boîtes d'archives... qui résisteront toujours. »
__

* 'Mon père était tellement de gauche', in 'Le combat ordinaire', 2009
♪♫ https://www.youtube.com/watch?v=HiimV5mUQNU
Zuuut ! me suis trompée de chanson... Alors une 2e en prime, 'Le combat ordinaire' !
♪♫ https://www.youtube.com/watch?v=ML81ynKJ_3U
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L'auteur et son frère, nés dans les années 1960, grandissent dans une famille de communistes militants actifs.
Maman est institutrice, et papa serrurier.

Très jeunes, les deux frères assistent à des réunions et débats politiques, ainsi qu'à des séances de collage d'affiches.
A ce régime-là, la naissance d'une conscience politique forte est probable, soit de la même veine, soit en opposition.

Avec un graphisme agréable, l'auteur nous livre un témoignage plein de nostalgie.
La naïveté (et la sincérité) de cet enfant est touchante, c'est vrai. A mes yeux elle tranche avec la crédulité (ou l'ignorance en la matière ?) de militants à l'égard d'une doctrine qui faisait fi des droits de l'homme et des peuples de l'autre côté de l'Europe – crédulité sincère chez beaucoup de militants, comme les parents de l'auteur, mais feinte et coupable chez les dirigeants du Parti qui ne pouvaient pas tout ignorer...

La conclusion de l'auteur, avec son regard d'adulte cette fois, est intéressante : que reste-t-il de cette gauche 40 ans plus tard ? Pas grand-chose...
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C'est le témoignage d'un auteur ayant vécu son enfance dans les années 70 en ayant des parents militants du parti communiste. Il a été très vite sensibilisé à la question de la justice sociale pour changer la société. Il a participé avec son père aux manifestations mais également au collage des affiches lors des différentes élections. Il a vécu les fêtes de l'humanité tout en achetant le Pif Gadget. Il a chanté l'internationale etc...

On peut avoir des opinions politiques différentes et suivre ce témoignage d'une époque passée ensemble. Tout le monde n'a pas eu « la chance » d'avoir des parents communistes. A noter que les socialistes commençaient à avoir le vent en poupe. La BD nous fera revivre l'élection mythique de 1981 avec le visage qui s'affiche sur l'écran pour nous présenter le nouveau président de la République.

Il est vrai que l'auteur ne nous fait pas l'apologie du communisme fort heureusement car cette idéologie est quand même responsable de millions de morts sous les purges de Staline. C'est plutôt des clins d'oeil sur la tendance d'une époque vu par un enfant (à savoir l'auteur).

J'avoue que j'ai bien ressenti avec une certaine nostalgie l'atmosphère de ces années 70 gouverné par le président Valéry Giscard d'Estaing. Cependant, au final, on aura plutôt droit à des lendemains qui déchantent !
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Communistes ! est le témoignage d'une époque, plein de tendresse pour les militants de base qu'étaient les parents de Pascal Thivillon et leurs amis. du 'local' fermé par un rideau de fer à la fête de l'Huma où Joe Dassin chante 'L'Amérique', on ne peut manquer de sourire face aux contradictions de l'époque.
Une BD nostalgique qui rend hommage à une partie de la gauche à un moment où le Parti était quelque chose d'important dans une famille. On vit aujourd'hui dans une époque beaucoup plus désabusée sur le plan politique mais c'est touchant de plonger dans cette période, plus rafraîchissante, où le PCF devait composer avec l'influence du grand frère russe et ses exactions alors que le militant de base, lui, rêvait juste d'une société plus juste et plus égalitaire.
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critiques presse (3)
Sceneario
23 novembre 2018
Chronique familiale, chronique d'une époque et d'une enfance... Dans l'esprit, on se rapproche d'un Vacances à Saint-Prix : le temps a effacé les mauvaises expériences et seules les bons souvenirs viennent rythmer cette BD. Côté dessin, c'est pareil : le trait est simple, léger, il est en adéquation avec le jeune héros et le regard que le "désormais adulte" (l'auteur Pascal Thivillon) porte sur celui qu'il fut.
Lire la critique sur le site : Sceneario
BoDoi
25 septembre 2018
Le trait de Pascal Thivillon, pourtant ferme et assuré, semble créer des personnages statiques et peu expressifs. Bien sûr, l’émotion étant une donnée variable, il appartiendra à chacun de déterminer si la tendresse, véritable fil conducteur de l’auteur, touchera votre cœur de lecteur.
Lire la critique sur le site : BoDoi
BDGest
24 septembre 2018
Touchant, amusant et sans façon, Communistes ! relate simplement un moment dans la vie d’une famille en prise avec son époque. Dommage que la narration auto-centrée empêche toute réelle identification, spécialement pour ceux qui n’auraient pas connu le septennat Giscard.
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
[ fin des 70's ]
Moscou, nous aurions pu également y partir en vacances grâce à 'Tourisme et Travail', association d'éducation populaire pour comités d'entreprises.
Mais ma connaissance du bloc de l'Est restera confinée pour l'instant à la contemplation des catalogues.
Mais si tu ne vas pas à Moscou, c'est un peu de Moscou qui viendra à toi par le biais de ses plus vaillants soldats.
[la mère brandit fièrement des tickets pour les Choeurs de l'Armée rouge]
- On pourrait pas plutôt aller voir Michel Fugain et le Big Bazar ?
(p. 98-99)
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Un communiste, c'est quelqu'un qui a lu Marx, et un anti-communiste, c'est quelqu'un qui l'a compris.
Commenter  J’apprécie          60

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