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Les enquêtes d'Einar, journaliste tome 3 sur 7
EAN : 978B009SONEA2
Editions Métailié (18/10/2012)
3.46/5   154 notes
Résumé :
Les soirées sont longues dans le port d’Isafjördur, la capitale des fjords de l’ouest de l’Islande, quand on est chargé de traquer le scoop par un rédacteur en chef avide de sensationnel et qu’on rêve de retrouver sa nouvelle petite amie laissée à Reykjavik. Et puis on découvre que les bars des hôtels abritent des célébrités intéressantes, une séduisante vedette du football national et son copain d’enfance, qui le suit comme son ombre et profite de ses conquêtes, un... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (35) Voir plus Ajouter une critique
3,46

sur 154 notes
Soucieux de rentabiliser au mieux leurs équipes, les dirigeants du Journal du soir envoient Einar dans les fjords de l'Ouest pour y écrire un article de fond sur les perspectives d'avenir de cette région sinistrée par le système des quotas de pêche. Au revoir donc Akureyri et bonjour Isafjördur, petit port de pêche isolé où il ne se passe jamais rien, au grand désespoir du journaliste. Pourtant, la veille même de son arrivée, une maison a été incendiée. Ce n'est pas le scoop de l'année mais l'évènement intéresse Einar et quand un camping-car volé est lui aussi retrouvé carbonisé, le journaliste décide de prolonger son séjour, surtout qu'à l'intérieur du véhicule ont péri un footballeur célèbre et son ami d'enfance. Einar se mêle aux gens du crû, rencontre une séduisante commissaire peu désireuse de collaborer, un brigadier bourru qui va l'héberger, une petite bande d'adolescents gothiques, un pasteur fan de musique rock, une jeune fille prête à tout pour se faire un nom dans la chanson et sa mère, ex-femme du futur numéro un du parti socialiste islandais, assassiné à Reykjavik au même moment. Une situation bien compliquée dont Einar veut absolument démêler les fils, sur fond de crise économique et de mondialisation.


Arni THORARINSSON continue son exploration de la société islandaise en se délocalisant cette fois dans les régions de l'Ouest de l'île. Ici aussi la mondialisation et la crise font des dégâts. Les chalutiers ont disparu des petits ports de pêche au profit de grands consortiums qui ont rachetés les droits aux pêcheries indépendantes. Pêcheurs et ouvriers des poissonneries se sont retrouvés au chômage et dans le lot, les émigrés qui étaient venus chercher ''fortune'' dans les fjords. Sinistré, l'Ouest cherche à sortir de l'ornière. Certains voudraient faire la part belle au tourisme mais la région est enclavée et attire peu les visiteurs malgré des paysages de rêve et un habitat traditionnel préservé tant bien que mal. D'autres imaginent plutôt l'installation d'une raffinerie pétrolière mais la menace écologique fait réfléchir. Les vieux sont déboussolés par la transformation d'une société qui jusque là vivait en autarcie, protégée des fléaux du monde. Les jeunes sont désabusés et se tournent, soit vers le rejet pur et simple, soit vers les mirages de la gloire et de la télé-réalité. La région se dépeuple au profit de la capitale, moderne et attirante.
A tout cela, Einar apporte son regard extérieur et sa douce ironie. Recueillir les confidences des plus récalcitrants, s'immiscer dans les secrets les plus intimes pour produire les articles que réclame sa direction, telle est sa ''dure besogne'' et il s'en acquitte avec brio, malgré la crise qui le frappe lui aussi ; sentimentale d'abord avec une nouvelle petite amie un brin revendicatrice, mais aussi économique avec une hiérarchie toujours plus avide de sensationnel et des postes menacés.
Encore une belle enquête, juste lente ce qu'il faut pour creuser les problèmes en profondeur, mais suffisamment riche en fausses pistes et rebondissements pour tenir le lecteur jusqu'au bout. L'Islande est décidément un pays surprenant, qui trace sa route entre modernité et respect des traditions, et que l'insularité et les contingences météorologiques ne protègent plus des dérives en tout genre. Un pays à découvrir et un journaliste à suivre.
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C'est le premier livre de cet auteur que je lis. Ce livre a été traduit par Éric Boury. le quartier de Laugaras. L'ile du Breidafjordur. Les écailles des poissons dans la montagne de kirkjubldshlid. L'aéroport de Reykjavik est une zone à fort risque d'avalanches. Après avoir bu du Brennevin acheté au sjoppa du coin. On aurait dit que c'était l'oeuvre de Satan. il est à l'intérieur de nous.
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Lorsqu'Einar, journaliste au Journal du Soir, est envoyé au fin fond de l'ouest de l'Islande, il s'attend au grand calme. Il ne se passe rien à Isafjördur, ville emblématique de la crise de la région. Il doit pourtant traquer le scoop. Dès son arrivée, Einar apprend que des incendies suspects se produisent régulièrement, le dernier a lieu le soir où une grande fête regroupe le gotha de la ville, une ex-star du football accompagnée de sa cour et une petite starlette de la pop et ses groupies. Profanation d'une tombe, vol d'un camping-car, soupçons de trafic de drogue provoquent l'installation de ce journaliste solitaire chez un flic grognon mis à l'écart par sa hiérarchie. Einar a la capacité d'interroger, de faire parler les témoins et fait progresser l'enquête en parallèle de celle menée par une commissaire séduisante. Lorsqu'on retrouve le camping-car avec deux corps carbonisés à l'intérieur et qu'un député originaire d'Isafjördur qui n'en garde pas que des bons souvenirs meurt à Reykjavic les cervicales brisées, l'enquête devient brûlante… le scoop est là ! Aucun doute, le séjour d'Einar sera bien plus mouvementé qu'il ne l'avait prévu... Dans une ambiance sombre et glaciale, le journaliste nonchalant mène l'enquête à sa manière.

Le septième fils est le troisième roman d' Arni Thorarinsson après le Temps des sorcières et le Dresseur d'insectes. On y retrouve avec plaisir le héros des deux précédents, Einar, journaliste au Journal du soir : narrateur attachant, désabusé et flegmatique, doté d'un sens de l'humour ravageur. En plus de fournir une intrigue bien ficelée, Arni Thorarinsson promène ses lecteurs dans une Islande urbaine, très actuelle. le regard d'Einar est souvent ironique, frôle parfois le cynisme, mais il est un bon observateur de son cher pays et de ses habitants perdus dans la mondialisation. le rythme du récit est certes lent, mais malgré cela, on ne s'ennuie jamais.
Un bon polar et un prétexte à disséquer une société islandaise au bord de la crise économique.
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Einar au nom de la rentabilité est envoyé dans les Fjords de l'Ouest , région isolée où l'économie traditionnelle périclite pour agrandir le périmètre d'action et d'investigation du " Journal du soir". Débarqué à isafjördur, il est confronté, contre toute attente, à une série d'événements qui va lui permettre de s'immiscer rapidement dans ce microcosme social. Grace à sa perspicacité, sa curiosité naturelle, une active collaboration avec la police, il sera le premier à découvrir le vrai visage du Mal et le dernier a en faire les frais...
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Quel beau voyage que nous propose là Arni Thorarinsson : une visite de la région des Fijords de l'Ouest, en Islande (évidemment !) sur les pas du journaliste Einar. Décidément, ces Nordiques et notamment ces Islandais sont vraiment très très forts et ce livre n'a fait que redoubler mon enthousiasme (déjà énorme !) à leur égard ! C'est bien simple : j'ai du mal à partir de cette contrée d'Europe glacée quand l'histoire se termine. Je ne voudrais pas trop m'avancer mais je pense que 2012 sera in Iceland mood...

Ce roman fait suite au Dresseur d'insectes et c'est le dernier et troisième traduit en français jusqu'à présent. Einar, qui subit la crise de la presse écrite et ses restructurations, accepte d'aller se perdre dans cette contrée où s'aventurent seulement "2% des étrangers" arrivant pour visiter l'Islande. Nous sommes fin octobre, mais déjà les tempêtes de neige alternent avec la pluie... Ambiance !
Mais maglré cette froidure, il se trouve que les maisons prennent feu... Tout de suite, beaucoup d'habitants y voient l'oeuvre des gothiques, ces ados qu'ils jugent comme étant des adeptes du daible (évidemment!). Mais les événements et les suscpects se multiplient. Et la police ne lâche rien à la presse.
Einar, qui doit pouvoir écrire des articles dignes de ce nom, décide donc d'enquêter lui-même et va à la rencontre de la communauté hétéroclite de la petite ville d'Isafjördur. Pourtant, le journal ne le voit pas de cet oeil, parce que l'hôtel, c'est cher dans ce trou paumé ! Peu importe, Einar se fait héberger par un policier local, d'une humeur d'ours et haut en couleurs, mais toujours prêt à partager une bouteille de Brennivin (eau de vie aromatisée au cumin et surnomée la Mort noire) !

On apprend que dans cette région d'Islande, pourtant,"depuis longtemps, des gens viennent d'un peu partout travailler ici dans l'industrie du poisson : des Polonais, des Australierns. Ils ont [ même] fini par s'intégrer". Et si certains parents s'inquiétent du langage bizarre que développe leur très jeune progéniture, il ne faut pas s'en inquiéter, c'est qu'elle est devenue bilingue puisqu'elle passe son temps entourée de petits Polonais à la maternelle !
Ici c'est effectivement l'industrie du poisson qui prédominait mais la région est en pleine mutation : "les revenus moyens de la population des Fjords de l'Ouest ont diminué : il y a vingt ans, ceux-ci figuraient parmi les plus élevés d'Islande alors qu'ils se classent maintenant parmi les plus faibles. Autrefois, il y avait des chalutiers dans chaque fjord, mais peu à peu, le système des quotas, la vente libre des autorisations de pêche et leur limitation ont sonné le glas des vieux villages de pêcheurs". La mode est maintenant à l'industrie pétrolière et au tourisme. Tant pis si la population a diminué de 18% en 20 ans, c'est peut-être un moyen de faire descendre le chômage. Mais bien évidemment, tous les gens du cru ne sont pas du même avis.

J'ai adoré suivre Einar au jour le jour dans cette région iodée que le livre donne envie de visiter (je ne sais pas si c'est vraiment voulu par l'écrivain). J'ai adoré tous les personnages rencontrés, même si certains ne sont pas franchement sympathiques. La fin est totalement surprenante parce que, évidemment, le coupable n'est pas du tout celui qu'on imagine... Ce qui est sûr, c'est que les femmes de ce roman ont un foutu caractère et Arni Thorarinsson une bonne dose d'humour
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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
UN VENDREDI DE LA FIN OCTOBRE
Je me réveille tôt le matin qui suit l’incendie. J’ignore complètement que l’événement s’est produit pendant la nuit.
Du reste, ça n’a pas la moindre importance. La maison brûle.
On ne sait jamais rien des projets et des manigances des gens un peu partout, que ce soit à l’autre bout du pays ou de l’autre côté du globe. Méfaits et bonnes actions. On ne sait même pas ce que trament les occupants de l’appartement d’à côté. Parfois, on s’interroge sur ceux qui nous sont les plus proches. Il arrive même qu’on aille jusqu’à douter de soi.
Il existe partout des énigmes irrésolues dont, pour la plupart, on ignore l’existence. Alors on passe sa vie à chercher des réponses. Mais comment diable résoudre un mystère dont on ne connaît même pas la nature ?
On reprend un peu de café, des cornflakes, et on jette un œil par la fenêtre. Voilà, c’est l’une de ces journées-là.

Surviennent alors trois gamins de douze ans qui croient tout savoir.
Vers midi, je rédige à grand-peine le quota d’articles que je dois expédier pour l’édition du week-end. L’info la plus importante est, encore une fois, un scandale lié à l’aménagement de la capitale du Nord : une petite maison privée doit-elle céder la place à un grand bâtiment construit par une société ? Les forces nationales en faveur du développement répondent évidemment que oui. Les valeurs économiques priment sur toutes les autres.
Mais je sais que les pages du Journal du soir ont soif de nouvelles autrement plus juteuses que cet abondant et banal muesli quotidien.
Quelqu’un frappe sur le chambranle de la porte et Asbjörn apparaît à l’entrée de mon placard. – Au fait, annonce d’un ton enjoué le directeur de l’antenne d’Akureyri, j’ai reçu la visite d’une charmante petite bande de jeunes gens entreprenants qui voudraient que notre journal parle d’eux.
Je lui lance un regard interrogateur.
– En effet, poursuit-il. Ce sont des petits gars géniaux. Ne sommes-nous pas toujours à l’affût de sujets humains attrayants et positifs ?
– Eh bien, à entendre le rédacteur en chef de Reykjavik, j’ai plutôt l’impression qu’il préférerait qu’on lui serve des thématiques humaines déprimantes et négatives.
Asbjörn secoue la tête et la chair de ses joues tremblote.
– Trausti peut bien se torcher lui-même. Le moment est venu de mettre en lumière les côtés sympathiques et positifs que notre jeune génération porte en elle. Tous ces gamins ne sont pas de futurs voyous abrutis à coup d’ordinateurs, ou des junkies. Il y a ici un grand nombre de jeunes créatifs qui débordent d’imagination et quand ils trouvent la manière adéquate d’exprimer leur talent, notre devoir est d’en parler, tout autant que du reste.
Ils s’appellent Ingi, Gudjon et Alex Thor. Assis au coin-café à l’accueil, silencieux et posés, ils m’ont l’air un peu tendus.
Asbjörn glisse sa bedaine derrière le comptoir et annonce avec un sourire tout en me désignant :
– Je vous présente Einar, c’est le journaliste qui va vous interviewer.
– Bonjour les gars, dis-je en m’installant face à eux. Que voulez-vous me raconter ?
– Nous venons de fonder une entreprise, explique Ingi, celui qui semble être le chef.
Il porte un bonnet bleu qui lui tombe sur les yeux, il a des cheveux roux, des joues bien rouges et rien d’autre sur le dos que son tee-shirt en dépit de la température extérieure qui avoisine zéro.
– Ça fait partie de l’actualité, n’est-ce pas ? me demande-t-il d’un air sérieux.
– Bien sûr que ça en fait partie, pépie Asbjörn par-dessus son ordinateur.
Vêtu d’un blouson à capuche noire, Gudjon adresse un sourire à Alex Thor, lequel porte une doudoune verte et s’exclame : “Yes !” Ils se frappent mutuellement la main, comme ils ont vu faire à la télévision. Sur quoi, ils m’annoncent qu’ils ont l’intention de proposer à leurs concitoyens un service de laveurs de carreaux.
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Cette fois, le responsable c’était la cupidité, qui est en train de mettre ce pays sens dessus dessous. Tout ça pour imiter les autres. Les gens se pâment devant des richesses dénuées de toute valeur véritable et ne voient que ça partout autour d’eux : dans les journaux, à la télé, chez leurs voisins, et ils ont l’impression qu’ils doivent se prêter au même jeu. Et ce jeu-là n’épargne rien ni personne. (…) Quant aux enfants, ils s’appliquent à singer leurs parents. Et se prosternent à leur tour devant le dieu de l’argent .
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Everybody's cryin' 'bout the seventh son
In the whole round world there is only me
And I'm the one , I'm the one
I'm the one , I'm the one
The one they call the seventh son ...
Je reconnais le morceau dès les premières mesures , bien que je n'aie en réalité jamais prêté attention au texte . Assis devant mon ordinateur avec mon casque sur les oreilles , j'écoute Willlie Dixon interpréter son blues sur ce septième fils qui possède le pouvoir de prédire le destin autant que la pluie , et qui perçoit le moment où une femme tombe amoureuse d'un autre homme :
I can tell your future before it comes to pass
I can do things to make your heart feel glad
Look at the skies and predict the rain
I can tell when a woman's got another man
I'm the one , yes , I'm the one ...
Sept .
L'idée du septième fils plonge ses racines dans le pouvoir magique et le caractère sacré associé au chiffre sept . C'est un nombre entier , composé du trois , symbole de la sainte trinité et du ciel , ainsi que du quatre , le chiffre qui forme un carré , symbole de la terre . Le chiffre sept est donc celui de l'univers , du ciel et de la terre . Il est celui de la vie .
Rie que ça .
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- Fjalar Teitsson siégeait dans certaines commissions ou conseils, si je me souviens bien. Ensuite, vous pourriez aussi aller pisser un coup sur la casquette.
- Pisser sur la casquette ?
- Oui, Olli la casquette.
- Là, je ne vous suis plus vraiment.
- Celui qui nous sert de préfet.
- Ah oui, vous nous parlez d'Eyjolfur Ali. Ils étaient amis ?
- Les gens de pouvoir ne peuvent s'empêcher de se frotter les uns aux autres. Olli voulait depuis tout gamin devenir préfet. Il voulait porter la casquette. Il croyait que ça ferait de lui un homme.
- Et il a réussi ?
- Eh bien, qu'il soit ou non devenu un homme, c'est discutable, mais en tout cas, il porte la casquette.
- Ah, ah...
Les propos sincères que me tient Brandur Brandsson sur ses concitoyens forcent décidément mon admiration.
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Il m'a expliqué comment les revenus moyens de la population des Fjords de l'Ouest ont diminué : il y a vingt ans, ceux-ci figuraient parmi les plus élevés d'Islande alors qu'ils se classent maintenant parmi les plus faibles. Autrefois il y avait des chalutiers dans chaque fjord, mais peu à peu le système des quotas, la vente libre des autorisations de pêche et leur limitation ont sonné le glas des vieux villages de pêcheurs.
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