De retour de Jamaïque où il se la coulait douce,
le privé Shaft se prend l'air rude de New-York en pleine poire.
Pas le temps d'atterrir,
Son ami Cal qui tient une entreprise de pompes funèbres lui demande main forte.
Trop tard , une explosion, son pote part en fumée..au paradis ou en enfer !
Furax le Shaft faut pas le titiller, l'amitié c'est sacré
La vengeance lui tient à coeur
d'autant qu'il a toujours eu un béguin pour la veuve éplorée...
sauf qu' il ne sait encore où il a mis ses pieds...
pas à coté des pompes...funèbres qui ont l'air d'être très convoitées.
D'habitude personne n'a l'air pressé d'y séjourner
à croire qu'il y a de l'oseille de caché dans les cercueils !
Pour une bonne surprise, c'est une bonne surprise
Dépaysé par ce polar vintage années 70 qui tient la route
avec au bord de cadillac roses ou blanches des pointures cirées comme Person les Gnons, le patron costaud de Harlem , Mascola, un hargneux rital qui règne sur Brooklyn, ou le blaireau de Kelly qui n'est pas blanc comme neige...
et Shaft, un privé dur à cuire qui les file en douce,
sait prendre des coups et en donner aussi !
Enerst Tidyman connu pour deux films French connection et Shaft les Nuits Rouge de Harlem, un polar et film emblématique du genre Blaxploitation
sait construire les scénarii hauts en couleurs
Deuxième de la série Shaft, une ballade seventies que je recommande
en écoutant en musique d'ambiance le soulman Isaac Hayes.
Shaft, Shaft, Shaft ! clap, clap, clap, clap !
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Peut-on encore éditer ce que l’on veut ? C’est le pari (pas woke) que lance Borderline, avec des polars courts, vintage et politiquement incorrects.
Lire la critique sur le site : LePoint
- Bon Dieu, vous ne pouvez pas accélérer un peu le mouvement ?
Les deux hommes s'interrompirent, enfoncés dans la terre jusqu'à la ceinture.
- On sait ce qu'on fait. Faut que les bords restent droits, sinon on ne pourra pas sortir le cercueil. Vous voulez qu'on le tire de là, non ?
- Je veux que vous le sortiez aujourd'hui, pas la semaine prochaine.
- Alors, calmez-vous, grommela le plus âgé des deux fossoyeurs. Si vous trouvez qu'on va pas assez vite, venez creuser vous-même.
Kelly ravala sa hargne et retourna près du corbillard. Il se faisait tard et il lui restait tant à faire. Une fois le cercueil exhumé, il lui faudrait le conduire dans un endroit tranquille où il pourrait l'ouvrir, récupérer l'argent - et s'évaporer.
L'Amérique du Sud, peut-être. Oui, décida-t-il. Rio de Janeiro. Il se contenterait de disparaître, changerait de nom, se laisserait pousser la barbe...s'évaporerait.
Mascola n'aurait jamais l'idée de le chercher en Amérique du Sud.
Mascola croyait que le monde s'arrêtait à la limite du comté de Nassau.
Il jeta un coup d'oeil aux fossoyeurs.
Bon Dieu, une minuscule pelletée à chaque fois. Ces salauds ne transpiraient même pas.
Certaines personnalités s'entendent aussi bien que deux boules de glace faites pour le même cornet ; d'autres se complètent comme molette et pierre à briquet. Ces deux-là faisaient des étincelles.
Tennessee Williams presenting Ernest Tidyman with the Oscar for Best Adapted Screenplay for "The French Connection" at the 44th Academy Awards in 1972. Introduced by Jack Lemmon.