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Le seigneur des anneaux tome 0 sur 5
EAN : 9782266232999
1400 pages
Pocket (22/11/2012)
4.56/5   3801 notes
Résumé :
Une contrée paisible où vivent les Hobbits. Un anneau magique à la puissance infinie. Sauron, son créateur, prêt à dévaster le monde entier pour récupérer son bien. Frodon, jeune Hobbit, détenteur de l'anneau malgré lui. Gandalf le magicien, venu avertir Frodon du danger. Et voilà déjà les Cavaliers Noirs qui approchent...
C'est ainsi que tout commence en Terre du Milieu entre la Comté et Mordor. C'est ainsi que la plus grande légende est née.
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Critiques, Analyses et Avis (169) Voir plus Ajouter une critique
4,56

sur 3801 notes
-Tolkien était un Hobbit...
L'auteur raconte son "Seigneur des anneaux" dans un enregistrement, selon l'article du Huffington Post du 25/05/2014, par Noble Smith, auteur de 'The Wisdom of the Shire..Thomas Dunne Books/St Martin's Press...

Tolkien y lit un poème perdu en langue elfique et y explique le sens réel de sa trilogie...

Un enregistrement capté lors du "Dîner Hobbit", organisé par Allen et Unwin, l'éditeur anglais de Tolkien, le 28/03/1958, à Rotterdam.

Un auditorium rempli par 200 fanatiques. Au menu:
Salade oeufs à la Prosper Poirebeurré, légumes de Baie d'Or et soupe de champignons du père Margotte. Et... des pipes en terre cuite, plus des blagues de tabac étiquetées "Vieux Tobie ou Feuille de Langoulet"...

Il y a un passage de l'allocution de Tolkien, dans la biographie de Humphrey Carpenter.

Qui possédait l'enregistrement?
René van Rosenberg, un hollandais qui a un commerce dédié à La Terre du milieu. "TolkienShop.com". C'est Jay Johnstone, fondateur du "Legendarium.me" qui persuada van Rosenberg de partager son trésor.

-"Tout comme Smaug, je garde mon trésor et je grogne si d'autres collectionneurs s'approchent de trop près." Disait van Rossenberg.

C'est via "Rotterdam Project", que Legendarium et MiddleEarthNetwork.com ont collaboré pour remastériser leur trouvaille, afin de le commercialiser... Ce dont se félicitait Tom Shippey, l'auteur de " J.R.R Tolkien, Author of the Century."

Sur la photo de l'article, on voit Tolkien élégamment vêtu d'un gilet (comme les hobbits! Et il avait l'air d'avoir bu une ou 2 pintes)

Sa main droite repose sur sa hanche, et un sourire narquois d'orateur habile fleurit sur ses lèvres. Il savait très bien comment mettre l'auditoire dans sa poche.

On était loin du professeur d'Oxford ultra sérieux, avec quelques blagues. On entend plutôt Tolkien incarnant Bilbo et citant des passage du chapitre " Une réception depuis longtemps attendue."
Il fait référence au 111e anniversaire, car son oraison était une parodie du discours d'adieu de Bilbo...

Sa voix était joviale, avec un accent bourru comme une chanson à boire! Et selon un de ses étudiants :
-"Le professeur avait le don de donner à une salle de conférence, un air de taverne."

Tolkien parle très humblement du SDA , qualifiant son ouvrage de "pauvre chose".
Il explique ce que signifient ses livres...

Il récite le poème en langue elfique, en précisant que les hobbits sont toujours terrifiés, lorsque quelqu'un menace de réciter un poème, lors d'une fête.

Sa voix mélodieuse donne vie au langage des Elfes, à la manière des sinueux caractères mithril argentés, qui vont se graver dans votre mémoire !

"20 années se sont écoulées dans cette longue rivière
Et jamais la mer ne me ramènera à la rivière
Ah, ces années où, le regard tourné vers l'horizon, je pouvais voir des éons
Quand à perte de vue, les arbres fleurissaient en paix
Mais, maintenant tout commence à flétrir
Par la faute du souffle de ces sorciers sans pitié
Qui brisent les choses pour mieux les connaître
Afin d'établir leur règne austère
Par la peur de la mort."

Cet après midi là, Tolkien était attristé par les ravages de la 2e guerre mondiale sur Rotterdam. Cela lui rappelait l'Orc-titude qui semblait envahir le monde. Les " Sorciers dans pitié", engagés dans une quête effrénée de savoir et de pouvoir, n'avaient de talent que pour la destruction.
- Sauron n'est plus, mais les descendants du haineux Saruman étaient encore très nombreux.
Les hobbits de ce monde, n'ont pas d'arme magique pour les combattre.

- Malgré tout, très chers hobbits, je concluerai avec un toast. A la santé des Hobbits, et puissent-ils vivre plus longtemps que les sorciers.

-" Alors,c'est la fin?...
- Non, Pippin. le rideau de pluie grisâtre de ce monde s'entrouvira, et vous les verrez Pippin.
- Quoi, Gandalf?
- Les rivages blancs. Et au loin,la contrée verdoyante, sous un fugace lever de soleil."
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J'ai beaucoup d'affection pour JRR Tolkien, ce vieux professeur pétri de culture et d'érudition qui décide dans les années cinquante de suivre l'exemple d'un autre génie, Lewis Carroll, et d'écrire des récits où l'imagination est reine.

L'un est mathématicien, l'autre est philologue. tous deux ont enseigné à Oxford, bastion des traditions anglaises et du savoir des élites.
Ils mènent une carrière exemplaire puis connaissent une célébrité mondiale en écrivant des contes de fées, remplis de personnages qu'on croirait sortis d'un tableau de Jerôme Bosch. Des monstres hideux, des rois et des reines, des lapins qui parlent et des arbres qui marchent, des enfants pleins de curiosité, qui veulent vivre des aventures, des magiciens, des animaux surnaturels, un monde plein de dangers où la mort nous guette, des sortilèges, des énigmes...
Pour s'en sortir, il faut être le plus malin, le plus habile, le plus courageux, mais surtout le plus innocent.

Soyez comme Alice, comme Frodon, allez sans crainte et affrontez toutes vos peurs, en pleine lumière ou au fond des ténèbres, si vôtre âme est claire et votre coeur brave.
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Aussi réconfortant qu'une tasse de chocolat chaud remplie de chamallows ce livre est comme mon doudou personnel. le plus fidèle compagnon qui réside dans ma bibliothèque.
J'ai passé l'âge de me confier à un ours en peluche. Alors, quand je n'ai pas le moral ou que j'ai du mal à trouver le sommeil, ou même quand tout va bien, j'aime rejoindre la Terre du Milieu. Il me suffit de quelques passages à peine pour m'apaiser, et rejoindre le doux pays des rêves. J'aime retrouver cet univers familier qui m'accompagne depuis mon adolescence. C'est à la fois mon livre de chevet, mais aussi un ami intemporel sur lequel je pourrai compter en toute occasion.
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Article portant sur une relecture de l'édition originale anglaise.

(PLUS DE) VINGT ANS APRÈS



Cet été, j'ai enfin fait une chose que je voulais faire depuis très, très longtemps : relire le Seigneur des Anneaux, mais en VO. J'ai eu l'occasion de le dire çà et là, mais, très banalement je suppose, je fais partie de ceux pour qui ce roman fleuve a tout changé, quand je l'ai lu vers l'âge de 11 ans. Je lisais déjà avant, mais c'est vraiment ce livre qui a fait de moi un bibliophage, en même temps qu'il a constitué une porte d'entrée idéale pour les littératures de l'imaginaire – c'est, oui, littéralement, le livre qui m'a fait aimer les livres, et tout particulièrement ceux de science-fiction, de fantasy et de fantastique (à une époque où je ne faisais vraiment pas la différence).



En mettant de côté mon « faux départ », quand j'avais tenté de le lire vers 10 ans et avais abandonné au « Conseil d'Elrond » (souvenir traumatisant !), j'ai lu et relu ce livre au moins trois fois quand j'étais ado, parallèlement à mon approfondissement du « Légendaire » tolkiénien – avec un attachement particulier pour le Silmarillion (que j'ai encore plus souvent lu et relu).



Mais, pour le coup, je n'avais pas relu ce livre précisément, le livre phare, depuis au moins vingt ans – période durant laquelle j'ai pourtant beaucoup lu et relu Tolkien de manière générale. Je voulais donc y remédier ; un temps, j'ai pensé le faire au travers de la nouvelle traduction française… et puis, je me suis dit : Bah ! Tant qu'à faire, tentons l'anglais !



Et si je l'ai fait plus particulièrement cet été, c'était dans l'espoir que cela débouche sur une campagne de jeu de rôle, Ténèbres sur la Forêt Noire, à la base avec le système de L'Anneau Unique, ou bien avec son « portage » D&D5, c'est-à-dire Adventures in Middle-Earth – hélas, mes joueurs ne se sont pas montrés très réceptifs, bon, il faudrait peut-être que je tente une ultime relance, et sinon…



Maintenant, disons les choses : je ne vais pas faire, à proprement parler, une chronique d'un livre que vous avez tous lu, ça serait absurde. Et je ne vais pas non plus en faire un commentaire érudit et précis, je ne suis pas assez à fond dans l'exégèse tolkiénienne pour tenter la chose, et vous trouverez en un clic des dizaines de gens autrement compétents pour le faire. La raison d'être de cet article est donc un peu douteuse, hein… Quand j'avais relu, dans les mêmes conditions, The Hobbit, quelques mois plus tôt, j'avais certes pris mon pied mais, de quelque manière que je tourne le problème, je ne voyais pas comment je pourrais en livrer une chronique, pour les mêmes raisons – aussi avais-je choisi de faire l'impasse : chose rare, car en principe je chronique (absurdement...) tout ce que je lis, bon ou mauvais, et qu'importe le genre, mais, oui, il y a bien quelques exceptions.



Mais j'ai supposé, dans le cas de The Lord of the Rings, que je pourrais en lieu et place émettre quelques remarques d'un ordre relativement intime, bien loin de toute volonté critique ou érudite donc – des remarques portant sur les différences (nombreuses !) entre ce que j'ai relu et le souvenir que j'en avais, avec au moins vingt ans d'écart. Ces remarques, par ailleurs, ne relèvent donc pas d'un argumentaire précis, et je vais les livrer, ou en tout cas en livrer quelques-unes, comme elles me viennent. Et, bien sûr, ces remarques pourront paraître naïves à bien des lecteurs – ça n'est en rien un problème en ce qui me concerne, ça fait partie du truc.



Et, oui, je vais m'étaler. Forcément.



QUESTIONS DE VOLUME



Il y a quand même une remarque d'ordre global qui doit prendre la première place, je suppose : ce n'est pas un roman si long que ça… Il est long, assurément, dans les 1500 pages dans cette édition (en zappant les textes de présentation et le colossal index à la fin de The Return of the King), mais il n'est pas si long. En fait, avec son caractère de modèle de la trilogie de fantasy, il a depuis largement été enfoncé par des cycles autrement volumineux, constitués de tomes autrement volumineux (oui, George R.R. Martin, je parle entre autres de toi).



Si j'y ai mis l'été, c'est parce que je voulais y aller tranquillement, et sans m'imposer de ne faire que ça – mais, justement : cet été, j'ai lu par exemple Lyonesse de Jack Vance, qui fait a priori une longueur comparable… de même que j'ai lu Les Jardins de la Lune, le premier tome du « Livre des Martyrs » de Steven Erikson, pavé lançant une série dont les tomes ultérieurs sont encore plus pavés, ou, plus récemment, j'ai échoué, cette fois, à lire L'Enfant de poussière de Patrick K. Dewdney, censément le premier d'une série de sept, qui pèse comme le Erikson ses 620 pages et y a pas de raison pour que ça diminue vraiment par la suite, à en juger par le tome 2, La Peste et la vigne, sorti tout récemment… Non, le roman de Tolkien n'est pas si long – du moins au regard de critères contemporains qu'il a certes probablement contribué à définir.



Mais, au-delà, c'est aussi qu'il est merveilleusement prenant ! Et là, oui, je sais, vous allez me dire : « Les chansons, c'est horrible… », ou : « La Comté, qu'est-ce que c'est chiant… », ou : « Tom Bombadil, non mais allô quoi… », ou : « Hey, Tolkie-chou, c'est un roman que je veux lire, pas un précis de botanique et de philologie ! », ou : « Mais ils vont arrêter de papoter, oui ? », ou : « Hey, les deux porteurs de l'Anneau, vous pouvez pas accélérer un peu le pas ?! », ou : « On doit vraiment se taper tout le savoir des Ents ? », ou : « Les putain d'aigles, z'auriez pas pu débouler plus tôt ?! », ou : « On doit vraiment se retaper la Comté ? » Et il y a de quoi abonder dans votre sens dans tous ces exemples. Et pourtant… Ben, non, je ne me suis pas emmerdé un seul instant. Les pavés lus en parallèle, c'est beaucoup moins vrai – et pas pour rien que j'ai lâché l'affaire avec les années de formation de Syffe (*bâille*)… Non, je crois que tout est à sa place – pour l'ambiance, comme pour l'histoire.



UNE TEMPORALITÉ DISTORDUE



Et pourtant, dans la confrontation de mes souvenirs antédiluviens et de ma relecture présente, un même phénomène de temporalité s'est régulièrement présenté : j'avais une vision complètement distordue du rythme du roman, et de la longueur (ou de la brièveté, pour le coup) de ses séquences. C'est tout particulièrement vrai pour les scènes « de bataille », systématiquement.



J'ai été particulièrement surpris de constater combien le périple dans la Moria était… court, en fait – et plus encore la bataille livrée à la fin de ce périple. C'était probablement le passage du roman que j'avais le plus idéalisé au fil des années, en me souvenant toujours de cette frousse ressentie quand j'avais lu le roman ado – quand j'entendais, littéralement, les tambours des Orques… même si ça n'a pas fait de moi un adepte du dungeon-crawling, bizarrement. Mais, en fait, ça va très vite : en comparaison, la Lórien juste après, c'est peut-être… trois fois plus long que toute la Moria ?



La même chose s'est reproduite, plus loin, pour le Gouffre de Helm – et, surtout, le siège de Minas Tirith et/ou la bataille des Champs du Pelennor : dans mon souvenir lointain, le livre V du Seigneur des Anneaux était en gros « une énorme bataille » ; or ça n'est absolument pas le cas – et si la bataille est parfois à l'arrière-plan de chapitres plus posés à l'intérieur des murs de la forteresse-cité du Gondor, les scènes martiales à proprement parler sont très, très brèves ; tout particulièrement, dans le cas présent, aussi bien la mort de Théoden, que celle du Roi-Sorcier du fait de la bravoure commune d'Éowyn et de Merry – c'est expédié en quelques lignes, quelques paragraphes au plus ! Tous ces moments épiques sont donc en vérité fort brefs – qu'ils marquent autant en dit… long, aha, d'une certaine manière.



Reste que le Seigneur des Anneaux est un roman où l'on parle – beaucoup. Et c'était une chose dont je ne me souvenais pas ; ou dont je me souvenais vaguement, mais avec comme un biais ? Comme dit plus haut, lors de ma première tentative de lecture, je m'étais pété les dents sur le Conseil d'Elrond, au début du livre II. Je me souvenais que le début du roman, tout particulièrement avec Bilbon, était riche de savoureux dialogues, mais la complexité du tableau dressé par les invités d'Elrond m'avait alors assommé (aujourd'hui, c'est probablement ce que je préfère chez Tolkien, d'où mon goût pour le Premier Âge…). Mais, pour une raison ou une autre, c'est comme si j'avais concentré ce « ressenti » des dialogues sur ces deux séquences – et probablement, entre elles, celle, toujours aussi WHAT THE FUCK ?!, qui voit les Hobbits bénéficier de l'hospitalité (?) de Tom Bombadil et de Baie d'Or.



Rien de plus faux, car, par la suite, on cause beaucoup – vraiment beaucoup. En Lórien, donc, immédiatement après la Moria, mais aussi sur les bateaux en descendant l'Anduin (deux séquences incomparablement plus longues que dans mon souvenir), mais encore, ensuite, en Rohan ou chez les Ents, en Isengard même, en Ithilien surtout (là encore une séquence beaucoup, beaucoup plus longue que ce dont je me souvenais), ou derrière les murs de Minas Tirith, avant, pendant et après la bataille, sans même parler du long voyage de retour vers la Comté.



Mais ce n'est pas un reproche ! Ces scènes sont régulièrement brillantes, et les dialogues savoureux, qu'ils jouent d'un registre archaïsant très soutenu et élégant, ou se montrent plus légers, généralement du fait de l'intervention bonhomme des Hobbits comme de juste. Mais, oui, vraiment, je n'en avais absolument pas conservé le souvenir, mais The Lord of the Rings est un roman où l'on parle beaucoup – et où l'on parle en tout cas considérablement plus, incomparablement même, que l'on ne se bat ou ne se livre à d'autres prouesses « héroïques » : Tolkien est beaucoup plus concis dans les moments d'action, et même lapidaire, parfois. Je suppose, à vrai dire, que ces deux tendances n'ont rien d'innocent, et peuvent renvoyer aux inspirations de l'auteur, dans les sagas épiques et autres dits légendaires, qui ont parfois quelque chose de ces deux formes ? En tout cas, si l'on fait le match des fondateurs de la fantasy moderne, Tolkien est à cet égard plus que jamais à l'opposé d'un Robert E. Howard – sans déconner ? Et, oui, il parle (aha) bien plus à mon coeur…



Mais je suppose qu'il me faut aussi relever que certaines scènes « à dialogues » du Seigneur des Anneaux se sont en sens inverse avérées plus brèves dans les faits que dans mon souvenir – ainsi du séjour à l'Auberge du Poney Fringant, ou, dans les annexes, des fragments de l'histoire d'Aragorn et d'Arwen. Ces cas sont cependant bien plus rares – des exceptions.

CHAMPION OF THE WORLD(BUILDING)



Bien sûr, Tolkien brille particulièrement, encore aujourd'hui, par la précision méticuleuse avec laquelle il a conçu son univers, en partant des langues, et en enrichissant sans cesse un matériau qui, à l'époque de la parution originelle de The Lord of the Rings, avait déjà été cultivé pendant environ 35 ans. Cette précision que d'aucuns qualifieraient de maniaque ressort particulièrement des annexes concluant The Return of the King – et, j'avoue, même si tout cela me fascine, je ne me suis pas acharné sur le calendrier ou les systèmes d'écriture, hein… Ou les généalogies, je suppose – même si j'ai pris, à la lecture des pages consacrées par exemple aux rois de Númenor, un plaisir qui doit quelque chose à ma fascination et à mon admiration pour le Silmarillion, et son caractère de chronique épique davantage que de roman. Quoi qu'il en soit, dans ce registre, Tolkien n'a pas d'égal, et trône tout au sommet de la pyramide des créateurs d'univers. Et ce même s'il y a des « blancs », dans cet univers, et qui peuvent renvoyer à des questions pas exactement superficielles (l'insertion des Hobbits même dans le Légendaire ? Nous n'avons pas de mythes des origines pour eux…).



Ceci étant, ce dont j'ai envie de parler ici relève essentiellement, disons, de la géographie de cet univers – et plus particulièrement de la Terre du Milieu telle qu'elle est décrite dans les romans et les cartes qui les concluent. Deux points m'intéressent tout particulièrement, que la lecture de la gamme de L'Anneau Unique m'avait déjà amené à prendre en considération avant d'entamer cette relecture – et, là encore, cela a pu contredire les souvenirs que j'en avais, et qui remontaient à vingt ans au moins. Pour faire dans le lapidaire : le premier point est que ce monde est petit – le second qu'il est d'une certaine manière désertique.



Le premier point est déterminant. Les romans de Hobbits, comme les adaptations qui en ont été faites, au cinéma ou, plus particulièrement en ce qui me concerne, en jeu de rôle, mettent l'accent sur le voyage. Il est au coeur de la narration, ce qu'illustre notamment ce sous-titre du Hobbit, comme « Histoire d'un aller et d'un retour » ; il faut d'ailleurs rappeler combien le retour est d'une importance cruciale pour Tolkien, dans les deux romans de Hobbits (et Peter Jackson a bien sabré en largeur, ici), ce qui renvoie probablement là encore aux sagas et autres dits épiques, mais aussi, je suppose, aux variations qu'un William Morris avait déjà pu travailler à l'aube de la fantasy moderne, ainsi dans La Source au bout du monde.



Mais cette importance majeure du voyage ne change finalement rien au fait que le monde que nous décrit Tolkien, et où se déroulent ses romans de Hobbits, est très petit. Cela ne tient pas seulement aux cartes dressées par Christopher Tolkien sur les indications de son père, et qui ont une échelle, on peut donc mesurer les distances en miles si l'on y tient : sans même se livrer à cet exercice, on a l'impression d'un monde que l'on pourrait traverser de part en part en quelques semaines au plus – les porteurs de l'Anneau galèrent dans le Mordor en raison des conditions de voyage particulières que cet environnement particulièrement hostile et dangereux implique, mais, en dehors de cet aspect, la Terre du Milieu s'explore probablement bien plus vite que l'Europe, voire que la seule Europe de l'Ouest.



On sait, bien sûr, que ce monde s'étend au-delà – et ceci sans même franchir l'océan jusqu'en Valinor ou même Tol Eressëa, ce que la « courbure » du monde à la fin du Deuxième Âge prohibe à tous hormis les Elfes et, pour le coup, les porteurs de l'Anneau. On sait que les terres s'étendent bien à l'est des cartes en fin de volume, où vivent diverses peuplades barbares (ils viennent toujours de l'est, hein), ou au sud, où, au-delà d'Umbar, s'étend le désert du Harad, pour le coup très vaste, et probablement bien davantage que la « Terre du Milieu » que nous connaissons. Mais nous n'en savons pas davantage – du moins « officiellement » : je me souviens d'une « Carte de la Terre du Milieu », qui était un supplément pour le Jeu de Rôle des Terres du Milieu (JRTM), et… qui était totalement délirante à cet égard, je suppose, même si l'idée était bien de limiter la Terre du Milieu que nous connaissons, disons, du nord au sud, entre la Baie du Forochel et les Havres d'Umbar, et de l'océan à l'ouest, à la mer de Rhûn à l'est, à un tout petit coin au nord-ouest de la Terre du Milieu entendue comme continent – maintenant, je suppose que les auteurs de cette carte avaient extrapolé, si c'est le mot, en free-style, pour le moins, car JRTM n'était pas exactement la référence la plus solide et orthodoxe pour le « lore » tolkiénien (j'ai des sueurs froides à l'idée de ces magos noldos qui balançaient des boules de feu, sans même parler des Umli, les demi-nains…). Mais, oui : ce monde est très petit.



Et il est aussi quasiment désertique – pas au sens de vastes étendues de sable où il fait une chaleur à crever, non, ça c'est la prérogative d'un Harad que nous ne visitons jamais dans les romans de Hobbits ou ailleurs, mais au regard de la population, humaine ou non, qui habite la Terre du Milieu.



C'est un monde essentiellement sauvage, où les villes sont rares, et peu peuplées – Bree, littéralement un village, a droit à son point sur la carte parce qu'il n'y a finalement pas grand-chose d'autre en matière d'urbanisation, surtout d'ailleurs dans cette région de l'Eriador, que Tolkien lui-même, pour le coup, présente comme étant dépeuplée depuis les guerres avec l'Angmar qui ont anéanti le pouvoir de l'Arnor et des royaumes plus petits qui lui avaient succédé (ce que j'avais relevé en chroniquant deux suppléments pour L'Anneau Unique, Fondcombe et Les Vestiges du Nord, et en notant que ce terrain de jeu était finalement bien plus « sauvage » que les « Terres Sauvages » à l'est des Monts Brumeux, cadre privilégié de la gamme originelle de ce jeu de rôle). Mais cela vaut pour à peu près tout le reste dans la moitié nord de la carte : si l'on peut concevoir Esgaroth et Dale comme des villes de taille honnête, une fois Smaug défait, et si l'on ne sait guère ce qu'il en est de la démographie des Nains, en Erebor ou dans les Montagnes Grises ou dans les Collines de Fer, les sites majeurs des Elfes ne sont guère que des palais « un peu augmentés » (Fondcombe, la Lórien ou le Palais de Thranduil) – ce qui se tient, certes, dans la mesure où ce sont les ultimes demeures d'une race déclinante et dont l'essentiel vit alors au-delà de la route perdue ; mais, plus au sud, et ce alors même que la malédiction ayant frappé l'Arnor était supposée avoir épargné le Gondor et le Rohan, certes pas avares de dangers propres, les effectifs sont de même très limités (je note au passage que, pour quelque raison bizarre, je me figurais le Rohan bien plus à l'ouest...).



D'ailleurs, les grandes batailles, même les plus épiques, semblent mobiliser des centaines d'hommes plutôt que des milliers – on le constate au Gouffre de Helm comme aux Champs du Pelennor, ou devant la Porte Noire du Mordor. À vrai dire, les troupes les plus colossales à cet égard sont unilatéralement celles du Mordor – mais, même dans ce cas, les Orques ou les Orientaux ne constituent pas forcément des hordes à proprement parler, ou du moins est-ce l'impression que les romans donnent, ceci alors même qu'ils jouent du contraste avec les Peuples Libres du Nord.



C'est
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J'ai lu "Le Seigneur des Anneaux" pour la première fois à l'âge de 10 ans. Depuis, je le relis chaque année. C'est dire combien cette histoire m'a plu!

Voilà tout d'abord un petit résumé des trois volumes:
Résumé de la Compagnie de l'Anneau

Le Hobbit Frodon Sacquet hérite de son oncle Bilbon un anneau magique. Celui-ci se révèle être l'Anneau Unique forgé par Sauron dans les feux de la Montagne du Destin, en Pays de Mordor. Sauron recherche cet anneau et a envoyé les Nâzgul, spectres de l'Anneau, à la poursuite de Frodon. Celui-ci, suivant le conseil de Gandalf le magicien, fuit la Comté en compagnie de ses amis Samsagace Gamegie et Peregrin Touque.

Après de nombreuses aventures plus terrifiantes les unes que les autres et une heureuse rencontre avec Tom Bombadil, Frodon, Sam, Pippin et Merry atteignent Bree, où ils doivent retrouver Gandalf. Mais le magicien n'est pas là et les Hobbits doivent placer toute leur confiance en Grand-Pas, un Rôdeur ami du magicien. Celui-ci veut les amener à Fondcombe, la demeure du Semi-Elfe Elrond. En chemin, Frodon est poignardé par les Nâzguls et seule la puissance d'Elrond parviendra à le sauver in extremis.

S'ensuit le Conseil d'Elrond, où Frodon retrouve Bilbon et Gandalf. L'histoire de l'anneau est alors révélée à tous les participants (ainsi que celle de Grand-Pas, qui est en fait Aragorn, l'héritier du trône du Gondor) et, après de nombreuses discussions, une Communauté de l'Anneau, composée de neuf personnes représentant toutes les races des Terres du Milieu est alors créée.

Lors de son passage dans la Moria, ancien royaume des Nains, Gandalf est entraîné dans un gouffre par un Balrog de Morgoth. Les Compagnons continuent sans lui et trouvent refuge en Lothlórien. Galadriel leur fournit des embarcations avec lesquelles ils pourront traverser le fleuve.

Alors qu'ils font halte afin de décider quel chemin prendre ensuite, la Compagnie est attaquée par une bande d'Orques et d'Uruks-Hai. Boromir, qui s'était éloigné pour tenter de voler l'Anneau à Frodon est tué alors qu'il défend Merry et Pippin. Ces deux derniers sont enlevés par les Uruks. Frodon, quant à lui, parvient à s'enfuir : il compte se rendre seul en Mordor. Mais Sam, son fidèle serviteur, ne l'entend pas de cette oreille et l'accompagne.



Résumé des Deux Tours

Aragorn, Legolas et Gimli rendent les derniers hommages à Boromir avant de poursuivre les Uruks et de secourrir les deux jeunes Hobbits. Durant leur poursuite, ils rencontrent les Cavaliers du Rohan, fiers guerriers dirigées par Eomer, qui sollicite l'aide de nos trois héros dans sa lutte pour défendre son Roi et les informe que les Uruks-Hai ont été tués durant la nuit par es cavaliers. Les trois Compagnons partent tout de même à la chasse aux indices, afin de connaître le sort des Hobbits. Arrivés à l'orée de la forêt de Fangorn, ils rencontrent un homme qu'ils prennent d'bord pour le traître Saroumane, avant de se rendre compte qu'il s'agit de Gandalf, revenu de la mort et devenu Magicien Blanc. Celui-ci les accompagne à Edoras, fief des Rohirrim. Là ; ils devront libérer l'esprit du Roi Théoden de l'emprise de Grima et de Saroumane, et aider les Cavaliers dans leur guerre contre les troupes de Saroumane lors de la bataille du Gouffre de Helm.

Pendant ce temps, Merry et Pippin ont profité du chaos provoqué par l'attaque du Rohan pour échapper aux Urks et aux Orques. Ils se retrouvent dans la forêt de Fangorn, où ils rencontrent l'Ent Sylvebarbe. Grâce à l'intervention des Hobbits, Sylvebarbe et les autres Ents peuplant la forêt de Fangorn partent à l'assaut de l'Isengard, fief de Saroumane. le traître est fait prisonnier dans Orthanc. Alors que Saroumane tente de charmer ses geôliers par le pouvoir de sa voix, Grima, venu rejoindre Saroumane, lance un Palantir du haut d'Orthanc. Pippin, torturé par la curiosité, va s'emparer du Palantir et apercevoir les plans de Sauron pour détruire le Gondor. Gandalf se rend au plus vite dans la Cité Blanche, afin de prévenir l'Intendant du danger. Il emmène Pippin avec lui.

Frodon et Sam, en route vers le Mordor, rencontre Gollum et le font prisonnier. La créature s'est déjà rendue en Mordor et accepte de leur montrer le chemin vers la Porte Noire. Cependant, arrivés devant la forteresse de Sauron, les Hobbits se rendent compte qu'ils ne pourront pas passer par là. Gollum leur propose alors de leur montrer un chemin plus secret, que les Orques de Sauron n'empruntent pratiquement jamais. Nos deux Hobbits se retrouvent donc en Ithilien, où ils sont faits prisonniers par Faramir, le frère de Boromir, et ses hommes. Après réflexion, toutefois, Faramir décide de laisser partir les Hobbits et Gollum. Ce dernier conduit les Hobbits vers le chemin qu'il se proposait de leur faire prendre, et qui s'avère en fait être l'antre d'Arachnée, araignée géante et toujours affamée. Celle-ci pique Frodon, qui se trouve plongé dans un état de torpeur proche de la mort. Sam, croyant son maître mort, décide de prendre l'Anneau et de continuer le chemin vers le Mordor, afin de le détruire.



Résumé du Retour du Roi

Nous retrouvons Gandalf et Pippin à Minas Tirith, où Pippin est nommé Garde de la Citadelle. le Rohan décide de venir en aide au Gondor et prépare un immense rassemblement de cavaliers. Pendant ce temps, Aragorn, Gimli et Legolas se rendent dans les montagnes afin d'y demander l'assistance de l'armée fantôme maudite par Isildur. Grâce à cette aide inattendue, le Gondor résiste à l'assaut des troupes de Sauron. Deux faits marquants ont lieu pendant cette bataille : Théoden meurt écrasé par son cheval Nivacrin, et le Roi Sorcier d'Angmar, chef des Nâzguls, est détruit par les efforts conjugués d'Eowyn et de Merry. Nos héros décident alors de se rendre devant la Porte Noire du Mordor et d'y défier Sauron.

Dans le même temps, le corps de Frodon a été récupéré par des Orques d'une tour de garde du Mordor. Sam les entend dire que Frodon est toujours vivant et décide de les suivre pour aider son maître. Les Hobbits parviennent à s'échapper et entrent en Mordor. Après plusieurs jours passés à déambuler dans la cendre chaude et alors qu'ils sont épuisés, les Hobbits arrivent en vue de la Montagne du Destin, où l'Anneau Unique doit être détruit. Mais Frodon, sous l'emprise de l'Anneau, refuse de le jeter. C'est alors que surgi Gollum, qui mord le doigt auquel Frodon avait passé l'Anneau. Heureux d'avoir récupéré son « Trésor », Gollum danse au bord du gouffre, perd l'équilibre et bascule dans la lave. L'Anneau est détruit, ainsi que le Mordor et Sauron.

Aragorn est couronné Roi du Gondor et épouse Arwen, fille d'Elrond. Les Hobbits rentrent chez eux et doivent « nettoyer » la Comté, où Saroumane et de mauvais hommes ont semé la zizanie.

Après quelques années, Frodon décide de quitter la Comté et de se rendre aux Havre Gris avec Bilbon, Gandalf et les derniers Seigneurs Elfes. Là, ils s'embarquent vers Valinor, pour ne plus jamais revenir.


Avec "Le Seigneur des Anneaux", J.R.R. Tolkien a créé la fresque de fantasy la plus complète et la plus réaliste. D'autant que le reste de ses ouvrages (la plupart publiés après sa mort par son plus jeune fils, Christopher Tolkien) vient compléter la légende du "Seigneur des Anneaux".

Voulant en savoir plus sur l'auteur, j'ai aussi lu, il y a quelques années, la très belle biographie de Tolkien, écrite par Humphrey Carpenter. Et cet ouvrage, qui m'a permis de mieux connaître Tolkien, m'a ammenée à apprécier encore plus ses livres. Car Tolkien n'était pas seulement un auteur à succès, c'était aussi un érudit, spécialiste de linguistique et de philologie. Et malgré cela, l'homme a su rester simple, jusqu'à sa mort.
Un grand ouvrage à lire au moins une fois dans sa vie! Et un grand auteur, aussi...

A découvrir aussi, les très belles adaptations ciné, réalisées par Peter Jackson.
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Citations et extraits (121) Voir plus Ajouter une citation
Il était chaud quand je le saisis, chaud comme la braise, et ma main fut brûlée de telle sorte que je doute de jamais être débarrassé de la douleur. Mais au moment ou j'écris, il est refroidi, et il paraît se rétrécir, sans pourtant perdre sa beauté ni sa forme. Déjà l'inscription qu'il portait et qui au début était aussi claire que la flamme rouge s'estompe et devient à peine lisible. Elle est formée de caractères elfiques d'Eregion, car il n'y a pas en Mordor de lettres convenant à un travail aussi subtil; mais le langage m'est inconnu. Je pense qu'il s'agit d'une langue du Pays Noir, car elle est grossière et barbare. Quel mal elle énonce, je l'ignore; mais j'en trace ici une copie, de peur qu'elle ne disparaisse définitivement. Il manque peut-être à l'Anneau la chaleur de la main de Sauron, qui était noire tout en brûlant comme du feu, et ainsi Gil-galad fut détruit; et peut-être si l'or était de nouveau réchauffé, l'écriture serait-elle ravivée. Mais pour ma part, je ne risquerai pas d'endommager cet objet: de toutes les œuvres de Sauron, la seule belle. Il m'est précieux, bien que le paie d'une grande souffrance.
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Trois Anneaux pour les Rois Elfes sous le ciel,
Sept pour les Seigneurs Nains dans leurs demeures de pierre,
Neuf pour les Hommes Mortels destinés au trépas,
Un pour le Seigneur des Ténèbres sur son sombre trône
Dans le Pays de Mordor ou s'étendent les Ombres.
Un Anneau pour les gouverner tous,
Un Anneau pour les amener tous et dans les ténèbres les lier
Au pays de Mordor où s'étendent les Ombres.
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Il était jadis une vierge elfique,
Etoile brillant de jour:
Son blanc manteau était d'or brodé,
Ses chaussures gris d'argent.
Une étoile était posée sur son front,
Une lumière sur ses cheveux,
Comme le soleil sur les rameaux d'or
En Lorien la belle.
Ses cheveux étaient longs et ses bras blancs;
Belle et libre était-elle;
Et dans le vent elle allait aussi légère
Que la feuille de tilleul.
Au bord des cascades de la Nimrodel,
Près de l'eau claire et fraîche,
Sa voix tombait comme une chute d'argent
Dans la mare brillante.
Où maintenant elle erre, nul ne le sait,
A la lumière du soleil ou dans l'ombre;
Car perdue fut jadis Nimrodel
Et dans les montagnes isolées.
La nef elfique dans le havre gris
Sous le vent de la montagne
Bien des jours l'attendit
Au bord de la mer rugissante.
Un vent nocturne dans les terres du Nord
Se leva, et haut il cria,
Et mena le navire des rives elfiques
Au travers des flots mouvants.
Quand vint la terne aurore, la terre était perdue,

Les montagnes plongeaient grises
Au-delà des vagues gonflées qui lançaient
Leurs panaches d'écume aveuglante.
Amroth vit la rive évanescente
A présent basse derrière la houle,
Et il maudit le perfide navire qui l'emportait
Loin de Nimrodel.
Jadis il était un Roi-Elfe,
Un seigneur de l'arbre et des vallons,
Quand d'or étaient les rameaux printaniers
Dans Lothlorien la Belle.
Du mât à la mer, on le vit s'élancer
Comme la flèche de la corde,
Et plonger dans l'eau profonde
Comme la mouette en vol.
Le vent était dans ses cheveux flottants.
Sur lui brillait l'écume;
De loin, ils le virent fort et beau
S'en aller, glissant tel un cygne.
Mais de l'Ouest n'est venu aucun message
Et sur la Rive Citérieure
Nulle nouvelle n'ont plus jamais entendu
Les Elfes d'Amroth.
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Bonjour, sans vouloir faire les critiques intéressants, car vous, chers lecteurs avaient dit tout l'essentiel sur Le seigneur des anneaux...Vous saviez que Tolkien et C.S Lewis ( le monde de Narnia )se sont croisés, dans leur club d'écriture ? Je rêve d'une collaboration Lewis et Tolkien.
Pour plaisanter, je ne parle pas de Lewis Carroll, hein ! Mais alors, rêvons d'un Hobbit, le Seigneur des anneaux dans le monde d'Alice aux pays des Merveilles...Casimir
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Their name was lost and no song or legend remembered it. (…)

Merry stared at the lines of marching stones they were worne and black, some were leaning, some were fallen, some cracked or broken ; they looked like rows of old and hungry teeth.

He wondered what they could be, and he opted than the king was not goiing to follow them into the darkness beyond.
Than he saw that there were clusters of tents and booths on either side of the stony way ; but these were not near the trees, and seemed rather to huddle away from them towards the brink of the cliff.

The greatest number were on the rigth, where the Ferienfield was wide, and on the left there were a smaller camp in the midst of which stood a tall pavillion. Fron this side a rider now came out to meet them and they turned fom the road.

As they drew near Merry saw that the rider was a woman with long braided hair gleaming in the twilight, yet she wore a helm and was clad to the waist like a warrior and girded with a sword.

(The return of the king p. 68 69)
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