Magic 7, tome 5 : La séparation

C'est le grand retour des Magic 7 ! Ce cinquième tome intitulé « La Séparation » prend tout son sens : ce n'est plus le duo italien, Giuseppe Quattrocchi et Rosa La Barbera, qui est en charge de la partie graphique mais l'Espagnol, Kenny Ruiz, que nous avions pu découvrir dans le tome précédent. C'est la première fois que Kid Toussaint et Kenny Ruiz décident de collaborer sur un album entier et c'est un véritable succès !

Suite aux révélations découvertes dans la bibliothèque de son père, Léo, le Spirite, prend ses distances avec le reste de la bande, persuadé que leur alliance ne peut être qu'une menace pour le reste du monde. de retour à l'école, les autres Magic 7 sont également séparés : Fabrice redevient la brute d'antan et Hamelin suscite une popularité nouvelle grâce à ses dons de Chamane. de leur côté, Milo et Farah ont disparu ! L'un est enfermé par ses parents pour l'empêcher de manipuler les adultes grâce à ses dons de télépathe, l'autre est emmenée par les siens chez un exorciste censé la séparer de Jezebel. Les Magic 7 n'existent plus… sauf qu'Alice leur a envoyé un appel au secours : elle a été kidnappée par des mafieux. Les Magic 7 arriveront-ils à s'unir afin de sauver Alice, Milo et Farah ?

Un album haut en couleurs qui vous tiendra en haleine jusqu'à la dernière planche.

Le tome 5 revient à un mode de récit plus conventionnel, par rapport au tome 4 où Kid Toussaint invitait 7 dessinateurs pour illustrer chaque magie.

Léo, suite aux révélations du tome 4, ne veut plus de lien entre les 7. Il a découvert l'origine de la créature qui détruira le monde. Il a aussi la connaissance d'un anti-mage. Et de choses assez noires qui attendent les 7.

C'est surtout un tome où les enfants se confrontent au monde des adultes. Ce monde est hostile. Les adultes sont animés de sombres desseins. Leurs buts sont inavouables, éloignés du bien-être de leurs enfants et de la sauvegarde du monde.

La séparation, c'est l'envol, la rupture, le destin qui sonne à la porte des 7.

Globalement, cela fait 2 tomes avec un univers plus noir, plus sombre. On perd en innocence, en insouciance. On gagne en intensité et en tragédie (bien que le mot soit trop fort). le dessin se fait plus dur également. C'est franchement mieux que le début de la série. Et Kid Toussaint a veillé à apporter de la densité aux personnage en fouillant un peu les rapports humains. Plutôt encourageant pour la suite.

Je me doutais bien que ce tome ne serait pas de tout repos. Les quatre précédents ne l'étaient pas alors pourquoi celui ferait-il exception ? Les amis qui s'étaient séparés un peu à cause de leur dernière aventure et à cause de Léo. Bien entendu, cette distance ne peut qu'être temporaire, quelque chose ou quelqu'un finira toujours pas les réunir. Mais une information nous est donnée par Alice. L'un d'entre eux va mourir. Il vient alors de nombreuses questions : qui veut les tuer, pourquoi et qui va mourir. Kid Toussaint construit son scénario de façon très intelligente en trouvant le juste équilibre entre les moments d'action et de calme. Il donne de façon très parcimonieuse des informations sur les pouvoirs, leur but et ceux bien entendu qui veulent les attraper. Ainsi la curiosité se trouve bien taquiner et l'envie de lire la série se créée tout de suite, tome après tome. Espérons que cela se poursuive dans la suite de l'aventure. Kenny Ruiz conserve son style entre sf et bd jeunesse. le dynamisme de l'écriture se retrouve dans le dessin. On tourne les pages avec plaisir. J'aime beaucoup le travail avec l'apparition des fantômes pour Léo. C'est très malin le jeu avec Buster Keaton et sa souplesse légendaire. Et enfin, le tout prend vie grâce aux couleurs de Noiry qui trouve les bonnes combinaisons de teintes. Nous avons la présence de bleu/vert pour le côté mystérieux et des couleurs plus peps pour les moments d'action comme celle dans le Casizoo. Tout y est pour que j'ai hâte de lire la suite.
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Résumé : Depuis son retour de chez son père, Léo est devenu différent, et refuse de parler aux autres et de s'entraîner avec eux. En même temps, Milo est enlevé par ses parents, qui l'enferment dans un endroit où son pouvoir de persuasion ne peut plus fonctionner sur eux. Les enfants et leurs pouvoirs sont révélés au grand public, via un site internet dont personne ne connaît l'auteur. Alors Alice décide de faire en sorte que tous les enfants se retrouvent via un stratagème. Réussira-t-elle ?

Mon avis : Ce tome 5 est différent des autres, car Kid Toussaint, le scénariste, travaille avec un autre dessinateur, ce qui fait qu'au début, on trouve les personnages un peu différents.
En même temps, j'ai trouvé que ce changement correspondait bien à la progression de l'histoire, car les mages commencent à se séparer.
Mais Alice va imaginer, grâce à sa prédiction de l'avenir, un moyen pour pouvoir réunir tout le monde, car elle a une révélation à faire, qui pourrait changer la donne, d'autant plus que le père de Léo les fait suivre…

Cette série est prenante, car le lecteur découvre avec les héros les enjeux de leurs pouvoirs, tout en ne sachant pas tout, comme eux.
Le groupe restera-t-il soudé ? Les enfants parviendront-ils à réaliser leur mission, dont on ne connaît pas encore tous les enjeux ?
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J'ai trouvé que le début était assez déstabilisant. A la fin du tome 4, nos héros étaient en vacances et Léo avait découvert, chez son père, les origines de leurs prédécesseurs ainsi que les conséquences qui en ont découlé.
Dans les premières pages de celui-ci, la rentrée scolaire a eu lieu, Hamelin se retrouve à nouveau seul, Léo sort avec Ophélie – je ne me souvenais pas que cela avait abouti même si c'était en bonne voix – et Fabrice est redevenu un petit con. Quant aux autres, Milo est captif, Farah est absente et ça n'inquiète personne ; quant à Alice, elle se balade toute seule et monte un plan farfelue pour tous les réunir. Finalement, il n'y a que Lupe dont la vie ne change pas vraiment.

Le second point qui m'a un peu perturbée, c'est que le dessinateur a définitivement changé, c'était presque plus troublant que les différents illustrateurs du 4.
Au début, je n'étais pas certaine d'apprécier le style de Kenny Ruiz d'autant que les illustrations sont assez inégales : certaines sont vraiment très belles, d'autres semblent plus brouillonnes mais au final, c'est ce qui fait le charme de ce cinquième tome. J'adore la tête que certains personnages font par moment, ça leur donne un coup de fraîcheur qui m'a fait rire.

Pour le scénario, ça avance doucement mais sûrement. Certains détails oubliés, comme Danny Boy, sont remis au goût du jour et j'ai grandement apprécié cela.
Je me demande ce que nous réserve le prochain volume.
J'ai beaucoup aimé ce cinquième tome, il y a un peu moins de surprises que dans les précédents mais il est plus amusant. du coup, ça s'est lu super vite et j'ai passé un chouette moment mêlé de rires.
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