Nicolaï Hel est un pur produit du métissage : des origines européennes mixtes, une éducation solide issue de l'ancienne tradition japonaise où le jeu de go est un précis de vie. Un parfait multilinguisme, clé d'accès à une pensée humaine universelle qui associe qualité de perception extra sensorielle et sagesse. le rejet du trivial et du mercantile l'entraine sur la voie du
Shibumi.
Nicolas Hel excelle dans la mise à mort d'autrui, la survie en milieu hostile, l'art érotique du Taoisme, la pensée complexe, la droiture, l'inventivité, l'intelligence sociale et la spéléologie.
En retraite depuis quelques années, une ancienne dette d'amitié va l'amener à reprendre du service pour combattre la terrible ''Mother Company''.
le livre est une sorte de fourre-tout qui mêle espionnage et considérations géopolitiques, critique de la modernité et éloge de la tradition japonaise, érotisme et spéléologie, calme et fureur, humour et sagesse, critiques sociales féroces et tendance à une sorte de misanthropie xénophobe, premier et second degré, samouraïs et terroristes...
Personnellement j'ai adoré le début du roman, le regard décalé sur monde et les personnages ensuite les digressions m'ont agacé, certaines m'ont vraiment lassé. le rythme plutôt tendu au départ s'enlise, l'ennui pointe son vilain nez, le bouquet final permet une chute honorable.