Les auteurs Uruguayens ne se battent pas dans mes étagères,
Henry Trujillo étant le seul représentant de ce pays d'Amérique du Sud.
C'était donc une bonne occasion de profiter du challenge Mois Lusophone pour le sortir.
C'est un roman noir, indubitablement. La misère est présente, même si elle semble décrite de manière ténue par l'auteur.
Malgré tout, on sent bien sa présence dans les décors, les villages, les villes, les personnages, leurs actions…
Dans l'émission Top Chef, les chefs le disent tous : il faut du goût, du goût, du goût ! de l'audace, mais surtout du goût. Hélas, c'est ce qui a manqué dans ce roman noir : du goût, du peps, du sel, du rythme.
Tout est un peu lent, sans pour autant que le récit devienne intéressant. le personnage principal manque de relief, de profondeur, est terne et il paraît être le spectateur de sa propre vie.
Le tout manquant de cohérence, comme si l'auteur n'avait pas réussi à faire le lien entre ces différents chapitres, comme si personne ne savait vraiment où il allait aller. le style est sans doute trop dépouillé.
Dommage parce que la description de la misère était bien réalisée, sans en faire de trop, sans sombrer dans le pathos.
Avec quelques situations, nous avions déjà compris que nous étions chez les paumés, les miséreux, ceux qui tirent le diable par la queue.
Les décors étant en harmonie avec ces pauvres gens : perdus, arides, secs, poussiéreux.
Le final nous plongera dans une histoire glauque à faire frémir et on se dit que cela ne pouvait finir qu'ainsi pour certaines personnes.
Bon, une lecture à oublier, l'étincelle n'ayant jamais eu lieu (et pourtant, je n'ai sauté aucune pages, ce qui est paradoxal).
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