AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782330005146
192 pages
Actes Sud (10/03/2012)
2.86/5   7 notes
Résumé :
Pour gagner de quoi quitter l’Uruguay, un jeune homme accepte de passer une voiture en contrebande en Bolivie. Là-bas, il rencontre une magnifique paumée qui lui vole son passeport. Pour le récupérer, il devra s’enfoncer encore un peu plus dans la marginalité. Un roman noir plein de misère et d’espoir.
Que lire après Trois vautoursVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Les auteurs Uruguayens ne se battent pas dans mes étagères, Henry Trujillo étant le seul représentant de ce pays d'Amérique du Sud.

C'était donc une bonne occasion de profiter du challenge Mois Lusophone pour le sortir.

C'est un roman noir, indubitablement. La misère est présente, même si elle semble décrite de manière ténue par l'auteur.

Malgré tout, on sent bien sa présence dans les décors, les villages, les villes, les personnages, leurs actions…

Dans l'émission Top Chef, les chefs le disent tous : il faut du goût, du goût, du goût ! de l'audace, mais surtout du goût. Hélas, c'est ce qui a manqué dans ce roman noir : du goût, du peps, du sel, du rythme.

Tout est un peu lent, sans pour autant que le récit devienne intéressant. le personnage principal manque de relief, de profondeur, est terne et il paraît être le spectateur de sa propre vie.

Le tout manquant de cohérence, comme si l'auteur n'avait pas réussi à faire le lien entre ces différents chapitres, comme si personne ne savait vraiment où il allait aller. le style est sans doute trop dépouillé.

Dommage parce que la description de la misère était bien réalisée, sans en faire de trop, sans sombrer dans le pathos.

Avec quelques situations, nous avions déjà compris que nous étions chez les paumés, les miséreux, ceux qui tirent le diable par la queue.

Les décors étant en harmonie avec ces pauvres gens : perdus, arides, secs, poussiéreux.

Le final nous plongera dans une histoire glauque à faire frémir et on se dit que cela ne pouvait finir qu'ainsi pour certaines personnes.

Bon, une lecture à oublier, l'étincelle n'ayant jamais eu lieu (et pourtant, je n'ai sauté aucune pages, ce qui est paradoxal).

Lien : https://thecanniballecteur.w..
Commenter  J’apprécie          240
Pour gagner de quoi quitter l'Uruguay, un jeune homme accepte de passer une voiture en contrebande en Bolivie. Et tout ne se passe pas comme prévu, évidemment. Trois vautours est un thriller relativement linéaire qui tente de créer une atmosphère bien sombre et glauque sans y parvenir tout à fait. La faute à un récit cahoteux qui offre des tas de rebondissements sans que l'on comprenne toujours de quoi il retourne. La confusion ainsi créée correspond sans doute à celle de son personnage principal mais celui-ci, justement, manque d'épaisseur et de crédibilité. Prises une à une, les différentes scènes ne sont pas mauvaises mais c'est la continuité du roman qui pêche sans compter un style assez terne qui rend cette histoire très terre-à-terre qui laisse pour le moins indifférent.
Commenter  J’apprécie          70
Javier Michel qui veut partir habiter en Espagne achète un pick-up volé à La Boca pour le revendre en Bolivie.
Dans le garage de contact en Bolivie il rencontre une jeune femme qui lui propose de lui acheter son passeport, il refuse. Mais le lendemain à son réveil il trouve bien la somme pour la vente de la voiture et la somme pour son passeport qui a disparu. Il va devoir repasser clandestinement la frontière.

Avec ce type de roman sud-américain on s'attende à une ambiance très sombre, au lieu de cela l'auteur nous offre un récit qui manque de relief où on s'ennuie du début à la fin car il ne se passe quasiment rien.
Les meurtres auxquels on pouvait être à même à attendre arrivent bien, mais seulement dans les dernières pages, et...puis rien.

Très décevant !!!
Lien : http://imaginaire-chronique...
Commenter  J’apprécie          100
Pour gagner de quoi quitter un Uruguay où il ne se voit pas d'avenir, Javier Michel a acheté un 4x4 volé à Buenos Aires. Avant de passer la frontière pour aller le vendre en Bolivie, il voit des vautours dévorer un mouton sur le bord de la route. Dans un garage où il a un contact, il rencontre Paula, une magnifique paumée qui lui vole son passeport. Pour le récupérer, et pour retrouver Paula, il devra s'enfoncer encore un peu plus dans la marginalité, tomber encore plus bas. Là où la jeunesse et la vieillesse ne se mesurent plus en nombre d'années vécues, mais au temps qu'il reste avant de mourir. Comme les chemins de perdition, sentes rocailleuses et lits de rivière à sec sur lesquels les personnages trimbalent leurs misérables espoirs à la lueur de la lune, Trois vautours, s'arrache à la nuit, trait blanc sur fond noir.
Voici la trame du premier roman de Henry Trujillo traduit en français. Il nous offre là un polar noir et social bien sombre. Et dans un style dépouillé et plutôt efficace cet auteur uruguayen s'écoute un peu trop écrire. Dommage nous aurions pu avoir là un polar nerveux très visuel et très contemporain. Au lieu de cela ce roman semble bien morne et sans relief. Pour autant je retenterai l'expérience avec Henry Trujillo si d'aventure elle se présente à moi. Car je regrette ce premier rendez-vous manqué.


Lien : https://collectifpolar.com/
Commenter  J’apprécie          64

Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
A quoi bon écrire cette histoire ? demande Javier Michel. Pourquoi ajouter encore des mots à tous ceux qui encombrent le monde ? Je me suis souvent posé la question et je ne vois pas ce qui fait la différence. Pourquoi faut-il se souvenir ? Il me semble parfois que nous sommes comme des poissons volants qui s’élancent un instant au-dessus des vagues, rien qu’un instant, juste assez pour être sidérés par tant de beauté. Il ne leur échappe pas qu’ils mourraient la seconde d’après s’ils restaient là : ils voient bien claquer les coups du soleil sur le dos de l’océan, ils voient bien les balafres qu’il lui inflige, comme celles-ci meurtrissent les yeux. Pourtant, ils ne sauront jamais s’il faudrait maudire le dieu qui les forcera bientôt à retourner vers l’abîme ou bien le remercier pour leur avoir permis de contempler l’éternité. Voilà pourquoi nous racontons des histoires, rien que pour cette seconde durant laquelle nous entrevoyons autre chose. Juste pour que la prochaine journée, la prochaine minute ou la seconde suivante ne ressemblent à aucune autre.
Commenter  J’apprécie          10
— Voilà comment ça se passe : je pars en tête, tu suis deux cents mètres derrière. Avant d’arriver à la frontière, je tournerai. Là, tu te rapproches et tu me colles, parce qu’on éteindra les phares. Tout ce que tu verras, c’est un catadioptre. Si tu me rentres dedans, ça sera ta faute. S’il arrive quelque chose, je ne te connais pas. On est d’accord ?
— D’accord.
— T’as quoi comme papiers, sur toi ?
— Mon passeport.
— Il faudra que tu le refasses tamponner.
— C’est pas ce qu’on m’a dit.
— Il faudra que tu le refasses tamponner. Comment veux-tu sortir de Bolivie, sinon ? Mais bon, on verra ça une fois là-bas. Maintenant, va dormir. On part à trois heures.
— Je voudrais d’abord manger un morceau.
Raúl approuve. Il appelle le garçon. Je commande une escalope milanaise. Il me regarde, j’ai comme l’impression qu’il sourit.
— C’est la première fois ?
Ça tombe sous le sens, donc je ne réponds pas. Il ne s’attend pas non plus à ce que je le fasse. Il continue à parler.
Commenter  J’apprécie          10
Alors il raconte. Tout ne commence pas à Buenos Aires, mais c’est dans un vieux garage de La Boca qu’il a réussi à acheter un pick-up volé. Il ne se souvient plus exactement par quels chemins tortueux il est arrivé jusque-là. Ou plutôt il s’en souvient, mais il préfère ne pas entrer dans les détails. Ça n’a pas été de tout repos, des jours et des jours à aller et venir, à discutailler, à argumenter. La chance a fini par lui sourire. Il a toujours eu de la chance avec les gens. Peut-être parce qu’il est blond et qu’en Amérique latine tout le monde fait confiance aux blonds. Ça vient de l’époque coloniale, explique-t-il. C’est vraiment ce qu’il pense ? demande l’homme à lunettes. Non, c’est ce qu’affirma un professeur au lycée. Il ne l’a jamais pris au sérieux. Peut-être qu’il avait raison.
Commenter  J’apprécie          10
— Tu vois la rivière, devant ?
Je la cherche des yeux, en vain. J’ai déjà du mal à distinguer son visage. Apparemment, on se trouve au bord d’une rivière.
— De toute façon, peu importe, elle est à sec, il poursuit. On va traverser, mais il y a deux problèmes. D’abord, il faut attraper le chemin qui est de l’autre côté. Ensuite, il faut traverser sans allumer les phares, parce que le pont de Pocitos est à deux pas d’ici et que les gendarmes le surveillent. Sans compter que la rivière est pleine de nids-de-poule et que tu risques de t’ensabler. Donc, ça en fait trois, des problèmes.
— Mais vous, vous passez régulièrement par là, non ?
— Oui, mais le mois dernier, un Indien s’est retourné avec un Daihatsu, on a dû le laisser en plan. Une vraie chierie.
Commenter  J’apprécie          10
— C’est toi, l’Uruguayen ? il demande.
Je m’assieds devant lui. Il fait un signe au garçon qui apporte un autre verre. On attend qu’il se soit éloigné pour parler.
— Je m’appelle Javier Michel, je dis pour meubler.
Il acquiesce avec un sourire énigmatique.
On dirait qu’il m’examine. J’ai l’impression que je l’intrigue, mais j’ignore pourquoi.
— Javier, ça suffira, répond-il au bout d’un moment. Moi, c’est Raúl. C’est ça, le colis à livrer ?
Il pointe le doigt vers l’extérieur. Il veut parler de la voiture, qu’on devine à travers la baie vitrée plus qu’on ne la voit. Entre elle et nous, il y a les femmes, qui nous regardent encore une fois, vite fait, avant de reprendre leur conversation.
Commenter  J’apprécie          10

autres livres classés : littérature uruguayenneVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus

Lecteurs (24) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2873 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}