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Géraldine Oudin (Traducteur)
EAN : 9781032702261
172 pages
Editions Ki-oon (25/01/2018)
4.11/5   124 notes
Résumé :
Une errance éternelle, avec la mémoire du monde sur les épaules...
1967, dans le sud du Japon. Loin des événements qui agitent le monde, un étudiant prend le chemin du retour après un voyage d'errance. Une longue nuit en ferry s'annonce. Alors qu'il cherche à oublier une énième déception amoureuse en se plongeant dans ses romans de SF, une intrigante jeune femme s'installe à ses côtés.

Fumant cigarette sur cigarette, elle a pour unique bagage ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (29) Voir plus Ajouter une critique
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Souvenirs d'Emanon est un beau manga, avec un graphisme précis et soigné, et une histoire romantique et universelle, un peu triste et pleine d'espoir à la fois. Comme tout est malheureusement dit en 4ème de couverture, je ne gâcherai le plaisir de personne en brossant le tableau en quelques lignes de ce one-shot qui se dévore en une heure de temps.

Disons que le narrateur, étudiant au début de l'histoire, est marqué par les déceptions amoureuses. Nous sommes en 1967, et la jeunesse japonaise est aussi influencée par le vent de liberté qui souffle. Alors qu'il fait la traversée en bateau de Nagoya à Kagoshima, il fait la connaissance d'une fille de 17 ans qui ne cesse de fumer et ne lui livre pour identité qu'un pseudo, Emanon, anagramme de No name...Il est amateur de livres de science-fiction, elle lui révèle qu'elle conserve la mémoire de toute l'humanité depuis sa création, soit 3 milliards d'années...Lui est passionné, et convoque l'histoire de cette jeune fille japonaise qui aurait vécu 800 ans sans prendre une ride après avoir mangé de la viande de sirène et qui au terme de sa vie, retirée dans une grotte mais toujours d'apparence jeune, a été vénérée sous les noms de "princesse, ou nonne aux 800 années". Finalement, leur conversation nocturne se termine en éclats de rires, elle l'a fait marcher, bien qu'il s'étonne intérieurement qu'elle en connaisse tant sur le baseball et ses protagonistes, et ils flirtent le temps de cette nuit sur les flots...

Quand le jour se lève, il ne lui reste qu'un message de la belle : "Good morning ! Goodbye !" signé Emanon. Il va conserver soigneusement dans son portefeuille cette petite carte durant des années...durant lesquels il aura vécu une vie (trop) normale, il est devenu salary-man et a été promu, a épousé une femme qui n'aime pas lire de la science-fiction, a eu deux enfants, a perdu ses parents...

Treize ans après, il retrouve par hasard sur le quai de la gare celle qu'il a aimée. Elle dit ne pas le connaître, mais sa fille qui l'accompagne s'approche de lui et dit s'appeler Emanon...

La petite est en quelque sorte le symbole du fil qui relie tous les humains, génération après génération, à travers les âges, depuis l'aube de l'humanité, dans un message universel de passation de la vie, de fraternité, et surtout parce qu'on vit toujours dans la mémoire de quelqu'un, ce qui est peut-être le moyen d'atteindre une forme d'éternité.
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Une fois de plus, c'est l'excellente revue Atom qui a attiré mon attention sur cette BD – après quoi l'avis enthousiaste d'un Camarade a achevé de me convaincre qu'il fallait que je lise ça. Remerciements aux deux, du coup, parce que Souvenirs d'Emanon est effectivement une véritable merveille – un beau récit de SF très sensible, très émouvant…



Une romance, oui. D'une certaine manière. Ou pas d'une certaine manière. Les histoires d'amour, heureuses ou tristes, ça a tendance à m'emmerder – forcément, hein. Mais, des fois, il y a l'oeuvre qui touche au coeur, celle qui est tellement juste que toutes les préventions, toutes les... « jalousies », j'imagine, sont balayées le temps d'un récit qui émeut profondément. Souvenirs d'Emanon entre incontestablement dans cette catégorie.



L'histoire tient presque de l'épure – surtout racontée ainsi, en bande dessinée. L'essentiel se déroule en quelques heures à peine – mais quelques heures qui donnent le vertige, et qui laissent une empreinte inoubliable dans la mémoire du narrateur, et, je tends à le croire, dans celle du lecteur également.



La scène se déroule en 1967, à bord d'un bateau qui fait la liaison entre Nagoya et Kagoshima ; notre narrateur est un jeune homme un peu naïf, un peu timide, un peu gauche, un étudiant, grand amateur de science-fiction, et prompt à tomber amoureux sans que la réciproque soit vraie – après une énième déception sentimentale, il est parti voyager à travers le Japon sur un coup de tête, et rentre enfin chez lui, à Kyûshû, maintenant que ses finances sont asséchées ; ce voyage, comme de juste, n'a en rien remédié à ses peines.



Dans ce ferry, les passagers occupent pour l'essentiel une grande salle commune, où ils passent le temps comme ils peuvent, dans la promiscuité, en picolant ou en tentant de dormir dans un sac de couchage. C'est ainsi que notre narrateur fait la rencontre d'une très charmante jeune femme, pour ainsi dire encore une adolescente, très bohème d'allure et qui fume cigarette sur cigarette ; ce que ce crétin lui reproche en s'allumant lui-même une clope, « ce n'est pas joli, pour une femme »… L'inconnue ne lui en tient cependant pas rigueur : quelques heures plus tard, désireuse d'échapper à la convivialité intrusive des poivrots d'à côté, elle le réveille et joue la comédie, en le faisant passer pour son mari – elle a le mal de mer, ne pourrait-il pas l'accompagner sur le pont pour prendre l'air ?



Ce qui les amène à passer quelques heures ensemble – et à discuter. Mais comment s'appelle-t-elle ? Emanon, répond-elle – une anagramme de « No Name », inutile de chercher plus loin… Quelques échanges sur la lecture en cours du narrateur, un roman de science-fiction portant sur la mémoire, amènent la jeune femme à lui raconter une bien étrange histoire – libre au jeune homme de la croire ou pas ; ses lectures laissent entendre qu'il bénéficie d'une certaine ouverture d'esprit, après tout... Voilà : elle a certes l'apparence d'une jeune femme de 17 ans… mais, en vérité, elle est bien plus âgée ! Ou, plus exactement, ses souvenirs le sont – car ils remontent à trois milliards d'années ! Oui, approximativement l'apparition de la vie sur terre… Ses premiers souvenirs consistent en la sensation de flotter dans l'océan… Depuis, ses souvenirs ont été hérités par ses descendants, une personne par génération, et le cycle s'est perpétué. Elle ne sait pas pourquoi il en va ainsi ; une maladie génétique, peut-être, une malédiction… le jeune homme est plus positif : un don ! Peut-être la clef d'une révélation mystique, d'une évolution ultime de l'humanité !



Mais tout cela n'est qu'une blague, n'est-ce pas ? Elle le fait forcément marcher... Il marche de bon coeur, faut dire. Et il s'en souviendra.



Le personnage d'Emanon a été créé il y a une quarantaine d'années de cela par l'écrivain de science-fiction Kajio Shinji ; la jeune femme n'était initialement destinée à apparaître que dans une nouvelle, mais son grand succès a amené l'auteur à écrire d'autres récits qui lui étaient consacrés. Bien plus tard, le mangaka Tsuruta Kenji, grand admirateur du personnage, a été associé au projet d'adaptation de cette histoire initiale en bande dessinée – avec la bénédiction de l'écrivain, qui reconnaissait parfaitement son Emanon dans les dessins de Tsuruta. Ce dernier travaille à un rythme assez lent, comparé à l'usage chez la plupart de ses confrères, outre qu'il se disperse, semble-t-il ; aussi la réalisation de ces Souvenirs d'Emanon a-t-elle demandé plusieurs années – mais le résultat est là et bien là, et, disons-le, c'est un chef-d'oeuvre.



L'histoire originale de Kajio Shinji, bien sûr, y a sa part (si la tendance au mysticisme chez le narrateur me laisse un peu perplexe, le traitement de la thématique de la mémoire est intéressant, et vertigineux quand il le faut ; dans un autre registre, l'épilogue est d'une immense beauté) – mais plus encore la manière de la raconter. Et, pour le coup, le dessin de Tsuruta Kenji fait vraiment des merveilles.



Notamment, bien sûr, en ce qui concerne le personnage d'Emanon : c'est une très jolie jeune femme,  avec de charmantes taches de rousseur, de longs cheveux raides, une silhouette longiligne ; elle est un peu (pas qu'un peu) hippie, mais aussi, en dépit de sa mémoire hors-normes, quelqu'un de profondément humain, sous ces traits – elle est réelle, elle existe ; on a pu la rencontrer (je l'ai fait, de toute évidence, je me souviens d'elle – qui l'a rencontrée se souvient d'elle). L'idée même du coup de foudre, généralement, me laisse au mieux sceptique, sinon vaguement agacé – mais, dans les Souvenirs d'Emanon, cette idée prend soudainement vie ; et on se dit que, peut-être, on a vécu ce genre de choses, il y a longtemps, très, trop longtemps, on l'avait simplement oublié… L'extrême délicatesse du trait de Tsuruta fait ressortir sans jamais d'excès toutes les émotions d'Emanon – et celles du narrateur ; la précision du dessin, à cet égard, atteint des sommets, mais sans jamais d'esbroufe, et les planches sont vibrantes de vie et de sentiment. C'est parfaitement admirable.



Autour des personnages, soit d'abord autour d'Emanon, le bateau, au-delà le Japon, au-delà le monde, résonnent de la même intensité, de la même vitalité – jusque dans l'évocation des pires travers d'une humanité qui, aussi longtemps que s'en souvienne Emanon, soit depuis toujours, n'a finalement guère évolué, sinon dans la conception des outils employés pour tuer… La composition des planches, sobre, est toujours signifiante – notamment dans l'alternance de grandes cases, en haut ou en bas, occupant l'espace de deux pages, et soulignant mais sans jamais la moindre brutalité les propos les plus universels et englobants des protagonistes, tandis que les autres cases, plus petites, nous ramènent plus prosaïquement à la conversation entre Emanon et le narrateur telle qu'elle se déroule, ou aux commentaires du seul narrateur, fasciné à bon droit par cette rencontre si particulière, si mémorable. L'attention au détail de Tsuruta ressort par ailleurs aussi bien de l'expressivité subtile des personnages que d'autres « plans » plus resserrés sur leur environnement matériel (le ciel étoilé comme une étiquette sur une bouteille de bière), avec un naturel admirable.



Dans son interview dans le n° 5 d'Atom, qui m'a amené à m'intéresser à son travail, Tsuruta Kenji ne cache pas qu'il aimerait raconter une histoire en se passant du texte, simplement avec les dessins ; ce n'est pas le cas dans Souvenirs d'Emanon, même si la BD n'est pas spécialement bavarde, et si les « plans » évoqués à l'instant participent sans doute de l'idée d'une narration purement graphique. Cependant, passé l'histoire des Souvenirs d'Emanon à proprement parler, le volume s'achève sur une vingtaine de pages intitulées d'abord « D'autres souvenirs », puis « Errances », et qui sont purement graphiques – j'ai cru comprendre qu'elles étaient en fait antérieures aux Souvenirs d'Emanon, comme des esquisses ou des documents de travail qui auraient permis de définir graphiquement le personnage d'Emanon ; justement ce qui aurait convaincu Kajio Shinji de ce que Tsuruta Kenji était l'illustrateur idéal pour transposer ce personnage fétiche en bande dessinée, car il reconnaissait stupéfait l'image qu'il avait en tête lors de sa conception. Quoi qu'il en soit, c'est un travail de toute beauté – et tout particulièrement dans les huit pages en couleur qui introduisent ce dernier segment (il faut y ajouter la couverture et surtout les rabats de ce très joli volume), des aquarelles très délicates, un vrai régal pour les yeux. Dans la même interview, Tsuruta confessait adorer travailler la couleur, ce qui n'est a priori pas si commun dans le milieu du manga, et on le comprend : son dessin est encore sublimé de la sorte – même si le noir et blanc plus classique de la BD à proprement parler est déjà parfait.



J'ai vraiment été conquis par cette bande dessinée, véritablement superbe à tous points de vue. Tsuruta Kenji transcende la belle histoire, mêlant délicatement romance et SF, de Kajio Shinji, pour en exprimer toute l'essence, poignante en même temps que fascinante, avec une immense justesse. le moyen idéal de confronter l'intime et l'infini, comme les meilleurs récits du registre. On en ressort amoureux d'Emanon – son souvenir persistera.



Chef-d'oeuvre.
Lien : http://nebalestuncon.over-bl..
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1967, dans le sud du Japon. Loin des événements qui agitent le monde, un étudiant prend le chemin du retour après un voyage d'errance. Une longue nuit en ferry s'annonce. Alors qu'il cherche à oublier une énième déception amoureuse en se plongeant dans ses romans de SF, une intrigante jeune femme s'installe à ses côtés.
Fumant cigarette sur cigarette, elle a pour unique bagage un sac à dos marqué des initiales “E. N.” Son nom ? Emanon, ou “no name” lu à l'envers… Elle aussi voyage seule et sans but apparent. D'abord peu bavarde, les yeux dans le vague, elle se rapproche du jeune homme, car il lui rappelle un ancien amour… datant de plusieurs siècles !
Au fil de la conversation, elle lui dévoile son secret : sous ses airs d'étudiante, elle cache une âme vieille de trois milliards d'années ! Ses souvenirs remontent au plus profond des âges, avant même l'apparition de l'humanité. Son récit dépasse toutes les histoires de SF. Cette nuit en compagnie d'Emanon va bouleverser à jamais la vision du monde du jeune voyageur…

Si je dis que le résumé est dense, c'est surtout parce qu'au final, il raconte quasiment l'intégralité de l'histoire du manga. Et pour cause, ce n'est pas réellement la trame narrative à proprement parler qui fait la valeur de Souvenirs d'Emanon, mais l'ambiance mise en place et surtout, tout ce que l'oeuvre a d'implicite et l'invitation à l'interprétation et à la réflexion qu'elle propose. Et tout cela passe par le personnage d'Emanon, vieille de trois milliards d'années et portant en elle la mémoire de l'humanité. Ainsi, sa rencontre avec le personnage principal (le fameux étudiant) sera l'occasion de questionner l'importance des souvenirs, à la fois d'un point de vue individuel aussi bien que collectif.

Et c'est de là que découle la richesse thématique de l'oeuvre. D'un côté, des pistes de réflexion sont amenées sans apporter une réponse précise (l'importance de la mémoire collective d'un point de vue historique est abordée par exemple), et sont l'occasion pour le personnage et le lecteur avec lui de remettre en question ses présupposés. Au cours de sa longue conversation avec Emanon, elle se demande s'il ne s'agit pas d'une malédiction car elle ne peut rien oublier, y compris les événements et les choses les plus dramatiques. de là naît également une seconde réflexion qui reste ouverte, concernant la violence inhérente à toute forme de civilisation. Une réflexion que je trouve pour ma part passionnante, et le fait de ne pas apporter réellement de réponse permet à chacun et chacune de voir comment se positionner par rapport à ça. de ce point de vue, j'aime beaucoup l'idée que les questions posées par l'oeuvre sont plus importantes que les réponses, que l'on est libre à chacun de rechercher, sans qu'une vérité nous soit imposée.

De la même façon, la dernière partie de l'histoire, focalisée sur le personnage principal plusieurs années après, m'a beaucoup plu du fait qu'elle mette en exergue sa mémoire à lui. de là, on arrive à une idée bien plus universelle que cette histoire d'esprit millénaire, puisque l'auteur met en avant l'idée que certaines rencontres et expériences peuvent nous marquer à vie. Ainsi, tout en restant dans la thématique principale de la mémoire, on termine sur quelque chose de plus intime qui permet à chacun d'y poser sa propre expérience de vie, et accompagne le lecteur ou la lectrice dans son retour au réel.

Au-delà de ces pistes de réflexion posées par le manga, on trouve également une esthétique de grande qualité, qui met parfaitement en valeur cette ambiance douce et introspective. le tout sublimé par l'édition en grand format de Ki-oon, d'où transparaît un vrai soucis du détail, notamment au niveau des volets sur la première et quatrième de couverture. Un très beau travail dans la lignée des mangas de la collection Latitudes donc !

En résumé, j'avais entendu beaucoup de bien de cette histoire, et je me joins aux louanges générales. J'ai beaucoup aimé la façon dont ce manga arrive à poser des questions universelles sans imposer de réponse préfabriquée, mais au contraire, propose des pistes pour nous laisser interpréter librement l'oeuvre et les thématiques qu'elle charrie. de ce fait, ce n'est pas pour son histoire très simple que je vous recommande ce manga, mais pour toute sa richesse thématique et la façon dont ils nous amène à questionner notre vision de la mémoire et comment les souvenirs peuvent nous impacter.
Lien : https://apprentiotaku.wordpr..
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Qu'il est doux de parcourir les pages, de toucher la couverture, d'attarder nos yeux sur le graphisme. Qu'il est sympa de rabattre la couverture.
Certaines images sont également pleine page, voire sur une double page.

On se retrouve avec quelque chose de différent, d'insolite, qui sort des sentiers battus, mais exactement comme j'aime.
J'ai très envie que plein de gens le découvre à leur tour, sans savoir si tout le monde y sera vraiment réceptif. Point vraiment d'action, mais la réflexion et l'originalité sont là elles.

Et ces gens qui ne lisent pas vraiment de mangas, mais lisent. Venez découvrir quelque chose de vraiment différent, qui vous parlera.

Emanon, si vous le lisez à l'envers vous lisez no name (pas de prénom). Cela raisonnait comme un prénom bien original, et doux, et une douce ironie au final.

Une histoire comme il y en a eu tant d'autres, mais avec un questionnement sur le temps et la mémoire.

Un jeune homme rencontre une jeune femme lors de la traversée. Jeune étudiant, fauché. Il rentre de son périple qu'il s'est offert, d'un voyage. Je suis quand même étonnée qu'il dise avoir plein de temps libre pendant ses études (ce n'était absolument pas mon cas) ou nous dit pas non plus ce qu'il étudie. On nous parle de combien il s'y prend mal avec les femmes et a plein de désillusions.
La jeune femme qu'il rencontre dit s'appeler Emanon. Ils échangent de tout et de rien, un moment très agréable et intéressant. On a aussi des faits sur ce qui s'est passé dans le monde.
Le jeune homme est passionné de SF (science-fiction), il est même en train de lire un livre dessus. Emanon lui raconte alors une histoire digne de ses livres de SF, elle se livre à lui sur l'histoire du monde, de l'humanité, cette mémoire qu'elle possède de tout. Un don aussi bien qu'une malédiction. Est-ce vraiment la vérité ? Ou invente-t-elle cela pour se rendre intéressante ? Ou pour combler son affection pour la SF ? Mystérieuse et envoûtante, elle fume, etc. A découvrir dans votre livre bien sûr !
Rencontrer quelqu'un, partager un moment unique, risquer de ne plus jamais revoir cette personne.

La vie est belle et si cruelle à la fois.

Il sera intéressant de le voir une fois devenu un homme, oui c'est également un peu rapide. Mais mieux que si on l'avait quitté et plus jamais revu. Ni vraiment heureux, ni vraiment malheureux. Il a construit des choses. Il a même évolué dans son travail. C'est aussi beau, que troublant et met mal à l'aise, et questionne.

C'est une expérience unique, que je ne peux que conseiller, en ayant conscience que ça ne fonctionnera pas forcément avec tout le monde et en même temps ce sont également des choses qui nous touchent tous.

On se retrouve également avec des questionnements sur le temps, la mémoire, et la nature de l'être humain.
Lien : https://lesvoyagesdely.wordp..
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Souvenirs d'Emanon est un manga à la fois étrange et très poétique, nous suivons la destinée d'un jeune étudiant faisant la connaissance d'une jeune fille errant sans but précis et c'est à travers les souvenirs de cette étudiante que le jeune garçon va faire un voyage vers un passé récent mais aussi allant jusqu'au plus profond de l'humanité. Je pense que on peut interpréter ce manga de différentes manières, pour ma part je les interpréter de trois manière d'une part comme un roman graphique notamment grâce au style du dessin, ensuite à la fin de l'oeuvre après avoir lu la note de l'auteur on peut l'interpréter comme un souvenir de ce que celui-ci à vécu comme une rencontre qui laisse un souvenir impérissable. Enfin il peut être comme une véritable histoire de science-fiction et de ce que représente le personnage d' Emanon.

C'est selon comment le lecteurs abordera la lecture et selon son interprétation et sa réflexion qu'il appréciera l'histoire.
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critiques presse (6)
LeMonde
22 octobre 2018
Kenji Tsuruta signe avec brio l’adaptation d’une nouvelle fantastique mettant en scène une jeune femme renaissant à chaque génération, depuis trois milliards d’années.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Actualitte
11 octobre 2018
Kenji Tsuruta réussit à créer une ambiance mélancolique et poétique autour du récit de cette rencontre fugace, empreinte de fantastique.
Lire la critique sur le site : Actualitte
BoDoi
07 février 2018
Souvenirs d’Emanon est une errance spirituelle sur une âme humaine en proie à l’immortalité. De son introspection pourrait naître la folie, mais Emanon recherche la paix de l’esprit. Sa conclusion aussi simple que touchante est une invitation à la simple détente.
Lire la critique sur le site : BoDoi
ActuaBD
31 janvier 2018
Un beau récit, tendre et sensible, s'inscrivant de manière discrète mais décisive dans une veine de science-fiction. L'histoire d'une rencontre déterminante entre un jeune homme qui se cherche et une jeune femme qui semble elle avoir déjà vécu l'éternité.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
BDGest
30 janvier 2018
Souvenirs d’Emanon permettra aux lecteurs friands d’atmosphère poétique de passer un bon moment, mais laissera sans doute une impression furtive...
Lire la critique sur le site : BDGest
BDZoom
29 janvier 2018
Cet album permet enfin aux amateurs de roman graphique et de science-fiction de faire la rencontre de cette héroïne aux trois milliards d’années. Comme toujours, le dessin de Tsuruta nous fait voyager.
Lire la critique sur le site : BDZoom
Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Ca n'a rien de positif, crois-moi... J'imagine que c'est une sorte de mutation... mais je ne pense pas qu'un humain ait besoin de plus que ses propres souvenirs... Il y a tellement de choses que j'aimerais oublier !
Tu as conscience de ce que ça peut faire d'être incapable d'effacer les pires atrocités de sa mémoire, même des milliards d'années plus tard ? Tu trouves ça toujours aussi miraculeux ? Ce n'est pas pour rien que le cerveau humain a la faculté d'oublier... alors pourquoi je n'y arrive pas, moi ?
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Ce superbe ouvrage m'a permis de découvrir le personnage d'Emanon, personnage marquant de la science-fiction japonaise. Il s'agit en effet du premier volume (et one-shot) d'un projet d'adaptation des romans de SF de Shinji Kajio. Ce manga donne immédiatement envie de se plonger dans les romans originaux, tellement le personnage d'Emanon (anagramme de "no name") est intriguant. Sans vouloir dévoiler l'intrigue, c'est une jeune fille qui erre apparemment sans destination et que le narrateur rencontre sur un bateau à une période de sa vie où il est également sans but, déçu par une énième déception amoureuse. Ils vont passer quasiment une nuit à discuter, pendant ce qui constitue une sorte de temps suspendu. Elle va lui faire des révélations pour le moins surprenantes...
Les illustrations sont superbes, la couverture en papier soigné les valorise d'autant plus. Un très bel objet, donc, dont on attend impatiemment l'opus suivant!
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Pourtant je crois que je n'ai pas changé... Au fond je suis toujours ce jeune homme fasciné par la lecture, impulsif et étourdi ! Je n'ai pas à me plaindre .
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A l’époque, j’étais fasciné par le concept d’éphémérité et les rencontres qui marquent une vie, en gros par le fait qu’on puisse se souvenir pour toujours d’une personne qu’on ne reverra jamais.
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Je ne pense pas qu'un humain ai besoin de plus que ces propres souvenirs...
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