AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9783498098223
237 pages
Rowohlt (31/01/1970)
3.45/5   10 notes
Résumé :
Son éditeur commande à Tucholsky une petite histoire d’amour, un livre léger. L’auteur s’apprête justement à partir en vacances en Suède accompagné d’une jolie jeune femme, Lydie, surnommée « La princesse ». Sur place, le couple loue un château, le château de Gripsholm. La bonne humeur et la joie de vivre vont régner sur leur séjour. Il fait beau, l’été est lumineux. La venue du meilleur ami de l’auteur n’est pas de nature à griser Lydie, pas plus que la visite de B... >Voir plus
Que lire après Un été en Suède : Vacances au château de GripsholmVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
« Un été en Suède : Vacances au château de Gripsholm », ou un moment d'égarement… Ni pour l'auteur, Kurt Tucholsy à qui son éditeur commande là une petite histoire d'amour, ni pour les personnages de ce petit ouvrage autobiographique… Mais pour moi.
Malgré tout, merci aux éditions des belles lettres et à Babélio de m'avoir permis de découvrir cet auteur allemand inconnu sur dans les rayons de ma bibliothèque.

Un moment d'égarement disais-je… Oui. Tout d'abord par le foisonnement de notes de fin d'ouvrage, pas toujours pertinentes et propres à faire perdre le cours du récit, déjà rendu malaisé du fait de l'utilisation de dialogues en bas allemand ; remarquablement rendu par l'utilisation d'un dialecte que j'assimile à du gallo, la langue de mon Cotentin natal…
Ensuite, l'entrelacs des dialogues dans le récit ; procédé inconnu jusqu'ici dans mes lectures qui ne facilite pas non plus la fluidité et le confort de lecture.
Enfin par l'intérêt du texte que je ne saisis pas… jusqu'à l'arrivée de Charlot ; puis de celle de Billie…
Un intérêt grandissant quand le groupe décide de faire sa BA…

Nous rencontrerons en route un pensionnat géré d'une main plus que ferme par une mégère que personne n'apprivoisera.

Au final, un petit bouquin à l'accès mal aisé, mais qui devient plaisant dans son dernier tiers.
Amateur de Knut Hamsun, je regrette néanmoins le peu d'évocation de la nature suédoise. N'est pas Nobel qui veut, sans doute.

Nota : la grande qualité de l'objet livre, comme toujours aux éditions LES BELLES LETTRES.
Commenter  J’apprécie          280
Je commencerai cette critique en remerciant Babelio et les éditons « Les Belles lettres » pour m'avoir confié ce livre dans le cadre d'une opération masse critique. L'éditeur de l'auteur lui commande une histoire d'amour, avec un peu de légèreté. Tuchoslky répond à son éditeur qu'il n'est pas capable d'imaginer une histoire d'amour mais qu'il peut écrire un conte d'été. Il va partir en vacances en Suède avec une jolie amie, Lydie, qu'il surnomme la princesse. Ils partagent là-bas la même chambre même si l'auteur n'est pas très explicite sur leur relation, on sent à travers son écrit qu'ils partagent une certaine intimité. Cette intimité sera quelque peu troublée par la visite d'un ami de toujours de l'auteur, le charmeur Charlot, à la réputation de Don Juan. Durant leur séjour, les deux amis découvre aussi une pension où sont hébergées des fillettes. Ils rencontrent l'une des pensionnaires qui semble être la tête de turc de la maîtresse de maison. Ils vont tout mettre en oeuvre pour sauver la petite des griffes de la mégère. C'est au tour d'une amie de la princesse, la belle Billie, de venir séjourner auprès de nos deux vacanciers. Tuchoslky n'est pas insensible au charme de la jeune femme mais comment gérer cette attirance face à la princesse ?

J'ai pris mon temps pour lire ce petit livre. le style est merveilleux mais déstabilisant. Il y a beaucoup de références à des personnages de l'époque qui me sont inconnus. de plus, la princesse et aussi l'ami Charlot parle le bas-allemand, dialecte paysan d'une région du sud de l'Allemagne. Dans ce livre, le traducteur a interprété ces dialogues en langue endogène en une sorte de dialecte du nord de la France, peut-être du Ch'ti. Ces deux particularités nous renvoient sans cesse vers les annotations en fin d'ouvrage. Ça m'a même obligé à ajouter un deuxième signet en fin de livre pour arrêter de perdre du temps en recherchant l'endroit et le bon numéro de l'annotation (pas moins de 165 annotations pour au final 155 pages hors préface). J'avoue que ça casse un peu beaucoup le rythme de lecture. La chance, c'est qu'après quelques temps, je me suis habitué au dialecte et que je n'avais presque plus besoin de consulter les notes en fin d'ouvrage pour comprendre la princesse. Une autre remarque négative, c'est la confusion qu'entraîne la façon dont se mélangent dialogues et narration. On passe sans changement de ligne de la conversation de la princesse à celle de Tuchoslky sans transition, puis le vent, le soleil, le paysage et encore la conversation. Tout les ingrédients sont la pour s'égarer. J'avoue aussi qu'il m'a au moins fallut un tiers du livre pour enfin entrer dedans. Plus j'approchais de la fin, plus j'accrochais et ce n'est que quand est apparue Billie que j'ai réellement trouvé du plaisir à lire ce (peut-on le qualifier de roman ou plutôt de morceau d'autobiographie ?) livre inclassable. Je crois que le style m'a beaucoup plus. le fond aussi. Quelques petites piques envers le climat politique de l'époque qui s'installe sournoisement (on en connaît malheureusement les conséquences), contre l'extrême droite et ses idées sanieuses qui commencent à envahir l'opinion allemande. L'auteur nous emmène aussi dans ces paysages bucoliques suédois, il nous donne l'envie de découvrir ce pays nordique. Il joue aussi habilement avec les préjugés de l'époque. Et pourtant, l'action semble presque se dérouler hors du temps. Si ce n'est cette référence à quelques personnalités de l'époque, nous pourrions pratiquement situer cette histoire à n'importe quelle période du vingtième siècle. La plume est élégante, subtile, tour à tour sensuelle et humoristique, badine, moqueuse, irrévérencieuse et presque aussitôt, respectueuse. Pour conclure, si vous aimez les lectures ardues, je ne peux que vous conseiller cet ouvrage. Si vous préférez les lectures plus simples, alors, passez votre chemin.
Commenter  J’apprécie          150
Malgré qu'il n'y ai pas beaucoup de page, j'ai mis du temps à lire ce livre car il m'a été difficile de le lire. Non pas que l'histoire ne me plaise pas, mais parce que le style d'écriture ne me convient pas. Je n'ai pas l'habitude de lire ce genre de livre, l'auteur écrit en continu, en mêlant le dialogue et la narration (c'est le 2ème livre comme ça que je lis, mais je ne m'y habitue pas).
Il y a beaucoup trop de notes, où pour connaître l'explication il faut aller à la fin du livre. Parfois, dans une même page, j'ai dû aller 3 ou 4 fois peut-être consulter les notes. du coup je n'arrivais pas à me concentrer sur l'histoire. Dernier point qui m'a dérangé, l'auteur cite de nombreux faits ou personnages liés à cette époque totalement inconnu pour moi.

A cette époque on parlait le bas-Allemand, langue qu'utilise Lydie dit « La princesse » dans le livre. C'est un dialecte comme chez nous le "chtimi". Pour la traduction française, c'est donc ce dialecte là qui a été employé.

Quand j'ai enfin réussi à rentrer dans l'histoire, j'ai senti une grande affection et une complicité entre les 2 personnages. Quant à l'amour, je dirais plutôt un désir, une envie …
En revanche j'ai beaucoup aimé quand l'auteur parlait de la Suède ou du bien-être qu'il ressentait à voir ces paysages, j'avais l'impression d'y être moi aussi.
Commenter  J’apprécie          10

Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Ça, une histoire d’amour… eh, mon colon, comment imaginez-vous cela ? L’amour, par le temps qui court ? Vous aimez, vous ? Y en a-t-il donc qui aiment encore de nos jour ? Tant qu’à faire, plutôt un, petit conte d’été. La chose n’est guère aisée. Vous connaissez ma grande répugnance à embêter le public avec mes histoires personnelles – voilà qui est hors de question. De plus, je trompe n’importe qu’elle femme avec ma machine à écrire, voilà pourquoi je ne je ne vis rien de romantique. Vous voudriez peut-être que j’invente une telle histoire de toutes pièces ? L’imagination ? Chasse réservée aux commerçants en difficultés de paiement. Alors ils ont plein d’idées. Quant à nous autres…
Commenter  J’apprécie          100
Dans mes débuts, j'ai découvert les choses de la vie. Après, j'ai compris pourquoi elles sont ce qu'elles sont − et après, pourquoi il ne peut pas en être autrement. Et je voudrais pourtant qu'elles changent. C'est une question de force. En restant fidèle à soi-même...
Commenter  J’apprécie          120
Tu sais, leur truc de patries, ça peut marcher seulement à condition qu'ils aient des ennemis et des frontières. Sinon, on ne saurait jamais ou commence l'une et où finit l'autre.
Commenter  J’apprécie          160
Ça, une histoire d’amour… eh, mon colon, comment imaginez-vous cela ? L’amour, par le temps qui court ? Vous aimez, vous ? Y en a-t-il donc qui aiment encore de nos jour ? Tant qu’à faire, plutôt un, petit conte d’été. La chose n’est guère aisée. Vous connaissez ma grande répugnance à embêter le public avec mes histoires personnelles – voilà qui est hors de question. De plus, je trompe n’importe qu’elle femme avec ma machine à écrire, voilà pourquoi je ne je ne vis rien de romantique. Vous voudriez peut-être que j’invente une telle histoire de toutes pièces ? L’imagination ? Chasse réservée aux commerçants en difficultés de paiement. Alors ils ont plein d’idées. Quant à nous autres…
Commenter  J’apprécie          20
Nul d'entre nous ne semble avoir le temps ,on devrait cependant le prendre.
Commenter  J’apprécie          150

autres livres classés : suèdeVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (32) Voir plus



Quiz Voir plus

Quiz: l'Allemagne et la Littérature

Les deux frères Jacob et Whilhelm sont les auteurs de contes célèbres, quel est leur nom ?

Hoffmann
Gordon
Grimm
Marx

10 questions
416 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature allemande , guerre mondiale , allemagneCréer un quiz sur ce livre

{* *}