Quand je suis venu "déposer" ma critique à propos du "Guide des films", dictionnaire écrit sous la direction de
Jean Tulard, historien plus connu pour ses recherches sur l'époque de
Napoléon que pour son amour du 7e art, je pensais trouver des dizaines de critiques et de citations. Quelle ne fut pas ma surprise en découvrant qu'il n'en était rien ! Aucun lecteur pour une telle somme sur le cinéma ! Aucune lectrice pour offrir son avis sur ce dico cinématographique !
Donc je me "colle" à cette besogne (comme on dit familièrement, mais sans mépris).
Le "Guide des films" est un dictionnaire en deux tomes rédigé sous la direction de
Jean Tulard, avec l'aide de 33 collaborateurs. Et heureusement que Tulard a tous ces "sherpas" cinématophages pour l'aider dans cette tâche himalayesque. En deux tomes plus de 13000 films recensés. Tulard et sa bande d'alpinistes des salles obscures réussissent à "tasser", en deux fois plus de 1500 pages de résumés et critiques (brèves, certes) de films.
Je possède l'édition de 1998 de ce dictionnaire, qui existait avant cette année-là et a, depuis, connu des rééditions avec mises à jour du corpus encyclopédique, comme on dit chez les intellos qui veulent montrer qu'ils ont fait des études et qu'ils savent se pâmer devant des oeuvres absconses qui intéressent Dieu sait qui.
Car, qu'on se le dise, je ne suis pas un fin connaisseur en matière de cinéma. J'ai des trous en cette matière, et en beaucoup d'autres. Mais, avec mon épouse, nous apprécions de feuilleter ce dictionnaire pour nous faire une première idée sur un film, ou nous conforter dans nos opinions. Parfois nous ne sommes pas du tout du même avis que la critique que nous y lisons, mais nous passons outre.
Côté pratique : ce dictionnaire , tel un guide Michelin, classe les films avec des étoiles : 1,2,3 ou 4 étoiles. Mais souvent, les films ne se voient décerner aucune étoile. Il y a beaucoup de navets en cuisine, tout comme dans le cinéma, et ça ne va pas en s'arrangeant.
Jean Tulard s'intéresse notamment aux films historiques (normal pour un historien), aux films anciens, mais pas seulement. Détail amusant : quasiment à chaque fois où Tulard trouve raté un film il case l'adjectif "consternant" dans sa petite critique (cf "Marie Waleska" de 1937, ou "La marine en folie" de 1968).
Un dictionnaire solide, documenté, qui fait la part belle aux productions hollywoodiennes. Ayant un fort "tropisme" russe j'ai regretté que certains films russes - ou soviétiques- très bons et connus soient passés à la trappe, alors que certaines oeuvrettes américaines ou autres avaient droit de cité. A part ce reproche il s'agit là d'un très bon dictionnaire utile pour les amateurs ou, même, pour les professionnels ayant un "trou de mémoire" cinématographique.
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