Le jour de notre départ d'Aix-les-Bains pour Genève approchait. De là, le long d'un itinéraire compliqué de petites journées de voyage, nous devions arriver à Bayreuth, en Bavière. Bien entendu, mener à bon port une caravane aussi considérable que la mienne nécessitait un guide.
Mais je tergiversais. Les jours passaient et, un beau matin, je me réveillai en constatant que nous étions prêts à partir, sauf que nous n'avions toujours pas de guide. Je pris alors un parti qui me parut certes un peu téméraire, mais je me sentais d'humeur à ne pas m'y arrêter. Je déclarai que nous ferions sans, pour la première étape — je m'en chargeai.
Oui, je pilotai moi-même, d'Aix à Genève, toute la bande — quatre personnes. Il y avait un peu plus de deux heures de route, et il fallait changer une fois de wagon. Cela se passa sans incident, à part que j'oubliai sur le quai une valise et quelques menus objets — mais on peut difficilement appeler cela un incident. Du coup, je m'enhardis à guider la caravane jusqu'au bout du voyage, à Bayreuth.
Je commis là une gaffe, bien que la chose parût très faisable à première vue. L'équipée était beaucoup plus compliquée que je ne le pensais. Premièrement, il fallait passer récupérer deux personnes que nous avions,quelques semaines auparavant, laissées dans une pension à Genève, et les conduire à notre hôtel. Deuxièmement, je devais signifier aux personnes qui s'occupent des bagages sur le grand quai d'embarquement de porter nos sept malles à l'hôtel pour en ramener sept autres qu'ils trouveraient empilées dans le hall. Troisièmement, il me fallait découvrir dans quelle partie de l'Europe se trouvait Bayreuth, et acheter nos sept billets de chemin de fer pour cette destination. Quatrièmement, j'avais à envoyer un télégramme à un ami, aux Pays-Bas. Cinquièmement, comme il était deux heures de l'après-midi, il fallait nous dépêcher pour être prêts pour le premier train de nuit, et réserver des places dans le sleeping. Sixièmement, je devais retirer de l'argent à la banque.
Niagara Falls est une station touristique des plus agréables. Les hôtels sont excellents et les prix pas exorbitants du tout. Pour la pêche, il n'y a pas mieux dans le pays ; ni même aussi bien, d'ailleurs. Car dans d'autres régions, il arrive que les cours d'eau soient plus propices à la pêche selon les endroits ; mais à Niagara, les endroits sont tous aussi bons les uns que les autres, pour la simple raison que les poissons ne mordent nulle part, et il est donc inutile de faire dix kilomètres à pied pour pêcher quand on peut être tout aussi bredouille près de chez soi. Jusqu'ici, les avantages de cet état de fait n'avaient jamais été clairement exposés au public.
Le récit initiatique d'une amitié estivale entre deux pré-adolescents, l'un noir, l'autre blanc, et une jeune fille, dans la Louisiane raciste des années 1930.
Un roman graphique qui évoque l'univers des grands écrivains américains comme Mark Twain, Harper Lee ou Truman Capote, entre Tom Sawyer et le bruit et la fureur, l'histoire d'une amitié estivale durant laquelle nos héros passeront de l'innocence de l'enfance à certaines réalités de l'âge adulte…
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