Depuis presque cinq décennies,
John Williams est le complice attitré du cinéaste
Steven Spielberg, pour lequel il a composé la majorité des scores. Il est aussi celui qui se trouve à la base du renouveau hollywoodien, avec des partitions flamboyantes comme à l'époque de Miklos Rozsa et autre Dimitri Tiomkin, disposant d'un orchestre symphonique et de choeurs lorsque le besoin se précise. Né en 1932 à New York, il se fait d'abord connaître comme pianiste de jazz, arrangeur et chef d'orchestre avant de se lancer dans l'écriture pour la télévision sous le nom de Johnny Williams. Fort vite, le cinéma fait appel à son mimétisme et l'engage au cours des années 60 sur des réalisations commerciales. Il doit toutefois attendre les seventies pour éclore aux yeux de tous. Coup sur coup, il paraphe des blockbusters tels que « L'aventure du Poséidon », « Tremblement de terre », « La tour infernale » et « Les dents de la mer ».
Alfred Hitchcock n'hésite pas à l'engager pour son dernier opus : « Complot de famille ». Ensuite, les succès se multiplient : la saga « Indiana Jones », celle de « La guerre des étoiles », les premiers épisodes de « Harry Potter », la trilogie « Juras sic Park », « Superman », etc. Néanmoins il accepte de prendre la tête du Boston Pops Orchestra avec lequel il livre une quinzaine de disques, glissant çà et là l'un ou l'autre titre de sa verve. On l'ignore souvent, mais il est également l'auteur de pièces classiques, dont deux concertos pour violon, un pour trompette, un autre pour harpe, etc. Une musique beaucoup plus sèche et intellectuelle que celle qu'il propose pour le grand écran. Ce livre est magnifique et est le premier du genre en français consacré à cet immense compositeur made in Hollywood !