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EAN : 9782080810922
310 pages
Flammarion (07/01/1993)
3.83/5   3 notes
Résumé :
Ce que la science a transformé depuis plus d'un siècle, ce n'est pas la connaissance, mais la pensée elle-même et l'ensemble des représentations à partir desquelles nous construisons notre image du monde. Sans que l'on s'en rende toujours compte, une mutation s'est produite sous nos yeux, mutation intellectuelle qui doit beaucoup au renouvellement de la physique et dont ce livre parvient, dans un langage accessible, à dégager la structure. Jean Ullmo a écrit l'intro... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
[…] L'essai « La Pensée scientifique moderne » publié par Jean ULLMO en 1957 peut aider à y voir clair. Je dois cependant prévenir que sa lecture est ardue et qu'il ne faut pas s'attendre à un ouvrage de vulgarisation. L'auteur se base principalement sur les découvertes de la physique moderne et leur conséquence sur la pensée scientifique et plus généralement philosophique. Y sont notamment traitées la physique quantique, la théorie du chaos ou encore les relativités générales et restreintes. Même si certaines explications méritent une relecture, le sens général de cet essai me semble accessible à toute personne attentive.

Si la science a continué à progresser depuis la publication de cet ouvrage, sans doute que certaines des découvertes les plus perturbantes sont apparues au début du 20ᵉ siècle, en remettant en cause nos conceptions du temps, de la matière, de l'espace… souvent de manière contre-intuitive.

Cet essai fait ainsi un précieux état des lieux de l'avancée des connaissances scientifiques en prenant le temps de revenir sur les précédentes philosophies associées à la science (déterminisme, cartésianisme, positivisme…) en expliquant leurs limites.
Lien : https://www.le-fab-lab.com/l..
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Déterminisme, dans son sens partiel, est assurément un postulat méthodologique de la science à notre échelle, lorsqu'elle isole un groupe de phénomènes pour en débrouiller les lois.. (...) Au déterminisme toujours partiel et toujours progressant visant à épuiser la diversité des phénomènes sans jamais affirmer une entreprise achevée, correspondent étroitement l'usage et la portée de la loi scientifique, sur lesquels il n'y a pas de débats. (...) Mais l'affirmation totalitaire du déterminisme universel, comme prise de position sur le tout, sort du cadre de la méthode scientifique : elle est étrangère à la science et elle lui est inutile. C'est proprement une hypothèse métaphysique. Elle n'a tiré son crédit que d'une confusion entre le déterminisme méthode, et le déterminisme dogmatique.
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Nous avons vu la raison humaine à l’œuvre dans la construction de la connaissance, dans la recherche des objets et des lois, dans l’édification de la théorie scientifique ; nous l’avons vue guidée dans son effort par l’exigence de causalité, récompensée par la conquête de la vérité ; la science constitue le témoignage irréfutable de sa valeur. Nulle part mieux que dans ce domaine privilégié, la réflexion ne sera capable de l’observer en plein exercice.
Nous savons déjà quelle leçon se dégage de cette entreprise millénaire : c’est l’idée qui nous paraît aujourd’hui si naturelle, mais qui parut presque inconcevable il n’y a pas si longtemps, que la raison s’est formée au contact des choses, le lutteur s’est fortifié dans la lutte.
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Il est ainsi bien clair que les lois sont tirées des phénomènes, que c’est une expression vicieuse que de dire : les faits sont soumis à des lois, qu’il faut dire : les faits comportent des lois. La loi est constative est non normative.
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Mais l’affirmation totalitaire du déterminisme universel, comme toute prises de position sur le tout, sort du cadre de la méthode scientifique […] ; elle est étrangère à la science et elle lui est inutile. C’est proprement une hypothèse métaphysique. Elle n’a tiré son crédit que d’une confusion entre le déterminisme-méthode et le déterminisme-dogmatisme.
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Pour atteindre l’objectivité, il faut à la fois tenir compte de tous les points de vue possibles d’un même observateur, et de tous les observateurs possibles – donc de la plus grande diversité possible des sujets : le paradoxe de l’objectivité est que l’objet n’est trouvé qu’à travers la diversification indéfinie des sujets.
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