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EAN : 9791038700512
192 pages
Zulma (26/08/2021)
4.05/5   76 notes
Résumé :
Dans la chaleur de l’été 2019, Rosa Maria Unda Souki devrait être plongée dans les préparatifs de son exposition à venir. Recluse au Couvent des Récollets, entre vertiges du doute et farouche détermination, elle tarde à rédiger le texte destiné au catalogue, à penser l’agencement des tableaux – toujours en cours d’acheminement depuis le Brésil.
Dans l’attente, elle retrace ce qui l’a menée là. Comment elle a consacré cinq ans à la figure emblématique de Frida... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (29) Voir plus Ajouter une critique
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Un énième ouvrage consacré à Frida Kahlo? J'avoue avoir hésité, mais le plumage était attirant. le ramage de la peintre vénézuélienne Rosa Maria Unda Souki a fait le reste. Ce que Frida m'a donné est un ouvrage charmant, un livre d'artiste dans lequel la Mexicaine est à la fois une icône et une source d'inspiration pour l'auteure qui a longuement mûri son projet consacré aux espaces intimes et personnels. Elle s'est intéressée à la demeure familiale des Kahlo, située au centre de Coyoacán, qui fut construite en 1904 par son père allemand.

Basé sur une importante recherche documentaire (voir la bibliographie en fin d'ouvrage), le projet de Rosa Maria Unda Souki, étalé sur cinq années, comprend 110 oeuvres, 54 dessins et 56 huiles, chambres, salles à manger, jardins. via une perspective étonnante.. . Dans l'une de ses toiles, elle glisse le huipil de Frida Kahlo, dans une autre, la broderie d'une de ses blouses. Cela nous rappelle le travail du Brésilien Vik Muniz sur Van Gogh.

Mais la démarche dépasse le cadre "pictural". « Enfermée » dans sa résidence d'artiste parisienne au cours d'un été, Rosa Maria Unda Souki narre la préparation de son exposition. A partir de ses oeuvres, la peintre déroule une narration intime et domestique, son enfance, son père, l'exil, l'effondrement du Vénézuela, qui s'entrelace avec l'existence de Frida Kahlo, celle qu'elle a passée à l'intérieur des murs de la Casa Azul. Bribes biographiques, annotations, reproductions des toiles, croquis, esquisses, Ce que Frida m'a donné est un patchwork coloré qui assemble deux existences, deux vies de créatrices latino-américaines. Même le titre est un écho, il reprend celui d'une huile sur toile de Kahlo datant de 1938 intitulée « Ce que l'eau m'a donné ».
Un ouvrage très personnel, bicéphale, hybride inclassable.
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Ce livre iconoclaste m'a emportée avec lui, dans un voyage tout à la fois biographique et pictural, dans un ailleurs que je n'ai pas encore tout à fait quitté depuis que je l'ai refermé.

J'ai beaucoup aimé le travail de cette peintre Vénézuélienne qui crée ses toiles en résonance avec la vie de Frida Kahlo. Sa vie et la sienne se croisent dans le portrait de ces lieux qui racontent une histoire, chargés de symboles, porteurs d'émotions. Ce sont des tableaux comme des mises en scène, des éclairages sur un voile d'ombre. On perçoit, mieux, on ressent que cette artiste a puisé son inspiration créatrice dans l'oeuvre de Frida Kahlo (et qui dit son oeuvre dit naturellement sa vie). Elle traduit pour nous en mots ce que ses peintures content. On sent son admiration, son respect pour Frida, mais aussi toute sa sensibilité personnelle.

J'ai été embarquée dans un délicieux moment à un détail près...
J'ai regretté ce qui fait finalement l'originalité de cet ouvrage particulier, à savoir que Rosa Maria Unda Souki s'apprête à exposer ses toiles et qu'une partie - à mon estime bien trop importante - du livre est faite de dessins nous faisant partager les détails de son voyage (comme ses valises, sa chambre, le choix de sa tenue,...). Je m'apprêtais à ressortir fort déçue de cet ouvrage et ce n'est que quand la reproduction de quelques unes de ses toiles (trop souvent de manière parcellaire ou dans des dimensions étriquées) sont apparues, enrichies de leur explications, que j'ai été totalement happée. J'ai lu aussi avec grand intérêt les pages finales où toutes ses toiles sont (microscopiquement) reproduites avec en légende ce qui a inspiré leur réalisation. J'aurais aimé - adoré même - que le livre ne soit fait que de ça, mais en pleine page afin de pouvoir admirer chaque détail et mieux ressentir leur atmosphère, les émotions qu'elles dégagent.
Ici, et je le dis sans ironie, je vous conseille de vous munir d'une loupe (et je repartirai sans doute faire ce voyage avec cet outil) pour apprécier pleinement cet ouvrage atypique que je recommande malgré ces quelques bémols.
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C'est un formidable et étonnant ouvrage, un récit à l'image de sa couverture : écrit, peint, dessiné, admirablement composé. Artiste peintre sud-américaine, Rosa Maria fait le récit de son arrivée à Paris dans l'attente d'inaugurer sa prochaine exposition composée d'une cinquantaine de toiles inspirées par la vie, l'oeuvre et la maison de Frida Kahlo. Drôle, cocasse, candide, touchante, Rosa Maria nous entraîne dans un passionnant jeu de bascules et de miroirs de son petit espace parisien à la labyrinthique maison mexicaine de Frida Kahlo, d'un univers graphique en contre-plongée à des plongées bio-graphiques aux touches subtiles, d'intérieurs en extérieurs, de présences en absences, d'interrogation sur soi à l'énigme que représente l'oeuvre et la vie de l'autre. Ce que Frida lui a donné, Rosa Maria Unda Souki nous l'offre aujourd'hui dans ce livre. C'est une belle leçon pour comprendre son passé pour avancer, pour se trouver et créer.
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Rosa Maria UNDA SOUKI narre la préparation de son exposition sur Frida KHALO, qui lui a pris 5 ans, ses états d'âme, l'incompréhension de certaines personnes devant son oeuvre, où jamais n'apparaît Frida, alors qu'elle hante chacun de ses tableaux, bien qu'elle ait disparu, et à qui il faut expliquer son travail. Sa difficulté à finaliser le catalogue de son exposition, son introspection.

Elle se reconnaît dans Frida KHALO et il y a des similitudes avec sa vie. Par petites touches, elle nous livre un peu de son intimité, de sa recherche d'elle-même, de ses doutes. Elle livre des morceaux d'elle-même.

Un très bel hommage rendu à Frida KHALO, sans compter que le livre est très beau et très bien illustré. Il y a en fin de livre, quelques tableaux réalisés et les commentaires pour chacun d'entre eux. Une belle découverte.
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Traduit de l'espagnol par Margot Nguyen Béraud et l'auteure

Il s'agit ici plus d'un récit que d'un roman, agrémenté par les nombreux dessins de Rosa Maria Unda Souki.
C'est une admiratrice, depuis son plus jeune âge de Magdalena Frida Carmen Kahlo Calderon, la « Gran Ocultador » comme elle se surnommait elle-même.
Elle a choisi de lui rendre hommage en racontant sa vie à travers une série de cinquante-quatre tableaux qui feront l'objet d'expositions.
La couverture des Editions Zulma est magnifique. C'est elle qui a suscité l'envie de lire ce livre.
La voici à Paris pour préparer son exposition.
Et ce qu'elle rencontre en premier, c'est la peur.
« Moi, j'étais sur l'Everest en pleine tempête de neige, mourant de froid et en pénurie d'oxygène. » P 22
Peur qu'elle va apprivoiser, bien sûr, pour aller jusqu'au bout de son projet.
« Pour essayer de peindre son écho, sa mémoire. » P 32
Pour moi, c'est une réussite.
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critiques presse (2)
LaCroix
20 septembre 2021
« Ce que Frida m’a donné » : Rose Maria Unda Souki s’immerge dans la Maison bleue
Critique La Vénézuélienne Rose Maria Unda Souki rend un lumineux hommage à son aînée mexicaine dans un roman illustré où s’entremêlent leurs deux vies.
Lire la critique sur le site : LaCroix
Psychologies
13 septembre 2021
Le résultat est unique, absolument original. On dirait une grande tresse vivante, pleine de rubans multicolores.
Lire la critique sur le site : Psychologies
Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Frida. Frida Kahlo. Magdalena Frida Carmen Kahlo Calderón. À moins que vous ne préfériez l’appeler Friducha, Friduchín, Señora de Rivera, Fisita, Chicua, la Niña Frida ou Frieda. Peut-être est-ce la curiosité qui vous a poussé à ouvrir ce livre, la soif inextinguible d’en savoir toujours plus sur elle. C’est la même soif qui m’a menée pendant plus de cinq ans à me replonger dans son œuvre, à éplucher les archives, les photos, les correspondances, les carnets et tous les livres qui lui ont été consacrés, en quête du moindre détail qui me l’aurait rendue plus proche. Mais c’est à travers sa maison que je l’ai retrouvée sur un mode plus intime.
J’ai pris mes pinceaux, et je me suis mise à peindre son histoire, sa mémoire, sa maison. Une centaine de tableaux et dessins pour ressusciter les odeurs, les couleurs, les sons, les rythmes, les présences, toute la matière de sa vie, de la vie.
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Après le drame de l'autobus, l'autre accident de sa vie, disait-elle, c'était Diego. On a tous eu des Diego... Vient ensuite la tâche ardue de se reconstruire. Ramasser les miettes de soi-même, faire des petits mouvements pour retrouver sa dignité. Prendre un bain, se faire une tasse de thé, choisir un livre et faire semblant de lire. S'habiller, sortir, regarder son téléphone, l'éteindre. Allumer une cigarette, contempler l'horizon. Rallumer son téléphone, l'éteindre à nouveau. Entrer dans un restaurant. L'écho d'une parole, d'une main, d'un visage. Recommencer à respirer, se remettre en marche, rentrer chez soi. Regarder par la fenêtre jusqu'à ce que la nuit tombe et s'endormir en se demandant si on arrivera à oublier, ou si c'est nous qui avons été oubliés.
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Non, je ne pense pas qu'elle se « détendait » en peignant. Et moi non plus. Lorsque j'ai peint ces tableaux, je me trouvais dans un isolement profond. Mon seul endroit à moi était la peinture, ce n'était jamais un lieu paisible mais celui d'une lutte constante. Une lutte contre moi-même, contre tous et contre tout. 
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À un moment donné, j'ai levé les yeux. Qui aurait cru qu'un hôtel puisse s'appeler hôtel du Grand Amour en pleine rue de la Fidélité, pas loin du passage du Désir, après la rue Dieu.
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Décidément, l'eau de la piscine me ferait du bien, faute de mieux.
Elle disait qu'une vie parfaite consiste à prendre des bains et à faire l'amour. Bien résumé ! Mais moi, ça fait des mois que je n'ai pas fait l'amour, sans parler de tomber amoureuse.
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Video de Rosa Maria Unda Souki (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Rosa Maria Unda Souki
Zulma a 30 ans / Entretien improbable avec… Rosa Maria Unda Souki / Éditions Zulma
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