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EAN : 9782905964700
151 pages
Ombres (31/03/1993)
3.96/5   13 notes
Résumé :
"Rarement le comportement physique et le délabrement mental de personnages au bord de la démence auront été décrits avec autant de force et d'économie à la fois. L'un des premiers lecteurs - Thomas Mann - a écrit que la scène finale "d'Histoire d'un meurtre" dans Enfants et meurtriers l'avait marqué pour la vie. Combien de romans par siècle proposent une telle expérience ? Il ne faut pas la laisser passer."
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Cet autoportrait d'Egon Schiele en couverture résume mieux que quiconque l'impression laissée par ce livre malaisant et fascinant.
Deux récits indépendants, mais fortement liés par leurs narrateurs, s'il fallait les présenter rapidement : deux sociopathes.
« Histoire d'un meurtre » revient sur l'enfance meurtrière du premier, répugnante fable nihiliste, soufflant sur la seule petite flamme d'espoir de manière absurde, laissant à peine le temps au lecteur de ranger les références évoquées dans son frac… pour enchaîner sur :
« Un homme et une servante », histoire plus contrastée, avec un semblant d'émotions ressenties par ce second narrateur, orphelin, et sa vie de l'hospice qui l'a recueilli, jusqu'à son avenir prospère mais vide de sens, et cette étincelle…
Sorti en 1927 à la NRF, ce livre a bénéficié d'une nouvelle traduction pour sa ré-éditions chez Ombres, jolie maison toulousaine habituée aux « petits livres de grands auteurs ».
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Je pleurais. Mon enfance à nouveau s'éveillait, et je la voyais comprimée en une seule image devant mes yeux. Je voyais l'hospice et la pauvreté de ma jeunesse, je voyais la haine et le dégout de la pauvreté grandir avec moi. Je me voyais en patron d'usine, devant qui tremblait la cohorte des ouvriers que je haïssais parce qu'ils étaient pauvres et que je méprisais parce qu'ils étaient sans pouvoir.
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J'ai toujours été petit, maigre, chétif, mon visage avait une invariable pâleur de cire, mes épaules étaient si hautes que je pouvais donner l'impression d'une légère difformité, des cernes bleu sombre bordaient en permanence mes yeux, mes os et mes articulations étaient et sont aujourd'hui encore délicats.
S'étonne-t-on que malgré cela je haïsse toute faiblesse ? N'est-il pas vrai plutôt que, dans le fond de son cœur, on ne saurait rien tant haïr et mépriser que soi-même et sa propre image ?
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J'étais heureux quand l'officier me donnait un ordre, à moi directement. Car tout ici respirait l'obéissance, tous en étaient pétris. Et c'est alors seulement, quand l’œil d'un supérieur se posait sur moi, quand je me tenais au garde-à-vous devant lui, prêt à exécuter son ordre, oui, c'est alors que que je sentais monter en moi, cuisante et grisante à la fois, la jouissance d'obéir.
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