C'est d'abord à travers l'histoire de Percy Fawcett que
Ricardo Uztarroz évoque l'Enfer vert de la forêt amazonienne, laquelle a suscité depuis sa découverte par les européens un attrait qui s'est avéré le plus souvent mortel. Cet explorateur anglais disparut dans la jungle, sans doute assassiné par des indiens en 1925, tandis qu'il était à la recherche d'une cité perdue.
Raymond Maufrais, un jeune aventurier aussi intrépide qu'inconscient, sera aussi victime, en 1950, de cet enfer végétal. Lors d'une expédition en Guyane qui devait lui permettre de rejoindre à pied le Brésil et de rencontrer une mystérieuse tribu indienne, il tente, à bout de force, et en vain, d'atteindre un village créole en nageant dans les eaux d'un fleuve qui lui ont été probablement fatales. Il avait emporté avec lui un carnet de notes qui a été retrouvé. Son père, ne croyant pas à sa disparition, se lancera à son tour dans de nombreuses expéditions jusqu'à qu'il renonce, épuisé. Il semble que l'Amazonie ait toujours raison des efforts des hommes. Les conquistadors, à la triste réputation, avait déjà vu leurs expéditions se transformer en désastre, qu'ils aient été à la recherche du pays de la cannelle ou de l'Eldorado. En guise de trésors, ils n'y rencontrèrent que misères et conspirations. L'auteur évoque Francisco de Orellana mais aussi Lope de Aguirre et enfin le corsaire anglais, qui fut aussi l'amant de la reine, Walter Raleigh.