Pour commencer, je tiens à remercier l'auteur
Lorys V. de m'avoir accorder ce service-presse. Une histoire avec un grand potentiel, mais possédant beaucoup d'imperfection. Celles-ci se trouvent dans le sens, dans la construction du récit – certaines scènes se déroule d'une manière parfois absurdes. Les thèmes sont tout de même intéressants, l'amour homosexuel et l'inceste ; avec un voyage et le besoin de retrouver des racines. Je reste toute de même sceptique sur le dénouement, certes il est surprenant ; mais je suis déçue par son expédition brusque. du coup, « la romance » n'a pas vraiment de fin.
Hugo est un jeune homme qui prend la décision de partir en voyage pour ses vacances. Il choisit la Colombie comme destination, pour retrouver un garçon. On pense tout de suite que ça va être la rencontre amoureuse de sa vie, qu'il a rencontré ce Eliezer sur internet et qu'il souhaite lui faire une surprise avec sa venue. de temps en temps, j'ai trouvé ce protagoniste contradictoire dans ses choix – du coup il perd de son charme, de ses valeurs principales. Hugo est l'héros et il semble souvent indécis, malgré tout j'ai adoré suivre son chemin.
Dans le cas d'Eliezer, c'est très différent. Il sait ce qu'il veut, c'est un homme avec une certaine énergie en complément d'une forte vaillance. Par contre, il est détestable dans un passage, capable d'abandonner quelqu'un pour atteindre ses objectifs. Égoïste quelquefois, généreux dans d'autres moments. Un caractère mystérieux et étonnant, avec un côté super-actif. J'ai eu un peu de mal à le cerner, mais je l'ai apprécié pour ses qualités – néanmoins pas pour ses défauts.
En général, je tombe tout de suite sous la séduction de ce genre de romance. Malheureusement, quelques éléments m'ont mis la tête sans dessus-dessous. On se noie dans la synopsis en positif et en négatif puisque les approfondissements finissent dans la confusion la plus totale. de plus, il n'y pas de verbe de dialogue,, ôtant toute l'intensité de la plume de l'auteur dont je vais parler dans le prochain paragraphe. C'est un récit original, mais on est pas spécialement marqué par ce point, ni par les sentiments qui sont pour moi inexistants. Les émotions ne se détachent pas des personnages, ce qui ne nous permet pas de ressentir ce qu'ils ont sur le coeur. le suspense, l'aspect fort du roman. Sincèrement c'est les dernières pages qui m'ont déconcerté, je ne sais même pas quoi penser de ce final ; tellement c'est à la fois cataclysmique et catastrophique.
En dehors du fait qu'il n'y a pas de transition dans ses dialogues, l'auteur nous offre une narration exceptionnelle. Simple, fluide avec un vocabulaire varié et énormément de fougue. Justement trop d'entrain laisse penser une précipitation dans son écriture et donne un petit effet d'incohérence.
Lorys V. détient une plume plutôt sympathique, par contre sur l'ensemble du roman son style n'est pas agréable sur les zones essentielles de la synopsis.
Un bilan mitigé, autant j'ai adoré les sujets et bien aimé les personnages ; autant je suis légèrement déçue par les tournures de l'écrivain. Aucun verbe de dialogue pour les transitions, cela alourdis complètement l'histoire, les développements manquent de maîtrise ; du coup «
Couleur cannelle » est un récit à vif, brusque. Surtout que la fin valide entièrement ce fait, elle n'est pas présente malgré la grande surprise ; sur ce dénouement on se pose la question suivante : « Où est la romance ? ». Hugo est un garçon trop incertain tandis que Eliezer est un homme sachant ce qu'il veut et ce qu'il ne veut pas. Deux contraires, un mélange attrayant et troublant. Un livre riche en connaissance, malgré tout le fond n'est pas parfaitement traité.
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