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sur 2547 notes
Cela faisait une éternité que je n'avais commencé un livre pour le terminer plusieurs heures plus tard. Des bulles de savon que j'ai suivies vers la lumière sans fermer mes yeux.

On suit ici plusieurs histoires en parallèle avec en toile de fond la maternité. le baby-blues, la difficulté d'être mère, l'absence d'une mère.
Claire a tout pour être heureuse jusqu'au jour où elle met au monde son premier enfant. Être mère pour elle a des relents d'amertume et de déception. La fin de la liberté.
Oceane vit seule avec son père en Amérique, abandonnée par sa mère quand elle était bébé. Hypersensible, elle rêve de bulles de savon et d'histoires à écrire. Mais son père en a décidé autrement pour elle.
Puis il y a cette femme mystérieuse où il faudra attendre la moitié du livre pour comprendre qui elle est. Une femme qui erre en Indonésie essayant de se disculper d'avoir abandonné son enfant.

Ce roman et moi, c'était mal parti je l'avoue. Marie Vareille je connais ses précédents livres. Lumineux et rafraîchissants au possible. Ici, le registre est beaucoup plus sombre et déprimant. le thème du baby blues n'est pas non plus dans mes cordes. Moi qui n'ai eu que du bonheur avec mon fils, j'ai un peu de mal à comprendre ces mères qui se cherchent et sombrent dans le désespoir.

La magie est venue à moi milieu du livre quand les pièces du puzzle s'assemblent et m'ont fait prendre une nouvelle tournure devant cette histoire. L'attachement est arrivé. L'humour à la fin était apaisant et l'émotion m'a cueillie sans que je ne m'y attende.

C'est beau cette histoire de bulles de savon qui s'envolent toujours vers la lumière. Ces messages qui embaument le coeur, pour nous hypersensibles, nous encourageant à être fiers de notre sensibilité.

C'est ce que je retiendrai le plus de ce livre, l'espoir, le destin, Bob Marley pour endormir un bébé, son odeur de cannelle et vanille qu'on n'oubliera jamais. Puis les bulles de savons. Qui volent, et qui gelées n'éclatent jamais… renfermant dans leurs ventres des royaumes enchantés.
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Comme d'habitude, Marie VareilleLa vie rêvée des chaussettes orphelines », « le syndrome du spaghetti ») propose un titre pour le moins original, qui devrait pouvoir intriguer le lecteur dès la couverture. Ce dernier ne manquera d'ailleurs pas de suivre cette jolie bulle de savon lâchée par l'autrice, incapable de la quitter des yeux, jusqu'à ce qu'elle explose, libérant un paquet d'émotions et l'abandonnant les larmes aux yeux. Non, ce n'est pas le savon qui pique aux yeux, mais Marie Vareille qui fait une nouvelle fois mouche.

« Ainsi gèlent les bulles de savon » propose plusieurs histoires parallèles, plusieurs destinées de femmes qui s'entremêlent au fil des pages. Je n'en dirai pas plus sur ces personnages dont vous devrez découvrir les liens, sauf qu'elles ne vous laisseront pas indifférent et qu'elles ont toutes une passion commune : la littérature !

« Ainsi gèlent les bulles de savon » parle de maternité, mais pas celle dépeinte et idéalisée par la société. Quand l'accouchement s'avère traumatisant, quand le « congé » de maternité se rapproche tellement d'une guerre de tranchée que l'on rêve de retourner travailler, quand le bébé demande tellement d'attention que la vie de couple passe à la trappe, quand la responsabilité s'avère trop lourde à porter et que l'on se met même à regretter la vie d'avant, il n'est plus question d'immense bonheur, mais de baby blues, de dépression post-partum, de doutes, de culpabilité, de honte…tant de sentiments tabous, qui poussent même certaines mères à abandonner leur enfant !

Parvenant une nouvelle fois à créer une véritable proximité entre le lecteur et ses personnages, Marie Vareille aborde les difficultés de la maternité avec énormément de justesse, bouleversant les nombreuses mamans qui sont passées par là…et ouvrant probablement les yeux de nombreux papas qui ne s'en doutaient pas.

Définitivement fan de Marie Vareille, je vous invite à découvrir comment gèlent les bulles de savon.
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Deux traits roses sur un bâtonnet en plastique... Claire peine à y croire, elle a même vérifié trois fois. Quelle joie pour elle qui a passé la plus grande partie de son enfance seule avec sa mère, à s'inventer des frères et soeurs imaginaires. Et c'est des larmes pleins les yeux qu'elle annonce la nouvelle à Thomas. Mais, en arrivant à l'agence de publicité dans laquelle elle travaille depuis cinq ans, c'est une toute autre nouvelle qui l'attend. Loin d'être réjouissante celle-là puisque son patron lui annonce de but en blanc qu'elle est virée sur le champ. Heureusement, sa meilleure amie, Éléonore, a un poste à lui proposer. Dupontel Éditions recherche quelqu'un pour lancer et piloter de la maison ainsi que ceux d'Eva Díaz, une autrice que Claire aime beaucoup...

Océane, depuis que Mam's a décidé de divorcer à cause du "scandale", vit seule avec son père, le professeur Alain Vasseur, avec qui elle s'est installé à Kefalonia. À dix-neuf, elle s'apprête, bien malgré elle, à faire sa rentrée à l'université de Bronwell. Heureusement, dès le premier jour, elle fait la connaissance de Mei...

Une jeune femme a tout quitté, pris quelques affaires avec elle avant de partir et laissé derrière elle son bébé. La maison en banlieue, le mari, le bébé, le prêt immobilier... Tout ça n'était pas pour elle qui était faite pour être libre. Malgré la distance qui la sépare de son enfant, elle ne peut s'empêcher de penser à lui, espérant de tout coeur, lorsqu'elle pose le pied sur le sol indonésien, que celui-ci saura lui pardonner...


Trois pays : la France, les États-Unis et l'Indonésie. Trois femmes que rien ne semble relier, excepté leur passion commune, la littérature : une jeune femme qui vit sa première grossesse, une étudiante qui vit seule avec son père, professeur de littérature, et une jeune mère qui vient d'abandonner son enfant. Marie Vareille dépeint, en parallèle, leur portrait. Trois portraits de femmes bouleversants de sincérité et d'humanité. Au fil des pages, on les découvre, chacune avec leurs blessures, leurs espoirs, leurs craintes, leurs secrets. Petit à petit, un lien se noue entre elles jusqu'au dénouement inattendu. L'auteure aborde, tout en sensibilité et avec une grande justesse, le thème de la maternité (aussi bien celle désirée que non désirée, la difficulté de devenir mère), de la parentalité (à partir de quand devient-on parent, le poids porté par les mères...), de la féminité, de la liberté mais aussi de sujets encore tabous tels que le burn-out ou encore l'incapacité à se sentir mère. Autant de sujets auxquels la plupart des femmes s'identifieront.

Un roman bouleversant, fort et doux-amer servi par un plume délicate et lumineuse...
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Il me fallait un autre livre en attendant le début d'une lecture commune.
Après Nos monstres et Konbini, je me suis décidée pour un filgoude, et bien entendu Marie Vareille était la victime toute désignée.
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Ainsi gèlent les bulles de savon, titre original qui me laissait entrevoir de bons moments de rigolade n'a pas répondu à cette attente.
Le roman envoie des messages forts, beaucoup d'émotions, mais point trop d'humour, pour ne pas dire pas du tout.
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C'est un roman choral, deux voix connues, celle de Claire et celle d'Océane, plus des chapitres en italiques qui m'ont allègrement enduite avec de l'erreur.
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Jusqu'à ce qu'un prénom fuse, à environ 70 % du livre, j'ai cru que ces pensées émanaient de l'une des protagonistes citées ci-dessus.
Vous me direz si vous avez la même impression.
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J'ai donc entamé cette lecture... qui m'a fait verdir de colère tout au début.
Je peux bien vous le dire, ce n'est pas spoiler, on le sait dès la seconde page.
Une mère qui abandonne son bébé. Pour moi, ça ne passe pas.
Mais j'ai voulu en savoir plus, alors je me suis accrochée.
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L'histoire est vraiment prenante, l'écriture de l'autrice toujours aussi agréable, encore une fois je n'ai pu poser le livre qu'après l'avoir terminé.
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J'ai reçu tout un cocktail d'émotions, grâce aux personnages quasiment tous attachants... hormis l'un d'entre eux, que je ne mentionne qu'en passant pour vous laisser le découvrir vous-mêmes.
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J'ajouterai qu'à partir des fameux 70 % évoqués plus haut, j'ai eu des noeuds partout, mais pas de tristesse. C'était juste très beau.
Quelle conclusion, les amis !
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Rien que ce tiers de fin de livre mérite qu'il soit classé en filgoude, parce qu'il réchauffe le coeur et tout est bien à sa place.
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Je conseille ce roman à tout le monde. Beaucoup de sujets sont traités : la maternité, la dépression post-partum, l'amour maternel et paternel, la souffrance aussi, l'amitié, la solidarité, le déracinement, la manipulation, la vie professionnelle... et tout s'articule parfaitement bien.
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Voilà, j'en ai terminé, à vous de jouer...
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Enfin mon premier Marie Vareille ! J'aurais mis le temps pour découvrir l'un de ses livres. Et ce n'est pourtant pas faute de tous les avoir soit dans ma pile à lire, soit dans ma liste d'envies. Ce n'est pas non plus la faute aux retours super motivants de @MissFourmi ! Mon choix s'est porté sur "Ainsi gèlent les bulles de savon" complètement au hasard, juste parce que je me suis retrouvée face à lui à la bibliothèque. Je me suis dit que c'était le moment.

Marie Vareille nous invite à suivre simultanément trois femmes, dans trois pays différents : Claire, qui vit à Paris, enceinte et heureuse de l'être d'abord, puis en plein baby-blues ensuite ; Océane, jeune étudiante aux États-Unis, hypersensible et passionnée de lettres, quelque peu façonnée et manipulée par son père ; et enfin, la troisième dont nous ne connaîtrons l'identité que sur le tard, qui a fui sa vie de maman en Indonésie, en laissant derrière elle son bébé, parce qu'elle n'y arrivait pas, parce qu'elle se sentait trop nulle, trop mauvaise mère, parce qu'on ne lui a pas permis d'avoir confiance en elle, parce que mal entourée.

Chacune d'entre elles a sa propre histoire, sa propre vie à mener tant bien que mal. Et pourtant, sans le savoir, elles sont liées. Comment ? Pourquoi ? C'est là tout le mystère que l'autrice veille à entretenir.

Sous des airs de feelgood, Marie Vareille aborde un sujet qui n'est plus aussi tabou mais qui dérange encore, à savoir la maternité et tout ce qu'on ne sait pas avant d'être mère soi-même, tout ce qu'on ne nous dit pas. C'est ainsi que tout est essentiellement centré sur ce qu'on appelle le baby-blues, soit la dépression post-partum : la charge mentale, la fatigue et l'épuisement, l'impuissance, l'incompréhension des autres, le bonheur d'être mère qu'on est sensé ressentir mais qui ne vient pas, l'envie de tout balancer, tout abandonner, etc. Parallèlement, on parle aussi de perversité narcissique et de manipulation. Des thèmes plutôt déprimants donc, mais l'autrice, de sa plume bienveillante et toute de sensibilité, parsème ici et là des petites bulles de savon qui s'envolent vers la lumière et qui viennent égayer notre lecture.

Nous sont dépeints trois portraits de femmes qui nous touchent chacune à leur manière, dont on est amené à comprendre leurs réactions et leurs décisions, qui peuvent d'ailleurs être fatales. Elles nous sont présentées de telle manière qu'on les accompagne dans les épreuves par lesquelles elles passent. On est sans cesse à leurs côtés, on passe d'une émotion à l'autre en même temps qu'elles. J'ai souvent eu envie de baffer Alain, très très souvent même. J'ai eu quelquefois des envies de secouer Océane, juste pour lui faire enfin ouvrir les yeux. Pourtant, elle est aussi touchante que les deux autres femmes.

J'ai obtenu ce que j'attends avant tout d'un feelgood : des émotions, des personnages attachants, une plume sensible et sincère faisant preuve d'empathie. On a en plus ici une intrigue attrayante et mystérieuse.

La lecture se veut aussi douce que pleine d'entrain, douloureuse autant que pétillante, riche en émotions et sensations.

Une très belle pause livresque.
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- Claire travaille à Paris. Elle apprend qu'elle est enceinte.
Elle est enchantée, appelle son futur bébé "Coquillette". Son compagnon est très heureux de la future nouvelle. Tout va pour le mieux. Nous la suivons jusqu'à l'accouchement et après où tout n'est pas toujours rose et reposant.
- Claire commence à travailler pour son amie Éleonore . Elle devra accompagner une auteure, Eva, mère de plusieurs enfants en panne d'inspiration.
- Océane est une jeune fille de 19 ans qui va commencer des études de médecine dans une université d'un trou perdu aux Etats-Unis. Elle a choisi de suivre son père qui y est désigné comme professeur.
- Une femme mystérieuse nous raconte son séjour en Indonésie, à Jakarta mais surtout sa crise existentielle. Elle tente de se reconstruire. Elle a tout abandonné même sa fille.
Cela semble un peu décousu mais le récit est présenté comme tel. On passe d'un personnage à l'autre au cours des chapitres.
- Entretemps, Éléonore, l'éditrice envoie des mails mordants et harcelants à Eva, son auteure afin d'obtenir son livre à faire paraître .
Nous pouvons reconstituer le puzzle et il est bien intéressant car tous les personnages se relient finalement.
On s'aperçoit que les liens de la maternité prennent parfois du temps à s'installer, peuvent faire des dégâts aussi suite au baby blues ou ne poser aucun problème.
Le sujet est vaste et bien traité.
le titre est amusant car j'ai trouvé qu'on pouvait l'interpréter à sa façon. "Ainsi gèlent les bulles de savon" : c'est pour moi ces petites bulles que l'on perçoit quand l'enfant commence ses premiers mouvements et le gel peut représenter l'enthousiasme des premiers moments qui risque de retomber.
Dans tous les cas, l'auteure vient rassurer les mères qui n'ont pas eu autant de facilités qu'on peut le croire à faire entrer un nouveau petit être dans leur vie.
Un très beau livre très vivant où j'ai dû un peu trop me presser pour connaître les liens entre les différentes femmes du roman.
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Marie Vareille, je la suis depuis la première heure, je l'aime dans tous les styles qu'elle aborde, aussi, c'est avec beaucoup de “pincettes” que j'écris être un peu déçue par ce dernier roman...
C'est à la fois, son livre le plus personnel, et le moins personnel.

J'ai retrouvé ce qui fait sa force, et puis j'ai eu, parfois, l'impression d'être dans un roman pour adolescente, ou dans un roman américain un peu aseptisé, sans l'ADN français.. Ça tient à la trame de cette histoire, puisqu'on est à cheval sur trois continents. J'ai au début, eu l'impression d'être dans "La Tresse" de Colombani ( trois femmes sur trois pays qui n'ont rien en commun mais qui se retrouveront liées à la fin...)

Claire (en France), qui va découvrir qu' elle est enceinte , puis les joies de la grossesse avec son bébé (entraperçu grâce aux échographies) qu'elle a surnommé Coquillette (de par sa forme ) , puis les débuts de la maternité.
Le deuxième personnage est un personnage fort peu visible en littérature, qui lève un tabou, celui de l'abandon d'enfant. Une femme à bout. Une femme au bout du monde puisqu'elle s'est sauvée en Indonésie pour échapper aux cris et aux pleurs de son bébé . Et depuis , elle traîne son mal-être.
Et la troisième est étudiante dans une obscure université des Etats Unis où elle vit avec son père, professeur de littérature.
Trois femmes que seul, (à priori), rassemble l'amour des livres, ou de l'écriture.

Seules les parties sur la première femme en France “font” Marie Vareille. Pour le reste , ce pourrait être écrit par une autre. Mais c'est un peu normal, Océane se baladant dans un campus américain, ça fait auteur américain. Un peu aseptisé au début dans son contenu, cette partie, va vite devenir plus forte grâce au thème (dont je ne peux parler sans spoiler...). Mais quand même , par instant, on a l'impression de "déjà vu". "Déjà vu" dans des séries, déjà vu dans d'autres romans, des personnages un peu clichés, pas assez "creusés" faute de temps, Océane n'étant qu'un des maillons de ce roman.
La fin est assez mélo.
Je mentirais en disant que j'ai adoré ce roman pour toutes ces raisons, et puis sur une note plus personnelle, j'ai du mal avec ce sujet : les mères qui abandonnent leur bébé quand elles ont tout ce qu'il faut autour d'elles (compagnon aimant, grande famille aimante et aidante, amies compréhensives et aidantes ,argent, boulot)
Mais tous ces passages sont très forts, Marie Vareille sachant mettre les bons mots sur les maux..
Et c'est là que je rebondis sur le côté personnel de ce roman pour Marie Vareille qui est rentrée dans les joies de la maternité puisqu'elle a deux petites filles. du haut de son amour pour elles, elle réussit à nous parler de ces femmes qui , elles, n'y arrivent pas, ces femmes épuisées atteintes de dépression post partum. C'est un sujet fort , un peu mis sous le tapis en général quand on parle de maternité. Elle en parle bien, très bien. Elle met en avant ce que la société exige des femmes devenues mères sans que les pères , eux, soient vraiment impactés dans leurs métiers.
C'est un roman très féministe.
Dommage qu'il y ait toute cette histoire un peu rocambolesque et mélo autour.
Ayant eu un véritable coup de coeur pour le Syndrome du spaghetti ( son roman précédant ) , j'appréhendais un peu ces bulles de savon, il est possible que je ne sois pas encore "redescendue" du Syndrome du spaghetti, que Marie Vareille me pardonne...
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Auteure – Marie Vareille. Éditions Charleston.
√ 3 femmes, 3 vies, 3 ressentis… est leur fil conducteur ?
Claire met au monde sa petite fille avec qui elle a tant partager pendant ces 9 mois.
Ce lien qui était si fort pourquoi semble-t-il ne plus exister ? Tu me fais tant de peine, je voudrai te tendre la main, te réconforter…
Océane, réveille-toi rebelle-toi contre ce père qui te détruit pour mieux te garder !
Quelles sont ces véritables raisons ? que cache t 'il ? Tu es une petite bulle qui attend le moment opportun pour éclater. Peut-être vers le bonheur ?
Eva, tu me semble tellement inaccécible… Quelles-en sont les raisons ?
Tu écris un roman, le titre est-il en relation avec ton passé ?
Tant de questionnements sur ces trois femmes. Que va-t-il se passer ? Arriveront-elles à surmonter leurs angoisses et à trouver la voie à suivre ?
Marie Vareille de sa plume douce et bouleversante va soulever ce sujet épineux…
Devenir mère….
Aux yeux du monde c'est une merveilleuse chose, il est impensable de ne pas ressentir cet « instinct maternel ». Pour ma part, je vous dirai que tout est possible. L'on n'est pas toujours préparée à ce rôle qui va nous coller tout une vie. Car même si un jour, ce petit moineau quitte le nid et s'envole vers d'autres horizons ? Nous, mamans avons signé le contrat pour une vie entière. Nous sommes dans une « bulle de savon »…

J'ai vraiment été troublée et émue au plus profond de mon âme de maman
Un sujet abordé avec tact.
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Intriguée par tant de critiques extatiques, et la recommandation d'une amie aimant la romcom, je me suis lancée dans la lecture d'« Ainsi gèlent les bulles de savon ». Je ne suis pas tellement portée vers ce genre littéraire, car je m'en méfie un peu, je ne sais pourquoi (serais-je pleine de préjugés face à un genre que je crains trop « facile », trop plein de bons sentiments, voire trop niais ?). Ne faisons pas durer le suspense plus longtemps (si jamais il y en a eu !) : ce roman ne sera pas ma lecture de l'année, mais j'ai passé un agréable moment.

Roman choral, « Ainsi gèlent les bulles de savon » entremêle trois narrations différentes autour de la maternité : celle de Claire, une jeune publicitaire qui aborde sa grossesse avec beaucoup d'enthousiasme et d'idéalisation avant de vivre difficilement la naissance de son bébé, celle d'Océane, une jeune femme qui se cherche, écrasée par son père (pervers narcissique très probablement) dont elle cherche tellement l'amour qu'elle met de côté celui de sa mère, et celle d'une mystérieuse narratrice, dont on ne connaît pas l'identité mais dont on sait seulement qu'elle a fui son foyer, et en premier lieu l'enfant dont elle a accouché quelques semaines plus tôt, broyée par une magistrale dépression post-partum.

Évidemment, les trois histoires sont liées, on l'apprendra au fur et à mesure de l'avancement de l'ouvrage. Ou plutôt, et c'est pour moi le point faible de l'ouvrage, le dénominateur commun est tellement évident qu'on en devine les contours assez rapidement (et pourtant, je n'ai pas cherché à savoir plus que cela de quoi il retournait).

Mais ce procédé est fait sur mesure pour mettre en avant le formidable message de l'autrice sur la maternité. S'intégrant dans la vague de la libération de la parole autour des difficultés liées à l'accouchement et au post-partum, le roman critique et détruit les injonctions à la mère parfaite : oui, être mère, c'est dur, et c'est parfois très loin des clichés qu'on nous serine, à nous les femmes, à longueur de temps ; oui, c'est normal d'être fatiguée, et de ne pas avoir tout le temps envie de s'occuper, que dis-je, de s'effacer devant ses enfants (hé oui, on reste une femme en plus d'être une mère, et non, ça n'est pas incompatible) ; oui, cela arrive de ne pas ressentir immédiatement (et ça peut prendre longtemps) d'amour inconditionnel devant un bébé qu'on trouve en plus un peu moche ; oui, on a le droit de demander de l'aide à un professionnel de la santé si ça ne va pas, tout comme c'est normal (en plus d'être essentiel) que son partenaire prenne sa part du travail et des soins que demande un bébé.

Marie Vareille a ainsi des propos très justes (ils sentent tellement le vécu !), ce que j'ai vraiment apprécié. J'étais déjà convaincue de leur justesse, mais je suis sûre qu'ils rendront service à beaucoup de ses lecteurs avant qu'ils n'abordent la grande aventure de la maternité. Merci ainsi à elle d'ajouter sa pierre à ce vaste débat pour que chacune vive sa maternité comme elle l'entend, sans culpabilité.
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Je ne dirai pas que ce roman est éphémère comme une bulle de savon car ce ne serait pas juste mais toujours est-il qu'il se lit avec avidité.
Je ne dirai pas non plus que cette histoire est légère comme une bulle de savon car même si la plume de Marie Vareille est délicieuse et enjouée, le sujet abordé l'est beaucoup moins. En effet, dans ce roman, il est question de baby blues et même d'état dépressif à la suite de l'accouchement. Lorsque tout le monde vous rabâche que vous avez tout pour être heureux et que vous ne comprenez pas pourquoi les pleurs incessants de votre enfant vous rendent fragile et pourquoi vous vous sentez si mauvaise mère, l'envie de tout plaquer peut se faire sentir plus d'une fois.

Je ne peux pas dire non plus que ce roman est merveilleux ou féerique comme une bulle de savon car les personnages sont résolument modernes et bien ancrés dans le monde d'aujourd'hui. Rien que le prénom des personnages en donne un aperçu : Claire, Eva, Océane...

Par contre, je peux vous dire que ce roman est vraiment captivant comme peuvent l'être des bulles de savon qui s'envolent.
J'ai particulièrement aimé l'univers livresque dans lequel évolue les personnages : l'écriture, les lectures, le monde de l'édition, l'université américaine.

Je peux vous dire aussi que ce livre peut piquer les yeux comme une bulle de savon qui s'éclate dans l'oeil car les portraits entrecroisés de ces trois héroïnes sont vraiment touchants.

Je ne savais pas que les bulles de savon pouvaient geler.
C'est un très joli titre !
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