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4,07

sur 1761 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un superbe voyage à travers les steppes siberiennes, avec des personnages marquants et attachants. Partir de Moscou avec Michel Strogoff, assez vite accompagné de Nadia et parcourir des milliers de verstes, oh pardon de kilomètres, afin d'amener à Irkoustk ce courrier si important au Grand Duc afin d'arrêter l'invasion tartare et Ivan Ogareff!!!! Passionnant, des descriptions magnifiques comme Jules Verne sait le faire, des rebondissements, des épreuves à surmonter et une pointe d'amour et d'humour(mention spéciale à Alcide Jolivet et Harry Blount dans leurs passes d'armes drôles et tendres) et un dénouement plein de suspense qu' on avait hâte de découvrir!!
Toujours le même plaisir à parcourir ces aventures écrites par Jules Verne!
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Michel Strogoff est le roman classique par excellence tant il obéit aux règles du genre : roman d'aventures, mais aussi historique, de guerre, sentimental, foisonnant et descriptif, grandiloquent avec son héros insubmersible.

Michel Strogoff est un sibérien de 30 ans, capitaine au corps des courriers du tsar (que Jules VERNE orthographie « czar »). Il est appelé pour donner en mains propres de la part du tsar un billet urgent au Grand-duc, frère dudit tsar et réfugié en Sibérie. En effet, les tartares, menés par le sanglant Ivan Ogareff ont pour projet imminent d'envahir la Sibérie. le Grand-duc est en danger. La Russie également.

Le hasard, ou plutôt la providence, met sur le chemin de Michel Strogoff une jeune femme d'à peine 17 ans, Nadia, dont il va rapidement tomber amoureux. Pour voyager anonymement jusqu'en Sibérie, Strogoff emprunte un pseudonyme, ce qui ne va pas aller sans soucis. Nadia, quant à elle, s'est donné pour mission de rejoindre son père veuf. Pour cela, il lui faut, ainsi qu'à Michel Strogoff, traverser une Russie à feu et à sang.

Deux des figures majeures du récit sont journalistes : le français Jollivet et l'anglais Blount, amis et pourtant concurrents qui veulent offrir la primeur des informations sur la guerre en cours à leurs journaux respectifs. Pour la pièce de théâtre, Jules VERNE a choisi de mettre l'accent (sans mauvais jeu de mots, voir plus loin) sur la relation entre ces deux protagonistes. Soyons lucides : si le roman est une oeuvre d'envergure par sa densité, la pièce est médiocre, fade, se focalisant sur les repartis des journalistes, dialogues de potaches, grotesques et insipides, d'autant que VERNE tient absolument à faire parler Blount avec un fort accent anglais tout au long de la pièce, ajoutant un peu plus en lourdeur et confusion. Mais revenons à la version première.

« Michel Strogoff », derrière ce roman épopée, peut être vu en partie comme un essai sur la Russie tsariste du XIXe siècle, tant les détails sont nombreux, que ce soit pour la géographie, l'histoire, la situation administrative, l'architecture, les croyances et coutumes, etc. Roman riche, dont la caractéristique en est les digressions du roman vers l'essai, le documentaire. Pour tous ces attributs, « Michel Strogoff » est indéniablement structuré comme un roman russe, il emprunte pas mal de règles à Léon TOLSTOÏ par exemple, pensons notamment à « Guerre et paix » dont il pourrait être une version expurgée, en étant toutefois très loin d'un copié/collé fatal.

Mais « Michel Strogoff » est aussi un roman de voyage : les héros descendent la Volga (que VERNE identifie comme « le Volga ») sur 700 verstes, et l'auteur de décrire ce qu'ils voient, nous donnant une idée plus précise des paysages de la Russie ainsi que des costumes locaux qui diffèrent selon les lieux traversés et les origines sociales.

Roman viril aussi, avec cette figure protectrice et très mâle d'un Michel Strogoff servant d'armure à la jeune Nadia, ambiance à replacer dans le contexte des moeurs du XIXe siècle, où l'Homme est un être dominant et monopolistique, résolument masculin et guerrier.

« Michel Strogoff » aborde une quantité assez conséquente de sujets, n'est jamais en reste et se lit à plusieurs niveaux. Il n'aurait cependant pas pu se dérouler hors Russie tellement il est russe sur le fond, dans sa forme, son ampleur, et même dans l'âme (quoiqu'un poil moins tragique, surtout lors de son dénouement qui le différencie des grands romans russes). Il est une épopée guerrière sanglante, puissante, ainsi qu'une toile romantique assez poussée.

« Michel Strogoff » est singulier dans le paysage littéraire français tant il lorgne du côté de la Russie. Mais pourquoi diable jules VERNE a-t-il voulu en faire ensuite l'écho par une ennuyeuse et maladroite pièce de théâtre ? Sa motivation peut nous échapper. En tout cas, vous l'aurez compris, ne croisez cette pièce que de loin, lui préférant largement le foisonnement du roman, malgré une écriture des plus surannées.

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Vers l'infini et au-delà !

Il aime faire voir du pays à ses héros ; et celui-ci, Jules Verne ne le ménage pas. Quelle que soit sa monture, il le fait voyager loin et lui donne d'ailleurs l'occasion d'en étrenner un certain nombre. Avec un parcours semblant interminable à travers toute la Russie, les moyens de locomotion s'enchaînent à un rythme haletant, car c'est bien à une course contre la montre que Michel Strogoff se confronte, à partir du moment où il accepte de se voir assigner par le czar une mission aussi capitale que Moscou peut l'être, aussi vitale qu'une carte de santé peut l'être.
L'auteur, à tour de rôle professeur de géographie et guide touristique, témoigne des connaissances qu'il a acquises sur les différentes régions par lesquelles passe sa plume, leurs reliefs, leurs coutumes, laissant imaginer la documentation fournie qu'il a dû feuilleter avant d'être apte à la restituer. Dès lors, il ne faut pas redouter les descriptions car celles-ci sont nombreuses et expliquent en partie la densité de l'ouvrage. Mais elles sont justifiées par le périple dans lequel se lance l'aventurier, qui n'est pas du genre à se défiler devant les défis les plus périlleux, même s'il doit y laisser sa vie.
Sur des bouts de chemins aléatoires qui les mènent jusqu'en Sibérie, d'autres protagonistes prennent le train en marche et se retrouvent du voyage, rarement en première classe. Pour certains, ce n'est pas du tout délibéré, surtout lorsqu'ils sont faits prisonniers et attendent d'être libérés, délivrés par le roi des neiges.
Avec Jules Verne, une chose est sûre : on peut chausser de bons souliers et s'y cramponner car après tous ces kilomètres à pied, on va en user.
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Michel Strogoff nous conte l'histoire de son héros éponyme, courrier du czar, chargé, en partant de Moscou, de se rendre le plus vite et le plus discrètement possible à Irkoustk, pour transmettre un document au frère de celui-ci, et ce en raison d'une invasion tartare qui a débuté en Sibérie, et dont un transfuge russe, Ivan Ogareff, est l'instigateur. Des milliers de kilomètres, semés d'embûches, attendent notre courrier, qui rencontrera, sur son chemin, de nombreux autres personnages, pour le meilleur comme pour le pire…

Ce roman, comme je m'y attendais avant lecture, combine tous les ressorts qui font d'un roman de Jules Verne un roman de Jules Verne : aventures et mésaventures rythmées ; personnages principaux typiques et assez manichéens, mais malgré tout bien campés, et en cela intéressants ; personnages secondaires qui apportent une petite touche de fraîcheur, parfois d'humour, au milieu de scènes critiques et explosives (ici nos journalistes, anglais et français, campant bien également les stéréotypes de chaque pays, avec beaucoup de dérision) ; passages descriptifs ancrant le récit d'aventures dans le réalisme, géographique d'une part (les villes, zones… russes et sibériennes sont précisément décrites), scientifique d'autre part (des petits détails explicatifs sur certains passages, particulièrement caractéristiques de l'auteur) ; et, comme souvent, une fin un peu précipitée, qui tombe comme un cheveu au milieu de la soupe, et donc pour moi décevante.

Ce fut donc, comme toujours avec Jules Verne, une découverte agréable, d'une lecture aisée et plaisante, comme se doit de l'être tout bon roman d'aventures en somme.
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Si Jules Verne était notre contemporain, je dirais qu'il se trompe de coeur de cible: Michel Strogoff est un livre pour enfants. 12 ans max. En effet les héros sont exceptionnels de bravoure et de patriotisme, le traître est un salopard et les aventures sont rocambolesques. Bref, c'est ridicule. Pourtant j'ai bien aimé. Déjà parce que c'est bien écrit. J'ai bien aimé les personnages des compères journalistes et j'ai surtout aimé la géographie, cette traversée savante de la Russie entre juillet et octobre, ce périple entre Moscou et Irkousk.
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Le tsar doit faire parvenir un message d'alerte à son frère à l'autre bout de la Russie : un traitre, Ivan Ogareff s'est allié aux envahisseurs tartares et va chercher à le tuer pour se venger d'avoir été dégradé par sa faute. Seulement le fil du télégraphe est coupé. le tsar fait donc appel à un courrier pour envoyer un pli à son frère, c'est le héros éponyme et il va traverser bien des épreuves.
Certaines descriptions sont un peu longues et les aventures peu vraisemblables, par exemple la manière dont le héros est sauvé de la cécité...
J'ai quand même apprécié ce roman de Jules Verne qui met en scène des personnages certes stéréotypés mais qui font rêver.
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C'est peut-être le premier (grand) roman que j'ai lu, probablement vers l'âge de 10 ans… il y a bien longtemps. J'avais été alors époustouflé par cette grande aventure dramatique, qui était déjà à ma portée. Ce texte était entrecoupé d'illustrations, qui représentaient les épisodes les plus impressionnants.
Nous suivons Michel Strogoff, un officier russe chargé par le tsar de porter un message au grand-duc résidant dans la ville sibérienne d'Irkoutsk. Ce dernier est directement menacé par une armée de Tartares; un traitre, Ivan Ogareff, s'est mis à leur service. Michel Strogoff fait un long périple effroyablement dangereux. Il sera capturé par les rebelles mais, guidé par la belle Nadia, il finira par arriver à son but. le dénouement est un coup de théâtre que j'avais trouvé stupéfiant, car je ne l'avais pas vu venir.

C'est un Jules Verne assez différent de la plupart des autres oeuvres de l'auteur. En effet, cette aventure exclut tout ce qui touche de près ou de loin à la science et à la notion de progrès. (On sait que J. Verne y croyait beaucoup). Quoique l'action se passe au XIXème siècle, on plonge dans une aventure assez anachronique, renvoyant au temps des invasions barbares capables de submerger les grands empires. La violence se donne libre cours, les ennemis sont sauvages et l'ambiance est particulièrement sombre. Michel Strogoff est presque surhumain et les méchants sont haïssables. On est "scotché" par ce monde tout en noir et blanc, créé par Jules Verne. C'est un grand roman destiné principalement à la jeunesse. Mais, à leur manière, les adultes l'apprécieront aussi: ce livre a bien vieilli.
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Aventures et traversées au pays des hetmans et des steppes mongoles.

Honneurs et passions se défient et se relèvent entraînant le lecteur dans ses sillons.

Roman de jeunesse et d'héroïsmes plein de ces petites saveurs offrant tant de part de rêves à ces enfances en quête de héros et d'ailleurs.


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En pleine invasion tartare, le tsar Alexandre II apprend le retour du traître Ivan Ogareff, qui a juré d'assassiner le frère du souverain. Il s'empresse de lui faire parvenir un télégramme, lorsqu'il apprend la rupture des communications avec Irkoutsk. Seul moyen de prévenir le Grand Duc : dépêcher un courrier du tsar. C'est à l'intrépide Sibérien Michel Strogoff que la tâche est confiée.
Parti seul, ce dernier va rapidement bénéficier du concours de la jeune Nadia et de quelques âmes au coeur pur, mais c'est surtout sa détermination et sa force exceptionnelle qui parviendront à le tirer de bien des mauvais pas. le froid, la faim, les ours, et la cruauté des Tartares, seront autant d'embûches semées sur son chemin, sans oublier le traître Ogareff aux mille travestissements.
Un récit fort et pittoresque, emblématique des romans d'aventures, et toujours aussi efficace.
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Lire – relire Jules Verne. Toujours un immense plaisir. Michel Strogoff m'a été mis entre les mains par un de mes fils, énervé sans doute de me voir tourner en rond en panne de lecture. Tant qu'à relire Jules Verne, ce n'est pas ce roman que j'aurais choisi spontanément ; j'aurais pris L'île mystérieuse ou Mathias Sandorf. Mais pas Michel Strogoff.
Mais j'ai accepté l'idée, ravie même de quitter mes certitudes. Avec Jules Verne, il y a peu de chances de se tromper et ce roman, je le connais. Ça faisait simplement vingt ans que je ne l'avais pas lu.
En un peu plus d'un an, voici le troisième livre que je lis sur l'immensité russe. La route de la Kolyma – Voyage sur les traces du goulag de Nicolas Werth (Belin, 2012), Seule sur le Transsibérien de Géraldine Dunbar (Editions Transboréal, 2017) et maintenant, Michel Strogoff. Si Nicolas Werth a pour pour objectif de décrire la Sibérie orientale d'hier et d'aujourd'hui, les deux autres récits évoquent l'immensité, les distances et les peuples. Si le témoignage de Géraldine Dunbar, empli de mélancolie, s'attache aux peuples et à l'essence de leur humanité, Jules Verne s'attache aux peuples dans le tumulte et la guerre. L'atmosphère, bien entendu, n'est pas du tout la même.
J'ai souri en relisant le roman raciste, au sens primaire du terme. Il est dépassé aujourd'hui, contrairement aux deux autres récits du même auteur que je cite plus haut. A l'instar de Vingt mille lieues sous les mers – véritable traité d'ichtyologie – Michel Strogoff pourrait se résumer en une liste des peuplades que croise le héros durant sa traversée (Russes, Tartares, Tsiganes, Usbecks, Mongols, Tadjiks, Kirghis et j'en passe). Poissons ou hommes, c'est du pareil au même ; Jules Verne parle de races et donne sans vergogne des indications morphologiques pour étayer son discours. Jugez plutôt :
« Parmi eux, et comme types principaux du Turkestan, on remarquait tout d'abord ces Tadjiks aux traits réguliers, à la peau blanche, à la taille élevée, aux yeux et aux cheveux noirs, qui formaient le gros de l'armée tartare. […] Puis, à ces Tadjiks se mêlaient d'autres échantillons de ces races diverses qui résident au Turkestan ou dont le pays originaire y confine. »
Michel Strogoff, c'est aussi un hymne au patriotisme. En cela, le roman est assez simpliste, blanc et noir. Les héros positifs sont parfaits, les héros négatifs monstrueux. Pas de nuances, pas de place au doute. de telles aventures, aussi peu délayées dans un cocktail grisé de personnages mitigés, ne pourraient plus être admises aujourd'hui dans la littérature – dans la bonne littérature. Ce n'est clairement pas l'intérêt du roman, mais Michel et Marfa marquent pourtant l'histoire de leur charme fou ; sans eux, cette oeuvre perdrait beaucoup de sa valeur !
Ce qui rend cette oeuvre majestueuse, c'est certainement l'art avec lequel Jules Verne évoque les grandes plaines sibériennes, les difficultés de la traversée, les astuces des voyageurs pour arriver à destination. On retrouve un peu de l'atmosphère du Tour du monde en 80 jours, avec moins d'humour toutefois et une diversité plus réduite dans les moyens de transport employés.
Roman daté, donc, mais roman incroyablement intéressant. Jules Verne n'a pas son égal et jamais je ne me lasserai de le relire.
Lien : https://akarinthi.com/
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