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EAN : 9782367164069
268 pages
Lettmotif (15/02/2023)
3/5   3 notes
Résumé :
Je ne crois pas que Cassavetes puisse laisser qui que ce soit indifférent. Encore faut-il se lancer dans ses films. Je me demande s'il n'y aurait pas des gens que ce cinéma pourrait inquiéter. Je comprendrais en tout cas qu'on puisse avoir un peu peur de se lancer. C'est peut-être pour ça que j'ai écrit ce livre. Pour que l'on comprenne qu'il n'y a pas de risque majeur. Et puis, peut-être que cet ouvrage peut accompagner la découverte de ces films, on ne sait jamais... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique

Avec ou sans Cassavetes ?

C'est une première me concernant, mais je vais citer l'auteur :
"Il y a trop de gens qui se la racontent dès qu'il s'agit d'art et de cinéma... 
Je ne peux que partager ce que je retiens de ces films... c'est une démarche qui si elle se veut humble, peut paraître présomptueuse. J'espère que personne ne trouvera ça prétentieux car cela voudra dire que je me suis trompé"

Hélas !

Contrairement à l'auteur qui avoue parfois "décrocher", lors de la vision de certains films de Cassavetes, pour mieux les revoir par la suite, je me suis efforcé de lire jusqu'au bout son ouvrage sans jamais "décrocher"

Son intention d'aborder le réalisateur autrement que sous le prisme d'une autobiographie était tout à fait louable, il existe déjà de nombreux livres consacrés à John Cassavetes. Ce qui est moins louable, c'est de construire son récit à partir de soi-même.

Certes, il y a de bonnes analyses de certains films lorsque l'auteur part de thèmes précis comme la bagarre, l'alcool, la marche dans les films de Cassavetes où il développe des éléments cinématographiques de façons instructives et passionnantes mais malheureusement, l'auteur en revient très vite à lui-même...

Hélas encore comme quand le fait de revoir le film "Gloria" lui fait penser au film "Léon" de Besson et l'auteur de nous raconter qu'il portait des bretelles comme Reno et qu'il se forçait à boire de grands verres de lait...

Hélas encore et encore lorsqu'il nous explique qu'il ne prend jamais le taxi en France et encore moins la nuit car il se couche de bonne heure....!!!!!!!!!!

Je pourrais vous citer bien d'autres exemples mais je vous promets que je n'ai pas "décroché" mais ce fut juste.


Finalement, une lecture d'une durée plus courte qu'un bon film de Cassavetes mais qui nous en a appris bien plus sur l'auteur que sur le réalisateur. Une rencontre ratée donc mais c'est peut être le style employé qui ne me convient pas .
Alors deux étoiles pour les quelques fulgurances et surtout pour les photos originales (choisies par l'auteur, il a tenu à le préciser).

Je me rends compte que, contrairement à d'habitude, j'ai beaucoup employé le "je", serais-je gagné par le même syndrome que l'auteur... ?


Dommage donc, mais merci tout de même aux éditions LettMotif pour leur envoi de qualité accompagné d'un petit mot et d'un marque page.
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J'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce livre qui n'est pas une biographie, ni un véritable essai critique sur la filmographie de Cassavetes, mais plutôt... le récit de moments passés avec ses films.
L'auteur choisit la voie introspective, bien qu'avec détachement et dérision, pour parler de ce réalisateur d'exception. A l'occasion de cette commande, il revoit tous les films dans l'ordre chronologique (ou presque) et ressort les essais critiques les plus connus pour y puiser largement.
Première chose: il exècre "l'onanisme interprétatif", les approches analytiques aux terminologies savantes dont le but est de briller.
Lui-même aborde chaque film de manière très terre-à-terre, n'hésitant pas à entremêler des moments de sa vie lors de la rédaction (la perte de sa valise à l'aéroport lors d'un séjour en Norvège par exemple) et ce qui en ressort, ce sont des fragments de pensée plus ou moins organisés qui semblent suivre le fil de sa pensée, mais dont il ressort des analyses très intéressantes.
Ce livre m'a donné envie de redécouvrir John Cassavetes, dont j'adorais les films quand j'étais ado, et surtout, surtout, la merveilleuse Gena Rowlands. Envie de retrouver toute la bande, le couple qu'ils forment, Peter Falk (alias inspecteur Colombo) et Ben Gazzara qui mine de rien ont joué pour Cassavetes pour presque rien, par amitié, plaisir et sans aucun doute conviction.
A savoir: Cassavetes avait réalisé quelques épisodes de Colombo afin de financer l'un de ses films avec ces gains. Lui-même revendiquait son cinéma comme amateuriste, et d'ailleurs l'auteur de ce livre ne cache pas son peu d'estime pour le cinéma américain trop codifié, contrairement à celui de Cassavetes.
Merci à la Masse critique et aux éditions LettMotif pour cette replongée délicieuse dans le monde de ce réalisateur, grâce à cet essai drôle, pertinent, et généreux en illustrations.
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Merci d'abord à Babelio et aux éditions LettMotif pour cet envoi dans le cadre de Masse critique.
Je suis une fan des films de John Cassavetes depuis que je les ai découverts dans ma vingtaine (c'est à dire il y a plus de 35 ans) et il fait partie de mes réalisateurs préférés. Autant le dire tout de suite, le livre de Quentin Victory Leydier n'est pas un ouvrage académique d'analyse filmique et l'auteur s'en défend dès le début. Il est plutôt le récit de son propre itinéraire de spectateur, un spectateur qui se laisserait porter par ce flux des films de Cassavetes et fuyant toute lecture de ses films qui se voudrait interprétative. En un sens, il a raison puisque le cinéma de Cassavetes est d'abord un cinéma de l'expression de l'émotion, celle-ci prévaut sur toute considération esthétique à priori et l'acteur est au centre de son cinéma (il se différencie en ce sens des réalisateurs auteurs français de la Nouvelle Vague). Quentin Victory Leydier cite à nombreuses reprises des travaux précédents sur Cassavetes. J'ai eu du mal parfois à supporter certains passages où, le style se voulant décontracté, une de ses affirmation se termine par un "et merde" ou certaines digressions comme celle où notant que les personnages des films de Cassavetes se déplacent souvent en taxi, ça doit leur coûter cher : "Remarquez, je ne le prends jamais en France, donc je n'en sais pas grand-chose. Il faut bien avouer que je n'ai aucune raison de la prendre, encore moins la nuit, je me couche de bonne heure". (??? Mais qu'est-ce que ça vient faire là ?).
L'avantage principal de ce livre (le seul en ce qui me concerne) est le nombre important de photogrammes extraits des films de Cassavetes.

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