La reine des quiches

Ne vous laissez pas abuser par le titre ou par la photo de la couverture, ce roman est beaucoup plus sérieux qu'il ne le laisse penser .
Il parle de la position confortable de l'échec, de l'immobilisme et du tournis absolu que provoque la réussite dans une vie tranquille.

Murielle (41 printemps) ne s'occupe plus de ses règles, "elles font leurs vies et elle la sienne" , endeuillée par la multitude de fausses couches qu'elle a subies…
Murielle ( 41 printemps) ne sait plus trop, non plus, où elle en est de ses manuscrits refusés par les maisons d'édition. Aussi quand Gallimard l'appelle , enthousiaste à propos d'un des derniers, elle n'y croit pas.
Murielle ( 41 printemps) n'y croit plus, au bonheur.
Le bonheur , c'est surfait, c'est pour les autres, mais pas pour elle et son Jérôme.
Aussi, c'est tout un apprentissage que nous allons suivre, une mise en lumière. du refus de se montrer, en rougissements, Murielle n'est pas faite pour la célébrité. Mais le livre de cette dernière cartonne, et tout le monde la veut, de Augustin Trapenard à Laurent Ruquier.
Du coup de fil de la maison d'édition aux réactions des proches, on suivra tout ce qu'il se passe dans la vie (et dans la tête), d'une primo-arrivante dans le monde du livre, et c'est surprenant, instructif. J'ai beaucoup aimé cette partie.
J'ai beaucoup aimé aussi la réflexion sur le succès, elle est très réaliste. Que rajoute-elle aux relations avec ses proches, que leur enlève t-elle ? le succès rebat les cartes dans une fratrie, peut contaminer la carrière du conjoint... etc.
C'est un roman , riche de pleins de pistes : réseaux sociaux, blogs, secret de famille , maternité, couple.
Beaucoup moins superficiel qu'il n'y parait au départ, ce roman a été une bonne surprise.

« Touchant et bouleversant »

Je cherchais un livre drôle dans ma bibliothèque et mes yeux se sont arrêtés sur l'écrivaine Sophie de Villenoisy. J'ai lu son premier roman il y a quelques années et j'avais adoré tellement j'avais ri malgré un titre qui n'en annonçait pas la couleur : Joyeux suicide et bonne année !

Ce roman, La Reine des Quiches, est différent, très touchant, émouvant, il aborde un sujet qui peut être encore malheureusement tabou : les fausses couches. Murielle est un personnage crédible que l'auteure ne ménage pas, comme dans la vie. Différentes émotions m'ont traversé, beaucoup de compassion, un peu de pitié, une pointe d'énervement et surtout une envie d'être son amie aussi à son mari qui souffre également, pour les soutenir. Certains passages m'ont fait sourire malgré la noirceur du sujet, la vie n'est pas toute noire ou toute blanche, des éléments amènent le sourire « Alors elle s'offre un déni littéraire et décide de continuer sa vie, » (p.33).

Ce n'est pas un livre dépressif qui s'apitoie sur le malheur de ce couple considéré comme stérile, non, l'écrivaine a la plume pour parler de sujets tabous et amène à ce que cela finisse bien. Entre deux, il y a des révélations dont une que je n'ai pas du tout vu venir, des péripéties, des confidences, certains personnages dévoilent leur vrai visage, des messages d'espoirs « Tu sais, je trouve que les femmes d'aujourd'hui ont raison, il faut parler, libérer la parole, se taire ne sert à rien, sinon aggraver le mal et faire d'autres victimes. Je suis fière de toi. » (p.134) et des dénonciations sur le corps des femmes « - Ton corps, par exemple, il est préservé, il n'a jamais été déformé… Je veux dire, tu sais, enfin non, tu ne sais pas, mais la maternité ça change une femme, et pas toujours pour le meilleur…, dit-il en lui effleurant la main. » (p.121). Tout ce chamboulement arrive avec la publication d'un livre que Murielle a écrit et qu'elle a gardé secret, je ne vous spoile pas, c'est écrit sur la 4ème de couverture ;). Il y aussi des phrases inattendues venant de Murielle « Un truc de nana la constipation, très féminin, on retient tout, on garde pour soi, on ne lâche rien. » (p.172)

Je vous recommande cette lecture. Bravo à l'écrivaine qui m'a agréablement surprise une fois de plus par un registre différent mais toujours avec cette même sensibilité d'écriture.

J'ai découvert Sophie de Villenoisy avec Joyeux suicide et bonne année, j'ai donc emprunté sans aucune à priori La reine des quiches en pensant que cela aller être une lecture divertissante.

Autant vous dire que cette lecture m'a dérouté au début car ce n'est pas du tout le même genre de lecture mais l'auteur a également su me faire aimer ce récit et je l'ai même trouvé un petit peu court sur les derniers chapitres.

Murielle à la quarantaine elle a fait de nombreuses fausses couches, elle a un boulot ou elle ne s'épanouie pas en faisant des chroniques sur les animaux et elle a un mari aimant mais elle rêve d'être signé dans une maison d'édition pour un véritable livre.

Et puis un jour Gallimard signe son récit sous le titre Ceci est mon corps en partie autobiographique l'histoire d'une femme qui ne parvient pas à enfanter et qui du coup couche avec de nombreux hommes.

J'ai aimé les autres personnages également le mari de Murielle qui l'encourage et qui souhaite également profiter un peu de cette nouvelle lumière sur sa femme.

La soeur de Murielle qui se nomme Cathy avec son blog sur ses trois marmots, le mari de celle-ci, l'équipe des éditions Gallimard qui suit Murielle et son ancienne équipe de journalisme.

Un petit bémol sur la fin qui arrive beaucoup trop vite à mon goût je serais bien restée plus longtemps avec ces personnages.

Murielle écrit des articles sur les animaux et en secret des livres. Avec Jérôme ils essaient désespérément d"avoir un enfant. Entre une mère qui l'évite et une soeur débordée par ses enfants, Murielle ne trouve pas sa place.
Lorsque les éditions Gallimard la contacte pour éditer son livre, elle ne sait pas si c'est un rêve ou la réalité.
Son livre sera un grand succès mais il va mettre au grand jour des situations gênantes, et si pour Murielle il s'agissait du moment de découvrir qui sont ceux qui l'entourent.
Contrairement au titre au titre, le livre ne comporte pas d'humour mais une histoire humaine.

Le début de ce roman est presque agaçant entre les échecs de Murielle, son manque d'assurance et sa soeur Cathy qui gère ses trois enfants en fonction de son blog ( ce passage est à la fois irritant et drôle). Mais très vite, on se laisse happer par cette histoire , bien plus profonde que le titre nous le laissait supposer. Un des manuscrits de Murielle est publié et le regard des gens sur elle ainsi que notre regard changent , on comprend et s'attache et difficile de lâcher le livre jusqu'au dénouement. Je n'en dirai pas plus pour ne pas divulguer l'intrigue.

J'avais lu La reine des lectrices d'Alan Bennett. Et je pense que voir en rayons La reine des quiches, cela m'a interpellée et je l'ai pris. D'une lecture agréable. C'est un livre très contemporain qui traite de problèmes féminins et en particulier l'infertilité croissante des femmes européennes. Je ne vois autour de moi que des couples en mal d'enfants qui cherchent à tout prix à procréer avec des techniques modernes : FIV… Il y a eu beaucoup de progrès depuis l'enfant éprouvette, Amandine, conçue le 24 février 1982. Et ce n'est plus un souci pour les futurs parents. Seulement là, Murielle fait de nombreuses fausses couches.
Heureusement que sa vie professionnelle s'éclaire par la reconnaissance littéraire de Gallimard pour son dernier roman « Ceci est mon corps » et ensuite tout s'enchaîne.
Une belle histoire bien écrite, facile à lire mais dont je ne retirerai aucune « substantifique moelle » – à paraphraser Rabelais.

Moi qui avait décidé de consacrer ce mois de décembre à des livres drôles, des Feel Good Books, c'est encore loupé avec celui-ci. Pourtant avec un titre pareil, je pensais avoir visé juste.
Il est vrai que dans son précédent roman "Joyeux suicide et bonne année", l'auteure attaque sur une note qui n'est pas joyeuse.

Dans celui-ci, c'est un couple qui vit sa septième fausse couche ! Murielle écrit pour un programme TV pour la rubrique animaux, mais un jour, l'un de ses romans va être publié, chez Gallimard qui plus est. Mais cet événement va chambouler sa vie comme elle ne l'avait pas, ni imaginé, ni souhaité. Sa vie de couple, la relation tendue et distante avec sa mère, la jalousie avec sa soeur...

L'auteure aborde des douleurs d'enfant, de fille, de femme, de maman.
Je n'ai pas pleuré, car malgré les drames racontés, l'auteure ne cherche pas, je pense, à pousser sur le côté mélodramatique.
Je n'ai pas rigolé non plus, encore une fois malgré le titre, Murielle n'en est pas une...de quiche.
Par contre, j'ai aimé suivre l'évolution des personnages et j'aurai bien lu encore quelques chapitres de plus.

Un roman profond bien loin de son titre, très drôle.
J'ai aimé cette histoire de cette anti-héroïne qui passe de l'ombre à la lumière, de l'échec à la réussite
J'avais adoré "Joyeux suicide et bonne année", je suis également convaincue par "la reine des quiches".
On voit l'importance des secrets de famille, le comportement des proches qui peuvent influencer une vie. On y parle stérilité, fausse couche.
C'est un livre grave qui est beau
L'épilogue m'a juste un peu laissée sur ma fin, j'aurai aimé en savoir plus sur l'avenir professionnel de Murielle et Jérôme.

Ne vous fiez pas à la couverture, cette histoire est bien plus profonde qu'elle n'en a l'air. En tout cas, elle m'a vraiment touchée. Sans doute parce que j'y ai reconnu une partie de moi. Murielle a derrière elle 7 fausses couches et autant de manuscrits refusés. Elle est persuadée qu'elle est une ratée, jusqu'au jour où Gallimard l'appelle. Mais la publication de son roman va créer un tsunami dans sa vie.
Ce roman pose plein de questions sur le bonheur, l'idée qu'on s'en fait, l'écriture, le regard des autres. J'avais bien aimé Question de standing mais qui était moins élaboré.
Ici, Sophie de Villenoisy creuse plus profond et aborde toujours les angles morts de la société.

Murielle est stérile. Après de nombreuses fausses couches, elle s'est résignée : elle n'aura jamais d'enfants.

Murielle est journaliste. Enfin plutôt, rédactrice d'une chronique sur les animaux dans un magazine télé. Elle s'est faite une raison : elle n'aura jamais sa carte de presse.

Murielle aime écrire des romans. Elle envoie ses manuscrits aux maisons d'éditions par automatisme, sachant pertinemment qu'elle ne sera jamais publiée.

Bref, Murielle c'est la reine des quiches décrite par Sophie de Villenoisy, celle à qui la vie a refusé de sourire jusqu'à ce fameux appel : "bonjour, Antoine Gallimard à l'appareil".
L'un de ses manuscrit a été repéré par la maison d'édition et elle le veut pour sa prochaine rentrée littéraire.

Est-ce la couverture ou le titre qui m'a induite en erreur, mais je m'attendais à un livre bien plus léger et bien plus drôle, à une sorte de Bridget Jones attachante, qui rêve d'une vie meilleure mais qui maladroitement passe toujours à côté.

Murielle subit sa vie et on la subit avec elle. Rien de drôle dans ce roman : Murielle ne parvient pas à avoir d'enfant et même si son mari la soutient au quotidien, cette absence la détruit. Elle ne s'épanouit pas professionnellement, cherche une reconnaissance impossible de sa mère et voit sa soeur une mère accomplie de 3 joyeux garnements.

La reine des quiches n'est donc pas le qualificatif que j'aurais retenue pour décrire Murielle. Dès lors, le bilan de cette lecture est en demi-teinte, car autant il s'est lu rapidement et les sujets abordés étaient intéressants, autant je m'attendais à tout autre chose.