Petits crimes sous Louis-Philippe

Amateurs des grands romans du XIXème siècle, d'Eugène Süe à Victor Hugo en passant par Honoré de Balzac et Edgar Poë, ce petit livre d'érudit est pour vous !

Anciens élèves de l'École normale supérieure, agrégés de Lettres classiques, maîtres de conférences honoraires à l'université de Provence et spécialistes du 18e siècle, Isabelle et Jean-Louis Vissière ont enseigné en France et aux États-Unis. Ils ont également publié de nombreux ouvrages. ici, le livre est de Jean-Louis. Il retrace quelques-unes des plus célèbres affaires criminelles de l'époque, et point n'est besoin de dire que les crimes sont tout sauf petits. L'attentat de Fieschi, l'Auberge rouge, l'affaire de la rue Montorgueil...il s'agit souvent d'affaires de famille : l'épouse impatiente de voir son vieux mari passer l'arme à gauche, le notaire indélicat et jaloux, le fils oisif meurtrier du père...

Ce qui frappe aussi, c'est la facilité avec laquelle les agents de la force publique donnent la main à des solutions susceptibles d'éviter le scandale, pas bon du tout pour l'ambiance politique, dès qu'il s'agit de grands bourgeois ou de personnes titrées. On n'hésite pas non plus à décourager des citoyens en les menaçant de les dénoncer à la police politique...Pas d'experts, pas de reconnaissance des signalements ni des empreintes, des documents d'identité sommaires....Des forçats libérés toujours surveillés, des procès retentissants où se pressent les dames chapeautées et enrubannées, quelques figures de la littérature aussi, qui viennent puiser des sujets d'inspiration. Une époque où la criminalité est au moins aussi forte que de nos jours...

La nature humaine a de ces constantes......